Voir/Montrer la guerre aujourd hui, 2
138 pages
Français

Voir/Montrer la guerre aujourd'hui, 2 , livre ebook

138 pages
Français

Description

Par la une des journaux, les jeux vidéo et le cinéma, les images des guerres anciennes ou contemporaines nous sont devenues presque familières. Quelles sont les conséquences de cette proximité pour un enfant, un adolescent, un adulte ? Que signifie voir la guerre aujourd'hui et comment l'aborder quand on est photoreporter, artiste, médiateur, enseignant ? Ce second volume donne la parole à deux philosophes des arts et de l'image, à un historien et à trois spécialistes de la littérature et du langage. Avec des cadres conceptuels différents, ces chercheurs ont une visée commune : mieux voir, mieux comprendre ces représentations, l'éducation à l'image, médiatique ou artistique.

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Date de parution 20 décembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782140138485
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

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Extrait

Voir/Montrer la guerre aujourd’hui, 2 Visée(s)
ème Ce livre est le 144 livre de la
dirigée par François Soulages & Michel Costantini Comité scientifique international de lecture Argentine(Silvia Solas, Univ. de La Plata),Brésil(Biagio D’Angelo, Univ. de Brasilia),Chili(Rodrigo Zuniga, Univ. du Chile, Santiago),Corée du Sud(Hyeonsuk Kim, Chung-ang University, Séoul),Espagne(Pedro San Ginés, Univ. Granada),France(François Soulages, Univ. Paris 8),Grèce(Panayotis Papadimitropoulos, Univ. d’Ioanina),Japon(Kenji Kitamaya, Univ. Seijo, Tokyo),Hongrie(Anikó Ádam, Univ. Pázmány Péter, Egyetem),Luxembourg(Paul di Felice, Univ. de Luxembourg),Malte(Thierry Tremblay, Univ. de La Valette) Série IMAGE 14 Eric Bonnet (dir.),Esthétiques de l’écran. Lieux de l’image 18 Bernard Lamizet,L'œil qui lit. Introduction à la sémiotique de l'image 30 François Soulages & Pascal Bonafoux (codir.),Portrait anonyme 35 Pascal Martin & François Soulages (codir.),Les frontières du flou36 Pascal Martin & François Soulages (codir.),Les frontières du flou au cinéma40 Marie-Luce Liberge,Images & violences de l'histoire56 François Soulages & Sandrine Le Corre (codir.),Les frontières des écrans 61 M. Rinn & N. Narváez Bruneau (codir.),L’Afrique en images82 Stéphane Kalla Karim (dir.),Mises en scène de l’invisible. Frontières de l’image & du sens 1 83 S. Kalla Karim (dir.),Espace-temps & mémoire de l'œuvre d'art. Frontières de l'image & du sens 2 88 J. Medina, M. Mora & F. Soulages (codir.),Frontières & dictatures. Images, regards – Chili, Argentine89 Marie-Luce Liberge (dir.),Rire, Violence, Histoire dans les images & les œuvres105 Marion Delgoulet,La conquête de l’invisible. Aux frontières des images mentales110 J-C Bourcart, A-L Large & F Soulages (codir.),Les frontières du visible. New York 127 François Soulages & Bruno Zorzal (codir.),Image & anonymat à l’ère du contemporain 133 Biagio D’Angelo & François Soulages (codir.),Le flou de l’image 143 C. Blanvillain & M.-D. Bidard (codir.),Voir/Montrer la guerre aujourd’hui, 1. Vision(s)144 C. Blanvillain & C. Boutevin (codir.),Voir/Montrer la guerre aujourd’hui, 2. Visée(s)Série LITTÉRATURE 46 Michel Costantini (dir.),Sémiotique des frontières, art & littérature 70 Aniko Adam,Du vague des frontières. Espaces, littératures & langues 76 François Soulages (dir.),Malraux, le passeur de frontières93 François Soulages (dir.),Le flou & la littérature96 Richard Spiteri,Benjamin Péret. Travail en chantier 109 Edmond Nogacki,Plasticité de la poésie de René Char 117 Vincent Metzger,Henri Michaux. Fiction & diction 119 Biagio D’Angelo,Espace. Topographies imaginaires.Écrits parisiens 2017-8,1120 B D’Angelo & F Soulages (codir.),Temps. Photographie & littérature.Écrits parisiens 2017-8, 2121 Biagio D’Angelo,Espace-Temps. Proust & les créations contemporaines.Écrits parisiens 2017-8, 3 142 F. Soulages, A. Ádám & A. Radvánszky (codir.),Lire & vivre. Études sur l’expérience de la lecture Les autres titres de la CollectionEidossont donnés à la fin de ce livre
Sous la direction de Caroline Blanvillain & Christine BoutevinVoir/Montrer la guerre aujourd’hui, 2Visée(s)
Avec le soutien de :
© L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr
ISBN : 978-2-343-18591-0 EAN : 9782343185910
Remerciements En mars 2018 a eu lieu la manifestation scientifique et artistique « Voir/Montrer la guerre aujourd’hui » qui articulait un colloque et une exposition au sein de la Faculté d’Éducation de l’Université de Montpellier. À partir de cette manifestation, nous avons choisi d’organiser les propos des contributeurs en deux ouvrages complémentairesVoir/Montrer la guerre aujourd’hui, 1. Vision(s) etVoir/Montrer la guerre aujourd’hui, 2. Visée(s). Nous adressons tout d’abord nos plus vifs remerciements à la direction de la Faculté d’Éducation de l’Université de Montpellier et à nos collègues du LIRDEF (Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Éducation et Formation), en particulier à Yves Soulé, sans leur soutien ce travail n’aurait pas pu voir le jour. Nous tenons également à remercier le FRAC/Occitanie à Montpellier, le L.A.C. (Lieu d’art contemporain) à Sigean, la Galerie Samira Cambie à Montpellier, ainsi que les artistes Taysir Batniji, Thibault Brunet, Hamid Maghraoui, pour les autorisations de reproduction de leurs œuvres. Nous présentons aussi nos remerciements à la maison d’édition Les Arènes/L’Iconoclaste pour les droits de reproduction. Tout particulièrement, nous tenons à exprimer notre gratitude au photoreporter Laurent Van der Stockt pour les autorisations de reproduction de ses œuvres. Nous témoignons aussi notre reconnaissance à François Soulages pour son soutien et à RETiiNA.International. Merci enfin à Bénédicte Pouilleux pour son aide dans la réalisation de ces ouvrages.
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Introduction Grâce/avec/au-delà des images de guerreÀ l’origine de cet ouvrage une constellation d’images : photographies de reporters de guerre, films de propagande, illustrations de manuels scolaires, bandes dessinées de reportage, peintures de guerre… À l’origine de cet ouvrage des lieux de rencontres : l’espace culturel de la Faculté d’éducation de l’Université de Montpellier, le festival international du photojournalisme « Visa pour l’image » de Perpignan, le L.A.C. (Lieu d’Art Contemporain) de Sigean, et des enseignants-chercheurs, des journalistes, des artistes, réunis autour d’un questionnement : comment voir/montrer la guerre aujourd’hui ? Le choix d’une telle formulation n’allait pas sans difficulté parce qu’avaient été publiés en 2001 le catalogue de l’exposition Voir/ne pas voir la guerre. Histoire des représentations photographiques de la 1 guerre, qui pose notamment la question de la photographie comme source historique; en 2006, les analyses critiques surMontrer la guerre ? 2 Information ou propagandedans lequel l’auteur décrypte les stéréotypes à l’œuvre dans les photographies de guerre;en 2010, l’ouvrage 3 Photojournalismes. Revoir les canons de l’image de presse davantage centré sur une histoire culturelle du photojournalisme. Les spécialistes de la 1 . Laurent Gervereauet al. (dir.),Voir/ne pas voir la guerre. Histoire des représentations photographiques de la guerre, Paris, Paris, BDIC/Somogy, 2001. 2 . Laurent Gervereau,? Information ou propagandeMontrer la guerre , Paris, Isthmes-CNDP, 2006. 3 . Vincent Lavoie,Photojournalismes. Revoir les canons de l'image de presse, Paris, Hazan, 2010.
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littérature de jeunesse s’étaient eux aussi emparés d’un sujet longtemps resté tabou dans le champ. Pour preuve ces quelques titres de collection ou de revue spécialisées :L’Image de l’enfant dans les 4 5 conflits,Enfants en temps de guerre et littérature de jeunesseÉcrire et, « 6 représenter la guerre ». Tout en prenant en compte ces diverses publications, il est question ici d’interroger les images de la guerre/des guerres en lien avec l’information, les arts et l’enfant (qu’il soit élève ou non). Pourquoi cette barre oblique : « Voir/montrer » ? Pour indiquer un choix possible et non exclusif : interroger la relation entre producteur, artiste, créateur, auteur et lecteur, spectateur, regardeur, dans le cas particulier des représentations visuelles contemporaines de la guerre en général ou de guerres en particulier. En effet que signifie voir/montrer la guerre aujourd’hui ? Être témoin tel que le reporter, l’anonyme, l’artiste parfois qui y assiste, ce qui implique d’être physiquement présent dans un espace où la guerre a lieu. Être créateur, tel que le photographe, le peintre, l’illustrateur ce qui implique de construire une œuvre. Être médiateur, tel que le commissaire d’exposition, l’éditeur, l’enseignant, ce qui implique de sélectionner, de transmettre. Être spectateur ou regardeur tel que le visiteur de musée, le téléspectateur, l’élève, ce qui implique d’être confronté aux représentations. Dans ce cas-là, nous nous demandons quelle est la nature de cette expérience de la guerre comme expérience du regard, du monde, de la signification de ce qui nous est donné à voir. Quelle est la nature des pensées, des émotions et des actions que ces images génèrent ? Quel(s) imaginaire(s) engendrent-elles ? Pour répondre à ce questionnement ouvert, notre parti pris est celui de l’éclectisme des points de vue scientifiques. Les auteurs des différents chapitres, issus de disciplines variées (philosophie, histoire, arts plastiques, littérature, sciences du langage), proposent différents regards sur les images de guerre retenues par chacun. Leur contribution présente principalement trois visées qui constituent les trois axes structurants de cet ouvrage : philosophique, analytique et didactique, l’une de ces visées n’excluant pas les deux autres. 4 . Attikpoé Kodjo & Foucault Jean (co-dir.),L’Image de l’enfant dans les conflits, Paris, L’Harmattan, 2013. 5 . Catherine Milkovitch-Rioux, Catherine Songoulashvili, Claudine Hervouet & ème Jacques Vidal-Naquet (co-dir.),-Enfants en temps de guerre et littératures de jeunesse (XX ème XXI siècles),Paris, Bibliothèque nationale de France, 2013.6 o . « Écrire et représenter la guerre »,Revue des livres pour enfants,n 276, 2014.
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Le chapitre inaugural deCaroline Blanvillain, chercheure en esthétique, spécialiste de l’art et des images, présente une réflexion sur l’éducation du regard. Le questionnement prend appui sur des photographies de la guerre en Irak et sur des représentations artistiques en lien ou non avec les conflits contemporains présentées dans l’espace d’exposition d’un lieu de formation universitaire. Il s’agit de s’interroger sur l’appareil conceptuel et sensible dont il faudrait doter le sujet regardeur afin qu’il puisse voir ces images au-delà du saisissement qu’elles sont susceptibles de provoquer. Le propos vise à montrer en quoi l’exposition peut constituer en elle-même un dispositif propice à cela. Le philosopheFrançois Soulages livre ensuite un texte plus polémique. Il se demande pourquoi les images nous font accepter les guerres. À partir du travail photographique des journalistes Laurent Van der Stockt et Michael Kamber, jugé comme tout à fait remarquable, il soutient que montrer ces images d’une extrême violence reste une vaine tentative de nous mettre face à la guerre, car celle-ci demeure quoi qu’il en soit, loin du regardeur. Les deux chapitres suivants ont une perspective plus analytique.Mario Ranalletti, spécialiste d’histoire politique, aborde l’impact sur les spectateurs de la diffusion massive d’images extrêmement violentes, réalisées par l’État islamique, dans une « nouvelle guerre » contre le monde occidental. À partir d’un corpus de sept films créés entre 2015 et 2017, il montre que ces images utilisées comme propagande et arme de guerre sont directement influencées par les canons esthétiques et culturels de la production audiovisuelle contemporaine de l’Occident (cinéma, séries, jeux vidéo). Elles constitueraient à la fois un moyen pour Daech de terroriser un ennemi sensible à ces codes visuels et de séduire de nouvelles jeunes recrues. Hélène Rauxelle aussi, des images de guerres regarde, contemporaines, mais du côté de la littérature illustrée. S’intéressant à ème un genre émergeant dans le paysage éditorial du XXI siècle, la bande dessinée de reportage, elle analyse comment les auteurs (Joe Sacco, Zerocalcare, Patrick de Saint-Exupéry et Hippolyte) journalistes et dessinateurs de quatre albums qu’elle a sélectionnés, traitent les guerres de Yougoslavie, le génocide rwandais et les combats kurdes contre l’État islamique. Elle étudie plus particulièrement la nature de ces reportages qui racontent la guerre du point de vue des victimes sans visée spectaculaire et met en évidence
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la dimension réflexive de ces images/textes que leur donnent intentionnellement leurs créateurs. Enfin, deux textes interrogent plus particulièrement les images de guerre dans le contexte scolaire.Aldo Gennaï, didacticien de la littérature, porte son regard sur une guerre plus ancienne, celle de 1914-1918. Le centenaire de la Grande Guerre a donné lieu à de nouvelles approches des représentations du premier conflit mondial. Les manuels scolaires de français de la classe de troisième, renouvelés du fait de la mise en œuvre de nouveaux programmes en 2016, en fournissent un exemple. Dans cette contribution, l’analyse prend appui sur un corpus visuel varié (photographies, peintures, planches de bandes dessinées…) et montre que si les auteurs des manuels utilisent ces images comme témoignages, celles-ci cohabitent avec les textes littéraires dans un rapport de subordination qui les rendent parfois presque anecdotiques. Le chercheur montre également que ces manuels, au service des valeurs de l’institution scolaire, laissent de côté certaines dimensions polémiques de la Grande Guerre, car dans le contexte du centenaire, il s’agit surtout de rendre hommage. Dans le dernier chapitre,Yves Soulé, chercheur en sciences du langage et formateur au CLEMI (Centre pour l’Éducation aux Médias et à l’Information) s’interroge sur les raisons de donner à voir des images de guerre à l’école primaire et secondaire. À partir de l’étude d’une photographie du photoreporter Laurent Van der Stockt, il envisage en didacticien la manière dont les enseignants pourraient aborder ce type d’image. Il montre alors l’intérêt d’une démarche privilégiant l’interdisciplinarité et mêlant la dimension analytique et réflexive à la production et à la création d’images informatives ou/et artistiques par les élèves. Telles sont les réflexions de ce second ouvrage. Elles viennent 7 compléter le premier volume,Voir/Montrer la guerre, 1. Vision(s) , où le lecteur trouvera des points de vue qui interrogent davantage les tensions face à l’horreur des conflits mis en images, la transmission mémorielle des expériences de la guerre et l’impact physique sur le spectateur de ces représentations. Christine Boutevin
7 . Caroline Blanvillain & Marie-Dominique Bidard (co-dir.),Voir/Montrer la guerre aujourd’hui, 1. Vision(s), Paris, L’Harmattan, 2019.
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