Gothique flamboyant en Picardie
202 pages
Français

Gothique flamboyant en Picardie , livre ebook

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202 pages
Français

Description

Richement illustré en couleur, cet ouvrage s'attache à détailler la construction de l'église Sainte-Marie-Madeleine de Maignelay ainsi que son architecture propre. S'appuyant sur l'histoire de la région et notamment celle de Louis d'Halluin, gouverneur de Picardie, l'auteur contextualise l'émergence d'un style architectural singulier qui mêle gothique flamboyant et ornements Renaissance, propre à la Picardie du tout début du XVIe siècle.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2013
Nombre de lectures 21
EAN13 9782336328805
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PATRICK ANSAR
LE GOTHIQUE
FLAMBOYANT
EN PICARDIE
L’ÉGLISE ET LA CHAPELLE
SAINTE-MARIE-MADELEINE
DE MAIGNELAY - OISE© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole Polytechnique, 75005 Paris
www.harmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-01889-8
EAN : 9782343018898e
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PatricK anSar
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Le Gothique
fLamboyant
en Picardie
L’ÉGLiSe et La chaPeLLe
Sainte-marie-madeLeine
de maiGneLay« Le porche de

Sainte-MarieMadeleine » 1937.
Dessin au fusain
de Maurice Boitel,
(1919-2007)
dont la famille
est originaire
de Maignelay.
Collection
particulière.
4aVant-ProPoS
c onçu à partir de 1977 dans le cadre d’études universitaires menées à Lille par son auteur, Patrick
Ansar, ce magnifique ouvrage est consacré au triomphe du Gothique flamboyant en Picardie, dont l’église de
Maignelay est une parfaite illustration malheureusement trop peu connue. La réalisation de cet ouvrage, menée
à partir de 1992 par la toute nouvelle société historique de Maignelay-Montigny alors peu experte en matière
d’édition, mettra finalement une quinzaine d’années avant d’aboutir!.. C’est donc d’abord le mérite des
Éditions de L’Harmattan que de faire aujourd’hui confiance aux différents acteurs et artisans de ce document,
puis de le mettre à la disposition du public et surtout des historiens.
Parmi ces artisans figure d’abord l’auteur, Patrick Ansar, historien-chercheur originaire du Nord où il
a fait carrière comme directeur d’activités culturelles et de protection du Patrimoine. Et c’est par hasard que
cet homme du Nord s’est passionné pour cette petite commune de l’Oise, Maignelay... quand il découvre que,
débaptisée en 1587, elle s’est appelée «Halluin» pendant deux siècles et fut le siège d’un duché remarquable!
Depuis Patrick Ansar est devenu membre actif de la Société historique de Maignelay-Montigny!
Il faut également citer Francis Dubuc, pour ses patientes recherches des illustrations les plus rares
ou les plus anciennes et la remarquable mise en page de ce très bel ouvrage... et puis Roland Gardin et
Claude Laroussinie nos artistes-photographes, férus d’histoire locale, sans oublier Marie Ansar, historienne
et fille de l’auteur qui a réalisé le glossaire illustré! Enfin il faut rendre hommage aux membres de la société
historique qui ont patiemment suivi et encouragé la réalisation de ce livre... et plus particulièrement Didier
Dujacquier, trésorier et infatigable chercheur de documents, dont on trouvera de magnifiques photographies
réalisées par ses soins. Ils ont tous bien mérité de l’histoire de l’église Sainte Marie-Madeleine... mais aussi de
celles, si proche en matière de gothique flamboyant, de Montigny et de Ravenel puisque ces trois édifices ont
été construits par les mêmes et puissants «ducs-bâtisseurs du château de Maignelay, les d’Halluin», lesquels
reposent depuis cinq siècles sous le dallage du chœur de Sainte-Marie-Madeleine!
Enfin on trouvera pour terminer, à la fin de l’ouvrage, un chapitre spécifique intitulé «Documents
annexes» qui réunit quelques récits complémentaires, peut-être moins connus de l’histoire de Maignelay et
de son église... puisés tout à la fois dans les archives communales mais aussi repris de textes rédigés par
notre ancienne historienne locale, Suzanne Lesobre (1890-1969) ou mieux encore ajoutés plus récemment par
Patrick Ansar et Michel Bourgeois.
Et maintenant bonne lecture à tous ceux qui voudront bien se pencher sur cette histoire non seulement
locale, mais de dimension régionale et même nationale en matière d’architecture religieuse, en souhaitant qu’on
s’arrête désormais un peu plus sur l’incroyable destin retrouvé de cette Sainte Marie-Madeleine de Maignelay!
Michel Bourgeois, docteur en Sorbonne
Président de la Société historique de MaignelayMontigny
5introduction
La commune de Maignelay, aujourd’hui Maignelay-Montigny, est un
chef-lieu de canton de l’arrondissement de Clermont-en-Beauvaisis. Située dans
le nord du département de l’Oise, elle ne se trouve qu’à quelques kilomètres
du département de la Somme. Sous l’Ancien Régime, Maignelay relevait du
egouvernement d’Amiens et du baillage de Montdidier. Au XV siècle, la seigneurie
faisait partie du gouvernement de Péronne, Roye et Montdidier, élément
important de ces «Villes de la Somme» qui furent l’enjeu des guerres entre le
roi de France et le duc de Bourgogne. Du point de vue ecclésiastique, Maignelay
relevait de l’évêché de Beauvais, doyenné de Ressons-sur-Matz. Cependant, les
communes voisines de Maignelay, au nord, relevaient de l’évêché d’Amiens.
Cette situation, à un point de rencontre entre le Santerre et le Beauvaisis, entre la
Picardie et l’Ile-de-France, jouera un rôle important dans les influences artistiques
que nous pourrons retrouver dans l’architecture religieuse de cette commune.
un Peu d’hiStoire
Maignelay semble n’avoir été pendant tout le Moyen-Age qu’une
modeste agglomération placée sous la dépendance du bourg voisin,
Montigny-eneChaussée, plus peuplé et qui possédait une charte communale dès le XII siècle.
eMais l’existence à Maignelay d’une forteresse, connue dès le XIII , et la présence
des premiers seigneurs du lieu, les Tristan auprès des rois Philippe-Auguste, à
la bataille de Bouvines, et Jean-le-Bon, à la bataille de Poitiers, font du site de
Maignelay un bastion militaire fort important durant les guerres du Moyen-Âge.
e Cependant, le village lui-même ne prit de l’importance qu’à la fin du XV
siècle avec l’acquisition en 1496 de la seigneurie par un cadet d’une puissante
famille de Flandre, Louis d’Halluin, seigneur de Piennes, gouverneur de Picardie.
La famille d’Halluin posséda la terre de Maignelay jusqu’en 1641, date du décès
d’Anne d’Halluin, épouse du Maréchal de Schomberg. Pour Charles d’Halluin,
la terre de Maignelay avait été érigée en duché-prairie par le roi Henri III en
1587. Maignelay prit alors le nom d’Halluin-en-Picardie, nom que le village
gardera jusqu’à la veille de la Révolution avec son titre prestigieux de duché.
6 C’est à la munificence de la famille d’Halluin que sont dues les
Vue aérienne du centre de constructions religieuses de Maignelay. Elles sont de nos jours au nombre de deux:
Maignelay : l’église,
l’église paroissiale dédiée à Sainte-Marie-Madeleine et une petite chapelle dite le presbytère et, à gauche,
le parc du château.de Sainte-Marie-Madeleine, située à la sortie du Bourg, sur la route de Tricot.
Cliché R. Gardin. Vers 1950.Toutes deux sont classées Monuments Historiques. Mais la famille d’Halluin
fera également bâtir les églises voisines: Saint-Martin de Montigny et
NotreDame de Ravenel qui présentent certaines similitudes avec celle de Maignelay.
L’eGLiSe
et La chaPeLLe
L’église de Maignelay n’est pas un monument inconnu des historiens. de maiGneLay
e e Plusieurs notices lui furent consacrées, surtout au XIX siècle mais aussi au XX contradictions et
incertitudessiècle. Ce qui nous a poussé à entreprendre à nouveau cette étude, c’est la grande
variété des opinions émises à son sujet et parfois même leur aspect contradictoire.

Pour Prosper Mérimée, en janvier 1852, l’église n’est pas dépourvue
ed’intérêt mais «les édifces gothiques du XVI siècle sont peu remarquables par leur
décoration et presque toujours mal construits», refusant en ces termes le classement de
l’église de Maignelay, classement qui avait été proposé par Louis Graves,
Secrétairegénéral de la préfecture de l’Oise, dès 1841 et qui ne fut accordé qu’en 1875.
7La façade de l’église A l’entrée du chœur, arc Le porche à trois pans.
Sainte-Marie-Madeleine. triomphal* avec clé pendante.© Ministère de la cult

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