Le monde a changé
96 pages
Français

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Le monde a changé , livre ebook

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Description

L'auteur prône l'ouverture des échanges planétaires en vue de l'éclosion d'une culture de la paix planétaire, ainsi que l'appel d'une autre Afrique, avec plus de tolérance et de solidarité.

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 32
EAN13 9782296800274
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le monde a changé
© L’H ARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54106-1
EAN : 9782296541061

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Th. Jimmy Mapango
Le monde a changé


Préface de Grégoire Biyogo
Paix et amour sur toute la terre.

Nous dédions cet ouvrage à la grande famille planétaire que nous sommes, grâce aux réseaux Facebook, Twitter, Overblog, Google, Yahoo, Lepost, scribd etc. Comme tous, nous sommes frappés par le fait que le monde a changé , parce que sans la disponibilité des uns et des autres, nous ne serions pas cette grande solidarité qui nous unis, et qui est déjà un changement considérable ! Sans vous, nous n’aurions pas réalisé cette solidarité que nous ne cessons d’affirmer chaque jour, chaque nuit par les instruments de la technologie que vous avez su mettre gracieusement à notre disposition.
C’est pour cette raison que nous voulons à travers cette dédicace être la voix de tous ceux qui pensent comme nous, et vous dire simplement : « merci ».

« Si tout autour de nous il n’y a que désolation à cause de la tempête ; restons sereins. Car nous sommes des colombes de paix »
Préface de Grégoire Biyogo
Lauréat de la Sorbonne, philosophe, égyptologue, politologue, écrivain, Fondateur et Directeur de l’Institut Cheikh Anta Diop (ICAD). Prix International de la Francophonie : Chevalier de la Pléiade.

Sans doute faudrait-il exiger du monde plus encore que ce qu’il est, que ce qu’il nous montre tous les jours pour s’appeler ainsi et devenir définitivement « monde ». Sans doute faudrait-il encore plus de monde à se préoccuper de ce que sont les autres, ce qu’ils vivent, subissent, espèrent… pour prétendre être dans les nouvelles logiques planétaires de partage et de solidarité.
Ce que nous sommes est fonction de notre façon de regarder, de voir large ou pas, de nous soucier les uns des autres. De rêver grand pour le monde, et pas seulement pour nos communautés, nos pays, nos religions et nos continents. Le fait nouveau, en effet, est de nous préoccuper de la façon dont nos actes ont une incidence sur le monde entier. Cette attitude, même encore timide, est l’idée la plus révolutionnaire de notre temps, même si, encore une fois, beaucoup d’entre nous regardent encore trop à leurs territoires, et ne s’attachent qu’au sort unique qui leur est réservé.
Cette idée nouvelle, riche, à la fois exigeante et généreuse, est le fait de considérer que les mers, les océans, les forêts, les oiseaux du ciel et la vie des êtres vivants dont les êtres humains de toute la planète nous concernent tous, sans exception. Et que les catastrophes qui se produisent à un endroit donné ou dans un pays particulier comme le tsunami de Thaïlande ou le séisme d’Haïti nous concernent tous. Et on a pu voir, dans le cas d’espèce, que le monde s’est senti concerné par ces catastrophes naturelles, même si on peut rendre les hommes en partie coupables de négligence, pour n’avoir pas su les prévoir et épargner de tels drames à des milliers de gens.
Ce qui est nouveau ici, c’est que les gouvernements ont donné, des chefs d’État aussi, mais les plus proches de cette nouvelle attention aux Autres, ce sont les Associations, les ONG, les individualités, qui ont donné sans compter et que l’on commence à responsabiliser dans le cadre de la gestion des crises mondiales.
Ce qu’il faut bannir, c’est l’indifférence du monde face au monde. L’indifférence du monde face au malheur du monde, le silence face à la détresse des autres. L’indifférence face à la souffrance des autres, face à la misère et à la mort…
Ce qu’il faut bannir, c’est la peur des autres, de ceux qui ne nous ressemblent pas et qui viennent d’ailleurs. Ou la peur de s’intéresser à ce qui se passe ailleurs que chez nous. C’est sans doute là qu’il y a le plus grand effort à fournir aujourd’hui, car le monde vit avec des héritages chargés de raccourcis, de lieux communs, de confusions, des amalgames… des haines antérieures, des peurs souvent injustifiées par la Raison, mais toutes ces barrières ont fini par figer notre façon d’échanger avec les autres. Notre façon de les regarder, de les écouter, d’attendre d’eux… D’espérer d’eux. Même sur Facebook, on remarque encore que beaucoup d’internautes ne parlent qu’avec leurs amis et leurs connaissances habituelles ? Comme s’ils étaient effrayés par le fait de s’élancer vers le monde que nous offre un tel faisceau d’échanges.
Mais il y a plus grave : passé le stade de la demande d’un ami, et de l’acceptation formelle de l’amitié avec les autres, plus rien ne se passe avec ces nouvelles personnes qui désirent nous connaître, nous découvrir. Souvent, on continue de ne s’intéresser qu’à nos anciens amis, qu’à nos communautés de base, qu’aux compatriotes, sans oser découvrir le monde dans sa diversité, son étendue, son caractère dissemblable et parfois insolite et inattendu.
Notre échange est demeuré hésitant, timide et faible, là où le monde nous donne de nous connaître sans limites, d’étendre au maximum nos relations, de les ouvrir sans cesse, individuellement et globalement, de déverrouiller le réseau des échanges pour découvrir une nouvelle forme de liberté, de communication, de partage et de différentiation des points de vue.
La richesse du monde est dans sa différence. Dans sa capacité d’élargir nos vues, de faire évoluer nos façons solitaires dans notre façon de soumettre nos pensées à l’épreuve des autres, afin que nos idées en reviennent autres, éprouvées par la générosité et par l’esprit critique.
Le plus fascinant étant de découvrir ce que nous ne savions pas encore, quitte à l’accepter ou à le refuser. L’essentiel étant d’apprendre à écouter, à sous-peser et à discuter les points de vue différents des nôtres et à admettre à l’avance que nous pouvons nous tromper, et que la richesse des échanges vient de cela. Et non pas du fait d’avoir toujours raison. C’est cela la chance d’avoir des échanges élargis que de savoir à l’avance que l’on peut se tromper, et que l’on peut en sortir avec un jugement plus équilibré, plus ouvert, plus tolérant. Non pas que seul nous ayons toujours tort même si de beaux esprit comme Épictète l’ont pensé. Mais parce que seul, nous avons toujours raison, or pour avoir raison, il faudrait bien que les autres se prononcent en faveur de notre point de vue. Ainsi, c’est avec les autres qu’on a raison ou pas.
Le monde a changé parce qu’il exige de nous une autre disposition d’esprit, comme par exemple l’écoute des autres. C’est une grande vertu de s’écouter soi-même, de s’assurer de ce que l’on veut soi-même et de ce que l’on soit nous-mêmes cohérent, juste et tolérant. Écouter les autres est sans doute plus difficile mais autrement plus épanouissant, plus riche, surtout avec l’idée que ce que les autres disent peut m’aider à faire mieux, à dire mieux, à être plus généreux, plus solidaire, à avoir plus de distance, plus d’ouverture critique, plus de souci d’échanger sur la base du partage différencié.
Partager, échanger, se cultiver, avec l’idée d’avoir à plus apprendre des autres que les autres apprendraient nécessairement de nous. Et surtout ayant à l’esprit que c’est en se trompant, en commettant des erreurs que l’on s’amende, et que l’on se donne les chances d’aller plus loin.
La difficulté de notre monde, c’est à la fois de désirer s’ouvrir, de désirer devenir monde, en même temps que nous nous fermons à cette ouverture, que nous y résistons, que nous nous y opposons. C’est là une contradiction forte qu’il nous faut résoudre. On ne peut désirer une chose et son contraire, au risque de nous contredire, et donc de désirer sans conviction, sans réelle volonté de changement.
Le défi de notre génération est d’aider le monde à grandir, à devenir monde, à changer, à recommencer le monde en vivant sans désirer dominer les autres. Cette pensée est la plus triste qui ait jamais existé : vivre avec les autres sur des bases hégém

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