Relations américano-saoudiennes depuis la fin de la guerre froide
226 pages
Français

Relations américano-saoudiennes depuis la fin de la guerre froide , livre ebook

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226 pages
Français

Description

Ce livre fournit quelques clés importantes de lecture pour comprendre l'actualité internationale et la géopolitique des relations internationales au Moyen-Orient, mettant en scène deux grands pays, les Etats-Unis et le royaume wahhabite d'Arabie saoudite. Il met en évidence les contradictions qui sous-tendent les rapports entre ces deux univers et leurs perspectives à court et moyen termes.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 78
EAN13 9782296469273
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les relations américano-saoudiennes depuis la fin de la guerre froide
Alain DésiréTAÏNOKARILes relations américano-saoudiennes depuis la fin de la guerre froideL’alliance stratégique à l’épreuve des cultures
Préface du professeur Hamadou Adama
© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-55446-7 EAN : 9782296554467
DÉDICACE
A mon père Taïno Marcel de regrettée mémoire A ma chère et tendre mère Magong Rosalie, Ces chers parents qui m’ont donné ce qu’ils avaient de mieux Et à qui je dois une reconnaissance incommensurable.
PRÉFACE
Voici un beau livre qui, en plus d’être intéressant, se lit agréablement. Il fournit, à bien des égards, quelques clés importantes de lecture pour comprendre l’actualité internationale et la géopolitique des relations internationales au Moyen-Orient. Il met en scène deux grands pays, en l’occurrence les États-Unis d’Amérique et le royaume wahhabite d’Arabie saoudite, chacun résolument engagé dans la conquête des zones d’influence, ce qui les rend mutuellement vulnérables et dépendants. La dépendance énergétique du pays de l’Oncle Sam vis-à-vis du pays d’Al-Saoud date de plusieurs décennies maintenant et celle-ci ne saurait aujourd’hui être remise en cause sans que cela ne déclenche, par voie de conséquence, une reconfiguration de la géopolitique des frontières au Moyen-Orient. De même, l’Arabie saoudite ne saurait, dans un contexte trouble des relations conflictuelles dans le Golfe arabo-persique, s’aliéner l’indispensable et le stratégique parapluie militaire de ceux que les Iraniens surnomment officiellement « Grand Satan », sans prendre le risque d’imploser autant de l’intérieur que sous les coups de boutoir de ses nombreux voisins non moins prédateurs. En outre, l’impérialisme américain au Moyen-Orient, sous le couvert de ses nombreux agents tant religieux que culturels ou sécuritaires participe de l’affaiblissement de son puissant allié arabe et partant de sa position sur l’échiquier politique. À l’inverse, la visibilité accrue du prosélytisme saoudien en Amérique et ailleurs en Occident à travers le financement d’organisations transnationales, le patronage des cérémonies communielles comme le pèlerinage sur les lieux saints de l’islam ou la promotion d’un communautarisme confraternel auquel adhère nombre d’Américains, concourent tout autant à la reformulation de la politique sécuritaire des États-Unis. Dans l’un et l’autre cas, la prise de conscience de cette vulnérabilité réciproque encourage l’instauration d’un certain esprit de suspicion qui évolue, par moments, vers une méfiance de l’altérité. C’est que les fondements des alliances stratégiques entre Etats ont, depuis la fin de la guerre froide, connu de profondes mutations. L’idéologie politico-économique érigée en marqueur identitaire a finalement donné naissance à une idéologie culturelle voire culturaliste dont la religion est,fondamentalement, un des puissants vecteurs. Ainsi, la réactualisation du concept d’«infidèle »dans toute son acception historique connaît un franc succès de part et d’autre des frontières
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confessionnelles. Autant les tenants d’une certaine idée de l’Amérique, partisans de l’ultra-conservatisme et du « messianisme américain », n’hésitent nullement à (re) qualifier leur puissant allié du Golfe arabo-persique avec des substantifs peu édifiants, empreints d’une certaine péjoration ; autant les gardiens de la monarchie saoudienne et promoteurs du wahhabisme, érigé en idéologie d’État, critiquent vertement désormais les collusions devenues récurrentes entre les engagements de leur allié américain à leur égard et l’opérationnalisation de sa politique proche et moyen-orientale. Dans un cas comme dans l’autre, on peut aisément constater que la chaleur des alliances d’antan entre Américains et Saoudiens connaît, depuis quelque temps, une baisse de température qui enregistre régulièrement des moments de refroidissements. Cette analyse pointue sur la reconfiguration des relations internationales au Moyen-Orient, au regard de la reformulation des modes d’adhésion idéologique et des mutations des formes d’expansion des impérialismes américain et saoudien, on la doit à Alain Désiré Taïno Kari. L’auteur, faut-il le rappeler, s’est honorablement illustré autant dans la théorisation conceptuelle des relations internationales que dans la pratique de la diplomatie au ministère des Relations extérieures du Cameroun. Il est un homme de culture ou plutôt des cultures tant et si bien qu’il s’en accommode au point de faire de l’éloge de la diversité et du pluralisme culturels un ferment de son engagement laïc, au sens de dialogue et d’ouverture à toute forme de religiosité. Son livre est une contribution importante à la compréhension de la géopolitique du Moyen-Orient et de la complexité de l’actualité des relations internationales. Cette étude, on ne peut que la recommander à tous ceux qui s’intéressent aux questions des relations internationales et particulièrement aux étudiants des grandes Ecoles et des Facultés des sciences sociales, des sciences juridiques et politiques. Son livre est un important document qui pose un diagnostic objectif sur la géopolitique du Moyen-Orient, en s’appuyant sur une analyse autant rétrospective que prospective. Il fourni incontestablement une grille de lecture pragmatique et féconde. En cela, ce livre d’Alain Désiré Taino Kari est un outil indispensable de synthèse et d’analyse pour la compréhension des questions géopolitiques dans les relations internationales au Moyen-Orient et dans le monde arabo-musulman. Hamadou Adama Professeur des Universités
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AVANT-PROPOS DE L’AUTEUR
En écrivant un jour qu’«Il est aussi facile de rêver un livre qu’il est difficile de le faire »,Honoré de Balzac (1799-1850), l’un des plus e grands écrivains français du XIX Siècle avait certainement le mieux résumé, en une phrase lapidaire, l’immense challenge que représente la conception, la production, en un mot l’édition d’une œuvre littéraire. Ayant depuis longtemps rêvé d’être écrivain parce que lecteur passionné des œuvres d’art et de culture, je n’ai réellement compris le sens et la pertinence des propos du père deLa Comédie humaine, que lorsque je me suis lancé dans l’aventure devant aboutir à l’avènement de cet ouvrage. Je dois avouer que ce ne fut pas facile. J’ai dû surmonter un certain nombre d’obstacles sur lesquels je ne voudrais expressément pas revenir ici. Je voudrais plutôt remercier tous ceux qui m’ont aidé à faire en sorte que ce livre paraisse. Je pense tout d’abord au professeur Luc Sindjoun. Eminent politologue très sollicité tant en milieu académique qu’en milieu politique, il a volontiers accepté de m’encadrer. Je lui suis obligé de m’avoir aidé, d’une part, à mieux comprendre comment se construisent et évoluent les relations politiques entre Etats souverains et, d’autre part, à mieux appréhender les phénomènes des cultures et des alliances ainsi que leurs rôles et dynamiques tant dans les relations intra étatiques que dans les relations internationales. Je pense ensuite au professeur Hamadou Adama qui est le préfacier du présent document. Historien des religions, cultures et civilisations, spécialiste de l’islam, il m’a beaucoup instruit sur l’histoire, les doctrines et les différents courants de cette religion abrahamique révélée, son impact sur certaines sociétés notamment dans la Péninsule arabique et au Sud du Sahara ainsi que sur la géopolitique et la géoculture au Proche-Orient. Je pense aussi au professeur Richard Bradshaw. AncienVisiting professorà l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC), il s’est montré très généreux et disponible en m’accordant plusieurs séances d’entretiens au cours desquelles il m’a expliqué avec tact et passion, les grandes tendances et faits marquants des relations internationales actuelles. Je le remercie aussi de m’avoir offert des documents riches et importants sur la politique étrangère des Etats-Unis.
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Je sais gré aux docteurs Aïssatou Sy-Wonyu, Bienvenu Denis Nizesété et Wullson Mvomo Ela pour leurs très importantes contributions scientifiques. La première, spécialiste de l’histoire et de la politique étrangère des Etats-Unis sur lesquels elle a à juste titre commis un très 1 intéressant ouvrage , m’a fait des observations avisées et des corrections pertinentes qui ont davantage enrichi le présent ouvrage. Les seconds, historiens très rigoureux en matière de méthodologie, ont joué un rôle essentiel en examinant mes travaux de recherche. Par leurs critiques constructives et leurs remarques, ils ont contribué à rendre ce travail plus intelligible et digeste.
Je voudrais rendre un vibrant hommage à tous mes enseignants de l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) et du Département d’histoire de la Faculté des arts, lettres et sciences humaines (FALSH) de l’université de Ngaoundéré pour l’ensemble des connaissances inestimables qu’ils m’ont dispensées et qui ont, en grande partie, été utiles pour la rédaction de ce livre. Je pense notamment aux professeur Jean-Emmanuel Pondi, Peter Agbor Tabi, Jean Narcisse Mouelle Kombi, Collins Ngwa, Laurent Zang, Wilfried Ndongko, Alain Didier Olinga, Marcelin Nguélé Abada, Thierno Mouktar Bah, Daniel Abwa, Eldridge Mohammadou, Saibou Issa et aux Docteurs Pascal Messanga Nyamding, Emmanuel Wonyu, Boniface Fontem Nkobena, Tite Amougui, Ernest Pouhe, Gilbert Taguem Fah, Martin Mbengue, Jules Koueusseu et David Mokam.
J’adresse enfin ma gratitude à Vincent Wakah, Alice Pouhe, Philippe Tchissakbé et Esther Nembot pour leur très important appui financier ; à tous mes frères et sœurs sans aucune distinction, pour leur soutien constant et inestimable ; à S.E. Henri Eyebé Ayissi, ministre des Relations extérieures, MM. Aliou Moussa, Mohamadou Moustafa, Jean-Pierre Nzalé, Faustin Ngongueu, mes collègues et tous mes supérieurs hiérarchiques pour leur encadrement professionnel ; Maître Faustin Pierre Ntedé, avocat au Barreau du Cameroun, pour ses très précieux conseils juridiques ; Abraham Bakary, Franklin Danki, Ndiaye Lamine Mohamadou, Hadidjatou Abdoulaye, Hayatou Balkissou, François Wassouni, Patrice Pahimi, Emmanuel Laba, Aline Ntolo, Emilienne Evouna Ndah, Etienne Yangné, Emmanuel Brey, Viviane Bekolo épouse Bebey, Samuel Valendaise Mvele Abina ainsi que tous mes camarades de
1e Sy-Wonyu, Aïssatou,Les Etats-Unis et le Monde au 19 siècle, Paris, Armand Colin, 2004.
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