Matricule 728 : Servir et se faire salir / Mon histoire
139 pages
Français

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Matricule 728 : Servir et se faire salir / Mon histoire , livre ebook

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Description

Le matricule 728, porté fièrement par la policière montréalaise Stéfanie Trudeau pendant près de 20 ans, est devenu, le temps d’un extrait vidéo de quelques secondes passé en boucle à la télé durant une des émeutes du tristement célèbre printemps érable, le symbole de bavure et de brutalité policière. Il a fait le tour du globe par la voie des médias sociaux, dont YouTube. Deux autres extraits captés par des téléphones cellulaires quelques mois plus tard ont entaché à jamais sa réputation. Ses patrons ne l’ont jamais défendue. Les médias en ont fait leurs choux gras pendant des mois. Certaines de ses prétendues victimes se sont acharnées sur elle dans les journaux, à la radio et à la télé. Des politiciens et de supposés experts ont participé à son lynchage public. Mais sa version des faits, la vraie histoire de Matricule 728, personne ne s’est donné la peine de la connaître.
Dans ce livre percutant, qui se devait d’être publié à tout prix, Stéfanie Trudeau sort enfin de l’ombre et met ses tripes sur la table. Elle nous dévoile sa vie privée, son cheminement professionnel et nous amène avec elle sur le terrain, avec les policiers montréalais mal équipés qui faisaient face soir après soir à des manifestants souvent déchaînés. Elle nous raconte dans le menu détail comment, pour n’avoir fait qu’obéir aux ordres et effectué le travail pour lequel elle était payée, elle a vécu une descente aux enfers qui donne la chair de poule et qu’elle ne souhaite à aucun être humain. Une descente aux enfers qui n’est toujours pas terminée trois ans plus tard, et qui semble liée au fait que Stéfanie est une personne différente des autres, comme vous le constaterez.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 septembre 2015
Nombre de lectures 20
EAN13 9782897528379
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2015 Bernard Tétrault et Stéfanie Trudeau
Copyright © 2015 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : C. Dumas
Correction d’épreuves : Audrey Faulkner, Nancy Coulombe
Conception de la couverture : Matthieu Fortin
Illustration de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Matthieu Fortin
ISBN papier 978-2-89752-835-5
ISBN PDF numérique 978-2-89752-836-2
ISBN ePub 978-2-89752-837-9
Première impression : 2015
Dépôt légal : 2015
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Imprimé au Canada
Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
PRÉSENTATION
J’ai rencontré pour la première fois la policière Stéfanie Trudeau, la désormais célèbre Matricule 728 de la police de Montréal, grâce à son avocat, M e Jean-Pierre Rancourt, avec lequel j’écrivais une confidence biographique sur sa carrière de criminaliste. Elle était en compagnie de sa conjointe, Marie-Claude, policière comme elle, qui prenait sa retraite quelques jours plus tard, après 30 années de service dans la police de Montréal.
Je me suis immédiatement senti en terrain connu avec elle. En tant que journaliste judiciaire, j’ai vécu dans les milieux policiers pendant 40 ans et y ai rencontré les meilleurs et les pires de leurs éléments. J’ai tout de suite vu qu’on avait des atomes crochus et constaté que Matricule 728 était de la classe des meilleurs que j’ai fréquentés et très loin de l’image ternie que le public a connue. Qu’elle était plutôt de la trempe de ceux qu’on qualifiait jadis de vrais policiers. Et qu’elle avait manifestement été victime d’un système encroûté qui choisit toujours de protéger ses arrières et de sauver son image plutôt que de défendre ceux à qui il demande de protéger la population.
Lors de notre rencontre, les deux policières avaient vécu deux années de cauchemar, déclenchées par la tapageuse grève des étudiants qualifiée de Printemps érable de 2012, avec ses nombreuses et violentes manifestations opposant carrés rouges, éléments agitateurs infiltrés et protestataires de tout acabit contre les policiers montréalais.
Stéfanie Trudeau m’a tout de suite fait penser à un boxeur presque mis K.-O. durant le combat, qui se relève courageusement au dernier round pour sauver sa réputation.
Lynchée sur la place publique par deux incidents hautement médiatisés, littéralement crucifiée par ses patrons, elle a sombré dans le plus total découragement, puis elle s’est relevée.
Elle a retroussé ses manches et a décidé de se vider le cœur et de mettre ses tripes sur la table. De rendre publique sa version des faits et des événements qui ont mené à la destruction de son image dans tous les médias — journaux, radio, télévision, médias sociaux —, au point que son histoire a fait littéralement le tour du globe.
La policière que j’ai rencontrée est une passionnée de son métier, passion qui lui vient de son père, longtemps directeur de la police de Saint-Hubert et président de l’Association canadienne des chefs de police. Elle m’a fait constater, comme vous le ferez dans ces pages, que les deux vidéos virales, qui ont tourné sur le Web pendant des mois et ont servi à son lynchage public, sont loin de refléter la vérité, toute la vérité, sur ce qui s’est vraiment passé. Vous verrez qu’une grande partie de cette affaire a été montée en épingle, exagérée et passée au moulinet du commérage public. Et, tout ça — c’est ce qui en ressort surtout —, sans même que les autorités interviennent. Sans même qu’elles lèvent le petit doigt pour rétablir les faits et sa réputation, bien au contraire. C’est ce que Stéfanie va vous raconter dans le menu détail dans les pages qui suivent.
Bernard Tétrault
« En lisant ce témoignage inédit, vous découvrirez derrière l’armure de la tristement célèbre Matricule 728, une femme de cœur, honnête, et dédiée corps et âme à son métier de policière. Vous constaterez, comme nous, qu’elle a été conspuée et mise au ban de la société sans aucune raison valable au cours de ce printemps étudiant de 2012, où notre société avait perdu ses repères. Vous allez vivre avec elle sa véritable descente aux enfers, une descente qu’on ne souhaite à personne, uniquement attribuable au fait qu’elle a effectué son travail à la lettre, comme son serment de policière le lui dictait et comme ses supérieurs le lui commandaient. Nous la remercions de nous avoir fait confiance. »
— Ses défenseurs, M es Jean-Pierre Rancourt et Célina St-Francois
INTRODUCTION
Aujourd’hui, je m’envole vers des cieux plus cléments, après un hiver rigoureux et glacial. Au cours des deux dernières années, ma famille a vécu un enfer interminable, et ce, à cause de mon métier de policière.
Si j’ai décidé de mettre par écrit le véritable calvaire qui m’a été imposé, c’est pour que mes deux enfants, quand ils seront en âge de comprendre, soient en mesure de connaître la vérité sur leur mère et sur les événements qui l’ont rendue tristement célèbre.
C’est également pour que monsieur et madame Tout-le-Monde soient mis au courant de tous les faits qui se sont produits au printemps 2012. Pour qu’ils comprennent qu’on ne leur a pas dit toute la vérité sur ce fameux printemps dit Érable, où on a sali ma réputation sans que je puisse me défendre.
Je sais pertinemment qu’à peu près tout le monde au Québec, et même au Canada, connaît mon nom et surtout mon numéro de matricule. Je suis consciente que ce numéro 728 est associé à de supposées bavures que j’aurais commises.
Après la lecture de ce livre, vous serez sûrement en mesure de juger par vous-même si mes actions constituaient vraiment des bavures ou des dérapages, comme on l’a claironné partout.
Merci à ma famille et à mes amis de m’avoir soutenue à travers ce parcours rempli d’embûches, ainsi que durant les moments les plus sombres où, si ce n’était de mes deux enfants et de ma conjointe, j’aurais pu commettre l’irréparable et n’être déjà plus de ce monde.
Je me demande, depuis, comment j’ai réussi à tirer du positif de ces événements qui ont complètement chamboulé ma vie. Je n’aurais jamais pensé qu’un jour je serais au cœur d’une histoire semblable.
Depuis ces événements, je ne suis plus la même. J’ai perdu toute la fougue qui me caractérisait. Avant, j’étais tranquille et stable. On vivait heureuses, ma conjointe, Marie-Claude, et moi, en parfaite harmonie avec le style de vie qu’on avait choisi. Policière depuis 30 ans pour le même employeur que moi, elle arrivait à la fin de sa carrière sans la moindre tache à son dossier. Policière exemplaire, elle a été très affectée par la situation dans laquelle j’ai été plongée bien involontairement, en ne faisant que mon travail de policière.
Jusque-là, on s’était toujours souciées de ne pas ramener les problèmes du travail à la maison. Lorsqu’on terminait nos quarts de travail, qu’on fermait notre casier à nos postes respectifs, on laissait nos problèmes de travail au vestiaire.
Tout a changé le soir du 20 mai 2012 quand, intervenant dans une des émeutes de la grève étudiante, je me suis retrouvée à la une de tous les journaux, à la radio, à la télévision et sur les réseaux sociaux, décriée comme « une folle qui a pété sa coche » en aspergeant de poivre de Cayenne des émeutiers violents qui tentaient de traverser la ligne de protection qu’on avait érigée au coin des rues Sainte-Ca

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