L art, l argent et la mondialisation
190 pages
Français

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L'art, l'argent et la mondialisation , livre ebook

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Description

L'histoire de l'art, et en particulier celle de l'art d'aujourd'hui, ne peut se passer du regard et de l'analyse des économistes et des sociologues, seuls susceptibles de nous éclairer sur les contextes économiques et sociaux qui constituent le cadre et les conditions mêmes de la création. A leur analyse et leur réflexion sont associées dans cet ouvrage celles de philosophes, d'un critique d'art et d'un artiste. Voici un panorama d'une scène de l'art mondial sur laquelle les valeurs sont en pleine mutation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2013
Nombre de lectures 60
EAN13 9782296539778
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright
Maquette et mise en page : Sophie Leperlier

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-66945-8
Titre
Collection Logiques Sociales
Série Sociologie des Arts
Dirigée par Bruno Péquignot

Comme phénomène social, les arts se caractérisent par des processus de production et de diffusion qui leurs sont propres. Dans la diversité des démarches théoriques et empiriques, cette série publie des recherches et des études qui présentent les mondes des arts dans la multiplicité des agents sociaux, des institutions et des objets qui les définissent. Elle reprend à son compte le programme proposé par Jean-Claude Passeron : être à la fois pleinement sociologie et pleinement des arts.
De nombreux titres déjà publiés dans la Collection Logiques Sociales auraient pu trouver leur place dans cette série parmi lesquels on peut rappeler :

Déjà parus :

GIREL Sylvia, La mort et le corps dans les arts aujourd’hui , 2013.
VILLAGORDO Eric, L’artiste en action. Vers une sociologie de la pratique artistique , 2012.
BRANDL Emmanuel, Cécile PREVOST-THOMAS, Hyacinthe RAVET (sous la dir.), 25 ans de sociologie de la musique en France. Tome 1 : Réflexivité, écoutes, goûts , 2012.
BRANDL Emmanuel, Cécile PREVOST-THOMAS, Hyacinthe RAVET (sous la dir.), 25 ans de sociologie de la musique en France. Tome 2 : Pratiques, œuvres, interdisciplinarité , 2012.
GUIGOU Muriel, La danse intégrée. Danser avec un handicap , 2010.
PAPIEAU Isabelle, L’art déco : une esthétique émancipatrice , 2009.
THÉVENIN Olivier, Sociologie d’une institution cinématographique , 2009.
BORGES Vera, Les comédiens et les troupes de théâtre au Portugal , 2009.
BRANDL Emmanuel, L’ambivalence du rock : entre subversion et subvention. Une enquête sur l’institutionnalisation des musiques populaires , 2009.
BARACCA Pierre, ROUSSEL Geneviève, TRAN VAN-NORY Marie-Claire, Arman un entretien d’artiste (2004). Le texte et ses conditions de production , 2008.
GAUDEZ Florent (sous la dir.), Les arts moyens aujourd’hui , 2 volumes, 2008.
PÉQUIGNOT Bruno, Recherches sociologiques sur les images , 2008.
ROLLAND Juliette, Art catholique et politique , 2007.
BRUN Jean-Paul, Nature, art contemporain et société : le Land Art comme analyseur du social , troisième volume, Réseaux sociotechniques, monde de l’art et Land Art , 2007.
Sommaire Couverture 4e de couverture Copyright Titre Collection Logiques Sociales Sommaire Avant-propos D’une crise à une autre Crise financière et crises culturelles La main visible des riches collectionneurs dans la formation de la valeur artistique La photographie à l’épreuve du marché de l’art* De l’art et de la mondialisation… La Chine et l’art contemporain Du patrimoine national au marché mondial en sautant la case Europe L’art contemporain ou le fétichisme du lucre L’artiste, poule de luxe Art, argent, mondialisation Les Bonus de l’art contemporain La dévaluation esthétique Sociologie et questions de société aux éditions L’Harmattan Adresse
Avant-propos
Jean-Noël Bret

À l’aube des années 1960, l’art exprimait avec le Pop Art, le Nouveau Réalisme ou le mouvement Fluxus l’état d’un monde qui entrait soudain dans l’ère de la consommation et de la communication. Ce monde n’avait plus grand-chose à voir avec celui qui, cent ans plus tôt, avait donné naissance à l’art moderne et les formes de l’art en furent bouleversées. L’objet cédait le pas à l’idée et l’artefact au ready-made ou au comportement. Harald Szeemann en dressait le constat, en 1969, avec son exposition « Quand les attitudes deviennent forme » et la modernité de Baudelaire et de Manet, qui avait marqué une rupture, connaissait son terme. L’art devint « contemporain ».
Vingt ans plus tard, le vocable n’avait sans doute pas changé mais les formes prenaient d’autres contours. Les années 1980 marquèrent alors un nouveau tournant. Les phénomènes de mondialisation et de globalisation qui commençaient à se manifester à travers la planète, associés à leur corollaire, l’argent, remettaient en question les rapports traditionnels et les modes de fonctionnement de nos sociétés et n’épargnaient pas la scène de l’art. La flambée des prix et la spéculation débouchaient sur un effondrement du marché au début des années 1990. Mais l’art contemporain ne cessait cependant d’élargir ses territoires au cours de la décennie suivante et, paradoxalement, la crise des subprimes aux États-Unis, qui entraînait en 2008 un krach financier sans précédent dans le monde depuis 1929, non seulement ne déclenchait pas un effondrement similaire, mais semblait au contraire entraîner le marché de l’art dans un tourbillon spéculatif. La vente des œuvres de Damien Hirst chez Sotheby’s à Londres, la même année, pour un montant, jamais atteint, de 140 millions d’euros, ou le prix record de 26 millions d’euros pour une seule peinture de Gerhard Richter en 2012, étaient à cet égard révélateurs.
Ces ventes, ainsi que les grandes manifestations spectaculaires largement médiatisées que sont devenues les foires et biennales internationales d’art contemporain, ou encore l’exposition d’artistes dans des lieux aussi mythiques que le château de Versailles font régulièrement la « une » de la presse mondiale et frappent le grand public pour qui les questions du prix, de la valeur et de la légitimité de l’art d’aujourd’hui se posent de manière cruciale sans qu’il lui soit offert pour autant beaucoup de réponses. Les débats sur ces questions restent assez peu accessibles et souvent circonscrits au milieu de l’art. Les observateurs professionnels et le public initié n’ignorent pas, quant à eux, comme l’affirme Raymonde Moulin, la fondatrice de la sociologie du marché de l’art en France, dans l’avant-propos de son ouvrage Le marché de l’art. Mondialisation et nouvelles technologies , que « la difficulté d’analyse des marchés de l’art ne relève pas seulement de la dénégation de l’économie, généralisée dans les mondes de l’art. Elle naît de l’incertitude et de l’asymétrie d’information qui caractérisent les marchés de l’art » (Flammarion 2009, 3 e édition).
Si l’accès aux données économiques et aux éléments d’analyse du marché de l’art demeure donc difficile pour ceux dont c’est la profession, l’accès du public aux explications qu’ils en donnent est d’autant plus rare et les occasions de les entendre ou de les rencontrer peu fréquentes. Il semble pourtant évident aujourd’hui que, devant un monde qui a changé, l’histoire de l’art, et en particulier celle de l’art d’aujourd’hui, ne peut se passer du regard et de l’analyse des économistes et des sociologues, seuls susceptibles de nous éclairer sur les contextes économiques et sociaux qui constituent le cadre et les conditions mêmes de la création.
Les textes réunis dans cet ouvrage sont donc issus d’une réflexion qui s’est tenue autour de ces questions lors du colloque « L’art, l’argent et la mondialisation » à l’Alcazar, bibliothèque municipale à vocation régionale de Marseille, les 29 et 30 octobre 2009, sous la direction de Nathalie Moureau et la mienne. C’était le cinquième colloque du cycle « L’histoire de l’art en question(s) » organisé par les associations A.C.C., art culture et connaissance, et AEPHAE, association euroméditerranéenne pour l’histoire de l’art et l’esthétique. Il a pu avoir lieu grâce à l’accueil de Monsieur Gilles Eboli, directeur de la bibliothèque de l’Alcazar, que nous remercions ainsi que la Fondation Écureuil, de la Caisse d’Épargne, et les membres des associations A.C.C. et AEPHAE qui nous ont apporté leur aide et leur soutien.

Jean-Noël Bret
Président des associations A.C.C et AEPHAE
D’une crise à une autre
La culture entre protection et perturbation
Françoise Benhamou

Les crises sont faites de paradoxes apparents. Moments de rupture et de mises en question, elles semblent libérer une certaine forme de créativité, elles incitent – obligent parfois – à la prise de risques. L’innovation peut aussi bien porter sur les formes artistiques que sur les modèles économiques qui permettent aux créations d’émerger sur les marchés. Mais il convient de se garder d’une vision angélique qui ferait de la culture en temps de crise un refuge autour de valeurs sûres et rassurantes : les crises ne coïncident pas nécessairement avec des créations de qualité, et les difficultés qu’elles entraînent dans leur sillage peuvent freiner la volonté de produire et de créer. La crise est un moment particulier du processus que Schumpeter qualifie dès 1942 de « destruction créat

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