Penser la réconciliation pour panser la Côte d Ivoire
234 pages
Français

Penser la réconciliation pour panser la Côte d'Ivoire , livre ebook

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234 pages
Français

Description

Les contributions réunies dans cet ouvrage s'inscrivent dans le contexte de crises que traverse la Côte d'Ivoire depuis deux décennies: crise sociétale, crise institutionnelle, crise armée, crise politique. Le projet commun a été de réfléchir le problème à partir de ses fondements, de ce qui le caractérise et le nourrit afin de pouvoir proposer des solutions comme à l'effet d'un pansement.

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Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2015
Nombre de lectures 14
EAN13 9782336381282
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le projet commun a été de réfléchir (au sens intellectuel comme spéculaire
nourrit afin de pouvoir proposer des solutions comme à l’effet d’un pansement.
Le but étant d’inscrire la réflexion dans le pragma même de la situation aussi bien par des approches quantitatives que qualitatives, il a logiquement été question d’inscrire les phénomènes identifiés en des catégories bien explicites pour panser les lieux pathogéniques de la scène de la discorde.
à-dire les élites, mais aussi les citoyens, et à placer chacun d’eux face à ses
Puissent ces quelques textes proposés et dont la diversité des approches et des auteurs (juristes, sociologues, politologues, littéraires), contribuer efficacement à la résolution de la crise de manière durable et installer la Côte d’Ivoire dans une perspective résolument et enfin, pourquoi pas, définitivement
, Koffi David N
Etudes africaines
Série Politique
Textes réunis et rassemblés par Jean-Marie K
Penser la réconciliation
Pourpanserlated’Ivoire
PENSER LA RÉCONCILIATION Pour panser la Côte d’Ivoire
CollectionÉtudes africainesdirigée par Denis Pryen et son équipe
Forte de plus de mille titres publiés à ce jour, la collection « Études africaines » fait peau neuve. Elle présentera toujours les essais généraux qui ont fait son succès, mais se déclinera désormais également par séries thématiques : droit, économie, politique, sociologie, etc. Dernières parutions WOUAKO TCHALEU (Joseph),Le racisme colonial, Analyse de la destructivité humaine,2015. TOE (Patrice) et SANON (Vincent-Paul),Gouvernance et institutions traditionnelles dans les pêcheries de l’Ouest du Burkina Faso, 2015. OTITA LIKONGO (Marcel),Guerre et viol.Deux faces de fléaux traumatiques en République Démocratique du Congo,2015.MAWANZI MANZENZA (Thomas), L’Université de Kinshasa en quête de repères, 2015.MOUCKAGA (Hugues), SCHOLASTIQUE (Dianzinga), OWAYE (Jean-François),Quelle gouvernance pour l’Afrique noire ?,2015. SEMANA (Tharcisse),Aux origines de la morale rwandaise. Us et coutumes : du legs aux funérailles,2015. BANGUI (Thierry),La mal gouvernance en Afrique centrale, 2015. GOHY (Gilles Expédit),Éducation et gouvernance politiques au Bénin. Du danxômè à l’ère démocratique, 2015. BADO (Arsène Brice) (dir.),Dynamiques des guerres civiles en Afrique, 2015. MOUANDJO B. LEWIS (Pierre),Le marketing de rue en Afrique, 2015. Ces dix derniers titres de la collection sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentationdu contenu des ouvrages, peut être consultéesur le site www.harmattan.fr
Textes réunis et rassemblés par Jean-Marie Kouakou PENSER LA RÉCONCILIATION
Pour panser la Côte d’Ivoire L’Harmattan
© L’Harmattan, 2015 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-06088-0 EAN : 9782343060880
« Laquestion de lajustice et de la réconciliation est très difficile, parceque nous en avons des interprétations différentes. Concernant le Mozambique, si vous réclamez lajusticepourque la réconciliation puisse avoir lieu, on vous demandera ceque vous entendezpar justice. Certains dirontque ceuxqui ont commis des crimes doivent être traduits enjustice etpunispour tout cequ’ils ontfait, mais si de nouveau vous vous tournez vers les références culturelles, vous verrez que lespopulations sontplus intéresséespar la réparationpar exemplequepar lapunition, etqu’ilsparlentplus souvent dejustice réparatrice que de rétribution de la justice. »Alfiado Zunguza
AVANT-PROPOSIssus d’une inspiration de groupe, les travaux qui composent cet ouvrage sur la question actuelle de la réconciliationen Côte d’Ivoire, ont d’abord été plusieurs fois discutés entre les différents futurs contributeurs. L’unanimité n’ayant jamais été acquisesur le fondpeu s’en faut –tout nous réinvitait au débatd’autant que la question était plutôt polémique. Le ton polémiste, des uns comme des autres, qui justement l’accompagnait presque toujoursen effet, nous amontré combien l’équilibre était rompu et combien il était urgent de se revêtir de la toge du maître siégeant au-dessus de la mêlée. Non point certes parce que le supposé maître en saurait plus que les autres (Socrate lui en voudrait) mais il nous est en tout cas clairement apparu la nécessité de l’engagementqu’il nous fallaitdès lors prendreen faveur de notre société déclinante, hélas complètement à la dérive voire perdue peut-être parce qu’elle est, en réalité, résolument à cheval sur au moins deux cultures en raison de son état de pays anciennement colonisé ; ou perdue pour autre chose. Je ne sais quoi. Nous serions et nous devrions donc être les maîtres ; mais simplement pour orienter le débat, non point pour nous approprier une posture qui serait bien inconvenante, pour sûr, bien méprisante, du moins,de l’intelligence des autres. Mais quel est en réalitéle devoir d’un intellectuel dans laCité? C’est peut-être de s’assurer que tousles habitants, sont prêtsau devoir d’ensemble, prêts à réfléchir pour tailler la pierre brute en revêtant le bleu de chauffe avec tous, sans distinction, sans hiérarchie, tous unis et rassemblés autour de la question primordiale qui est de réfléchir sur nous-mêmes, sur notre avenir commun, sur notre pays lequel nous relie par une invisible mais présente chaîne d’unionqu’est note histoire commune, notre nation, par la loi elle-même tout simplement que nous avons choisie pour nous encadrer, cette corde qui nous tient et que nous ne tenons jamais. Sommes-nous donc les surveillants de la Cité ? Assurément oui aussi parce que la société nous a justement scolarisés pour faire de nous des intellectuels, des penseurs. Mais à quel moment devrait commencer ce travail de réflexion dont l’objectifsi noble est au Progrès et à la Vertu qui devraient guider notre société ? Immédiatement sans doute. Par engagement. Par devoir. Par nécessité aussi. Car si les décideurs de la Cité sont les politiques, les intellectuels en sont les architectes, les vrais bâtisseurs de pensées sans quoi le monde ne saurait être meilleur. Ces derniers ne doivent donc pas aspirer au repos ni dormir. Pour ces intellectuels, le credo est donc : ne pas laisser le soin aux politiques de dire ; car eux ne doivent que faire. Nous, nous devons dire ; et ne pas faire. À chacun son rôle. À chacun son métier, devrais-je plutôt dire.
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