Un monde sans la City ni Wall Street
368 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Un monde sans la City ni Wall Street , livre ebook

-

368 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Après avoir annoncé, lors de l'élection présidentielle de 1995, que nous allions connaître la crise, Jacques Cheminade est aujourd'hui convaincu qu'il existe une sortie par le haut de cette même crise. Alors que les politiques parlent de renflouer les banques et de rigueur, cet énarque dissident et HEC hors normes est de nouveau candidat. Un monde sans la City ni Wall Street est possible, à condition que l'argent soit remis au service du travail et de la création humaine, sans l'entrave du capital fictif.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2012
Nombre de lectures 79
EAN13 9782296481633
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Un monde sans la City ni Wall Street - Un grand chantier pour demain
© L'HARMATTAN, 2012
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56017-8
EAN : 9782296560178
Jacques Cheminade
Candidat à l’élection présidentielle de 2012
Un monde sans la City ni Wall Street
Un grand chantierpour demain
Préface
« Il y a dans notre France, sur les problèmes vitaux, une inertie de la pensée, une somnolence de l’esprit qui nous exposent à toutes les surprises jusqu’au jour où se produisent ces lumineux réveils qui viennent heureusement, quoique à de trop longs intervalles, sauver notre pays. »
Jean Jaurès
pour un article intitulé « Défaillance cérébrale »
Les autres candidats à l’élection présidentielle s’expriment comme si la météorologie politique était à peu près normale. Ils administrent un système qui meurt. Le risque est que notre avenir et celui des générations futures partent avec eux. Je monte sur la scène pour répondre au tragique de la situation. Mon projet repose sur cinq piliers qui forment ensemble cette réponse :
1. arrêter le césarisme par une mobilisation citoyenne : mettre hors jeu les chefs d’Etat qui, à l’image du nôtre, nous conduisent aveuglément au chaos et à la guerre de tous contre tous en servant une oligarchie financière dévoyée ;
2. nettoyer les écuries d’Augias avec le principe de la loi Glass-Steagall : tarir la source de l’oligarchie en séparant banques de dépôt et de crédit d’une part et banque d’affaires de l’autre. Renflouer les établissements financiers responsables de la crise et livrer les victimes à une austérité destructrice, comme on le fait aujourd’hui, est moralement et politiquement suicidaire ;
3. équiper l’homme et la nature sous inspiration et contrôle publics : rétablir une économie physique au service de l’homme en substituant au système monétaire privatisé actuel un système de crédit public finançant de grands projets de développement mutuel. Refonder ainsi l’Europe en substituant une alliance des peuples pour le progrès à la banqueroute de l’euro ;
4. investir dans la créativité humaine : le critère doit être la densité de flux d’énergie et la production par être humain et par unité de surface . Sans ce critère, c’est une politique de dépopulation forcée et de guerre totale que nous imposera l’oligarchie, par nature attachée à un monde de ressources limitées ;
5. créer une alliance de peuples suffisamment forte pour briser le garrot de l’oligarchie : par-delà un monde atlantique qui détruit lui-même sa substance, il n’est d’autre choix qu’ une alliance transpacifique et eurasiatique pour mettre en pièces l’empire de la City et de Wall Street.
La France doit retrouver sa dimension mondiale pour jouer un rôle de catalyseur dans ce projet. Autrement, nous ne resterons que le pion d’une Union de faux monnayeurs, vouée à sa propre destruction.
L’essentiel est là. J’ouvre par ailleurs de nombreuses pistes à explorer pour découvrir l’horizon des possibles qui s’offrira à nous si nous sortons du monde fini dans lequel on prétend enfermer notre liberté, écraser notre égalité, moquer notre fraternité et en fin de comptes, détruire notre capacité de continuer l’aventure humaine.
Les conditions d’un conflit mondial sont en train d’être réunies à partir du Proche et Moyen-Orient dans un monde incapable de se donner les moyens d’un futur. Nous sommes à la croisée des chemins. Voici venus les temps des hommes et des femmes de caractère et de fraternité. C’est notre nature humaine de pouvoir le devenir tous dans la tempête, pourvu que nous regardions la réalité en face.
Un monde sans la City ni Wall Street - Un grand chantier pour demain
Nous sommes en guerre. Un conglomérat d’intérêts financiers opérant depuis la City de Londres et Wall Street domine le monde. Sa loi est le profit à court terme, la possession, la cupidité et le saccage social.
J’avais dénoncé ces intérêts au cours de ma campagne présidentielle de 1995 et annoncé la crise mondiale qu’ils allaient fatalement provoquer. J’avais ouvert des pistes pour sortir du dilemme. Mon compte de campagne a été alors rejeté de façon ignominieuse par le Conseil constitutionnel, tandis qu’il approuvait ceux de MM. Chirac et Balladur. Depuis, malgré les calomnies et les poursuites engagées à mon égard par un Etat dévoyé, je n’ai cessé de me battre pour dire la vérité et tenter d’inspirer un sursaut.
Aujourd’hui, la crise que j’annonçais s’est produite.
Le féodalisme financier que dénonçait et combattait le programme du Conseil national de la Résistance est de retour. Notre crise dépasse par ses dimensions celle de 1929 et portera avec elle, si nous n’y mettons pas immédiatement un terme, des orages bien pires. Nous sommes au bord du gouffre.
Car les fondements mêmes de notre vouloir vivre en commun, entre nations et au sein de chacune d’entre elles, sont en train d’être ravagés. Non pas par des armées constituées ou des milices s’efforçant de conquérir des territoires, mais par un empire monétariste mondial qui avilit et contraint les esprits. L’Europe qu’on nous fait depuis les années soixante-dix du XX e siècle constitue le relais de cet empire, dont la France est devenue un pion.
Aujourd’hui, la pyramide de capital fictif accumulé au sein du système s’effondre. Ceux qui ont émis de l’argent sans contrepartie productive et au détriment de la justice sociale sont comme l’équipage d’un bateau ivre cinglant vers les récifs. Ils détruisent le fondement même sur lequel reposent leurs intérêts, car pour eux, le gain à court terme fait dans l’ombre prime sur tout, aux dépens de tout.
Cet effondrement est un terrible risque si l’on demeure passif, une occasion unique de rendre le monde meilleur si l’on mobilise ses énergies pour combattre.
Un projet ou un programme politique, s’il doit avoir un sens, doit partir de ce diagnostic. Or aucun parti ou responsable politique de notre pays ne le fait, du moins clairement. La plupart sont insérés dans ce système où s’est déroulée leur carrière, dans la France des réseaux et des carnets d’adresse. La minorité qui s’y oppose le fait négativement, sans présenter d’alternative. Car le « repli national », la « démondialisation » ou « rendre le pouvoir au peuple » sont autant de réactions aux effets du système, sans vision claire du bien commun et sans projet réel pour reconstruire. Les droites gèrent les peurs comme s’il était impossible de changer de système, les gauches cultivent les humiliations en donnant l’illusion qu’on peut changer la vie en le corrigeant et l’extrême gauche se complaît dans l’idée seule de l’anéantir. Je me bats au contraire pour l’alternative, qui est de bâtir une économie physique au service de l’homme, inspirée par une culture de la découverte et de la vie, sans asservissement monétariste ou chauvinisme autodestructeur.
C’est un grand chantier pour le futur qu’il faut ouvrir, fondé sur les capacités créatrices de l’homme, et non sur le désir d’être reconnu par le système existant ou la tentation d’une haine aveugle envers ceux qui simplement le représentent. Un monde où ces capacités créatrices seront respectées est un monde radicalement incompatible avec la loi financière de la City et Wall Street, avec la tradition des empires romain, byzantin, vénitien, britannique et anglo-américain. Les valeurs vitales ne peuvent se réaliser que contre cette oligarchie, mais au-delà d’une révolte, pour un travail en commun de recherche, d’innovation et d’équipement de l’homme et de la nature, en mettant en œuvre des technologies toujours plus productives par unité de surface et par individu. Assurer ainsi au monde un avenir est la seule voie pour retrouver le respect d’autrui et l’estime de soi. C’est cette porte que nous devons ouvrir pour notre jeunesse, avec la réalisation en commun de grands projets de développement et la joie partagée d’un enseignement aux frontières de la connaissance.
Il n’est pas, il ne peut y avoir de justice sociale dans une société où la science ne fournit pas les moyens de faire vivre davantage d’êtres humains, où la société d’aujourd’hui ne sert pas les générations de demain.
Nos ennemis, qui sont les ennemis du genre humain, ne s’y trompent pas. Ils promeuvent une politique malthusienne de dépopulation par tous les moyens, par l’incitation et par la force, car ils savent que leur système monétariste ne peut faire vivre la population mondiale, même au niveau actuel. C’est pourquoi leur politique est criminelle. C’est pourquoi, aussi, ceux qui refusent l’essor et l’application des capaci

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents