Les Bains publics à Budapest
67 pages
Français

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Les Bains publics à Budapest , livre ebook

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Description

Avant de décrire les différents bains tels qu’ils sont aujourd’hui, il ne sera pas sans intérêt de dire quelques mots de ce qu’ils ont été à l’époque de la domination romaine, et de ce qu’était la ville, alors nommée Aquincum, à cette époque.La question de savoir à quel moment précis Aquincum a été fondée par les Romains n’est pas encore résolue. Selon toute probabilité, les légions romaines n’ont définitivement occupé les alentours d’O-Buda que du temps de Trajan.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346120017
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Henri Pucey
Les Bains publics à Budapest
Il n’y a pas de ville en Europe qui puisse offrir à ses habitants un nombre aussi considérable d’établissements de Bains publics que la ville de Budapest.
L’abondance des sources minérales que renferme le sol de la ville a pu déterminer, peut-être, la création des nombreux établissements qu’elle possède, et développer le goût du bain sous toutes ses formes chez la population indigène, — toujours est-il qu’à toute époque, et maintenant encore, le bain à Budapest, à l’imitation de ce qui existait à Rome dans l’antiquité, est une des occupations journalières des habitants, qui trouvent le moyen de lui consacrer un temps appréciable et font des bains publics des lieux d’agrément et de distraction.
Les Romains connaissaient les sources thermales de Bude. A toutes les époques de l’histoire elles ont été justement célèbres et d’importants établissements de bains en ont facilité l’exploitation. Actuellement encore, ces établissements prospèrent tous, sont fréquentés par une foule considérable et, quoique déjà conçus avec une ampleur dont on a peu la notion dans nos pays, procèdent chaque jour à de nouveaux agrandissements.
La quantité de sources minérales que possède la capitale de la Hongrie est d’autant plus frappante que les environs n’abondent pas en eaux courantes. Sur les montagnes qui bordent la rive droite du Danube on rencontre à peine une ou deux sources de quelque importance, et il n’y a point de ruisseaux dans les vallées. Toute la région montagneuse ne compte que deux cours d’eau dignes de ce nom : l’un est le Fossé du Diable, qui vient de Nagy-Kovacsi et qui, après avoir traversé les rues du faubourg des Rácz (au pied du mont Gellért), où son cours est couvert par une voûte, se déverse dans le Danube ; l’autre provient de Torbágy et longe la pente méridionale des montagnes de Bude sans pénétrer dans l’enceinte de la ville. En temps ordinaire, le lit de ces ruisseaux est à sec ; mais, après les orages, les eaux du Fossé du Diable se gonflent et causent souvent de grands dégâts. Le manque d’eau des montagnes de Bude est la conséquence de leur composition géologique ; elles sont pour la plupart couvertes d’argile appartenant à la formation néogène inférieure ; les eaux pluviales ne peuvent pénétrer et s’écoulent rapidement. Une petite partie des pluies seulement s’infiltre dans le sol ; le reste se précipite dans les vallées, les creuse à une grande profondeur et s’écoule vers le Danube. — Aussi les pluies diluviennes prolongées sont-elles désastreuses pour la population de ces montagnes, qui ne peut se protéger contre leurs dévastations que par des murs et des endiguements très coûteux. Le peu d’eau qui pénètre dans la terre ne revient affluer au niveau du sol que sur les points où les couches imperméables sont interrompues, principalement aux environs des sources thermales. Il est à remarquer d’ailleurs que les pluies n’exercent aucune influence sur le débit des eaux thermales.

Nota. —  Les éléments du présent travail sur les Bains publics de Budapest proviennent de relevés sur place, de renseignements pris auprès des Directeurs des Bains et auprès des Administrations publiques, et enfin d’extraits des ouvrages des docteurs Thirring, Kuzsinzky, Boleman et Chyser.
Mais, si la capitale de la Hongrie est pauvre en eaux douces, elle est riche en eaux minérales. Les sources thermales sont extrêmement nombreuses ; elles étaient certainement connues avant même l’occupation romaine, et le nom de Ak-ink, eau abondante, en fait foi. Il ne pouvait s’appliquer qu’à ces sources, car dès cette époque les eaux douces devaient être aussi rares que de nos jours.
Les Romains par dérivation donnèrent le nom de Aquincum à la ville qu’ils créèrent dans le voisinage des sources et y édifièrent plusieurs établissements de bains. — Les fouilles pratiquées sur l’emplacement d’Aquincum dans ces dernières années ont mis au jour des vestiges de thermes importants.
A l’époque de la domination romaine, on distinguait les eaux en aquæ calidœ superiores (actuellement les eaux du Bain Impérial et du Bain Saint-Lucas sous la montagne Joseph) et les aquœ calidœ inferiores (actuellement les eaux des Bains de Rácz, de Rudas et de Sáros sous le mont Gellért). Pendant l’époque des dynasties diverses on fit la même distinction en langue hongroise entre Felhéviz et Alhéviz. — Sous le règne du roi Mathias, les sources thermales de Bude devinrent célèbres. Le bain de Rácz, où l’on voit encore les armoiries du roi Mathias, était le bain de prédilection de ce souverain ; les jardins royaux s’étendaient jusque-là et le bain, installé avec un grand luxe, était relié au château royal par un passage couvert.
Mais les bains de Bude atteignirent l’apogée de leur splendeur sous la domination des Turcs. Les pachas firent édifier des établissements balnéaires d’une grande importance, dont il reste aujourd’hui de notables parties encore en service. — On peut même dire que la plupart des bains actuellement existants datent de cette époque. — Le Bain Impérial fut construit par Hussein-Pacha, Mohammed-Pacha et Mustapha-Pacha. — Sokoli-Mustapha-Pacha fit construire le Bain Rudas en 1556 et le Bain Royal en 1560. — La salle à coupole du Bain Rudas, servant actuellement de bain de vapeur date de 1560 à 1570. — La piscine du Bain Saint-Lucas date aussi de cette époque (1568). Les Turcs avaient encore d’autres bains, entre autres le Bain de l’Agha dans le voisinage du Bain Sáros ; — ce bain a complètement disparu — et le Bain des Vierges réservé, suivant la légende, aux Vierges destinées aux harems des pachas.
Après la prise de Bude sur les Turcs les bains furent en grande partie détruits. — Le Bain Sáros devint la propriété de l’État et resta délabré jusqu’à ce qu’il fût passé aux mains de particuliers. — Le Bain Impérial fut affermé par l’État. En 1806, la famille Marczibanyi l’acheta moyennant 72 000 florins et en fit don à l’Ordre des Frères de la Miséricorde. — Le Bain Saint-Lucas, primitivement affermé par l’État, devint en 1884 la propriété de la famille Palotai.
Aujourd’hui, les établissements de bains de Budapest, composés des constructions provenant du temps de la domination turque et des constructions élevées depuis lors jusqu’à nos jours à diverses époques, couvrent une superficie considérable et sont fréquentés chaque jour par un nombre énorme de baigneurs. Les établissements anciens ont été complétés, modifiés et aménagés conformément aux exigences de la balnéotechnie moderne, et des établissements nouveaux se sont créés.
Les principaux de ces établissements portent les noms suivants :
Bain Impérial,  — Csaszar fürdô, — Kaiserbad.
Bain Saint-Lucas,  — Szt-Lukácsfürdô, — Sct-Lucasbad.
Bain Rácz,  — Ráczfürdô, — Raitzenbad.
Bain Rudas,  — Rudasfürdô, — Bruckbad.
Bain Sdros,  — Sárosfürdô, — Blocksbad.
Bain de l’île Sainte-Marguerite,  — Szt-Margitszigeti Gyogyfürdô.
Bain du Bois-de-Ville, —  Nadorfürdô Varosliget.
Bain Royal,  — Királyfürdô.
Bain de la source Hungaria,  — Hungaria forrásfürdö.
Les Bains Impérial, Saint-Lucas, de l

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