Lettres à un ami
128 pages
Français

Lettres à un ami , livre ebook

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128 pages
Français

Description

Dans les Lettres à un ami, l'ami en question est un être générique s'intéressant à la chose haïtienne, au politique, c'est-à-dire la préoccupation des choses de la cité. Le livre contient quatre chapitres, "Démocratie et Lutte pour le pouvoir", "Développement et Culture", "Insécurité et Force de l'Ordre", " Le Créole, langue identitaire de l'Haïtien ". Les "Lettres" esquissent des solutions pour une démocratisation véritable des mœurs politiques du pays dans le respect des droits naturels inaliénables de l'individu institutionnalisés dans un système judiciaire indépendant et crédible.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2014
Nombre de lectures 1
EAN13 9782336356990
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

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Extrait

Frantz Douyon
Lettres à un ami Propos sur la conjoncture haïtienne
Lettres à un ami
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Lettres à un ami, propos sur la conjoncture haïtienne
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À mon père, potomitan, serein dans ses convictions, à ma mère, mon premier professeur d'Histoire d'Haïti, à sa manière, émotive et intrinsigeante.
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Frantz Douyon
Lettres à un ami, propos sur la conjoncture haïtienne
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Du même auteur -Sortir du marasme, CIDHICA, 1994 -Haïti de l'indépendance à la Dépendance, L’Harmattan 2004 -Construire un pays, Notions de démocratie, 2012, avec Adrien Bance, Frantz Douyon et Pierre A. Simon, en collaboration -L’État haïtien face à la Nation haïtienne, Anatomie d’un échec, 2013 Couverture : IOAN DORU VLĂDOIU Photographie d’un graffiti mural en Haïti: PIERRY NUMA Design et mise en page: IOAN DORU VLĂDOIU© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-01792-1 EAN : 9782343017921
Il n’y a qu’une puissance, la conscience au service de la justice ; et il n’y a qu’une gloire, le génie au service de la vérité. La société nouvelle, le désir d’égalité et de concession et ce commencement de fraternité qui s’appelle la tolérance, la bonne volonté réciproque, la mise en proportion des hommes et des droits, la raison reconnue loi suprême, exercer son droit, c’est  à  dire être un homme ; accomplir son devoir, c’est  à  dire être un citoyen.
Victor Hugo, Le centenaire du Voltaire
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Préface de Roland PARET
Dans l’introduction à son « Toussaint Louverture », Aimé Césaire pré cise que Saint  Domingue, à la veille de la Révolution, faisait face à « une sommation d’options non éludables ». Il y avait dans « la plus riche co lonie de la France » une déclinaison de problèmes les uns plus aigus que les autres et qui réclamaient des solutions les unes plus urgentes que les autres, et la résolution de chacun contrariait celle des autres. À la veille de la Révolution, il y avait, à Saint  Domingue, entre les problèmes, une espèce d’équilibre de la terreur qui dressait les uns contre les autres les concepts définissant la colonie, un équilibre de la terreur qui les tenait en respect, qui les acculait à leur place, qui exigeait un statuquo figeant le système dans une immobilité d’éternité : aucune solution ne pouvait être trouvée, puisque la solution d’un problème nuisait celle d’un autre ; de ce fait, la solution d’un problème détruisait cet équilibre et endommageait tout le système, puisque cet équilibre de la terreur devait laisser croire à l'immuabilité du système et le garantissait ; l’équilibre de la terreur, comme c’était le rôle de tout équilibre de la terreur qui se respecte, inter disait tout mouvement, toute initiative, toute innovation, écartant du coup le système de l’histoire, alors que l’histoire frappait aux portes. Cet équi libre de la terreur faisait se tenir en respect chacun des problèmes. Il était tel que l’on ne pouvait résoudre un problème sans fausser tout le système colonial, sans le rendre caduc, sans le faire éclater. Quand on parcourt l’énumération des problèmes signalés par « Les let tres à un ami » de Frantz Douyon, l’on se rend compte, deux cents ans plus tard, que Haïti aujourd’hui, comme jadis Saint  Domingue, fait face à « une option d’options non éludables ». Bien entendu, ces problèmes ne sont pas précisément ceux de l’ancienne colonie française, on ne peut soutenir cette thèse. En revanche, on ne peut s’empêcher d’en percevoir l’écho lointain et parfois proche. Sous des intitulés autres, s’étendent, a t  on l’impression, les mêmes difficultés, on devine que les dirigeants font face aux mêmes questionnements, et les dirigés aux mêmes terreurs. Leur simple énumération donne le vertige et nous font irrésistiblement penser à « un éternel retour », ou tout au moins à un « surplace ». Ces problèmes auxquels fait face Haïti sont innombrables. Et ils sont urgents. Tous. « On ne sait par quoi commencer », comme on dit. On ne peut privilégier la solution de l’une aux dépens des autres.
 Et c’est là le premier mérite de ces « Lettres à un ami » : elles signa lent l’éminente dignité de la politique, ou  nuance  du politique, comme dirait Claude Lefort, et son retour souhaité aux affaires. Elles signalent la faillite des spécialistes qui engoncés dans leurs spécialités sont inca
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