L'altruiste

Dali De Clair

Description

Dali De Clair découvre l'altruisme parmi les stars du rock, chez de grands artistes et des médecins d'exception. Qu'il soit'rock' ou'doc', musical ou médical, l'altruiste a une sensibilité musicale hors normes et le goût du hors-pistes scientifique. Alternant des conversations à coeur ouvert avec, entre autres, Andy Warhol, Peter Gabriel, Clash et des thérapeutes, l'auteur livre son voyage initiatique qui commence à Londres et à New York et se poursuit en Europe où, aujourd'hui, l'altruiste parle d'inspiration, de méditation, de guérison auto-induite, et de psychologie spirituelle.

Sujets

• Chanson
• Musique
• Psychologie
• Psychanalyse
• Autobiographie
• Récit
• Psychiatrie
• Beaux arts
• Témoignage

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 mars 2015
• Nombre de lectures: 5
• EAN13: 9782336371207
• Langue: Français

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Dali De Clair





L’altruiste

Le rock, le doc et le don de soi
Copyright

© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
[e-mail]

EAN Epub : 978-2-336-72131-6
Dédicace

à celles et à ceux que j’aime :–)
Préambule

" ‘Spirituel’ n’était pas un mot que j’aurais utilisé au cours d’une conversation scientifique. Maintenant je crois que c’est un mot qu’on ne peut omettre. " Dr. Eben Alexander.

“Tout au fond de moi j’ai eu le sentiment indéfinisssable que ce n’était plus moi qui jouait." Friedrich Gulda.

"L’Altruisme : Servir les autres et se réaliser se retrouve dans toutes les traditions spirituelles ." Colin Wilson et Abraham Maslow.

"Les symptômes sociaux sont aux collectivités ce que les maladies sont à l’individu." Dominique Bourdin.

" L’espèce humaine est connectée à l’ensemble du vivant. Définir l’espèce humaine ne va pas de soi car ses frontières biologiques apparaissent de plus en plus floues." Dr. Pierre Sonigo.

"L’admiration est l’essence de l’être humain." Pierre Rabhi.
Introduction
V oici le ‘topo’ de mon parcours : je me trouve au dernier étage d’une vieille maison familiale. Curieux de ce qui se trame au grenier, je passe la tête par la trappe qui y donne accès. Cet endroit, en premier, laisse entrer la lumière dans la maison, par le haut. Bien qu’il soit relégué au second plan par les adultes, ce lieu attire l’enfant qui, tel un oiseau à la recherche d’un ciel bleuté, y établit sa chambre.
Je découvre des poutres apparentes, un bois riche d’histoire et un vélux moderne comme une lucarne d’astronef permettant de voir les étoiles, la nuit... Le sas par où l’univers entre dans la maison et dans ma tête d’adolescent rêveur. Depuis ce nid d’aigle, j’observe à la fois la cour intérieure et le monde extérieur.
Assis sur la caisse aux trésors qui se trouve là on ne sait trop comment, les yeux écarquillés, l’oreille aux aguets, l’enfant lit les livres qui y traînent et écoute disques et cd’s, vestiges de familles antérieures où les petits ancêtres, eux aussi, se sont battus pour occuper ce dernier étage.

J’ai rencontré des gens qui ne s’intéressent pas aux combles. Il y a des personnes qui y glissent la tête, de temps à autre, en ressentant une peur haut-perchée. Le grenier se retrouve alors isolé du reste de la maison, froid, désert, en friche, rempli de paille moyen-âgeuse et de poutres moisies. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui regrette sa visite du sommet de la maison.
Dans ce livre, j’explore les voix intemporelles de l’enfance et de la musique et celles, incommensurables, de la science thérapeutique d’aujourd’hui. C’est la découverte graduelle de la maison d’une vie, depuis la cave et ses traumatismes enfouis, au grenier et sa lumière divine. Un jour, le dernier enfant ouvrira grand les portes devenues inutiles et la maison sera, peu à peu, envahie par la nature. Notre nature... toujours la plus forte.

Oui, j’en ai rencontré des drôles de zèbres... des artistes et des musiciens, des médecins et des thérapeutes. Ils m’ont touché, certains m’ont bouleversé et même inspiré.
Ma passion, c’est l’interview. Surtout si la personne interviewée a un talent fascinant. Je vis l’interview en empathie, elle résonne d’une expérience de vie, du regard que je porte, malgré moi, par mes sourires, silences et soupirs. Une véritable composition musicale à deux. Et l’autre, l’interviewé... Je lui parle un peu et je l’écoute beaucoup. Ses paroles seront engrangées, ‘emmagasinées’ ou ‘entélévisées’ pour l’éternité. (Aujourd’hui, elles sont ‘youtubisées’ pour l’ internet-ité ‘).
Un être humain sensible sent, dès le premier abord, si vous lui voulez du bien, si l’intérêt est véritable. En fait, l’humain baigne dans l’amour du vrai. Lui et son corps en ont besoin comme une fleur, de lumière et d’eau.

Comment ces artistes, ces passionnés de la musique, sont-ils devenus des porte-paroles d’une génération, des personnages mondiaux ? Parce qu’ils sont thérapeutes et ont des conceptions de la vie originales. Ils prônent le don de soi, incitant à la réflexion, grâce à leurs paroles et à la sensibilité qu’ils mettent dans l’exercice de leur art qui a un effet ‘boomerang’ comme l’effet larsen de ma guitare... Mes oreilles bourdonnent et mon coeur bat déjà en harmonie.
Le docteur David Servan-Schreiber 1 parlait de la cohérence cardiaque. Ici on pourrait parler de l’interview-cohérence en unisson... Ensuite, on se quitte. Comme après 8 mois d’un tournage de film, quand le réalisateur, les acteurs et les techniciens s’éclipsent. La famille a créé le film et se sépare. Chacun retourne à ses pénates, vers ses passions écarlates. Une fois seul, je me replonge dans notre échange, l’interview enregistré ou filmé. Je le transcris, je le décortique, je l’écris, je monte le film, je le traduis, j’ouvre la porte et je rends public.
C’est la moindre des choses, ayant baigné dans l’énergie magnétique de la rencontre, de transmettre la culture particulière d’un artiste. D’autres habitants disséminés dans le monde partageront la même passion. C’est bien de cela qu’il s’agit : arroser le lecteur ou le spectateur de cette énergie, de cette manne créative qui provoque des réactions d’amour et de passion en chaîne.
L’interview pour moi, ce sont les yeux qui plongent dans les miens et l’échange que je ressens. J’apprends tout autant que la personne que j’interviewe : "tiens, c’est cela que je pense...," dira Brian Eno. Même le monologue est un échange. Par mon silence, je fais un choix et je crée de l’espace de tout coeur, en résonance, où l’autre prendra pied et parfois, perdra pied.
Pendant plus de 10 ans, je réalise des interviews publiés dans plusieurs magazines de pays divers ainsi que des reportages pour la télévision américaine. Je crée une chronique mensuelle et je deviens le correspondant de ces publications, d’abord à Londres et ensuite à New York, ces villes dont je rêve.

Il n’y a pas la mer mais des fleuves puissants à Londres, et à New York. La vie m’y a arrimé. Il me faut de longs sons à localiser : ceux des mouettes, des navires dans le brouillard, de l’eau et de la houle, du vent qui se joue de mes cheveux, du soleil et de la lune qui tergiversent en silence.
J’écoute ma passion et je me mets au service des surdoués de l’art, en souhaitant les faire connaître, en partageant mes coups de coeur, à travers mes écrits et mes réalisations. A l’aide de mon seul outil, l’interview, je débusque des êtres exceptionnels qui se cachent dans ces villes, curieux de l’origine de leur inspiration. Non pas à la façon d’un ‘papara...zozo’, mais comme un enfant lâché dans les villes d’eaux profondes, la tête remplie de musique, de cinéma, de rêves, à la découverte d’artistes nouveaux et d’une ère nouvelle qui se révèlera tout à la fois, musicale, scientifique et spirituelle.

Agé de 25 ans, je démarre à London City et trois ans plus tard, j’explore l’autre côté de l’océan, New York City. J’y rencontre des artistes et des musiciens qui m’ouvrent les portes de la musique de toutes les cultures et de l’âme humaine, capable de transcender la matière, d’influencer le corps, de dépasser la souffrance et d’inspirer l’altruisme.
Lorsqu’ils évoquent leur inspiration et leur créativité, les artistes formulent des réponses étonnantes de spiritualité. Peter Gabriel, par exemple : "Nous sommes une partie de quelque chose de plus grand, quelque chose qui dépasse toute réalisation des hommes." Et Vangelis qui me dit : "je prends plaisir à ce que je fais et je regarde s’il y a une certaine magie, une certaine vérité. C’est une étude de moi-même."
Tous me parlent de leur art au 20 ème siècle, certains avec passion, d’aucuns avec science et d’autres... avec des anges. Tous me parlent de l&#