Les Invalides

Anne-Marie Balenbois

Description

Un ouvrage pédagogique, dans la ligne de tous les ouvrages des collections du citoyen, qui explique la vocation de l'Institution nationale des Invalides, qui fait partie du patrimoine français.

Le grand public connaît le monument, mais ne sait pas que l'Hôtel National des Invalides abrite une centaine de pensionnaires, que l'hôpital accueille des militaires, mais aussi des civils (comme Philippe Lançon après les attentats de Charlie Hebdo).

Ce livre raconte comment s'est construit les Invalides, sa vocation qui est la même qu'hier, celle d'accueillir ceux qui ont servi leur pays.
Riche en illustrations, anecdotes, témoignages de pensionnaires, cet ouvrage n'est pas un guide touristique, il rapporte l'importance de la mission de l'institution nationale des Invalides aujourd'hui et demain.
Des saviez vous que
Un lexique

Sujets

• Architecture
• Europe
• France
• Bâtiment
• Monument
• Napoléon Ier
• Sciences humaines et sociales
• Napoleon I
• buildings
• Sciences humaines

Informations

• Publié par: NANE Editions
• Date de parution: 25 janvier 2023
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782843682421
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Les collections du citoyen   Institutions 
Les Invalides 350 ans de fidélité

Texte d'Anne-Marie Balenbois
 
 16, rue de Marignan – 75008 Paris Téléphone 01 53 83 95 78 – Fax [phone] [e-mail]    www.nane-editions.fr
 
 
Introduction
À Paris, un site régalien* exceptionnel
Jusqu’au XVII e  siècle, rien n’existe de spécifique pour soigner et recueillir les soldats invalides ou trop âgés qui ont servi la France, hormis l’accueil par des communautés religieuses. Louis XIV prend conscience de l’importance du problème et conçoit, en 1670, un grand projet : faire construire, à l’extérieur de Paris, un établissement capable de tous les recevoir, les soldats comme les officiers, et de les soigner, jusqu’à la fin de leurs jours si besoin.
Malgré tous les bouleversements de l’Histoire, les révolutions et les changements de régime, cette vocation anime toujours l’Hôtel national des Invalides. Aujourd’hui considéré comme l’un des plus beaux monuments de la capitale, il est également devenu un lieu de mémoire ouvert au public, avec le tombeau de Napoléon et plusieurs musées. En son centre se trouve l’église Saint-Louis des Invalides, devenue la cathédrale du diocèse * aux armées françaises.
C’est aussi aux Invalides que se déroulent des cérémonies d’hommage national aux morts pour la France et à des personnalités, à l’initiative du président de la République et en présence des plus hautes autorités de l’État.
L’ensemble des bâtiments et de leurs fonctions est rattaché à l’histoire militaire de la France. Cependant, parmi les visiteurs, bien peu savent que des pensionnaires sont domiciliés à l’ombre du Dôme, entourés et soignés dans l’ancienne infirmerie de l’Hôtel, aujourd’hui Institution nationale des Invalides.
Par-delà les siècles, la fondation royale devenue républicaine abrite toujours des invalides, placés aujourd’hui sous la protection du président de la République et de la nation tout entière.
 
Les mots suivis d’un astérisque sont expliqués dans le lexique.

Une grande histoire
Une idée d’avant-garde
A u moment de sa mort, Louis XIV fait ses adieux et ses ultimes recommandations à son arrière-petit-fils âgé de 5 ans, qui doit lui succéder : le futur Louis XV. L’une d’entre elles est un aveu sous forme de repentir : « J’ai trop aimé la guerre. » Mais son très long règne (1643-1715) a aussi été marqué par une création exceptionnelle pour l’époque : l’Hôtel des Invalides, pour soigner et abriter les soldats « estropiés, vieux et caduques ».
 

La construction des Invalides en 1670 – Allégorie de la fondation de l’hôtel des Invalides, Louis XIV montrant à ses vieux soldats mutilés l’hôtel des Invalides en construction – gravure de Robert Bonnart (1652-1729).
 

Parmi les visites de Louis XIV sur le chantier, l’une a été faite incognito en 1701, pour pouvoir discuter du pavement de l’église du Dôme avec l’architecte Jules Hardouin-Mansart. Conformément à la volonté du roi, il a été construit en mosaïque de marbre.
 
Jusque-là, lorsqu’ils n’étaient plus aptes au service, les anciens militaires démunis étaient recueillis dans des abbayes. Au début de son règne, le roi demande un état des lieux pour recenser les solutions existantes. La réalité est décevante. Les abbayes rechignent à accepter ces hommes sans vocation religieuse, dont les mœurs sont souvent bien éloignées de celles d’un monastère. De fait, les anciens soldats sont souvent réduits à la misère et à la mendicité au coin des rues. À Paris, ils forment parfois des groupes menaçants qui troublent la tranquillité publique. Ils peuvent se sentir abandonnés par le roi, parce qu’ils ne sont plus en capacité de servir et n’incitent guère de nouvelles recrues à s’engager dans l’armée.
Soucieux de sa gloire et de son devoir, Louis XIV décide donc de ne plus s’en remettre à l’Église : il charge son ministre, Louvois, de construire...