Philibert Duféal
390 pages
Français

Philibert Duféal , livre ebook

-

390 pages
Français

Description

La période couverte par l'histoire de vie de Philibert Duféal est d'importance pour qui veut comprendre les mentalités martiniquaises. C'est bien la dramatique situation sociale des Antilles qui a poussé les communistes - qui ont occupé le devant de la scène politique pendant près d'un demi-siècle - à rechercher dans le surréalisme et le communisme les instruments critiques qui leur faisait défaut.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2012
Nombre de lectures 12
EAN13 9782296507616
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Philibert Duféal
Juliette Sméralda
Philibert Duféal Militant communiste et syndicaliste martiniquais
Avec les témoignages de André Constant René Barclay Anique Claire Sylvestre
Militant communiste et syndicaliste martiniquais
PHILIBERT DUFÉAL Militant communiste et syndicaliste martiniquais
Juliette Sméralda PHILIBERT DUFÉAL Militant communiste et syndicaliste martiniquais
Avec les témoignages de
André Constant René Barclay Anique Claire Sylvestre
Ouvrages de Juliette Sméralda parus à L’Harmattan
Sméralda-Amon Juliette, La question de l’immigration indienne dans son environnement socio-économique martiniquais : 1848-1900, Paris, L’Harmattan, 430 pages, 1996. Sméralda-Amon Juliette,racisation des relations intergroupes ou la La problématique de la couleur, Paris,L’Harmattan, 2002, 519 pages. Sméralda Juliette,l’Indo-Antillais entre Noirs et Békés, Paris,L’Harmattan, collection Logiques Sociales, 306 pages, septembre 2008. Sméralda Juliette,La société martiniquaise entre ethnicité et citoyenneté. Étude empirique. Paris, L’Harmattan, collection Logiques Sociales, 300 pages, septembre 2008.
© L’Harmattan, 2012 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-99649-6 EAN : 9782296996496
Un pays ne peut aller de l’avant qu’en respectant son passé Jean Malaurie (1987) 1 Avant-propos « Vouloir faire une histoire de sa vie, c’est vouloir accéder à l’historicité, c’est-à-dire à la construction personnelle de sens à partir des sens reçus, des non-sens et des contresens qui égrènent et jalonnent l’expérience vécue des entre-deux, naissance et mort, organisme et environnement. »(Pineau & Le Grand, 1993). L’influence et la fascination exercées par son père sur le jeune Philibert fournissent matière à réflexion à tous ceux qui stigmatisent la famille martiniquaise, qui serait sans « père »… Selon Freud « … l’identification est la forme la plus précoce et la plus originaire du lien affectif ». Elle « est connue (…) comme expression première d’un lien affectif à une autre personne. Elle joue un rôle dans la préhistoire du complexe d’Oedipe. Le petit garçon fait montre d’un intérêt particulier pour son père, il voudrait devenir et être comme lui, prendre sa place en tout point. (…), 2 il prend son père comme idéal » . Les combats de Philibert Duféal « Tout ce que nous avons réalisé pour améliorer le cadre de vie de notre pays nous était dicté, à la base, par notre conscience de classe, de militants communistes, pour le changement. » « Honte à ceux qui ont oublié ce que nous représentions comme force et prestige chez nous et dans le monde. Ils ont, pour des intérêts égoïstes, divisé 3 notre CGT Martinique , et de ce fait, renforcé l’ennemi de classe. » « Ils ont oublié Carbet-Basse-Pointe, la Chassaing, les grandes grèves de la canne en 1956, les tueries du Lamentin, de Chalvet. » « Ils ont négligé un aspect politique, le vote d’un statut nouveau pour la Martinique, l’autonomie démocratique et populaire. » « Lorsque je considère après coup le poids dont pesaient dans la société martiniquaise le parti communiste et le syndicat CGT – que les communistes
1 Les propos tenus par Philibert Duféal, dans cet ouvrage, n’engagent que lui-même. 2 Sigmund Freud,Essais de psychanalyse, chapitre VII, ‘L’identification’ [187-194], Payot, 2001. 3 Confédération générale des travailleurs martiniquais.
7
ont créés en octobre 1936 – j’éprouve un sentiment d’amertume, face à l’ingratitude de notre société. » « En face de notre dévouement, nous avons trouvé l’égoïsme, l’individualisme, le corporatisme. Il aurait fallu barrer très tôt la route aux promoteurs de ces doctrines, qui agissent contre la solidarisation de la collectivité, pour les empêcher de rallier à eux l’ensemble du pays. Mais il semble qu’il soit déjà trop tard… ». « Le travail de désaliénation qu’impose la lutte contre ces doctrines se trouve ralenti par des éléments de la petite bourgeoisie de la Martinique. La peur s’est emparée d’eux, ils ont, par la corruption, abusé des éléments prolétariens et freiné leur marche en avant, en travaillant à l’affaiblissement, puis à l’éclatement, du parti communiste et de la C.G.T.M., tous deux organisations révolutionnaires. Ils ont, de ce fait, aidé au renforcement du colonialisme, de la bourgeoisie capitaliste et de la haute finance, dans notre pays. En aidant la France à installer la Martinique sous le régime de l’assistanat généralisé, ils ont contribué à faire reculer l’emploi ; à freiner les processus de solidarité sociale qui auraient pu conduire à une meilleure répartition des richesses… ». Quelques-unes de ses expressions favorites : 4 « Cessons d’être le jouet sombre au carnaval des autres » « Aller vers le bonheur de l’homme et lui procurer la première place » « … bras de fer contre le système… »
4 Repris à Aimé Césaire (‘Quand donc cesseras-tu d'être lejouet sombre au carnaval des autres?’ dans : Ferrements, 1960).
PREMIERE PARTIE
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents