Une femme candidate aux élections législatives au Congo-Brazzaville
114 pages
Français

Une femme candidate aux élections législatives au Congo-Brazzaville , livre ebook

-

114 pages
Français

Description

Ce livre est le récit d'une femme qui a été elle-même candidate investie par son parti. Dès lors, elle apporte son témoignage sur les faits qui ont marqué le parcours de sa campagne dans la course au Parlement. Seule parmi six hommes, elle s'est donnée corps et âme dans cette bataille des braves. Elle raconte les aventures et les mésaventures qui l'ont marqué durant cette période pas comme les autres.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 novembre 2013
Nombre de lectures 3
EAN13 9782336330631
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Eugénie Mouayini Opou
Une femme candidate aux élections législatives au CongoBrazzaville
Une femme candidate aux élections législatives au Congo-Brazzaville
Eugénie Mouayini Opou
Une femme candidate aux élections législatives au Congo-Brazzaville - Congo
Du même auteur Sa-Mana au croisement des bourreaux,L'Harmattan, Paris, 2005.La Reine Ngalifourou, L'Harmattan, Paris, 2006. Rien qu’une plume et quelques gouttes d’encre pour le dire(poèmes), Prix littéraire international NAJI NAAMAN'S, 2007. L’incroyable histoire du collier du roi,Les Manguiers,2010.
© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-01252-0 EAN : 9782343012520
Je dédie ce livre à tous ceux et à toutes celles qui sont toujours en quête d’une vérité quelle qu’elle soit ; À la Première dame du Congo pour son soutien aux femmes ; À toutes les instances dirigeantes de notre parti qui ont cru en mes capacités et m’ont fait confiance, sans oublier la fédération PCT France-Europe ; Aux femmes, leader du Pool ; Aux femmes de l’association AMAS et son président Maxime ; Au comité de soutien Maman OPOU ; À papa NGOUNGA ; À toute mon équipe de campagne ; À mon mari, mon fils, mes filles et mes petits-enfants pour leur esprit de sacrifice et d’abnégation.
AVANT-PROPOS «Nombreux sont les hommes politiques qui passent leur vie durant à accumuler des richesses, à construire et reconstruire de belles villas pour eux-mêmes et pour leurs familles. C’est leur choix. Personne ne peut leur interdire de faire ainsi. C’est avant tout un problème de conscience. En ce qui me concerne, j’ai toujours pensé que la vraie richesse, c’est donner, c’est partager avec le plus grand nombre, c'est-à-dire, 1 témoigner de l’amour, l’amour envers les autres » .Politique, ma passionÊtre homme ou femme politique exige un comportement, à savoir : - La prudence dans l’usage de la parole, de la raison et de la civilité ; - L’exigence de la sagesse et d’un argumentaire pertinent. Voici des années que je poursuis avec passion mon parcours politique. Adjointe au maire, secrétaire de section du parti socialiste, colistière aux régionales, présidente de nombreuses associations ; récemment, candidate aux législatives… La politique, on l’a dans la peau ou pas. La politique est un choix de vie difficile, mais une passion aussi. L’objectif premier est de s’intéresser, d’abord, aux besoins des autres par le biais des institutions politiques. Cela me permet d’exprimer des revendications dont je reconnais l’importance et la légitimité. Il y a beaucoup de causes à défendre : les droits de l’enfant, des personnes âgées, la cause des femmes, des handicapés, la défense des droits et devoirs des personnes vulnérables, des autochtones ; l’émancipation de la femme, la parité, les quotas, la place des femmes dans les sphères de décision, la lutte contre toute forme d’injustice, etc. Ce sont 1 Gérard BITSINDOU (Président de la Cour constitutionnelle), dans un document intitulé « BANDZA-NDOUNGA, ma passion » 7
là entre autres de multiples raisons qui me poussent à m’engager dans le combat politique. Se lever le matin, regarder les gens dans la rue et ne pas avoir envie de leur apporter un soutien est impensable pour moi. Je m’oublie souvent pour les autres et je ne me l’explique pas. L’équilibre d’une société, c’est la vie en harmonie. Les besoins, (les biens indispensables à l’épanouissement d’un individu), sont la notion essentielle pour traiter des questions de justice politique, et qui permettent d’expliquer l’importance de l’idéal politique d’égalité. Faire la politique, c’est aussi refuser de subir, car très souvent, la politique « on la fait ou on la subit ». S'engager en politique, c’est aussi un état d’esprit permanent : celui de réfléchir sur des idées, des projets pour la société. Il existe alors plusieurs moyens de les mettre en pratique. Le milieu associatif, les organismes non-gouvernementaux (ONG), le comité de quartier en sont quelques exemples. L’État est une forme d’organisation politique abstraite, insaisissable et pourtant la plus puissante que l'être humain n’ait jamais créée. Le but de l’État étant de faire régner la vertu, il est réellement possible de toucher au bien être des gens, d’améliorer leur qualité de vie, de les aider concrètement à faire démarrer leur ascenseur social. Et ce, au jour le jour. Il s’agit d’apporter sa pierre de bonheur à la vie d’une personne. J’admire et je soutiens les principes de justice et d’équité qui animent les gouvernements au sein des organisations internationales comme l’Union européenne, l’OTAN et les Nations Unies. L’égalité représente pour moi un idéal politique. Elle incarne également l'une des caractéristiques d’une société juste. De plus, les revendications politiques d’égalité doivent être articulées par un souci pour les besoins des individus et pour les réponses collectives qu’on peut y apporter.
8
La politique est sûrement un choix périlleux, c’est vrai. Mais il s’inscrit dans l’idée qu’en tant que femme politique, il ne faut pas avoir peur de développer une vision de l’avenir. Il faut être courageux et démontrer la pertinence de sa vision à l’opinion publique. J’ai toujours pensé que faire de la politique était un acte contraignant. Être élu et servir son pays, c’est à la fois un honneur et un couronnement. Il me faut m’armer de patience, être plus exigeante envers moi-même et envers les autres, manier une dose de rigueur dans mes actions et une certaine intégrité morale et intellectuelle. Selon Aristote, « la politique a pour but de former l’âme des citoyens et leur apprendre, en les améliorant, la pratique de toutes les vertus ». En tout état de cause, la politique permettrait de faire régner un ordre social conforme aux principes de la morale. D’ailleurs, le politicien, lui-même dans son action, devrait se conformer à ces principes. Cette conception de la politique remonte à Platon. Dans son livre intituléLa République,lenous enseigne que «  Platon but de l’État est de faire régner la vertu, c'est-à-dire d’instaurer une société juste dans laquelle sont respectées quatre qualités fondamentales : la sagesse (amour et recherche du savoir), le courage (force morale), la tempérance (le fait de dominer ses passions), la justice (justice sociale : à chacun son rôle, à chacun ses capacités) ». La politique a pour fin la morale, selon l’idéalisme de Platon. Par contre,Le réalisme politiquedeMachiavel soutient la thèse qui affirme que « la politique a pour fin : la réussite ». Si réussir est le fait d’avoir obtenu et conservé le pouvoir, c'est faire de la réussite la fin politique et de l’exercice du pouvoir une fin en soi de la politique et non un moyen pour faire advenir un ordre social meilleur. Toute action politique vise à instaurer ou à préserver un certain ordre moral. Cet ordre idéal (qu’il soit démocratique
9
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents