Pour planifier les villes autrement
241 pages
Français

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Pour planifier les villes autrement , livre ebook

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Description

La loi SRU a relancé l'élaboration des Schémas de cohérence territoriale dans les agglomérations françaises, mais ces démarches ont du mal à aboutir. Pourtant les réflexions préalables ont été transversales aux différentes politiques urbaines sectorielles (économie, habitat, transport) et sont situées à la bonne échelle géographique. Mais le dialogue est malaisé entre les différents acteurs. Convictions ou intérêts se télescopent souvent sans permettre de décisions efficaces. Il convient d'inventer de nouveaux moyens de régulation collective...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2007
Nombre de lectures 70
EAN13 9782336283562
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Villes et Entreprises
Collection dirigée par Alain Bourdin et Jean Rémy

La ville peut être abordée selon des points de vue différents : milieu résidentiel, milieu de travail, milieu de culture. Ceux-ci peuvent être entremêlés ou séparés. Il en va de même des groupes sociaux qui communiquent à travers ces divers types d’enjeux. La dimension économique n’est jamais absente, mais elle entre en tension avec la dimension politique. Ainsi peut-on aborder la conception urbanistique ou architecturale, l’évaluation des politiques sociales ou socio-économiques et les formes d’appropriation par divers acteurs. Pour répondre à ces interrogations, la collection rassemble deux types de textes. Les premiers s’appuient sur des recherches de terrain pour dégager une problématique d’analyse et d’interprétation. Les seconds, plus théoriques, partent de ces problématiques ; ce qui permet de créer un espace de comparaison entre des situations et des contextes différents. La collection souhaite promouvoir des comparaisons entre des aires culturelles et économiques différentes.
Déjà parus
René KAHN (dir.), Régulation temporelle et territoires urbains, 2007.
Jean-Luc ROQUES, Inclusion et exclusion dans les petites villes , 2007.
Jacques PEZEU-MASSABUAU, Construire l’espace habité — L’architecture en mouvement , 2007.
Nora SEMMOUD, La réception sociale de l ’ urbanisme , 2007.
Alain-Claude VIVARAT , Les origines symboliques de notre hahitat, 2007.
Augusto CUSINATO, La genèse d’une culture locale d ’ entreprise au nord - est de l’Italie, 2007.
Sylvette PUISSANT, Les ségrégations de la ville - métropole américaine , 2006.
François HULBERT (sous la direction de), Villes du Nord , villes du Sud , 2006.
Jean-Pierre FREY, Henri Raymond , paroles d’un sociologue, 2006.
Jean-Louis MAUPU, La ville creuse pour un urbanisme durable, 2006.
Pour planifier les villes autrement

Marc Wiel
© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.hamiattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296041301
EAN : 9782296041301
Sommaire
Villes et Entreprises Page de titre Page de Copyright Introduction . CHAPITRE 1 - LA CONTRADICTION QUE LE FAIT URBAIN A TOUJOURS DÛ CONTOURNER. CHAPITRE 2 - LES TATONNEMENTS DE LA PLANIFICATION DE L’ESPACE URBAIN EN FRANCE. CHAPITRE 3 - LA MOBILITE AU CŒUR DE LA NOTION DE COHERENCE TERRITORIALE. CHAPITRE 4 - QUELS OBJECTIFS VISENT LES POLITIQUES DE MOBILITE ET D’AGENCEMENT URBAIN ? CHAPITRE 5 - NOS INSTITUTIONS SONT-ELLES CAPABLES DE PLANIFIER ? CONCLUSION ANNEXE - ILLUSTRATION D’UNE APLLICATION DE LA REDUCTION PAR 4 DES EMISSIONS DE CO2 EN 2050 BIBLIOGRAPHIE.
Introduction .
La ville a toujours plus ou moins fait l’objet d’une définition de l’organisation de son développement futur et donc d’une planification. Il fallait pouvoir circuler, minimiser certains risques comme le feu, organiser les rencontres ou échanges, mettre en place des dispositifs de défense contre l’extérieur, etc. Mais, au vingtième siècle (surtout dans sa deuxième partie), la planification urbaine des villes françaises, sous la pression de l’urbanisation, est devenue une démarche mieux reconnue. En France, une loi, la Loi d’Orientation Foncière (1967), lui a apporté une consécration qu’elle n’avait pas eue jusqu’alors. L’intérêt pour cette démarche est retombée assez vite et, entre 1980 et 2000 (après la fin des grands ensembles), les démarches de planification en restèrent à l’échelle communale, et à l’échelle intercommunale s’espacèrent en se limitant à quelques-unes des plus grandes agglomérations françaises. Ce faisant la démarche, à l’échelle intercommunale, prit un tour particulier car on ne savait plus très bien qui, de la morphologie urbaine ou de la société locale, était l’objet de la démarche planificatrice. Elle était en effet devenue d’abord le prétexte d’une « mobilisation des acteurs urbains » pour prendre en charge le développement de leur territoire. En 2000 la loi « Solidarité et Renouvellement Urbains » a relancé la démarche de planification de l’organisation de l’espace, invitant les collectivités locales à s’en préoccuper à nouveau, tout en gardant cette dimension mobilisatrice de « projet de territoire ». A travers cette loi l’Etat, plaidait pour que la notion de développement durable devienne le fil rouge de la conception de cette nouvelle planification locale du territoire. Cette notion devait guider tous les débats ou réflexions prospectives.
Dans beaucoup d’agglomérations françaises les démarches sont en cours et cherchent leur formalisation, non sans difficulté. Par son ambition et sa dimension collective, l’entreprise est très motivante au départ, mais la motivation a du mal à se maintenir et à déboucher sur la fixation de règles d’organisation de l’espace qui engagent véritablement les parties. Les interrogations sont multiples, mais peu s’expriment clairement. En fait, on ne sait plus très bien ce que l’on cherche. Pour certains l’essentiel est de fédérer les intercommunalités (groupement de communes) qui composent les aires urbaines 1 , pour qu’elles parviennent à se mettre d’accord sur quelques lignes directrices communes (voire un projet commun) qui garantissent plus de solidarité et moins de compétition dont les retombées seraient collectivement négatives. Pour d’autres, le fait que la ville soit entrée dans un processus de dissolution spatiale (jugé parfois comme une décadence) justifie d’autant plus de réagir pour lui redonner un auteur (fut-il collectif), restaurer la notion de projet urbain, de schéma des espaces publics, de composition urbaine, de fixation de limites claires à l’urbanisation. Il faut en quelque sorte lui redonner une unité par le dessin. D’autres encore arguent que l’évolution morphologique reflèterait a posteriori la nature d’une évolution sociale et économique sur laquelle nous avons peu de prise, et jugent sans intérêt tout ce qui excéderait une planification strictement locale (communale) ou purement catégorielle (habitat, transports, activités, environnement, etc.), quand d’autres enfin l’interprètent au contraire comme l’opportunité d’inventer de nouvelles solidarités territoriales à des échelles différentes (de l’aire urbaine au système métropolitain). Chaque ville doit-elle choisir son approche originale de la planification? Qu’est-ce qui est prioritaire, s’allier ou décider? Théoriquement on s’allie pour mieux décider mais, en fait, dès qu’on s’allie on ne peut plus décider... ou plus décider des mêmes choses. Que faire ?

La planification urbaine française nouvelle manière, suscite autant de désir ou d’ambition que d’embarras. Cela explique peut-être la difficulté à échapper à une rhétorique incantatoire où sont ressassées les multiples façons d’être le meilleur pour gagner. Rien ne dit que les démarches en cours dans tout le pays autour des Schémas de Cohérence Territoriale (SCOT) déboucheront sur quelque chose de concret, ou d’engageant pour les partenaires et qui soit véritablement prospectif. Cela risque d’être fort disparate. Nous avons changé de monde et nos outils de planification sont restés ceux de l’ancien monde. Ma préoccupation ne sera pas celle d’un nécessaire retour à l’ordre urbain antérieur mais plutôt de donner une plus grande capacité d’organisation à des acteurs qui sauraient un peu mieux ce qu’ils cherchent prioritairement à promouvoir, et ceci ne peut s’effectuer dans l’échelle de temps, beaucoup trop courte, d’une procédure comme celle de la confection d’un schéma de cohérence territoriale. Je ne crois pas que la priorité soit de nous mobiliser pour combattre l’insupportable émiettement de la « métropole des individus ». Cette apparente dilution du pouvoir peut également être interprétée comme une plus grande autonomie de chacun. Les processus de décision doivent s’adapter à ces changements. C’est le parti que j’adopterai ici. Compte tenu de la diversité des intérêts enjeu, cet exercice ne peut qu’actualiser les traditionnelles questions sur l’intérêt ou non de «jouer plus collectif » sans se piéger soi-même. Qu’y a-t-il donc que nous reprochions à la ville dont nous ne soyons pas les premiers responsables ? La cohabitation d’un grand nombre de personnes sur un espace étr

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