Léon MBA, Une autre histoire franco-africaine

Flavien Enongoué

Description

Du 27 novembre au 2 décembre 2017, l'Ambassade du Gaon en France a accueilli une exposition "Léon MBA : 50 ans après", organisée en la mémoire du premier président de la République gabonaise. Il a été mis à la disposition du public de nombreuses photos, de archives sonores, des écrits de l'homme et sur lui, ainsi que ceux sur le Gabon et l'Afrique de son époque, donnant ainsi à découvrir une vie riche d'expériences diverses.

Sujets

• Gabón
• Gabon
• Livre (document)
• Politique
• France
• Afrique

Informations

• Publié par: Editions Descartes & Cie
• Date de parution: 01 octobre 2020
• Nombre de lectures: 7
• EAN13: 9782844463470
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 361 Mo

Extrait

Léon MBA

© Descartes & Cie, octobre 2020 ISBN : 9782844463470

En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC), 20, rue des GrandsAugustins, 75006 Paris.

Sous la direction de Flavien Enongoué

Léon MBA Une autre histoire francoafricaine

Préface de Steeve Robert Renombo Postface de la famille Léon Mba

Descartes&Cie

Léon Mba, modèle de fidélité dans son attachement à la France et de dévouement au Gabon qu’il aura vu, avant de mourir, émerger d’une accablante misère et marcher vers la prospérité.

Charles de Gaulle,Mémoires d’Espoir, Paris, Plon, 1970

Avantpropos

Du 27 novembre au 2 décembre 2017, sous le haut patronage du président Ali Bongo Ondimba, représenté pour la circonstance par le viceprésident de la République Pierre Claver Maganga Moussavou, l’Ambassade du Gabon en France accueillait l’exposition «Léon 1 M’Ba: 50 ans après» , organisée en la mémoire du premier président de la République gabonaise, décédé le 28 novembre 1967 à Paris, où il vécut quasiment durant les deux dernières années de sa vie. La maladie l’ayant contraint à des fréquents séjours à l’Hôpital Claude Bernard, c’est dans les locaux de l’Ambassade qu’il prêta serment le 12 avril 1967, en compagnie du viceprésident AlbertBernard Bongo, à la suite du renouvellement électoral de son mandat un mois auparavant. Pour cette exposition furent mis à la disposition du public de nombreuses archives sonores, audiovisuelles et iconographiques, des écrits de et sur l’homme, ainsi que sur le Gabon et l’Afrique de son époque. L’ensemble donnait ainsi à découvrir une vie riche d’expériences diverses: ancien élève de l’école Monfort la mission catholique SainteMarie, commis des douanes, chef de quartier puis de canton, militant des Droits de l’homme, pensionnaire des geôles coloniales en OubanguiChari où il exerça comme écrivainauxiliaire, leader de parti politique, maire de Libreville, Premier ministre, présidentdelaRépubliqueet,faitnotable,adeptedubwiti,ritetra

1. Longtemps d’usage, de sa naissance jusqu’aux premières années de son magistère à la tête du Gabon indépendant, la graphie «M’Ba» tombera en désuétude au profit de «Mba», par la volonté du Président Léon Mba. Si le choix de la première graphie avait été fait pour le colloque, la seconde a été ici préférée afin de respecter l’expression de sa dernière volonté, et dans le souci d’uniformisation entre les auteurs.

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Léon Mba

ditionnel dont il contribua indirectement à la promotion nationale. Que restetil, cinquante ans après sa mort, dans les faits comme dans les imaginaires, de cette vie, à bien des égards, exemplaire? C’est autour de cette question que s’est tenu parallèlement à l’ex position, précisément le 28 novembre et le 2 décembre, un colloque international, sous la coordination scientifique du grand historien congolais Elikia M’Bokolo, auteur d’une thèse de doctorat et de nombreux travaux d’autorité sur le Gabon. Le présent collectif ras semble, pour l’essentiel, les communications présentées à cette occasion. Un intérêt bien particulier fut porté à la trajectoire poli tique inflexible de Léon Mba, construite patiemment, en surmontant avec panache échecs et moments de doute, dans un contexte où la France pesait encore de son poids impérial sur le destin du Gabon. Il en a résulté une autre histoire que celle souvent racontée à propos de son expérience des hommes, de son action politique et de sa diplomatie. Audelà de l’enjeu heuristique de la «saisie de Léon Mba par 2 l’Université », l’organisation par l’Ambassade de l’exposition et du colloque «Léon M’Ba: 50 ans après» s’inscrivait dans une démarche relativement nouvelle pour le Gabon, mais connue ailleurs depuis une dizaine d’années sous le vocable dediplomatie scientifique, en particulier de l’un de ses trois volets, à savoir ladiplomatie par la science. Celleci consiste, pour chaque pays, à «promouvoir la com munauté de ses chercheurs sur la scène internationale et à faciliter les coopérations avec d’autres pays: les ambassades ont tradition nellement pour mission d’accompagner les chercheurs, en apportant par exemple un soutien matériel et financier à la mobilité. À l’échelle multilatérale, les diplomates de pays différents s’entendent à favori 3 ser la création d’infrastructures internationales de recherches ». Je saisis donc l’occasion de la publication des actes de ce colloque pour exprimer mes respectueux remerciements au président Ali

2. Cf.infra la préface de Steeve Robert Renombo, «La figure de Léon Mba saisie par l’université». 3. R UFFINI (P.B.), «La diplomatie scientifique, entre enjeux mondiaux et intérêt national», Hermès. La Revue, n° 81, 2018, p. 101109, citation p. 102.

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Avantpropos

Bongo Ondimba, pour le soutien et les encouragements dans la conception et la mise en œuvre de cette initiative pionnière. Et dire ma gratitude, pour leur contribution à l’éclat de cet hommage de vérité rendu à un grand «Ancien», aux personnalités politiques 4 présentes , ambassadeurs et autres membres du corps diplomatique, universitaires gabonais, africains et français, animateurs des tables 5 rondes , personnels en service à l’Ambassade Haute représentation du Gabon en France, au Consulat général du Gabon en France, à la Représentation permanente du Gabon auprès de l’UNESCO, et à la Représentation Europe et Asie du Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC), ainsi qu’au public venu nombreux.

Flavien Enongoué Paris, le 13 juin 2020

4. Le viceprésident de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou, et la Ministre d’État en charge de la Santé, Denise Mekam’ne Épouse Taty. 5. Il s’agit du diplomate Ahmedou Ould Abdallah, des journalistes Denise Époté (T V 5 Monde), Alain Foca (R FI ) et LouisMagloire Kemayou (président de l’Association des éditorialistesdelapressepanafricaine).