Culture hip-hop
128 pages
Français

Culture hip-hop , livre ebook

128 pages
Français

Description

L’Afrique dans la danse hip-hop aux Rencontres des cultures urbaines de la Villette.
L’explosion rap : reportages au Sénégal, en Côte d’Ivoire, en Afrique du Sud, en Algérie et au Cameroun. L’aller-retour de Bisso Na Bisso. Le cinéma newjack. Les origines du rap aux Etats-Unis et en Afrique
Entretiens avec les rappeurs Siya Po’ossi X, Didier Awadi de Positive Black Soul, la rapeuse Bams, la slameuse Jessica CareMoore, l’écrivain Manuel Boucher.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 1999
Nombre de lectures 523
EAN13 9782296389007
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

)BHE?KlJKHAI n°21, octobre 1999 Dossier Culture hiphop
MBSÓKhalil
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4=>=D mAIôK=A F!$
L’explosion de la révolte hiphop.........5 Ayoko Mensah Thony Maskot..........................................8 Compagnie Black Blanc Beur...............9 Compagnie A.C.A................................10 6ème Dimension...................................11 Tinostyle.................................................12 Les Flambeuses.....................................12 Dakar : Wa BMG...................................13 Héric Libong Entretien avec Didier Awadi (PBS)......17 Entretien avec Siya Po’ossi X..............19 Afrique du Sud : le hiphop à la marge..........................24 Anne Khady Sé Abidjan : la rue secrète des poètes...28 JeanServais Bakyono Cameroun : rap cherche messie.......32 Gervais Nitcheu Algérie : le rap brise le silence...........36 Rabah Mesouane Dakar : des murs pour le dire..............40 Virginie Andriamirado Entretien avec Bams............................43 L’allerretour de Bisso Na Bisso...........45 Soeuf Elbadawi Entretien avec Jessica Care Moore (USA)..................49 Quand le rap fait son cinéma.............52 Régis Dubois Le "chantéparlé" africain...................55 Gérald Arnaud La préhistoire du rap............................58 Gérald Arnaud Entretien avec Manuel Boucher.........71
sommaire
Cahier critique Musique
Entretien avec Richard Bona.75 Le disque du mois...................78 Danyel Waro,Foutan Fonnkèr Théâtre Nouveautés du disque...........79 La Prochaine fois le feu...................83 Heric Libong, Samy Nja Kwa de James Baldwin Montréal : rencontre hiphop Entretien avec Bakary Sangaré au sommet...............................82 Festival international de l’acteur de Ayoko Mensah Kinshasa............................................85 MarieLouise Mumbu Bibish Littérature / édition Les secrets de Nuruddin Farah......86 Abdourahman A. Waberi De la stéatopygie et de la.............87 polygamie Taina Tervonen Nouveautés du livre........................88 Fayçal Chehat, Taina Tervonen, Boniface MongoMboussa, Olivier Barlet Cinéma Lussas : comment filmer l’Afrique ?.....96 Olivier Barlet Mobutu : les partis pris du documentariste.......100 Le Francs.........................................101 de Djibril Diop Manbéty Le Secret du Bayou.......................102 de Kasi Lemmons (EtatsUnis) Au bout du fleuve..........................103 d’Imunga Ivanga (Gabon) Même le vent.................................103 de Laurence Attali (France) Entretien avec................................104 JeanClaude Crépeau directeur du bureau des médias de l’Agence de la Francophonie
Actualité Agenda...........................................110 Tous les événements culturels d’octobre Murmures........................................124 Les nouvelles des cultures africaines
Correspondances
Libreville :"vrais gens et macayas".............107 Tanella Boni
Couverture:Ndongo D du groupe Daara J (Sénégal) photo : Frank Verdier
Editorial : Le défi
A l’origine la haine, le racisme, l’ex-clusion, la violence. Au fond, la diffi-culté de trouver sa place dans une so-ciété en déroute qui ne sait plus ac-cueillir sa jeunesse. “Nous sommes les morts vivants errant dans un pays im-possible”, scandent les Moonlights Girls d’Alger. Un écho puissant leur ré-pond, qui déferle des townships du Cap aux banlieues de Paris, des quartiers pauvres de Dakar ou Douala... A défaut de vivre, au moins le crier : la fureur de dire. A défaut de posséder, au moins le jouer : la manie des marques. A défaut d’être intégrés, au moins le vivre en-semble : le métissage.
Le mouvement hip-hop a ses valeurs, ses intégrismes et ses recherches, son underground et sa récupération com-merciale. Dans sa volonté de témoi-gner, il se fait prophétique, parfois mê-me d’une radicale religiosité. Dans ses franges, sa radicalité dérive vers le sexisme et la violence. Mais il reste avant tout un défi, à soi-même comme à la société, qu’exprime l’improvisa-
Africultures n°21 / octobre 1999
Peinture rupestre Afrique du Sud
“ Sans choc, il ne peut y avoir d’art. Si une forme esthétique n’est pas capable de dérouter le specta-teur, et ne bouleverse pas sa façon de penser, ce n’est pas une forme ar-tistique pour aujourd’hui ”. Antoni Tàpies, La pratique de l’art,Gallimard/Folio p.52.
tion des mots. La parole est résistance, révolte, responsabilité, affirmation de sa subjectivité.
Le danger est le repli sur soi, sur son ethnie, son identité. Mais ce radicalis-me provient de l’exclusion. Au fond, la revendication est claire, celle de voir la société s’adapter aux mutations du monde moderne, reconnaître sa multi-culturalité, être plus égalitaire. C’est une morale de dignité que scande le chanté-parlé des rappeurs de tous bords, contre l’auto-destruction et pour un monde plus juste. Une morale en forme de défi : musical, gestuel, mais aussi existentiel et culturel.
L’Afrique le vit comme toujours dans l’ambivalence : mimétisme stérile ou affirmation de ses racines pour un syn-crétisme vivant. C’est ainsi que des mé-langes fructueux se font, non dans une soupe style worldmusic mais dans l’af-firmation et l’intégration de ses propres rythmes et mélopées, de sa propre langue. De ses gestes aussi, et la danse
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éditorial
)BHE?KlJKHAI Rédaction décentralisée : Les Pilles F  26110 Nyons Tel : ++33 (0)4 75 27 74 80 Fax : ++33 (0)4 75 27 75 75 Email : redaction@africultures.com
Directeur de la publication :Fayçal Chehat Responsable de la rédaction :Olivier Barlet Comité de rédaction : Arts plastiques : Jacques Binet Cinéma : Olivier Barlet Danse : Ayoko Mensah Diaspos : Soeuf Elbadawi Musique : Heric Libong, Gérald Arnaud, Luigi Elongui Littérature/édition: Fayçal Chehat, Boniface Mongo Mboussa, Taina Tervonen Théâtre : Sylvie Chalaye Relations extérieures : Laure Dosseh, Hammouda Chaïb Publicité :à la rédaction Site internet : www.africultures.com Melissa Thackway, JeanMarc Mariani Agenda :Céline Alard Rencontres Africultures :Soeuf Elbadawi Rédacteurs associés : Abidjan : Tanella Boni, JeanServais Bakyono Alger : Fadela Mezani Bamako : Adama Traoré Brazzaville : JeanLuc Aka Evy, Patrice Yengo Cotonou : Camille Amouro Dakar : Baba Diop, Aba Ndiaye Diadji Douala : Gervais Nitcheu Djibouti : Idris Youssouf Elmi Johannesburg : Anne Kkady Sé Madrid: LandryWilfrid Miampika NewYork : Luc Deschamps Niamey : Alfred Dogbé Port au Prince : JeanClaude Fignolé Tunis : Ahmed Rahal Ont collaboré à ce numéro : Virginie Andriamirado, Régis Dubois, Gervais Nitcheu, Rabah Mesouane, MarieLouise Mumbubibish, Samy Nja Kwa, William Taniféani, Abdourahmane A. Waberi Diffusion :Editions L’Harmattan 57, rue de l’EcolePolytechnique F 75005 Paris Amériques : L’Harmattan inc., 55, rue SaintJacques Montréal (Qc)  Canada H2Y 1K9 Abonnements :voir dernière page Vente au numéro:en librairies ou à L’Harmattan (+ 8 F port). Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation préalable. n°20  ISBN : 2738479146 ISSN : 12762458 Commission paritaire : 1203G74980 Revue publiée avec le concours du Centre nationale du Livre et du F.A.S.
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hip-hop s’enrichit de l’apport africain. Les lieux sont rares qui osent pro-grammer le hip-hop. Les Rencontres des cultures urbaines de la Villette en sont devenues un centre. Il nous sem-blait ainsi naturel de s’associer à elles pour ce dossier.o Olivier Barlet
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Set setal : des murs qui parlent
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l\ANFôIEô @A = HéLôJA DEFDôF F=H )Oôô mAI=D “Hip” signifie “affranchi” dans l’argot du jazz et “to hop” danser, avec une notion de compétition caractéristique de la dmalneacnrtetsguernt@qieu(atritsaaeavhpéphelb,uscgophilosôfargtle,r)usicteivfaessel.etiIdaaodcn,seEsne.snosIa,leegnmgea,lebllEsfsreotnsee--AH danse de la rue. Le mouvement hip-hop, né dans les rues du Bronx à la fin des années 70, s’appuie sur trois formes d’expression : la musique (rap, ragga, beat-box...),
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Au milieu des années 80, le smurf (danse debout) et le break (danse au sol) traversent l’Atlantique et commencent à faire des émules en France, notamment grâce aux clips sur le petit écran et à l’émission phare “ Hip-Hop ” animée par Syd-ney sur TF1. Dans toutes les cités et les banlieues de l’hexagone, des milliers de jeunes issus de l’é-migration se reconnaissent dans le hip-hop, ce mouvement créé par leurs “cou-
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sins” noirs américains, pour conju-rer la violence des ghettos. Né dans la rue, le hip-hop exprime à la fois la révolte des jeunes et revendique des valeurs positives : entraide, re-fus de la drogue, de l’alcool et du tabac, espoir... En quelques années, ce mouve-ment va connaître une véritable ex-plosion en France. Tant à travers la musique rap que le graff’ et la dan-se. Dans ce dernier domaine, à la suite de quelques compagnies pionnières, des dizaines de forma-tions voient le jour. Progressive-ment, les danseurs se professionna-lisent, les techniques s’enrichis-sent, le hip-hop s’ouvre à d’autres langages corporels. Si la prouesse et la démonstration acrobatiques sont initialement au coeur de cette danse, le besoin d’invention se fait rapidement sentir. Les codes et les “phases” (figures telles que la “ Coupole ” : tour sur le dos, le “ Spin ” : tour sur la tête, “ Tho-mas ”, “ Passe-passe ”...) jusque là extrêmement structurés se mélan-gent à d’autres techniques : contemporaines, africaines, orien-tales.
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Depuis le début de la décennie, l’art rebelle des banlieues est passé du statut “ d’expression socio-cul-turelle marginale ” à celui de “ lan-gage artistique à part entière ”.
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Grâce au talent et à l’inventivité de quelques compagnies mais aussi et surtout à de grandes manifestations culturelles qui ont soutenu ce mou-vement. Evénement annuel, les Rencontres des cultures urbaines de La Villette ont beaucoup contri-bué à la reconnaissance du hip-hop. En 1996, les Premières Ren-contres des cultures urbaines drai-naient quelques 10 000 curieux ve-nus de la banlieue parisienne com-me du centre-ville. L’an dernier, un public deux fois plus nombreux se pressait pour découvrir les grands noms et les révélations de l’année. Sous le label hip-hop se cache au-jourd’hui une grande diversité : troupes amateurs ou profession-nelles, témoignant de différents de-grés de maturité artistique, d’une écriture chorégraphique plus ou moins bien maîtrisée. En partena-riat avec les Rencontres des cul-tures urbaines de cette année, nous avons tenu à présenter ci-après, en un choix forcément subjectif et conformément à notre spécificité, quelques compagnies parmi les plus marquées par l’Afrique de la programmation.o
A Lire :
Claudine Moïse, Danseurs de défi, Indigène éditions, 1999.
Africultures n°21 / octobre 1999
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dossier
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D’origine ivoirienne, Thony Maskot est l’un des premiers danseurs hip-hop en France. Il fonde successivement trois compagnies : Ladies Night (1988-1991) ; Un Point C’est Tout (1995-98) ; Sanrancune (depuis 1996). En 1997, il monte la pre-mière structure de formation professionnelle de danse hip-hop : le studio L’Envol à Paris. Il a travaillé avec de nombreux artistes (Mc Solaar, Sens Unik, Manu Diban-go, Arrested Development...). Il compte aujourd’hui parmi les chorégraphes du mou-vement les plus demandés et consultés. Le 26 octobre 1999, la chaîne de télévision Arte diffusera un documentaire qui lui est consacré :Tant qu’il y aura de la danse avec Thony Maskotde Bruno Marouani.
La Vie, solo, première création
Thony Maskot présente aux Rencontres des cultures urbaines 1999 son premier solo,La Vie, commandé par la Fondation de France et La Villette. Cette pièce de sept minutes campe le personnage d’un Aladin des temps modernes, avant qu’il ne découvre l’objet qui va changer sa vie : la lampe magique. Dans cette création, le chorégraphe d’Arcueil, fidèle à son esprit d’ou-verture et au métissage des genres, mêle hip-hop, afro-jazz et cla-quettes. La bande son est confiée à un autre grand précurseur du hip-hop français, Franck II Louise, musicien et chorégraphe, membre de Paris City Breakers (qui réalisa, entre autres, l’étonnante mu-sique deRécital, la créa-tion de Käfig présentée l’an dernier à La Villette). Thony Maskot s’est aus-si offert les conseils de Poppin Taco, le choré-graphe du clip Thriller de Michael Jackson.La Vie s’avère donc, à juste titre, l’une des pièces les plus attendues des Ren-contres 99.o Ayoko Mensah
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Joël Nicolas Ó
Thony Maskot
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Le succès actuel du hip-hop et sa re-connaissance par les institutions françaises doivent beaucoup à B3, sa-crée compa-gnie nationale depuis deux ans. Co-fondée par Jean Djemad, médecin et ac-teur social cf. entretien dans A f r i c u l t u r e s 13), et Christi-ne Coudun, historienne et c h o r é g r a p h e formée aux d a n s e s contemporai-ne, africaine, jazz et flamen-co, Black Blanc Beur voit le jour en 1984 à Elan-court, dans la banlieue parisienne. Dès sa création, cette compagnie mise sur le long terme en se professionnalisant rapidement et en permettant ainsi à ses danseurs d’acquérir un statut social. Suivant son exemple, toute une généra-tion de hip-hopeurs lui emboîtera le pas. Par-delà son engagement social, B3 joue aussi un rôle majeur dans l’évolu-tion artistique de la danse de la rue. In-ventant une “ danse d’auteur ”, Christi-ne Coudun est l’une des premières à ré-fléchir aux questions de l’écriture et de la composition et à ouvrir le vocabulaire hip-hop à d’autres influences, notam-ment contemporaine, africaine et orien-tale. En quinze ans d’existence, la compa-gnie d’Elancourt a séduit des publics du monde entier (Europe, Afrique, Austra-lie...). Elle compte aujourd’hui dix créa-tions dont l’époustouflantLambarena (1997) sur une musique mêlant mélo-
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dies traditionnelles gabonaises et Jean-Sébastien Bach. Au fil des ans, B3 s’est aussi révélée une formidable pépinière de talents dont sont issus plusieurs grands noms de la nouvelle génération, comme Max-Laure Bourjolly et Alex Benth de Boogie Saï ainsi qu’Hakim Maïche d’Ykanji (compagnie présente aux Rencontres 99).
Wartane, duo, création en mars 1999
S’éloignant des rythmes binaires, Wartane(“ conversation ” en wolof, langue sénégalaise) poursuit la profon-de transformation de la danse hip-hop commencée avecLambarena, en 1997. Ce duo de breakers (Iffra Dia et Lamine Diouf), chorégraphié par Christine Cou-dun, évolue dans un univers arabo-an-dalou. Sur les rythmes ternaires d’une contrebasse mi-tzigane, mi-mauresque, voyageant de l’Inde à l’Andalousie, deux amis se retrouvent quelque part en Afrique. Un dialogue rythmé, frater-nel s’engage entre eux. Entre gravité et mélancolie, le ton de la confidence s’installe.o Ayoko Mensah
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dossier
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Créée en 1995 dans la banlieue de Grenoble, la compagnie A.C.A. (Afro Culture Arts) s’impose aujourd’hui parmi les meilleures formations de danse urbaine du sud de la France. Dans la volonté de renouveler la culture hip-hop, ses deux fondateurs, Habib Adel (23 ans) et Landrille “Bouba” Tchouda (25 ans), ont cherché à confron-ter leur langage corporel à d’autres formes de danse. Après avoir travaillé avec le capoeiriste Fred Bendongué, le duo crée en 1997SMH, chorégraphié par Jean-Claude Gallotta, un des chefs de file de la danse contemporaine en France. Ce spectacle qui tire son nom de la commune où ont grandi les deux hip-hopeurs, Saint-Martin d’Hères dans la banlieue grenobloise, lance véritablement la jeune compagnie.
Confluence, création pour quatre danseurs et un graffeur. Chorégraphie : Habib Adel et Landrille “Bouba” Tchouda. Création en juillet 1999, à Barcelo-ne.
Confluenceréunit les trois modes d’ex-pression du hip-hop qui se sont progres-s i v e m e n t cloisonnés : la dan-se, le rap et le graff’. Aujourd’hui, cha-cun travaille dans sa spécialité, explique la compagnie.Dans “Confluence”, nous avons choisi de réu-nir tous les éléments pour retrouver cette unité. ” Pendant la pièce, un graffeur, tel un chef d’or-chestre, élabore une fresque et conduit les danseurs.
Fidèle à l’esprit initial du hip-hop, A.C.A ne se contente pas de faire tomber les frontières artistiques. Sa dernière création réactive l’une des bases de la danse de la rue : la confrontation entre danseurs.
Après une résidence dans les Pyrénées atlantiques et la découverte de la culture basque, “de retour à Saint-Martin d’Hères, la compagnie s’est penchée sur toutes ces questions de différence (couleur, langage, danse, mode de vie et communica-tion...). De cette réflexion est venue l’idée de créer une pièce qui aurait la particula-rité d’évoluer en fonction des pays et des villes visités”.Confluenceest pensée pour intégrer des danseurs locaux, rencontrés lors de résidences ou d’ateliers, et qui en-richissent la pièce de leur propre style. La version présentée à La Villette avec le groupe espagnol Barcelona Addictos a été créée au dernier festival Dies de Dansa de Barcelone. ACA entend bien continuer à développer ce concept de “ chorégra-phie à géographie multiple ”.oAyoka Mensah
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