Voir Naples ?
312 pages
Français

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Voir Naples ? , livre ebook

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Description

Aujourd'hui comme hier, Naples exerce un étrange mélange de rejet et de fascination. Les stéréotypes particulièrement prégnants qui l'entourent n'en sont que l'une des manifestations : le film-sceneggiata notamment, genre surprenant de films avec chansons, en use à l'envi. Plus largement, le cinéma italien joue (et se joue) volontiers des effets de couleur locale, d'images plus ou moins figées qui sont portées par une longue tradition et qui font écran. Car Naples défie le regard. Comment donc la représenter ? Ce livre entend revenir sur le glissement qui s'est signalé dans les représentations italiennes entre 1980 et 1998, période charnière pour la ville.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2017
Nombre de lectures 9
EAN13 9782140029608
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

VOIR NAPLES ?
LE CINÉMA ET LA VILLE
Mutations de fin de siècle (1980-1998)
VOIR NAPLES ?
Naples occupe une place toute particulière dans les
représentations collectives, en premier lieu italiennes. Le très LE CINÉMA ET LA VILLEgrand nombre de films qui s’y déroulent en témoigne.
Aujourd’hui comme hier, en effet, Naples exerce un
étrange mélange de rejet et de fascination. Les stéréotypes Mutations de fin de siècle
particulièrement prégnants qui l’entourent n’en sont que
(1980-1998)l’une des manifestations, loin d’être réservée au regard qui
aborde la ville de l’extérieur : le film-sceneggiata notamment,
genre surprenant de films avec chansons, en use à l’envi. Plus
largement, le cinéma italien joue (et se joue) volontiers des
effets de couleur locale, d’images plus ou moins figées qui sont
portées par une longue tradition et qui font écran. Car Naples
défie le regard. Comment donc la représenter ?
Avant même le succès international du film Gomorra
(Matteo Garrone, 2008), plusieurs réalisateurs avaient attiré
sur la métropole méridionale une attention nouvelle. Ce livre
entend revenir sur le glissement qui s’est signalé à cet égard
dans les représentations italiennes entre 1980 et 1998, période
charnière pour la ville.

Camille Gendrault est maître de conférences en études
cinématographiques et audiovisuelles à l’université Bordeaux
Montaigne. Ses recherches et publications sont consacrées en Camille Gendrault
particulier au cinéma italien et aux représentations des espaces
et paysages urbains, ainsi qu’aux questions interculturelles et aux
études de réception.
En couverture : Chloé Inguenaud, Sempre le stesse cose.
ISBN : 978-2-343-11206-0
30
VOIR NAPLES ?
Camille Gendrault
LE CINÉMA ET LA VILLE
















© L’Harmattan, 2017
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

www.harmattan.com

ISBN : 978-2-343-11206-0
EAN : 9782343112060








Voir Naples ?
Le cinéma et la ville

Mutations de fin de siècle (1980-1998)



Champs visuels
Collection dirigée par Pierre-Jean Benghozi,
Raphaëlle Moine, Bruno Péquignot et Guillaume Soulez

Une collection d'ouvrages qui traitent de façon interdisciplinaire des
images, peinture, photographie, B.D., télévision, cinéma (acteurs,
auteurs, marché, metteurs en scène, thèmes, techniques, publics etc.).
Cette collection est ouverte à toutes les démarches théoriques et
méthodologiques appliquées aux questions spécifiques des usages
esthétiques et sociaux des techniques de l'image fixe ou animée, sans
craindre la confrontation des idées, mais aussi sans dogmatisme.


Dernières parutions

Michel CONDÉ, Cinéma et fiction, Essai sur la réception filmique, 2016.
Gábor ERÖSS, L’Art de l’histoire. Construction sociale de l’authenticité
et de la vraisemblance historiques au cinéma, 2016.
Anne BENJAMIN, Cinéma et incitation à l’action, 2016.
Martin BARNIER, Isabelle LE CORFF, Nedjma MOUSSAOUI, Penser
les émotions, Cinémas, séries, nouvelles images, 2016.
Paul OBADIA, FBI : portés disparus, Une infinie tristesse, 2016.
Mélanie BOISSONNEAU, Bérénice BONHOMME, Adrienne
BOUTANG (Dir), Tim Burton, horreurs enfantines, 2016
Marion POIRSON-DECHONNE, Entre spiritualité et laïcité, La
tentation iconoclaste du cinéma, 2016.
Alain DELIGNE, Charger, L’idée de poids dans la caricature, 2015.
Laurent JULLIER (dir.), Les films à voir cette semaine, stratégies de la
critique de cinéma, 2015.
LIN Chih-Wei, Les images qui se suivent, 2015.
Christophe TRIOLLET, Le contrôle cinématographique en France.
Quand le sexe, la violence, et la religion font débat, 2015.
Philippe DE VITA, Jean Renoir Épistolier, Fragments
autobiographiques d’un honnête homme, 2015.
Karl DERISSON, Blanche Neige et les sept nains, la création du
chefd’œuvre de Walt Disney, 2014.
Florent BARRERE, Une espèce animale à l’épreuve de l’image. Essai
sur le calmar géant. Seconde édition revue et augmentée, 2014.
Cammille Genddrault







Vooir Napples ?
Le cinéma et la ville


Mutations de fin de siècle (1980-1998)



Préface de Jean A. Gili














Remerciements


Cet ouvrage reprend certaines pages d’un travail de
thèse ayant bénéficié d’une bourse de recherche du
Ministère des Affaires étrangères italien ainsi que d’un
financement du CERIM (Centre d’Études et de
Recherches sur l’Italie Méridionale) de l’École Française
de Rome et soutenu il y a déjà plusieurs années auprès de
l’Université Paris I.
Je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui l’ont
rendu possible, et en particulier Alberto Castellano,
Claudio Corvino, Fabrizio Coscia, Stefano De Matteis,
Jean Gili, Valentina Gison, Annie Goldmann, Gabriella
Gribaudi, Michèle Lagny, Raphaëlle Moine, Jean Mottet,
Raphaël Renaud, Geneviève Sellier, Oreste Ventrone.
Il me faut également remercier le centre audiovisuel de
« L’Orientale » (Università degli Studi di Napoli) pour
m’avoir largement ouvert ses portes : ce fut pendant toute
la durée de mon séjour de recherche un précieux espace de
travail.

7

Préface
Jean A. Gili


Mutations de fin de siècle ! L’image de Naples, ville
cinématographique par excellence et cela depuis la
èmenaissance du 7 art, connaît de profondes mutations dans
les vingt dernières années du XXe siècle.
1980, c’est l’année du film qui a vraiment signifié une
rupture dans la représentation de la ville, Immacolata e
Concetta de Salvatore Piscicelli (sans oublier la même
année le peu connu Feste farina e... de Nino Russo et, en
1981, Ricomincio da tre de Massimo Troisi et son
phénoménal succès dans toute la péninsule comme
découverte d’une spécificité parthénopéenne). Immacolata
e Concetta – le film triomphe à Cannes – montre Naples et
plus encore sa périphérie et fait exploser les canons de
l’ordre moral en mettant en scène un couple de lesbiennes.
Avec la date butoir de 1998, l’auteur marque son souci de
faire de Giro di lune tra terra e mare de Giuseppe M.
Gaudino, le film qui redéfinit le territoire napolitain et en
propose une nouvelle approche, tant sociologique que
géographique. Désormais, il y a Naples, mais il y aussi
une aire de plus en plus vaste où se déploient les enjeux de
la criminalité organisée. L’imaginaire de Naples nourrit
une créativité portée par un foyer unique de réflexion et de
représentation.
Il existe une spécificité de la « civilisation » napolitaine
dont s’est nourri le cinéma, Naples étant – comme le
rappelle l’auteur – « la ville, après Rome, la plus filmée
9 par le cinéma italien ». Camille Gendrault fait le partage
entre Naples simple lieu de tournage où même les
étrangers ont pu apporter leur pierre à la connaissance du
territoire – que l’on pense par exemple à Nel regno di
Napoli de l’Allemand Werner Schroeter – et Naples lieu
de création, formidable creuset où se sont forgés des
artistes comme Mario Martone, Toni Servillo ou plus
récemment Paolo Sorrentino. L’auteur analyse les images
pour ce qu’elles révèlent de l’imaginaire de leurs créateurs
et donc de l’idée qu’ils se font de la ville. Les cinéastes
décrivent Naples au travers des figures plus ou moins
étranges qu’ils nous en proposent à travers leurs films et
s’interrogent sur leur capacité à définir une identité
citadine, d’autant plus difficile à cerner que l’on est passé
d’une ville ancienne bien circonscrite à une aire
métropolitaine en perpétuelle transformation et expansion.
Le livre décrit une ville hors norme qui n’en finit pas de
régler ses comptes avec son passé, une ville peu
intelligible, par bien des aspects inquiétante. Il s’interroge
sur les motivations des cinéastes : montre-t-on Naples
pour sa dimension culturelle spécifique, sa singularité
figurative, ou p

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