Le clan des Wade

Mody Niang

Description

Mody Niang pointe un doigt accusateur sur le président politicien Wade et les scandales qui jalonnent la gouvernance des Wade. Si le Sénégal vivait dans une démocratie avancée, avec une justice indépendante et des citoyens informés et conscients de leurs responsabilités, le président Wade serait, dans le meilleur des cas, destitué et, dans le pire, traduit devant la Haute Cour de justice pour haute trahison.

Sujets

• Science politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 octobre 2011
• Nombre de lectures: 119
• EAN13: 9782296471030
• Langue: Français

Extrait

LE CLAN DES WADE
Sociétés Africaines et Diaspora
Collection dirigée par Babacar SALL

Sociétés Africaines et Diaspora est une collection universitaire à vocation pluridisciplinaire orientée principalement sur l'Afrique et sa diaspora. Elle accueille également des essais et témoignages pouvant servir de matière à la recherche. Elle complète la revue du même nom et cherche à contribuer à une meilleure connaissance des réalités historiques et actuelles du continent. Elle entend également œuvrer pour une bonne visibilité de la recherche africaine tout en restant ouverte et s'appuie, de ce fait, sur des travaux individuels ou collectifs, des actes de colloque ou des thèmes qu'elle initie.


Déjà parus

Mandiaye GAYE, La problématique de la citoyenneté au Sénégal, 2011.
Amadou-Mahtar M’Bow, Aux sources du futur , 2011.
Amadou-Mahtar M’Bow, Le monde en devenir , 2011.
Fadel DIA, Wade-Mecum ou le wadisme en 15 mots-clés , 2010.
Mamadi CAMARA, Où va la Guinée? Mémorandum à un ami pour sauver notre pays , 2010.
Aldo AJELLO, Brasiers d'Afrique. Mémoires d'un émissaire pour la paix , 2010,
Thierno DIOP, Léopold Sédar Senghor, Majhemout Diop et le marxisme , 2010.
Sidiki KABA, La Justice universelle en question. Justice de blancs contre les autres , 2010.
Seidik ABBA, Rébellion touarègue au Niger. Qui a tué le rebelle Mano Dayak ? , 2010.
Mandiaye GAYE, Le Sénégal sous Abdoulaye Wade. Banqueroute, corruption et liberticide, 2010.
Me Boucounta DIALLO, La crise casamaçaise. Problématique et voies de solutions , 2009.
Seidik ABBA, La presse au Niger. Etat des lieux et perspectives , 2009.
Momar Sokhna DIOP, Quelles alternatives pour l’Afrique ? , 2008.
Kodou WADE, Sexualité et fécondité dans la grande ville africaine, la cas de Ouakam , 2008.
Ndiassé SAMBE, El Hadji Diouf, footballeur et rebelle , 2008.
Seidik ABBA, Le Niger face au Sida : atouts et faiblesses de la stratégie nationale contre la pandémie , 2008.
Mame Marie FAYE, L’immolation par le feu de la petite-fille du président Wade, 2008.
Thierno DIOP, Marxisme et critique de la modernité en Afrique , 2007.
Jean Joseph PALMIER, La femme noire dans le cinéma contemporain, 2006.
Mody Niang






LE CLAN DES WADE


Accaparement, mépris et vanité



































L’Harmattan
Du même auteur


1 ) Me Wade et l’Alternance : le rêve brisé du Sopi , publié à compte d’auteur en février 2004, puis réédité par L’Harmattan en janvier 2005
2) Qui est cet homme qui dirige le Sénégal ? , L’Harmattan, mai 2006, livre jusqu’ici banni des frontières nationales, dans l’indifférence totale
3) L’héritage politique de Léopold Sédar Senghor : entre ombres et lumières , Éditions Sentinelles, janvier 2007, Dakar
4) Un vieux président face à lui-même. Autoglorification, affabulations et calomnies , Éditions Sentinelles, novembre 2008
5) Amadou Lamine Faye : comprendre l’alternative wadienne , un livre qui établit une nullité prétentieuse, Éditions Sentinelles, mai 2009
6) Abdou Diouf : 40 ans au cœur de l’État socialiste au Sénégal , L’Harmattan, juin 2009.






















© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
[e-mail]
[e-mail]

ISBN : 978-2-296-56552-4
EAN : 9782296565524
Dédicace :


C’est avec un immense plaisir et une légitime fierté, que je dédie ce livre :

Aux Assises nationales du Sénégal,

À son distingué et très honorable président, le Pr Amadou Mahtar Mbow,

À tous les autres membres du bureau qui l’ont accompagné avec générosité dans cette belle aventure citoyenne,

Aux présidents et aux membres de différentes Commissions et Palteformes,

Aux présidents et aux membres des Comités départementaux de pilotage, du Sénégal comme de la très dynamique Diaspora,

À toutes les parties prenantes qui n’ont ménagé aucun effort, physique, intellectuel et/ou financier pour la réussite des Assises,

À toutes les bonnes volontés qui nous ont soutenus généreusement et discrètement,

À notre valeureux compatriote Bara Tall qui, malgré le martyre qu’on lui a fait vivre injustement pendant plusieurs années, et contre lequel il a livré un combat héroïque, a mis gracieusement à notre disposition l’immeuble qui nous a servi de siège tout au long du processus. Il mérite des Assises nationales et de la Nation tout entière.
« Alal bumu la jaral sa ngor, yabbi diko lekaat, as gor duko def day gore, dañoo wara maandoo » 1 .

Extrait d’une chanson de la très regrettée Ndèye Marie Gawlo
1 Ces mots de l’artiste compositeur s’appliquent parfaitement à nos hommes et femmes politiques qui troquent sans vergogne nos valeurs cardinales contre les prébendes futiles et périssables qu’ils tirent de l’odieuse gouvernance libérale. En d’autres termes, pour gagner une place dans l’entourage du prince, ils n’ont aucune honte à ravaler ce qu’ils dégueulaient hier. De contempteurs invétérés de l’ancien opposant, ils se transforment du jour au lendemain en de vulgaires encenseurs dès que ce dernier est élu le 19 mars 2000.
Avant-propos

Ce livre est le quatrième que je consacre à l’infecte gouvernance des Wade, sans compter au moins deux cents contributions, du 1er avril 2000 à nos jours. Sans doute, mes « amis » de l’autre côté de la barrière seront-ils prompts à rivaliser d’ardeur à me tirer dessus et à condamner vigoureusement (encore) ce qu’ils appellent mon « acharnement », voire ma « haine » contre cette famille. Ni le père, ni le fils, encore moins la mère et la fille ne m’intéressent en tant que personnes. C’est la manière dont ils gèrent le Sénégal qui m’indigne et me navre. Celle-ci ne devrait d’ailleurs laisser indifférent aucun Sénégalais conscient de ses responsabilités citoyennes et ayant encore la moindre capacité d’indignation.
Pendant une trentaine d’années, j’ai dénoncé sans ménagement le régime socialiste, du temps du président Senghor, comme de son successeur immédiat. J’ai consacré un livre à la gouvernance de chacun d’eux2. Le premier n’est plus de ce monde, le second préside tranquillement aux destinées de l’Organisation internationale de la Francophonie. Aujourd’hui donc, ils ne retiennent plus mon attention. C’est Maître Wade qui a pris le relais depuis le 1er avril 2000, et conduit très mal le pays. Avec son fils bien-aimé, il fait d’ailleurs pire que ses deux prédécesseurs et essuie forcément des tirs. Je suis naturellement des tireurs. Pour autant, je ne m’acharne pas sur les Wade. Je ne les accule pas non plus. Ce sont eux qui prêtent plutôt le flanc. C’est Wade père en particulier le pyromane, qui met le feu partout : aux poudres, aux forêts les plus sèches et les plus exposées aux vents du Sahel. En langue nationale walaf, on dirait : « Lu njiin jaaga, te mooy njaag » ou encore : « Ku boot bukki xaj bawla ». J’ajouterai, pour faire ressortir leurs responsabilités collectives, que « ku dee ca ja ba, yaa tagge sa bopp »3. Me vient aussi à l’esprit un autre beau proverbe walaf selon lequel on a beau choisir de garder le silence pour avoir la paix avec de turbulents 10 Le clan des Wade : accaparement, mépris et vanité voisins, on est obligé de sortir de ses gonds si, un très bon matin, on découvre le cadavre d’un gros âne déposé devant sa porte. Le walaf le dit ainsi : « Loo noppi noppi ngir bëgg jÀmm, boo yeewoo fekk ñu wat pónkalum mbaam mu dee bayyi ko sa buntu kër, nga wax nak, ngir booba wax jotna . »
C’est exactement là où j’en suis avec les Wade. En gouvernant notre pays comme ils le font depuis bientôt douze ans, ils ne devraient pas s’étonner qu’on leur tire copieusement et régulièrement dessus. C’est une lâcheté, peut-être même un délit