Ô Brazza !
136 pages
Français
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Description

Cet ouvrage témoigne de la vie d'un diplomate français en Afrique, le père de l'auteur, qui trace ici un portrait de l'"Africain" du Quai d'Orsay, comme il l'appelle. C'est aussi le récit d'une initiation au coeur du continent africain et de la découverte d'un pays, le Congo. Enfin, cet ouvrage se veut être une tentative de réponse à la question : que laisse un père à ses enfants quand il disparaît?

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2014
Nombre de lectures 14
EAN13 9782336335070
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Étienne de La Rochère
Ô Brazza !
Récit
Ô Brazza !
Étienne de La Rochère
Ô Brazza !
Récit
Du même auteur
Shooting,roman, L’Harmattan, 2006.
© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-01813-3 EAN : 9782343018133
Pour la mémoire de mon père et de ma mère.
« C’est ici, dans ce décor, que j’ai vécu les moments de ma vie sauvage, libre, presque dangereuse. Une liberté de mouvement, de pensée et d’émotion que je n’ai plus jamais connue ensuite. Les souvenirs trompent, sans doute. Cette vie de liberté totale, je l’aurai sans doute rêvée plutôt que vécue. » J.M.G. Le Clézio, L’Africain
La mort de mon père Je ne fus jamais un sujet académique. Saint-Simon,MémoiresLorsque je vins me recueillir sur sa dépouille, ce fut la première fois de ma vie que je voyais un mort. Son visage n’était pas très différent de celui qu’il avait la dernière fois que nous nous étions vus quelques jours auparavant. La maladie avait préparé le travail des embaumeurs. Il était émacié, cireux ; ses lèvres fines dessinaient un sourire clandestin. C’était toujours le même homme, et pourtant, je sentais bien qu’il n’était plus là. Je ne restais pas longtemps à le veiller. La compagnie des morts ne m’allait pas. Je le préférais vivant. * Il avait aimé Paris au point de vouloir y mourir, préférant cette ville à la Normandie où il avait acquis une maison de campagne. Mourir rue Madame, au carrefour de sa vie intellectuelle et sentimentale. En le quittant, après l’avoir embrassé une ultime fois, je pris la direction de l’École coloniale, avenue de l’Observatoire, en longeant les grilles du jardin du Luxembourg. J’arrivai devant le bâtiment de style mauresque. Contre l’avis de son père, il en avait intégré
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