Devil in me (nouvelle édition)

Juliette Pierce

Description

DARK ROMANCE

« Prenez un thé et installez-vous sur le divan. »

Enfermée en psychiatrie depuis plusieurs mois, je m’appelle Alix et je n’ai aucune idée de la raison de ma présence ici.

Le docteur Madsen est gentil, il m’offre du thé, m’aide à retrouver mes souvenirs. Il est mon guide. Enfin... je crois.

Dois-je lui faire confiance ? Ou plutôt me tourner vers Liam, mon unique ami ? À moins qu’il ne soit lui aussi qu’un mirage, un fou parmi tant d’autres. Et ce docteur, alors ?

Ce docteur Madsen bien trop beau pour être vrai ? Peut-être qu’ils ont raison. Peut-être que je suis folle, finalement.

J’étouffe, terrorisée à l’idée de m’enfoncer sur un chemin plus tortueux encore... car la route jusqu’à la vérité est sombre, effrayante et n’est pas nécessairement celle de la guérison.

Sujets

• Policier & Thriller
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Informations

• Publié par: Black Ink Editions
• Date de parution: 26 septembre 2022
• Nombre de lectures: 5
• EAN13: 9782379933226
• Langue: Français

Extrait

DEVIL IN ME
 
 
 
 
Juliette Pierce
 
 
 

 
L'auteur est représenté par Black Ink Editions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
 
Nom de l'ouvrage : Devil in me
Auteur : Juliette PIERCE
Suivi éditorial : Sarah Berziou
 
© Black Ink Editions
Dépôt légal mars 2022
 
Couverture : © Black Ink Editions
Réalisation Cover your dreams
Crédit photo Shutterstock
ISBN 978-2-37993-322-6
 
Black Ink Editions
27 rue vivonne
17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
 
Contact : [e-mail]
Site internet : www.blackinkeditions.com
 
Table des matières
Note de l’auteure
Chapitre 1 - Thé Noir
Chapitre 2 - Thé Vert
Chapitre 3 - Thé au Lait
Chapitre 4 - Thé Fruits Rouges
Chapitre 5 - Thé Marco Polo
Chapitre 6 - Thé Pétales d’Amour
Chapitre 7 - Thé Chaleur d’Automne
Chapitre 8 - Thé Keemun
Chapitre 9 - Thé Bergamote
Chapitre 10 - Thé Darjeeling
Chapitre 11 - Thé Oolong
Chapitre 12 - Thé Russe
Chapitre 13 -Thé Blanc aux Roses
Chapitre 14 - Thé Vert Bouquet
Chapitre 15 - Thé Fruit des Îles
Chapitre 16 -Thé Mandarine
Chapitre 17 - Thé Orange et Épices
Chapitre 18 - Thé Fraise Sauvage
Chapitre 19 - Thé au Chocolat
Chapitre 20 - Thé Prunes
Chapitre 21 - Thé Jasmin
Chapitre 22 - Thé du Sultan
Chapitre 23 - Thé Vert Citron
Chapitre 24 - Thé violet
Chapitre 25 - Thé Blanc de Chine
Chapitre 26 - Chaï Thé
Chapitre 27 - Thé Tilleul
Chapitre 28 - Thé Maté
Chapitre 29 - Thé Agrumes
Chapitre 30 - Thé Myrtille
Chapitre 31 - Thé Vert Réglisse
Chapitre 32 - Thé Earl Grey
Chapitre 33 - Thé Matcha
Chapitre 34 -Thé Breakfast
Chapitre 35 - Thé Russe
Chapitre 36 - Thé Miel Citron
Chapitre 37 - Thé Vanille
Chapitre 38 - Thé Cannelle
Chapitre 39 - Thé de Noël
Chapitre 40 - Thé Fruits Secs
Chapitre 41 - Thé Ceylan
Chapitre 42 - Thé Marocain
Chapitre 43 - Thé Rooibos
Chapitre 44 - Thé Pamplemousse
Chapitre 45 - Thé Caramel
Chapitre 46 - Thé Jaune
Chapitre 47 - Thé Assam
Chapitre 48 - Thé Camomille
Chapitre 49 -Thé Abricot
Épilogue
Prologue - Madsen

 
Note de l’auteure
 
 
Si vous êtes l’un de mes amis, ne lisez pas ce livre, j’aimerais vous garder encore un peu près de moi.
Si je ne vous connais pas, ne lisez pas ce livre, j’aimerais garder l’opportunité de vous rencontrer.
Vous vous apprêtez à entrer dans un monde que je ne suis pas certaine de maîtriser.
Si vous décidez de tourner cette page, s’il vous plaît, laissez de côté tout ce que vous pensez savoir. Sur l’esprit humain, sur la cruauté, sur la violence. Sur la construction d’une histoire en elle-même.
Le roman que vous vous apprêtez à lire est sombre, dérangeant, troublant.
Je préférais vous avertir.
Et si je ne vous ai pas effrayés… le Docteur Madsen va vous recevoir.
 
 
 
 
 
 
 
 
“Rien n’est parfait ; tout est bancal, fissuré, taché. Tout, à l’exception de ces moments fragiles, cristallins, pour lesquels la vie vaut d’être vécue.”
 
“Dans ses yeux se lit la tristesse particulière des gens qui ont contemplé l’abîme, qui savent ce que c’est d’être coupé du reste de l’humanité.”
 
P. BROWN, Morning Star.
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1 -Thé Noir
 

 
— Alix… Alix, vous m’entendez ?
— Oui. Excusez-moi, j’ai eu une absence.
Je papillonne des yeux, reprenant pied dans la réalité. Le bureau du Docteur Madsen. Je suis dans le bureau du Docteur Madsen, où il fait drôlement chaud. Je presse mes mains trempées de sueur contre mes cuisses, cherchant à revenir sur Terre.
— Ça vous arrive de plus en plus souvent, n’est-ce pas ?
Depuis qu’elle m’a dit que le docteur était craquant, je ne fais qu’y penser. Ça tourne en boucle dans ma tête, sans vouloir s’arrêter. Craquant. Craquant. Craquant. Il remet régulièrement une longue mèche noire derrière son oreille, pince l’arête de son nez quand je dis quelque chose d’intéressant. Derrière ses fines lunettes ébène, il scrute son bloc-notes sur lequel il ne cesse de griffonner depuis le début de la séance.
Enfin, je crois.
Pour être honnête, je ne m’en rappelle pas.
Je préfère me concentrer sur les tatouages qui ornent ses doigts. Je peux lire «   Ma petite princesse   » d’un côté, de l’autre, les sales gribouillis informes me mettent simplement mal à l’aise. Depuis quand a-t-il des tatouages ? Je ne les avais jamais remarqués. Il paraît que ce n’est pas très légal, sur les doigts. J’avais cet ami, dont le visage et le nom m’échappent encore, forcé d’aller jusqu’en Espagne pour se faire graver en caractères d’imprimerie tout l’amour qu’il portait à sa compagne.
Sont-ils encore ensemble ?
— Alix ?
— Hm, désolée. Ouais. En ce moment j’en ai tout le temps. Des absences, je veux dire. Ça doit venir des neuroleptiques, ajouté-je.
J’en sais rien mais j’ai envie de paraître intelligente. J’ai envie qu’il pose ses yeux sur moi. Son regard brun, qui brille de la lueur dont elle m’a parlé. Craquant. Craquant. Craquant. Comme un disque rayé, j’ai le même mot qui tournoie dans mon esprit. Le docteur est craquant. Puis il paraît qu’un docteur, ça se tape ses patientes.
— C’est comme ça que ça se passe dans tous les films, m’a affirmé Ace. Tu vois, il la prend sur le bureau, sauvagement, puis il lui fait croire qu’il peut la sauver, je te jure.
— Ah, bon, ai-je répondu, pas certaine de vouloir en savoir plus.
Qui voudrait se faire sauter par son psychiatre sur le bureau ? OK, le docteur Madsen est plutôt craquant (non décidément je n’aime pas ce mot), surtout avec ses cheveux en bataille, mais ce n’est pas pour ça que…
—... phrénie en cause. Donc non.
Merde, il a parlé.
— Ça fait combien de temps que vous ne prenez plus vos médicaments, Alix ?
— Ça fait combien de temps que vous ne me tutoyez plus, Docteur Madsen ?
— Pardon ?
Oups, j’étais censée le penser, pas le dire.
— Avant, vous me tutoyiez. Pourquoi vous ne le faites plus ?
Je suis obligée d’aller au fond de ma pensée. J’arrime mon regard aux rideaux qui volent près de la fenêtre, derrière le docteur aux cheveux d’encre et au regard sombre.
— J’imagine que l’on peut être honnête l’un envers l’autre, à ce stade, soupire-t-il en remontant ses lunettes le long de son nez avant de s’enfoncer dans sa chaise de bureau.
Pourquoi je ne suis pas dans le divan ? Pourquoi je ne suis pas dans un siège confortable ? Je reste sur cette chaise en bois, les mains accrochées à ses bords, comme accrochée à un radeau dérivant au large.
L’odeur de l’été s’engouffre par les fenêtres ouvertes. Depuis quand les fenêtres sont-elles ouvertes ? Depuis quand l’été est-il là ? Je me souviens encore des cerisiers en fleurs dans la cour, des faibles bourgeons qui s’égayent dans le vent. La dernière fois que j’ai ouvert les yeux, c’était le printemps. Alors pourquoi le soleil tape, tape, tape, plus fort qu’un métronome, plus fort qu’une mitraillette ?
— Tu as fait une grosse rechute récemment. Nous avons changé ta médication dans l’espoir que tu recouvres tes esprits. Tu développais une forme d’allergie à tes neuroleptiques, ce qui les rendait dangereux pour ta santé. Aujourd’hui tu es stabilisée. Tu vas mieux.
— Vous me tutoyez de nouveau.
— C’est la première fois que j’arrive vraiment à discuter avec toi depuis que tu as changé de traitement. Tu es restée presque un mois prostrée dans ta douleur.
— Je ne m’en souviens pas.
— Je sais. Tu as été en soins intensifs un long moment. Nous avons totalement repensé ton traitement. Mais aujourd’hui, tu vas mieux, et on va pouvoir reprendre la thérapie là où nous nous étions arrêtés.
— D’accord, docteur.
Alors c’est pour ça que les nuages qui floconnent à l’horizon ont l’odeur estivale. Maintenant qu’il en parle, je me souviens de vagues flashs de lumières. Et de mes tempes qui tambourinent. Je me souviens du visage de Liam penché au-dessus de mon lit, Liam qui essaye de me garder auprès de lui.
Il a raison. Ça fait bien longtemps que je n’ai pas réussi à me reconnecter à la réalité de cette manière.
— Dis-moi, reprend-il en passant les doigts sur ses lèvres. Tu as hâte de pouvoir retourner avec les autres dans le foyer commun ?
— Oui. Ils m’ont manqué.
Enfin, je crois.
Pour être honnête, je ne m’en rappelle pas.
— Mes souvenirs… Ça va s’arranger ? demandé-je, le regard perdu dans le vague.
— Normalement oui. Ils vont revenir naturellement avec beaucoup de repos. On va reprendre nos séances tous les deux jours, et tu auras une séance de groupe quand nous ne nous verrons pas. Est-ce que cela te convient ?
— Oui. Mes parents ne sont pas venus me voir ?
Il soupire et se passe une main sur le visage. Je n’aime pas le décevoir comme ça. J’ai l’impression d’être une petite fille que l’on réprimande. Mais je suis grande, maintenant. La majorité, tout ça.
— Je ne fais pas exprès, je vous promets…
— Je sais, Alix, je sais.
Il se lève et fait le tour de son bureau pour venir s’asseoir sur le bord. Tout près de moi. Si près de moi. Là, si j’esquisse un mouvement, je pourrais le toucher. Et lui aussi, le pourrait. Craquant. Craquant. Craquant. Ça occupe les discussions de tout le monde…
— Toutes les filles ont envie du Docteur Madsen, alors avoue ! s’est énervé Ace alors que je revenais d’une séance. Toi aussi, tu dois avoir envie de lui.
Pourtant je ne pense pas avoir envie de Madsen.
Il est là, si proche et si loin à la fois, comme si une, deux, trois galaxies nous séparaient, pailletées de poussière d’étoiles. Il suffirait d’une poussée, d’une fusée, d’une année-lumière pour nous rapprocher. Pour que mes doigts se perdent…
Focus.
Il glisse sa main sous mon menton, relève ma tête en me forçant à croiser son regard. Je n’aime pas le contact oculaire. Je ne supporte pas ça. J’ai l’impression d’être comme un animal qu’on essaye de dresser. Mais le velours de ses doigts me laisse pantoi