La Grande Guerre au cinéma

Josepha Laroche

Description

"Josepha Laroche offre un regard très éclairé sur le formidable plaidoyer pacifiste orchestré par tous les grands cinéastes du XXe siècle. De Stanley Kubrick à Francesco Rosi, en passant par Buster Keaton, Dalton Trumbo, Jean-Jacques Annaud ou encore Abel Gance, Jean Renoir... Ces oeuvres ont été réalisées avec tant d'émotion et de conviction que tous les films dont parle l'auteur sont à voir et à revoir" (Christophe Malavoy).

Sujets

• Photographie
• Première Guerre mondiale
• Histoire
• Cinema
• Beaux arts

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juillet 2014
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782336351995
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection Chaos International
Collection Chaos International [e-mail] Dirigée par Josepha Laroche
Comité de lecture Thomas Lindemann, Frédéric Ramel, Jean-Jacques Roche, Catherine Wihtol de Wenden
Responsables éditoriaux Bruno Van Dooren et Valérie Le Brenne
Désordre, violences, chaos… ainsi est-on tenté de qualifier ce qui se joue aujourd’hui sur la scène mondiale.
Ce chaos international laisse l’observateur souvent démuni, sinon désemparé, devant ce qui semble se dérober à l’entendement.
La collection Chaos International offre à ses lecteurs des grilles de lecture qui permettent de dépasser une simple approche événementielle et descriptive des relations internationales. Dans un style clair et accessible, ses ouvrages analysent les nouveaux enjeux transnationaux et restituent le processus de mondialisation dans sa complexité.
Avec Chaos International , les éditions L’Harmattan s’engagent à publier sur les grands enjeux internationaux, des recherches claires et accessibles aux non-spécialistes, sans pour autant céder sur l’essentiel, à savoir la qualité épistémologique des ouvrages.
Turmoil, violence, chaos – these are the words we are inclined to use when characterizing the current state of world affairs.
Faced with today’s International Chaos , we often react with bewilderment – indeed with hopelessness – before a perplexing reality seemingly impossible to grasp.
In response, the International Chaos Series offers readers an indispensable framework of analysis that goes beyond the simple descriptive approach to international events. Clearly written and accessible to the non-specialist, this series critically investigates the opportunities and risks of the new transnational order and reappraises the complex process of globalization.
With the focal point of International Chaos on today’s most pressing international dangers, the publishers at L’Harmattan promise a series that is both accessible to general readers and grounded in the most recent and empirical research.
http://www.chaos-international.org/
Titre

Josepha Laroche




La Grande Guerre au cinéma
Un pacifisme sans illusions


Préface de Christophe Malavoy
Copyright

Déjà parus
Josepha Laroche (Éd.), Passage au crible de la scène mondiale. L’actualité internationale 2013 , 2014.
Florent Bédécarrats, La microfinance. Entre utilité sociale et rentabilité financière , 2013.
Josepha Laroche et Yves Poirmeur (Éd.), Gouverner les violences. Le processus civilisationnel en question , 2013.
Michel-Olivier Lacharité, Les Compromis médiatiques de MSF au Yémen. Retour d’expériences , 2013.
Josepha Laroche (Éd.), Passage au crible de la scène mondiale. L’actualité internationale 2012 , 2013.
Josepha Laroche (Éd.), Passage au crible de la scène mondiale. L’actualité internationale 2011 , 2012.
Josepha Laroche (Éd.), La loyauté dans les relations internationales , 2011. Josepha Laroche (Éd.), Passage au crible de la scène mondiale. L’actualité internationale 2009-2010 , 2011.
Dorota Dakowska et Elsa Tulmets (Éds.), Le Partenariat franco-allemand. Entre européanisation et transnationalisation , 2010.
Thomas Lindemann, Sauver la face, sauver la paix. Sociologie constructiviste des crises internationales , 2010. Série Synthèses .
Josepha Laroche (Éd.), Un Monde en sursis. Dérives financières, régulations politiques et exigences éthiques , 2010.
Alexandre Bohas, Disney. Un capitalisme mondial du rêve , 2010.
Jean-Loup Samaan, La RAND Corporation (1989-2009). La reconfiguration des savoirs stratégiques aux États-Unis , 2010.
Annelise Garzuel, L’Allemagne aux Nations Unies. Une diplomatie modeste , 2009. Hervé Pierre, Le Hezbollah, un acteur sur la scène internationale , 2008.
Auriane Guilbaud, Le Paludisme. La lutte mondiale contre un parasite résistant , 2008.
Josepha Laroche, Alexandre Bohas, Canal+ et les majors américaines , 2 e éd., 2008.
Cyril Blet, Une Voix mondiale pour un État. France 24 , 2008. Guillaume Devin (Éd.), Faire la paix , 2005.
Léa Durupt, Notation et environnement , 2005.
© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr [e-mail] [e-mail]
EAN Epub : 978-2-336-70210-0
Dédicace


À JJA
Remerciements
Ce qui n’était au départ qu’un projet enthousiasmant n’aurait jamais pu se réaliser sans l’aide documentaire de Pierre Gelade, aussi dévouée qu’efficace. À ce titre, je tiens à lui exprimer ici ma reconnaissance affectueuse et amicale.
Je salue par ailleurs Adrien Cherqui, témoin attentif de toutes les étapes de ma réflexion. Puisse cet ouvrage lui donner le goût d’un certain cinéma…
Table des matières Couverture 4e de couverture Collection Chaos International Titre Copyright Dédicace Remerciements Table des matières Préface Introduction Première partie - Une désacralisation du patriotisme Chapitre 1 - Un procès en déshumanisation Les sentiers de la gloire King & country Johnny s’en va-t-en guerre La vie et rien d’autre Capitaine Conan Les fragments d’Antonin Chapitre 2 - L’arme de la dérision Charlot soldat Buster s’en va-t-en guerre La grande guerre La victoire en chantant Deuxième partie - Le triomphe de la brutalisation Chapitre 3 - La réitération des guerres La grande parade Verdun Visions d’histoire No man’s land L’homme que j’ai tué La grande illusion J’accuse Chapitre 4 - L’impuissance du pacifisme Quatre de l’infanterie À l’Ouest rien de nouveau Les croix de bois Les hommes contre Index des noms de personnes Index analytique Cinéma et Photographie aux éditions L’Harmattan Adresse
Préface
Les guerres se décident toujours dans un salon. Les fauteuils y sont souvent assez confortables, la lumière tamisée. Souvent, des rideaux à l’étoffe soyeuse et retenue par des embrasses à la passementerie ouvragée conservent à la pièce une atmosphère feutrée, qui apportent cette impression rassurante d’invincibilité. Le salon donne de préférence sur un petit jardin entretenu avec soin. Oui, les guerres se décident toujours en petit comité. Le langage officiel le nomme « comité restreint » . En somme, le destin des nations est remis entre les mains de quelques hommes.
Les guerres, les hommes les imaginent toujours très courtes. Quelques semaines, quelques mois tout au plus. Bien sûr, jamais comme les précédentes. Ils en ont tiré les leçons. On regarde des cartes, on manie des chiffres, on discute, on évalue, on apprécie, on suppose, on objecte, on se persuade aussi beaucoup, et on espère surtout que la chance sera de son côté. À vrai dire, au fond de soi, on sait bien qu’on ne sait rien et qu’il est impossible d’imaginer les événements aussi imprévisibles qu’engendre un conflit armé. Déclarer une guerre, c’est être en pleine lumière et ouvrir une porte qui donne dans le noir le plus total. Tous les belligérants le savent mais rien n’y fait. La vanité des uns a raison de la moindre vanité des autres.
Il y a une chose qu’il ne faut pas oublier dans le processus de guerre, ce sont les déjeuners, les dîners, copieux, arrosés de vins de qualité, et servis dans une vaisselle raffinée. L’on y fait aussi des pauses où l’on peut fumer, prendre parfois un thé, un café, en regardant les nuages passer entre les arbres au fond du jardin. C’est un moment bien sûr très difficile où l’on prend conscience de la fragilité de l’existence. Puis on incline la tête, on regarde distraitement le cuir de ses chaussures que la lumière de fin d’après-midi vient faire briller harmonieusement, ce qui apporte alors, un léger réconfort.
Voilà, comment quelques-uns décident des plus grandes tragédies. Il n’y a pas dans ce domaine de différence entre les partis politiques et pour reprendre le mot de Louis Ferdinand Céline : « Libéraux, marxistes, fascistes ne sont d’accord que sur un seul point : des soldats ! » .
Si les poilus de la Grande Guerre n’avaient pas écrit les innombrables lettres adressées à leur famille, mais aussi toutes ces pages où les soldats consignaient dans de petits carnets leur quotidien au jour le jour, que saurions-nous de l’ampleur du massacre que fut la guerre de 14 ? Ce n’est certes pas le haut commandement qui nous aurait informés de l’incompétence des chefs, de leur désinvolture et de leur arrogance. L’état-major veillait à la censure et organisait le bourrage de crâne pour