Maurice Sand : Une œuvre et son brisant au 19e siècle
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Description

De Maurice Sand, l’histoire culturelle et littéraire n’a en général retenu que son état de fils bien-aimé de la plus célèbre écrivaine du 19 e siècle. Pourtant, son oeuvre – qui allie peinture, dessin, illustration, théâtre, histoire de l’art et sciences naturelles – porte la marque d’un créateur original et cohérent.
Dans cette première étude exhaustive et magnifiquement illustrée, Lise Bissonnette présente l’oeuvre de Maurice Sand enfin vue comme un ensemble et explore les mécanismes de sa méconnaissance historique. Elle en dévoile une cause déterminante : sa transversalité, irrecevable en un siècle qui n’y voyait que de la dispersion, mais qui est paradoxalement un signe de qualité dans le domaine actuel des arts. Elle montre enfin toute la richesse et la finesse des travaux de cet artiste qui cherchait constamment à réinventer le passé, sous un mode fantastique tempéré par l’étude scientifique, notamment celle des métamorphoses qu’il traqua en histoire, en ethnogénie et en entomologie. De nombreux fils le relient ainsi aux thèmes centraux de notre temps.
Titulaire de neuf doctorats honoris causa et docteure en lettres de l’Université de Montréal, Lise Bissonnette est journaliste, administratrice et écrivaine. Elle a dirigé le quotidien Le Devoir de 1990 à 1998 et a été présidente de Bibliothèque et Archives nationales du Québec jusqu’en 2009.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 septembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782760636071
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Lise Bissonnette
MAURICE SAND
Une œuvre et son brisant au 19 e siècle
Les Presses de l’Université de Montréal
Mise en pages: Yolande Martel Epub: Folio infographie Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada Bissonnette, Lise Maurice Sand: une œuvre et son brisant au 19 e siècle Comprend des références bibliographiques. ISBN 978-2-7606-3605-7 1. Sand, Maurice, 1823-1889 - Critique et interprétation. I. Titre. PQ2421.S15Z6 2016 848’.8 C2015-942180-2 Dépôt légal: 3 e trimestre 2016 Bibliothèque et Archives nationales du Québec © Les Presses de l’Université de Montréal, 2016, pour l’Amérique du Nord www.pum.umontreal.ca © Les Presses Universitaires de Rennes, 2016, pour le reste du monde http://www.pur-editions.fr/ ISBN (papier) 978-2-7606-3605-7 ISBN (ePub) 978-2-7606-3607-1 ISBN (PDF) 978-2-7606-3606-4 Cet ouvrage a été publié grâce à une subvention de la Fédération des sciences humaines de concert avec le Prix d’auteurs pour l’édition savante, dont les fonds proviennent du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Les Presses de l’Université de Montréal remercient de leur soutien financier le Conseil des arts du Canada et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC).


TABLE DES MATIÈRES
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
REMERCIEMENTS
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION
Aux interstices de l’histoire culturelle
Sous l’éclairage de la transversalité
Traverses et traversées chez Maurice Sand
CHAPITRE I
La production d’une mémoire
Le figurant du corpus sandien
Maurice Sand a-t-il existé?
CHAPITRE II
Le créateur en son siècle
Un hybride politique et social
L’artiste
L’écrivain
L’homme de théâtre
Un autre Maurice Sand
CHAPITRE III
Une part de liberté
Une création en modes méconnus
Un fantastique transversal
Une position de transformateur
ÉPILOGUE
Le créateur fantastique méconnu
La transversalité, brisant de l’œuvre
Autres pistes
SOURCES DOCUMENTAIRES
Fonds d’archives consultés
Œuvres de Maurice Sand
Ouvrages et articles relatifs à Maurice Sand
Écrits biographiques relatifs à George Sand
Bibliographie générale
LISTE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
Liste des sigles
BHVP Bibliothèque historique de la Ville de Paris
BnF Bibliothèque nationale de France
CMN Centre des monuments nationaux
GEEEFF Groupe d’étude des esthétiques de l’étrange et du fantastique de Fontenay
IAFA International Association for the Fantastic in the Arts
IMEC Institut Mémoires de l’édition contemporaine
MVR Musée de la vie romantique
RDM Revue des Deux Mondes
RMN Réunion des musées nationaux
Liste des abréviations
Collection L.B. Collection Lise Bissonnette
Corr. Correspondance
Dir. Direction
Éd. Éditions
Imp. Imprimerie
Pseud. Pseudonyme
s. d. sans date
s. l. sans lieu d’édition
s. n. sans nom d’éditeur (compte d’auteur)
T. Tome
Vol. Volume

REMERCIEMENTS
C’est parce que Maurice Sand s’est rendu au Québec en 1861 que j’ai emprunté un jour, je ne sais trop quand, un chemin de traverse dans les lieux plutôt convenus où, comme tant d’autres, je m’intéressais à la vie et aux œuvres de sa mère, avec une prédilection pour les éditions anciennes. Acquise en 1997, l’édition originale de Six mille lieues à toute vapeur , relation de ce voyage en Amérique et premier livre signé Maurice Sand, fut la base d’une collection au rassemblement facile, sa vie et ses œuvres n’intéressaient personne. Rangé dans une armoire canadienne bleue, ce corpus varié est devenu un trésor lorsque j’ai entrepris, en 2010, des études doctorales que je ne me pardonnais pas d’avoir délaissées, dans un tout autre domaine, à l’aube de mes 20 ans. Ce que je voulais, c’était le diplôme. Ce que j’ai obtenu en parcours de thèse, c’est une magnifique aventure intellectuelle dont j’aurais déjà la nostalgie si la nostalgie n’était un sentiment que je me refuse.
Mes remerciements se formulent donc au présent, avec cet ouvrage tiré de ma thèse soutenue au Département des études littéraires de langue française de l’Université de Montréal en mars 2015.
S’il est de mise pour une doctorante de remercier en premier lieu son directeur de recherche, ma reconnaissance à l’égard du mien dépasse de très loin les obligations rituelles. Le professeur Michel Pierssens, auquel j’ai demandé d’encadrer mes travaux hors des cheminements universitaires habituels et sans fréquentation préalable, a pris avec moi tous les risques de ce cheminement qui non seulement m’a comblée, mais a transformé ma façon d’aborder le savoir et d’y avancer, sans jamais brider ma liberté.
Depuis plus de quarante ans, mon compagnon, Godefroy-M. Cardinal, n’a cessé de me destiner à ce diplôme, au point d’en faire une condition de vie à deux. Comme il l’avait fait pour mes ouvrages précédents, son amour a exigé, puis soutenu et obtenu au quotidien les pages de ma thèse. Pour notre bonheur durable, il y aura trouvé, comme d’habitude, matière à ne jamais se satisfaire entièrement et à m’engager en de nouveaux projets.
Je suis redevable à des personnes qui m’ont sans cesse aidée à combler les lacunes de ma formation méthodologique, laissée en plan il y a quelques décennies. À la hauteur des attentes de son père, Julie Cardinal m’a guidée dans la mise en forme orthodoxe du document et surtout de ma bibliographie, d’un œil aussi exercé qu’imperturbable devant mes impatiences. Catherine Bernier, de la Bibliothèque des lettres et sciences humaines, a été pour moi une collaboratrice informée, rassurante, accueillante au-delà de mes demandes qui étaient pourtant élevées: j’ai pour sa profession une affection fondée, elle lui a donné tout son sens. Son collègue Pascal Martinolli m’a initiée à l’efficacité et aux complications du logiciel de gestion bibliographique End Notes qu’il a même adapté à mes besoins. Sans Christiane Aubin, qui veille sur les étudiants des cycles supérieurs au Département des littératures de langue française, j’aurais eu de la difficulté à survivre au dédale des manières (ou manies…) de l’université contemporaine.
Tout au long de mon parcours, j’ai profité abondamment des conseils experts de professeurs. Outre ceux – au premier rang – de Michel Pierssens, j’ai pu en trouver chez Jean-Yves Mollier (Université de Versailles-Saint-Quentin), Martine Reid (Université de Lille), Pierre Popovic (Université de Montréal), Odile Krakovitch (Université de Versailles-Saint-Quentin), et la chercheure Claire Le Guillou (Université de Bretagne). J’ai tiré ample profit, à l’Université de Montréal, du cours de Micheline Cambron et du séminaire de Stéphane Vachon.
Mes sessions en archives ont été parmi les plus beaux moments de ces années. Je sais gré aux personnes qui m’y ont accueillie, avec une gratitude particulière pour Annick Dussault, directrice du Musée George Sand et de la Vallée Noire, et Azelma de Grandmaison, qui était alors responsable des fonds patrimoniaux à la Bibliothèque municipale de La Châtre. Je remercie l’archiviste Marie-Claude Sabouret de m’avoir donné libre accès aux réserves du Musée de la vie romantique, à Paris. Et c’est grâce à M me Christiane Sand, héritière légale de George Sand, qui a eu la générosité de me recevoir chez elle, que j’ai pu découvrir le riche fonds d’archives de Maurice Sand acquis en 2012 par la Bibliothèque Beinecke de livres rares et manuscrits de l’Université Yale, des documents que j’ai pu consulter en leur totalité même s’ils ne sont pas encore catalogués.
Enfin, je rends hommage à mon ami de longue date Thierry Viellard, qui m’a offert à Paris l’usage d’un pied-à-terre d’où j’ai pu prendre les chemins proches et lointains menant à mes découvertes. Sa générosité légendaire me commandait certes, en retour, de me rendre au bout de ce projet. C’est chose faite.


AVANT-PROPOS
«Quant à nous, à durer sur un atome de monde, nous ne sommes pas plus qu’un grain de poussière dans un rayon de soleil, nihil si vous voulez. C’est peut-être là le vrai mot de la science ici-bas.»
Enfoui dans un fort cahier où sont collées en désordre des notes manuscrites de Maurice Sand, ce bout de réflexion appartient à un fonds d’archives acquis par l’Université Yale en 2012 et toujours en attente de catalogage. La célèbre Bibliothèque Beinecke de livres rares et manuscrits regorge de ressources patrimoniales de toutes provenances et ce modeste fonds est venu rejoindre celui de Solange Sand, leur principal intérêt tenant à l’état civil de ces deux personnages, enfants de la plus célèbre écrivaine du 19 e siècle, Aurore Dupin dite George Sand. Aucune institution française n’a manifesté d’intérêt pour des documents dont l’État a autorisé l’exportation aux États-Unis sans la moindre réticence.
Négligence prévisible, qui demeure étonnante. À quelques rarissimes exceptions près, l’immense corpus multinational des études sur George Sand a systématiquement ignoré les travaux et créations de son fils. Alors que le moindre papier sur lequel elle a griffonné fait monter les enchères et se questionner les chercheurs, on a ainsi laissé en plan une somme importante de renseignements sur un être qu’elle avait non seulement mis au monde mais, selon ses propres mots, adoré tout au long de sa vie. Les motifs et les mécanismes d’une occultation aussi extraordinaire valent d’être mis au jour et ils constituent, en soi, un fascinant éclairage sur le fonctionnement de ce qu’il faut bien appeler le «culte» dont jouit le personnage sinon la personne de George Sand, depuis plus d’un siècle. Le présent ouvrage, issu d’une thèse doctorale, en passera par là.
Il s’attachera toutefois, d’abord et avant tout, à faire découvrir un créateur qui eut sa démarche propre, malgré ce qu’en ont di

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