Octobre 1970 : Dans les coulisses de la Crise
420 pages
Français

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Octobre 1970 : Dans les coulisses de la Crise , livre ebook

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Description

Les mythes sont persistants, surtout lorsqu’il s’agit de masquer les défaillances de la pensée nationaliste, ici comme ailleurs. De notre passé récent, la déformation du souvenir de la Crise d’octobre en est l’exemple le plus patent. Les interprétations d’un certain leadership indépendantiste font trop souvent foi de vérité sur cet épisode, les besoins de la cause ayant dicté depuis quarante ans la mémoire officielle. En effet, de grands pans de la Crise ont malheureusement été oblitérés de la mémoire collective, faisant en sorte que les assassins et les partisans de la violence ont été présentés comme des victimes, et les défenseurs de l’État de droit et de la démocratie comme des oppresseurs.
Riche de son expérience et d’une compilation exhaustive de ce qui s’est écrit et dit sur le sujet, William Tetley, professeur de droit international à l’Université McGill et ministre dans le cabinet Bourassa pendant la Crise, réussit à déboulonner les mythes les plus répandus à propos de la Crise. Octobre 1970 fait ainsi contrepoids au révisionnisme dominant, notamment en contestant la théorie selon laquelle le gouvernement n’était pas justifié de mettre en oeuvre la Loi sur les mesures de guerre. Il montre aussi que Robert Bourassa était un chef perspicace et réfléchi, et que l’opposition d’une certaine élite intellectuelle à la position du gouvernement équivalait à un appui de facto au FLQ et au terrorisme.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 mars 2011
Nombre de lectures 3
EAN13 9782762591408
Langue Français
Poids de l'ouvrage 19 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,2000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

WILLIAM TETLEY
Les mythes sont persistants, surtout lorsqu’il s’agit de
masquer les défaillances de la pensée nationaliste, ici comme OCTOBRE 1970
ailleurs. De notre passé récent, la déformation du souvenir
Dans les coulisses de la Crisede la Crise d’octobre en est l’exemple le plus patent. Les
interprétations d’un certain leadership indépendantiste font
Préface de Bernard Amyottrop souvent foi de vérité sur cet épisode, les besoins de la
cause ayant dicté depuis quarante ans la mémoire offi cielle.
En effet, de grands pans de la Crise ont malheureusement
été oblitérés de la mémoire collective, faisant en sorte que
les assassins et les partisans de la violence ont été présentés
comme des victimes, et les défenseurs de l’État de droit et
de la démocratie comme des oppresseurs.
Riche de son expérience et d’une compilation
exhaustive de ce qui s’est écrit et dit sur le sujet, William
Tetley, professeur de droit international à l’Université
McGill et ministre dans le cabinet Bourassa pendant la
Crise, réussit à déboulonner les mythes les plus répandus
à propos de la Crise. Octobre 1970 fait ainsi contrepoids
au révisionnisme dominant, notamment en contestant la
théorie selon laquelle le gouvernement n’était pas justifi é de
mettre en œuvre la Loi sur les mesures de guerre. Il montre
aussi que Robert Bourassa était un chef perspicace et réfl échi,
et que l’opposition d’une certaine élite intellectuelle à la
position du gouvernement équivalait à un appui de facto
au FLQ et au terrorisme.
OCTOBRE 1970
WILLIAM TETLEY
Dans les coulisses de la CriseOCTOBRE 1970
Dans les coulisses de la CriseWILLIAM TETLEY
Traduit de l’anglais
par
JEAN CHAPDELAINE GAGNON
Préface de
BERNARD AMYOTWILLIAM TETLEY
OCTOBRE 1970
Dans les coulisses de la Crise
Traduit de l’anglais
par
JEAN CHAPDELAINE GAGNON
Préface de
BERNARD AMYOTCatalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du
Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Tetley, William, 1927-
Octobre 1970 : dans les coulisses de la Crise
Traduction de: The October Crisis, 1970.
Comprend des réf. bibliogr. et un index.
ISBN 978-2-7625-9140-8
1. Québec (Province) - Histoire - 1970 (Crise d’octobre). 2. FLQ. 3. Tetley,
William, 1927- . 4. Ministres - Québec (Province) - Journaux intimes. 5.
Crimes et délits politiques - Québec (Province). 6. Québec (Province) - Histoire
- Autonomie et mouvements indépendantistes. I. Titre.
FC2925.9.O3T4814 2010 971.4’04092
C2010-941263-X
© Les Éditions Héritage inc. et Jean Chapdelaine Gagnon, 2010
© McGill - Queen's University Press, 2007 (édition originale)
Tous droits réservés
eDépôts légaux : 3 trimestre 2010 Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada Bibliothèque nationale de France
Imprimé au Canada
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1
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Nous reconnaissons l’aide fnancière du gouvernement du Québec par l’entremise du Programme de
crédit d’impôt pour l’édition de livres –SODEC- et du programme d’aide aux entreprises du livre et
de l’édition spécialisée.PRÉFACE
Au Québec comme ailleurs, les nationalistes tendent à se créer des mythes qui
visent à cacher les défaillances ou les erreurs d’appréciation des mouvements
qu’ils supportent. La déformation du souvenir de la Crise d’octobre en est
l’exemple le plus patent. Comme disait Talleyrand: «En politique, c’est ce qui
est cru qui devient vérité».
Les interprétations d’un certain leadership du mouvement indépendantiste
font souvent foi de vérité sur cet épisode. Par ignorance ou pour les besoins
de la cause, ces interprétations utiles ont depuis quarante ans fait offce
de souvenir et de mémoire collective. Et ce au point, dans les perceptions
véhiculées, d’un renversement des rôles oppresseur/victime entre l’autorité
légitime des défenseurs de l’État de droit et les terroristes assassins. Tout
cela dans un contexte où par inconscience, insouciance ou irresponsabilité,
plusieurs ont contribué à banaliser la violence et ses conséquences dans une
société démocratique.
William Tetley, ministre dans le cabinet Bourassa pendant la Crise, nous
apporte un témoignage qui a l’avantage de nous présenter les faits et leur
appréciation avec le recul du temps passé depuis ces incidents tragiques. En
rappelant méticuleusement les faits, le professeur Tetley a conçu un ouvrage
historique qui apporte une contribution essentielle à la bonne information au
sujet des événements d’octobre 70 pour ceux et celles qui voudront comprendre
ce drame marquant de notre passé.
Riche de son expérience personnelle et d’une compilation exhaustive de
ce qui s’est écrit et dit sur le sujet, William Tetley s’emploie méticuleusement 6 OCTOBRE 1970
à déboulonner, un à un, chacun des mythes ambiants, nous rappelant tour à
tour que :
• Les terroristes felquistes qui, de 1963 jusqu’à l’été 1970, avaient tué
six personnes en perpétrant plus de deux cents attentats à la bombe
– dont un à la Bourse de Montréal qui, en 1969, éventrait la façade
de l’immeuble et faisait vingt-sept blessés – n’étaient pas des
prisonniers « politiques ». MM. Trudeau et Bourassa ont eu raison de ne pas
négocier avec des criminels; l’histoire reconnaîtra leur combat
courageux contre ceux qui menaçaient l’État de droit et dont le chantage
mettait le processus démocratique en péril.
• Les seize « éminentes personnalités » signataires de la pétition du14
octobre 1970 qui appelaient à la négociation avec les terroristes, à la
libération des « prisonniers politiques », et dont certaines souhaitaient
même la mise en place d’un gouvernement parallèle de « salut
public », ont jeté de l’huile sur le feu plutôt que de se ranger du côté
de la primauté du droit et de la démocratie.
• René Lévesque a longtemps tardé à dénoncer sans équivoque la
violence et les gestes criminels des terroristes felquistes, attendant
jusqu’au 30 octobre avant de déclarer enfn publiquement que faire
appel à l’armée avait été la bonne décision. Par la suite, comme l’a
fait remarquer avec justesse Daniel Poliquin dans son René Lévesque
(Boréal, 2009), le même homme se repositionnera « en accusant
Trudeau dans ses chroniques d’avoir exagéré l’ampleur de la menace et
instrumentalisé la crise des otages au proft d’Ottawa. Riposte habile
qui vise à déresponsabiliser le mouvement séparatiste en diabolisant
le fédéral, mais qui donne aussi le coup d’envoi au révisionnisme
d’Octobre, industrie encore rentable ».
• Les assassins de Pierre Laporte ont librement avoué avoir exécuté leur
otage, de sang froid et de leur propre chef, contrairement à ce que
d'aucuns devaient plus tard lâchement prétendre.
• Le gouvernement du Québec, avec le soutien unanime des chefs
des trois partis d’opposition de l’époque à l’Assemblée nationale –
y compris Camille Laurin, chef parlementaire du Parti Québécois
qui reniera étonnamment sa parole quelques heures plus

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