Les slashers ou la pureté cinématographique
59 pages
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Les slashers ou la pureté cinématographique , livre ebook

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Description

Règne des sueurs psychopathes, des demoiselles en danger, des scènes gores jubilatoires, le Slasher est un sous-genre encore méconnu en France. Et pourtant c'est l'un des plus cools de l'histoire du septième art. Avec des fans comme Quentin Tarantino, Kevin Smith et des réalisateurs vedettes nomme John Carpenter, Sean S. Cuningham et Wes Craven, vous allez devenir des experts de ce type de cinéma.Des règles scénarisriques aux styles de mises en scène hallucinants, vous saurez absolument tout sur les "Slashers Movies". En effet, cet essai transmet la passion absolue d'un véritable fan. Ce regard d'expert est indispensable pour qui veut explorer cet univers parallèle du cinéma.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 octobre 2018
Nombre de lectures 3
EAN13 9791096382095
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jérémy Belando
Les slashers ou la pureté cinématographique
Copyright é ditions Ocrée
contact@editions-ocree.fr
www.editions-ocree.fr
ISBN : 979-10-96382-20-0
Toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite. Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constitue une contrefaçon sanctionnée par la loi sur la protection du droit d’auteur.

à Cyril LAVERGER
pour ses conseils et sa disponibilité.

Table des matières Préambule Introduction Première partie : Les slashers aux narrations simples (slashers purs) Deuxième partie : Les slashers aux narrations complexes (slashers impurs) Troisième partie : Le commentaire social dans les slashers Conclusion Annexe Bibliographie Filmographie
Landmarks Cover


Préambule
Cet essai analyse les slashers fondateurs ainsi que ceux de la période 2000-2008 qui furent le nouvel âge d’or de ce sous-genre de l’horreur. L’étude de certains opus sortis depuis, ne serait qu’une redite. Cet ouvrage relate la totalité des règles et des codes inhérents aux slashers. Les films matrice du genre qui en ont élaboré les règles scénaristiques et de mises en scène y sont traités. Alors inutile de regretter l’absence de Scream 4 , Destination Finale 4 et 5, Texas Chainsaw 3D, Wolf Creek 2, Halloween II (version Rob Zombie) etc.
Comme vous le remarquerez, les films « manquants » sont pour la plupart des suites ou des remakes. Inutile d’y consacrer des pages et des pages puisqu’ils ne font que copier-coller les règles des films originaux. Et, de plus, la connaissance des codes relatés dans cet essai vous permettra d’analyser vous-même les slashers récents. Ceci précisé, bonne lecture. Dans plus d’une centaine de pages, vous serez devenu incollable dans l’un des genres les plus puissants que le cinéma ait inventé.


Introduction
Les Slashers Movies. Règne des tueurs psychopathes — appelés aussi Boogeyman — qui transforment leurs victimes en steak haché. Règne des femmes fortes et combatives. Où l’instinct de survie côtoie de véritables mythes modernes.
En effet, les tueurs masqués des slashers sont devenus des icônes de la culture populaire. Mais avant de nous attarder sur leur cas, revenons à la base. Qu’est-ce qu’un slasher ? Comment pourrions-nous définir ce sous-genre du film d’horreur ?
Premièrement, un slasher met en scène les méfaits d’un tueur en série. Mais si on s’arrête à cette simple remarque, alors Seven (David Fincher, é tats-Unis, 1996) et Le silence des agneaux (Jonathan Demme, é tats-Unis, 1991) seraient des slashers. Ce n’est pas le cas. Ces deux films sont des films policiers, ou, comme on les appelle de nos jours, des thrillers. On suit une enquête policière. On suit les meurtres d’un point de vue extérieur. Le but est de trouver qui est le tueur.
Les slashers n’ont rien à voir avec ces préoccupations. Dans ces derniers, on vit les meurtres de l’intérieur. Nous sommes aux premières loges pour assister au massacre. On ne découvrira pas la tuerie plus tard avec pour seul but de collecter des preuves. Non, ici, la question est : qui va rester en vie ? Comment s’en sortir ? Où se cacher ? Qui appeler à l’aide ?
On n’aura pas à reconstituer les événements puisqu’ils se dérouleront sous nos yeux. En ce sens, les spectateurs de slashers seraient très utiles aux enquêteurs des thrillers.
C’est ce point qui rend le slasher palpitant. On est plongé au cœur de l’action, dans un déluge de violence et de chaos. Mais tous ces éléments ne suffisent pas à avoir un film qui entre dans cette catégorie.
Le slasher est en fait un croisement entre deux genres. Le premier est le thriller, comme nous l’avons vu. Le second est le teen-movie. En effet, le public principal des films d’horreur est le public adolescent. Le genre teen-movie dit bien ce qu’il veut dire. Il y a des figures récurrentes du genre comme la chef des pom-pom girls, le quaterback de l’équipe de foot, le bal de promo et ainsi de suite. On retrouve bon nombre de ces éléments dans les slashers. Linda dans Halloween (John Carpenter, é tats-Unis, 1978) est une pom-pom girl. Nombre de personnages masculins de la saga Vendredi 13 (divers réalisateurs au cours de la saga, é tats-Unis, de 1980 à 2009) ont des scènes où ils jouent au football américain ou sont habillés avec des maillots de foot. Quant à Carrie au bal du diable (Brian De Palma, é tats-Unis, 1976), il utilise le bal de promo comme point d’orgue.
Le teen-movie est donc intimement lié au slasher. Le slasher lui empreinte son décor ou ses personnages en y intégrant des meurtres. Le teen-movie ayant pour but de savoir qui va réussir à avoir des relations sexuelles. Le slasher ayant pour but de savoir qui va être tué et qui va rester en vie.
Mais le slasher est lié encore plus intimement au teen-movie puisqu’il lui empreinte également son but. En effet, le premier slasher de l’histoire étant Halloween — qui combine le teen-movie et le thriller avec des éléments d’horreur purs — pose les bases du genre. Toute la mécanique d’ Halloween repose sur la virginité de son héroïne principale. Dans un slasher, si on couche ensemble, on meurt. Le but du teen-movie est donc repris (avoir une relation sexuelle) mais il est complètement perverti puisque si on succombe à notre désir, le tueur n’hésitera pas à nous éliminer (on est condamné à une mort certaine). Le slasher crée donc un lien très fort entre le sexe et la mort. Les teen-movies seraient des films irresponsables qui inciteraient les jeunes à le faire avec n’importe qui, n’importe où alors que les slashers prônent l’abstinence, le sérieux. Seuls les bons élèves s’en sortent alors que les teen-movies sont le règne des cancres. Les slashers sont, par conséquent, le contrepoint total des teen-movies. Un peu comme si un genre traiterait la beuverie (le teen-movie) et l’autre, la gueule de bois qui s’en suit (le slasher). Les slashers ramènent à la réalité (le sexe peut provoquer des maladies, des grossesses non désirées, etc). La réalité est bien sûr exagérée (on ne va pas se faire tuer parce qu’on a eu des rapports), elle est passée dans la moulinette du film de genre. ç a devient du fantastique, mais les problèmes très amplifiés des slashers (meurtres sauvages) sont une métaphore des vrais problèmes (infection sexuellement transmissible etc). Les slashers sont donc une véritable leçon de morale en comparaison de leur plus proche cousin, le teen-movie. Cependant, les slashers ne sont jamais pompeux puisqu’ils sont parsemés d’éléments qui ravissent les ados, à savoir sexe et massacre sous des geysers de sang.
En ce qui concerne la virginité, si on renonce à notre désir, on a de fortes chances de s’en sortir. « La virginité est un rempart contre le mal, c’est une des règles du genre » disait le personnage de Randy dans Scream (Wes Craven, é tats-Unis, 1996). En effet, ceci fait partie des codes qui ont été établis par John Carpenter et qui ont été maintes et maintes fois repris depuis. L’héroïne principale incarne le bien, elle doit donc être pure. Ses amies sont souillées au plus profond de leur être alors que celle-ci est vierge de toute violence, de toute perversion. Il n’y a que cette innocence qui peut contrecarrer le sadisme du tueur qui est complètement mauvais de l’intérieur (le mal à l’état pur selon Carpenter). Il ne s’agit même plus du combat entre une adolescente et un psychopathe mais bien d’un combat mythologique, et métaphorique, entre un être pur et un être impur. Cependant, pour arriver à combattre l’être impur, l’être pur devra perdre sa pureté — sa virginité — en étant souillé à plusieurs reprises (nombreuses pénétrations du couteau qui provoquent des blessures et la recouvrent de sang, ce qui la souille intégralement). C’est au prix de sa virginité qu’elle gagnera le combat contre le mal ce qui explique pourquoi elle seule peut s’en sortir. Elle possède un élément qui peut combattre le tueur — la virginité — alors que ses amies l’ont perdue depuis longtemps et se retrouvent donc désemparées devant ce tueur surhumain.
Il s’agit toujours d’une héroïne féminine qui survit au tueur en étant forte et combative. C’est le principe de « la dernière survivante » qui combat le mal toute seule une fois que tous les autres sont morts. On a bien sûr pu le voir dans Alien (Ridley Scott, é tats-Unis, 1979) et dans tous les slashers qui ont suivi Halloween (John Carpenter, é tats-Unis, 1978). Souvent critiqués de misogynie, les slashers offrent en fait aux femmes leurs plus beaux rôles en étant au top de leur forme : forte et battante.
Un slasher se passe donc dans un milieu de jeunes qui pensent à faire la fête et à coucher ensemble mais un dangereux Boogeyman va les tuer un par un sauf une — la seule vierge — qui va devoir s’en sortir grâce à sa force enfouie.
Cette analyse est toujours la même à peu de choses près. Mais attardons-nous maintenant sur ce fameux Boogeyman . On pourrait traduire le terme par « Père Fouettard » ou « croque-mitaine ». C’est lui qui va ramener les jeunes à la réalité, saper leurs illusions et les faire passer à l’âge adulte — pour les survivants du moins. En effet, les personnages principaux vivent dans un cocon et ne sont pas armés pour affronter la vie. Le Boogeyman représente la vie. C’est lui qui va leur faire vivre des coups durs dont ils ne se relèveront pas forcément. Le fait que l’action se déroule dans un milieu de jeunes et que le meurtrier soit plus âgé n’est pas anodin. Il s’agit bien de films sur le passage à l’âge adulte. Certes on n’est pas dans l’ultra psychologie et rien n’est fait avec des pincettes mais l’impact n’en est que plus fort et marquant. Chaque slasher est un parcours initiatique pour sa jeune héroïne principale qui au final saura ce qu’est vraiment la

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