la Jordanie et la paix avec Israël
172 pages
Français

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la Jordanie et la paix avec Israël , livre ebook

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Description

L'Etat hébreu et le royaume de Jordanie ont, en 1994, signé un traité de paix. Cet ouvrage tente d'aborder les mécanismes qui ont conduit à ce traité. Qu'en est-il aujourd'hui, après les révoltes arabes ? La paix est-elle rentable ? Si oui, ce processus pourrait-il être un argument pour favoriser une paix globale et durable dans "l'Orient compliqué" ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2012
Nombre de lectures 61
EAN13 9782296487314
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA JORDANIE ET LA PAIX AVEC ISRAËL
© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-96948-3
EAN : 9782296969483
Simon VALADOU
LA JORDANIE ET LA PAIX AVEC ISRAËL
Préface de Jean-Paul Chagnollaud
Comprendre le Moyen-Orient
Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud
Dominique LE NEN, De Gaza à Jénine, Au cœur de la Palestine , 2012.
Estelle BRACK, Systèmes bancaires et financiers des pays arabes. Ver s un modèle commun ? , 2012.
Philippe CONTE, Afghanistan, guerre lointaine ? , 2011.
Samson N’Tadadjèl KAGMATCHE, Études comparatives entre le s lamassu et les chérubins bibliques , 2011.
Ali AOUATTAH, Pensée et idéologie arabes. Figures, courants e t thèmes au XXe siècle , 2011.
Vivi KEFALA, L’évolution du Liban, les facteurs déterminants , 2011.
R. PORTEILLA, J. FONTAINE, P. ICARD, A. LARCENEUX (dir.), Quel État pour quelle Palestine ?, 2011.
Guillaume VAREILLES, Les frontières de la Palestine. 1914-1947 , 2010.
Aline BALDINGER, Israéliens – Palestiniens. Libres paroles au-dessu s du mur , 2010.
Mohamed EL BATTIUI, La Gestion de l’eau au Moyen-Orient , 2010.
François SARINDAR, Lawrence d’Arabie. Thomas Edward, ce t inconnu , 2010.
Marie-Thérèse OLIVER-SAIDI, Le Liban et la Syrie au miroi r français (1946-1991) , 2010.
André POUPART, Adaptation et immutabilité en droit musulman , 2010.
Mohammed GUENAD, Sayyid Qutb. Itinéraire d’un théoricien d e l’islamisme politique , 2010.
Alireza MANAFZADEH, La construction identitaire en Iran , 2009.
Firouzeh NAHAVANDI (dir.), Mouvements islamistes et Politique , 2009.
REMERCIEMENTS
La réalisation d’un ouvrage tel que celui-ci est toujours l’accomplissement d’un travail intellectuel et personnel.
Ce processus est long, les interrogations et les doutes sont nombreux. La recherche de terrain démultiplie les difficultés et le jeune chercheur se retrouve souvent intimidé par son sujet. Pourtant, des femmes et des hommes, rencontrés au fil de ma recherche, m’ont interrogé, encouragé, guidé dans mes tâtonnements.
Aussi aimerais-je ici remercier toutes ces personnes qui m’ont accompagné.
En tout premier lieu, le professeur Jean-Paul Chagnollaud qui, d’une part, m’a fait l’honneur de préfacer cet ouvrage et d’autre part, avec le concours du professeur Demaldent, m’a aidé à définir les contours de ce sujet.
De même que M me Françoise De Bel Air (auteur d’un formidable travail doctoral sur les enjeux de la démographie en Jordanie) qui, avec ses conseils, son attention, son esprit critique et sa grande connaissance du royaume hachémite, m’a permis d’aborder sereinement ce travail.
Les professeurs Al Shalabi et Olwan ainsi que le politologue Ali Kassay m’ont accompagné dans l’appréhension de la Jordanie avec patience, tolérance et bonté en me faisant rencontrer les acteurs majeurs du processus de paix. Je les remercie pour ce cadeau formidable qu’est la découverte, de l’intérieur, d’une autre civilisation.
Par ailleurs, je n’oublie pas ce que je dois à Mohamed Khalaf, documentaliste de l’IFPO, M. Romain Bonvoisin, ainsi qu’à l’équipe administrative pour leur disponibilité et leur compréhension ; comme encore à M. Philippe Lascombe et M me Mireille Pilone pour le temps qu’ils ont passé à relire le tapuscrit.
Je tiens enfin à souligner le travail de M lle Aude Valadou qui a, par son travail éditorial, préparé au mieux cet ouvrage à la publication.
Je souhaite également remercier l’amiral Coustillere pour ses précieux conseils et son attention à mon égard. Et enfin, j’ai une pensée sincère pour feu l’académicien André Laronde qui m’a encouragé et convaincu de publier ce travail.
PRÉFACE
La recherche n’échappe pas à l’histoire et c’est ce qui explique, sans doute, qu’il y ait si peu de travaux en langue française consacrés à la Jordanie. Créé par la Grande-Bretagne dans lesannées vingt, cet État est resté, jusqu’à aujourd’hui, dans la zone d’influence anglo-saxonne. Les Britanniques y ont régné en maîtres pendant très longtemps et depuis une époque plus récenteles États-Unis en ont fait un de leurs alliés majeurs dans la région.
Le travail universitaire que nous propose Simon Valadou vient s’inscrire dans ces rares études de langue française qui essaient de nous aider à comprendre quelques aspects de ce pays traversés de lourdes contradictions liées aussi bien aux conditions de sa création qu’à sa situation très particulière au cœur d’une région profondément instable.
Il a choisi un sujet délicat et difficile puisqu’il porte sur les raisons et les conséquences du traité de paix signé entre la Jordanie et Israël en 1994. Son analyse est intéressante parce qu’elle met en lumière des aspects souvent négligés de cette question trop souvent ramenée à sa dimension strictement internationale. Simon Valadou va plus loin en s’efforçant de nous montrer les implications internes de ce traité tant du point de vue politique que du point de vue économique. Il montre bien, en effet, les multiples interférences existant entre les préoccupations de politique étrangère conduisant le roi Hussein à signer ce texte avec Israël et celles liées au jeu politique national comme aux contraintes économiques d’un pays qui n’a ni matières premières ni véritable capacité productive.
On se rend compte alors à quel point le souverain hachémite a su tirer profit d’une configuration diplomatique exceptionnelle consécutive à la conférence de Madrid de 1991 et aux accords d’Oslo de 1993. Nul doute que le roi Hussein, comme son grand-père Abdallah, aurait signé depuis longtemps un traité officiel avec Israël si les circonstances l’avaient permis. Mais la Jordanie n’est pas l’Égypte et, pour toute une série de raisons, il lui était impossible d’envisager une paix bilatérale et donc séparée sans une forme de consensus arabe sur cette question cruciale. La dynamique engendrée par ce qu’on appelait alors le processus de paix a fourni ce cadre tant espéré permettant de pactiser avec un ennemi si souvent diabolisé…
Mais au-delà de cet aspect finalement bien connu, Simon Valadou nous montre comment le roi Hussein a su habilement jouer des rapports de force internes pour faire accepter et donc ratifier un traité critiqué par nombre d’acteurs politiques, à commencer par les islamistes. Il est intéressant de voir comment il a su neutraliser bien des oppositions sans pour autant réussir à faire admettre cet accord par l’ensemble des composantes de la société jordanienne. Cette paix est d’autant plus mal reçue par la population jordanienne (composée pour plus de la moitié de Palestiniens) que l’État hébreu s’est figé dans une posture intransigeante depuis l’échec d’Oslo en 2000.
L’autre aspect très intéressant de son travail porte sur les dimensions économiques, presque toujours négligées voire oubliées. Même si l’auteur n’est pas économiste, on voit bien l’importance des retombées financières (directes et indirectes) que la Jordanie a tirées de cet accord. Et en même temps, on mesure les désillusions qu’il a provoquées, car les retombées ont été bien moindres que ce que le pouvoir en escomptait, notamment dans le domaine du tourisme.
Il en résulte un tableau en demi-teinte où, en définitive, la Jordanie reste ce pays fragile dans un environnement régional toujours aussi instable dans lequel, de surcroît, un vaste mouvement de révolte est en train de changer la donne politique en profondeur. La Jordanie n’a pas échappé à cette vague de contestation à laquelle le roi se doit de répondre s’il veut maintenir la stabilité de son royaume.
Jean-Paul Chagnollaud
Professeur des universités
INTRODUCTION
« Ceux qui prennent des risques pour la paix ne doivent pas être laissés seuls. Nous ne vous abandonnerons pas » 1 , déclarait Bill Clinton à l’adresse des députés jordaniens, après la signature du traité de paix entre le royaume hachémite et Israël, en 1994, mettant fin à quarante-six années de belligérance entre les deuxÉtats.
Cette déclaration du président américain a le mérite de faire implicitement allusion aux problèmes auxquels la Jordanie fait face.
En effet les enjeux dépassent la question de la paix entre deux États, mais résident aussi dans les dividendes que les relations pacifiées vont apporter à un pays de type rentier (qu’est à sa manière la Jordanie), englué dans une grave crise économique et qui, par ailleurs, s’est lancé dans un processus de démocratisation de la vie publique. Il est ainsi pertinent de s’interroger sur les incidences du traité de Wadi Araba

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