Secrets d'États? 2e édition : Les principes qui guident l'administration publique et ses enjeux contemporains

Nelson Michaud

Description

L’État est au cœur de notre quotidien. Il essuie sa part de critiques : trop lourd, trop coûteux, trop présent… Mais si nous allons un peu plus en profondeur, nous pouvons nous demander ce que nous connaissons vraiment de l’État et, avant de considérer certaines de nos institutions comme étant obsolètes, ce que nous savons de leur évolution. Le présent ouvrage nous aidera à répondre à ces questions et à bien d’autres encore :
Sur quoi repose notre démocratie ? Fonctionne-t-elle toujours ?
Pouvons-nous contrôler l’État ? Pourquoi l’État n’adopte-t-il pas tout simplement la façon de faire du privé ?
Que signifie l’« état de droit » et que nous apporte-t-il ?
L’éthique est-elle un paravent, une panacée ou un point de départ ?
L’État-providence est-il une réalité du passé ou répond-il toujours à un besoin ?
Comment agissent nos États à l’ère de la transparence et des TIC ?
Les juges ont-ils supplanté les législateurs ?
En cette ère de mondialisation, peut-on toujours parler de souveraineté des États ?
Les 36 auteurs de ce livre viennent de 8 universités et départements dif­férents ou sont des acteurs de l’administration publique. Issus de disciplines diverses et riches des expériences d’Europe, d’Afrique et des Amériques, ils fournissent à cette deuxième édition des textes mis à jour sur des sujets d’actualité, un nouvel accent sur l’encadrement juridique et sur la communication gouvernementale de même que quelques chapitres classiques que nous retrouvons avec plaisir.

Sujets

• Political Science

Informations

• Publié par: Presses de l'Université du Québec
• Date de parution: 06 décembre 2019
• Nombre de lectures: 93
• EAN13: 9782760548275
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Secrets d tats?
Presses de l Universit du Qu bec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier
bureau 450, Qu bec (Qu bec) G1V 2M2
T l phone: [phone] - T l copieur: 418 657-2096
Courriel: [e-mail] - Internet: www.puq.ca

Diffusion / Distribution:
CANADA
Prologue inc., 1650, boulevard Lionel-Bertrand
Boisbriand (Qu bec) J7H 1N7 - T l.: 450 434-0306 / 1 800 363-2864
FRANCE
Sof dis, 11, rue Soufflot
75005 Paris, France - T l.: 01 53 10 25 25

Sodis, 128, avenue du Mar chal de Lattre de Tassigny
77403 Lagny, France - T l.: 01 60 07 82 99
BELGIQUE
Patrimoine SPRL, avenue Milcamps 119
1030 Bruxelles, Belgique - T l.: 02 7366847
SUISSE
Servidis SA, chemin des Chalets 7
1279 Chavannes-de-Bogis, Suisse - T l.: 022 960.95.32

Diffusion / Distribution (ouvrages anglophones):

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Chicago, IL 60610 - Tel.: [phone]

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Secrets d tats?
Les principes qui guident l administration publique et ses enjeux contemporains
2 e DITION

Sous la direction de Nelson Michaud Pr face de Roch Bolduc
Catalogage avant publication de Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada
Vedette principale au titre:
Secrets d tats?: les principes qui guident l administration publique et ses enjeux contemporains
2 e dition.
dition originale: [Sainte-Foy, Qu bec]: Presses de l Universit Laval, 2011.
Comprend des r f rences bibliographiques.
Publi en formats imprim (s) et lectronique(s).
ISBN 978-2-7605-4825-1
ISBN 978-2-7605-4826-8 (PDF)
ISBN 978-2-7605-4827-5 (EPUB)
1. Administration publique - Canada. 2. Administration publique - Qu bec (Province). 3. Institutions politiques - Canada - Histoire. 4. Institutions politiques - Qu bec (Province) - Histoire. 5. Gouvernements provinciaux - Canada. 6. Justice - Administration - Canada. 7. Justice - Administration - Qu bec (Province). I. Michaud, Nelson, 1960- .
JL75.S42 2017
320.971
C2017-941306-6 C2017-941307-4

R vision
Julie Pelletier
Correction d preuves
Lisa Nolet
Mise en page
Le Graphe
Image de couverture
iStock
D p t l gal: 4 e trimestre 2017
Biblioth que et Archives nationales du Qu bec
Biblioth que et Archives Canada
2017 - Presses de l Universit du Qu bec
Tous droits de reproduction, de traduction et d adaptation r serv s
Imprim au Canada
D4825-1 [01]
la m moire de Pierre De Celles
Remerciements
Renouveler le d fi de r aliser un ouvrage qui couvre ce qu est l tat, dans toutes ses dimensions, dans toutes ses relations et dans toutes ses r alisations est une magnifique aventure en soi. Plusieurs des contributeurs de la premi re heure ont accept de nouveau le pari de cette r ussite et des talents nouveaux se sont ajout s l quipe. Sans un travail constant et de qualit de leur part, il serait difficile de livrer ce texte qui, nous le souhaitons tous, se d marquera de nouveau par son int r t et son utilit . Je tiens remercier chacune de ces personnes pour leur apport g n reux, professionnel et de tr s haut niveau. Je tiens aussi souligner la contribution des nombreux adjoints de recherche qui, m me s ils demeurent en arri re sc ne, ont appuy de fa on efficace le travail des auteurs. Merci aussi aux tudiants qui ont utilis la premi re dition de cet ouvrage et qui nous ont fait part de commentaires constructifs, ce qui a favoris la cr ation d une version am lior e, plus pr s de leurs int r ts et de leurs pr occupations. Un merci particulier Jocelyne B dard et Louis-Charles Gagnon-Tessier qui ont facilit le travail de mise en page et de r f rencement: leur minutie a fait une diff rence. Je ne saurais par ailleurs passer sous silence l excellent appui re u de toute l quipe des Presses de l Universit du Qu bec et en particulier de leur directrice g n rale, Martine Desrochers, qui a cru au projet et d montr un vif int r t d s le d part. Enfin, ce n est un secret pour personne: crire prend du temps et de l isolement; merci tous les conjoints et aux proches de nos auteur (en commen ant par Marie), qui ont accept de nous voir sacrifier quelques heures ici et l pour mener terme ce qui, souhaitons-le nous, sera un outil utile pour renforcer la cr dibilit et le respect envers nos institutions politico-administratives.

Nelson Michaud
Pr face de la 2 e dition

Je suis heureux de pouvoir participer cet ouvrage collectif et je remercie les diteurs de m offrir l occasion de m exprimer dans cette pr face. J ai confirm mon int r t pour la chose publique lors de mon passage l Universit de Chicago au d but des ann es 1950 1 . J y ai uvr une bonne partie de ma carri re et j ai eu l occasion de conna tre autant la gestion dans le secteur priv que la prise de d cision au niveau politique. Tout au long de ces ann es et encore ce jour, je poursuis ma r flexion sur cet univers passionnant qu est l administration publique, les relations qu elle entretient avec le pouvoir politique d mocratiquement lu et avec son environnement plus large qui comprend l ensemble de notre soci t et, aujourd hui, des soci t s autres, tout comme plusieurs agences et organisations d ici et d ailleurs 2 .
Quand je suis sorti de l universit , le Qu bec faisait face de nombreux d fis. Au plan de l ducation par exemple, 55 des enfants ne d passaient pas la 7 e ann e. Chacun recevait les soins de sant qu il pouvait se payer, ce qui tait d sastreux pour certaines familles, malgr l apport ind niable des communaut s religieuses. La s curit sociale n tait assur e que par les pensions de vieillesse et les conomies de chacun. La gestion des grandes entreprises d ici tait presque au complet dans les mains des anglophones. Nous vivions en d mocratie, mais il y avait un probl me s rieux d assainissement des m urs politiques et administratives. La Commission d enqu te sur les probl mes constitutionnels pr sid e par le Juge Thomas Tremblay dressait un bilan du Qu bec d alors et proposait des solutions mod r es. La gestion de la fonction publique de l poque tait paternaliste, m me si l institution se composait de certains hauts fonctionnaires remarquables. Par ailleurs, l tat des finances publiques tait enviable.
La R volution tranquille a ensuite transform le Qu bec en profondeur, notamment partir de son administration publique qui a t davantage que renouvel e: elle a t repens e, en particulier par la mise en place de politiques de recrutement par concours publics et l avancement au m rite. Des mesures administratives ont peu peu mis en place un due process dans les d cisions des gestionnaires r vis es l occasion par l adjudication des tribunaux administratifs.
O en sommes-nous aujourd hui?
Au plan culturel, malgr l closion exceptionnelle du dernier demi-si cle, l inqui tude identitaire s est accentu e, surtout Montr al, par suite d une d mographie radicalement modifi e. Inspir s par un nationalisme plus vif, nous avons opt pour un tat plus actif qui l occasion, semble tenter de bousculer la soci t civile plut t que de la respecter.
Au plan conomique, l ascendant manag rial francophone ne fait pas de doute et la hausse du niveau de vie de la classe moyenne sup rieure sinon de la classe moyenne est vidente. Mais cela n a pas t suffisant pour contrecarrer notre d clin par rapport d autres provinces. Nous avons encore des chelons gravir au plan de la formation professionnelle adapt e aux besoins nouveaux, aux dires de 70 des entreprises, du d crochage scolaire au niveau secondaire et de la productivit . Si bien que notre niveau de comp titivit est insuffisant dans cette conomie du savoir maintenant globalis e. L accent mis par les autorit s politiques depuis quelques ann es pour diversifier nos march s d exportation est un signe qu on en est conscients.
Au plan social, avec une population vieillissante, se posent aussi deux d fis majeurs: d abord les co ts de sant sup rieurs presque partout dans les pays de l OCDE sauf aux tats-Unis et ensuite le r am nagement des plans de retraite pour quilibrer les charges entre une population active qui sera relativement moins nombreuse et celle qui est ou sera la retraite dans les prochaines d cennies. Gros probl me de finances publiques en perspective dans une soci t d j relativement plus tax e et endett e que ses voisines.
Il faut aussi r aliser que des contraintes s rieuses sont en place dont la bureaucratisation n e de l tat-providence et la globalisation conomique. Nous pouvons constater que la premi re s est implant e, concr tement, par l effet des r gles gouvernementales et syndicales, pour compliquer les agissements d un tat qui voudrait sans doute retrouver une certaine marge de man uvre.
Les d mocraties lib rales de l Occident reposaient traditionnellement sur deux postulats savoir que
1 les individus peuvent tout faire sauf ce qu il leur est d fendu par la loi;
2 les gouvernements ne peuvent rien faire sauf ce qui est autoris par la loi.
Autrement dit, la d mocratie repr sentative, dans un tat lib ral, est circonscrite par l tat de droit. Ce n est donc pas le passe-droit un pouvoir tout puissant sous pr texte que dans notre r gime parlementaire, le g