140
pages
Français
Ebooks
2022
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
140
pages
Français
Ebook
2022
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
07 février 2022
Nombre de lectures
23
EAN13
9782493219374
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
– Cécile –
« Mon Dieu ! Dans quoi me suis-je laissé embarquer ?
Devant ma valise grande ouverte et mon lit recouvert de vêtements, j’ai l’impression de faire un bond de plusieurs mois en arrière. À une différence près, aujourd’hui, je ne suis pas seule.
— Bon, tu te bouges Cécile ou je m’y colle ? Tes fringues ne vont pas sauter toutes seules dans ton bagage !
Charlotte a raison, à quatre heures du départ, tout devrait être déjà bouclé et dans le hall d’entrée, mais ce voyage, à bien y réfléchir, me donne la chair de poule, d’où ma tétanie passagère. »
– Tony –
« Je m’assure de ne rien avoir oublié dans ma valise : des t-shirts ‒ je risque de me balader plus souvent torse nu, mais il en faut ‒, des bermudas, mes sous-vêtements, quelques pantalons pour le soir, mes chaussures de sport... et le plus important ? Deux boîtes de préservatifs ! Eh, je ne pars pas dans un monastère pour me recentrer sur mon moi intérieur ! Et je suis loin d’être un saint, donc j’ai bien l’intention de profiter de ces deux semaines de vacances bien méritées. »
Un séjour sous le soleil des Caraïbes, une rencontre entre deux personnes que tout oppose : accrochez vos ceintures, décollage imminent !
Publié par
Date de parution
07 février 2022
Nombre de lectures
23
EAN13
9782493219374
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Hey Boy !
Décollage imminent
Julie Rose - Élise Roz
Hey Boy !
Décollage imminent
«Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. L’auteur ou l’éditeur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre. Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.»
©2022, Julie Rose – Élise Roz
Édition : Plumes de Mimi éditions, 122 rue de l’Argonne, 62117 Brebières.
Siret : 84469800100014
Dépôt légal : 02/2022
ISBN numérique : 978-2-493219-37-4
ISBN papier : 978-2-493219- 38-1
« Il y a des êtres qui nous touchent plus que d’autres,
sans doute parce que, sans que nous le sachions nous-mêmes,
ils portent en eux une partie de ce qui nous manque. »
Anima Wajdi Mouawad
Table des matieres
Chapitre 1 Tony
Chapitre 2 Cécile
Chapitre 3 Cécile
Chapitre 4 Tony
Chapitre 5 Cécile
Chapitre 6 Cécile
Chapitre 7 Tony
Chapitre 8 Cécile
Chapitre 9 Tony
Chapitre 10 Cécile
Chapitre 11 Tony
Chapitre 12 Tony
Chapitre 13 Cécile
Chapitre 14 Cécile
Chapitre 15 Cécile
Chapitre 16 Tony
Chapitre 17 Cécile
Chapitre 18 Cécile
Chapitre 19 Tony
Chapitre 20 Tony
Chapitre 21 Cécile
Chapitre 22 Cécile
Chapitre 23 Tony
Chapitre 24 Cécile
Chapitre 25 Cécile
Chapitre 26 Tony
Chapitre 27 Tony
Chapitre 28 Cécile
Chapitre 29 Cécile
Chapitre 30 Tony
Chapitre 31 Tony
Chapitre 32 Cécile
Chapitre 33 Tony
Chapitre 34 Cécile
Chapitre 35 Cécile
Chapitre 36 Tony
Chapitre 37 Cécile
Prologue
J’ouvre un œil, aïe, et le referme aussi vite. Quelle soirée !
C’est ce qui s’appelle fêter dignement mon départ. Je regrette toutefois d’avoir accepté de prendre ce dernier verre, ou les trois suivants devrais-je dire. Ça m’aurait évité cette saleté de mal de tête qui commence à pointer son nez et surtout ce réveil dans une autre chambre que la mienne.
Oh la la ! Elle va me tuer si elle l’apprend.
Je lève doucement le bras pour vérifier l’heure à ma montre.
— Eh merde, chuchoté-je pour ne pas déranger la demoiselle qui dort à côté de moi.
Je sors délicatement du lit et récupère mes vêtements sur le sol. Comme le beau salaud que je m’efforce de ne plus être, je ne prends pas la peine de ramasser les emballages de préservatifs éparpillés par terre ou d’embrasser ma belle pour la remercier de cette folle nuit. Je quitte le bungalow sur la pointe des pieds. Les au revoir, ça n’a jamais été mon truc.
Je m’immobilise juste une seconde pour profiter d’un dernier lever de soleil sur les eaux encore sombres de Bayahibe que je n’aurai plus la chance de voir devenir turquoise. Voilà le hic avec les vacances, elles finissent toujours par s’arrêter.
Merde et re-merde, je suis à la bourre. Je n’ai pas fait mes valises, le bus vient nous chercher dans une heure pour aller à l’aéroport, sans compter que si elle met la main sur moi, je ne donne pas cher de ma peau.
En même temps, elle pourra largement plaider les circonstances atténuantes. C’est vrai. Quel genre de mec, petit ami de surcroît ‒ enfin, c’est ce qu’elle s’imaginait sur moi ‒, passe sa dernière nuit avant de rentrer en France dans les draps d’une autre femme ? Mais quelle nana aussi !
Il s’agit tout de même de la plantureuse, de la sulfureuse Manuella aux courbes à faire pâlir la couleur du soleil. Deux semaines sans m’adresser le moindre regard, et le dernier soir, celui où j’étais censé retrouver Donna pour un adieu inoubliable, elle me fait un rentre-dedans de tous les diables. J’avais prévu d’aller rejoindre Donna, je le jure ! Mais sur le chemin de son bungalow, au détour d’une allée de palmiers, je suis tombé sur Manuella. Elle s’est carrément jetée sur moi, me dévorant la bouche et plongeant sa main dans mon pantalon, m’obligeant à laisser ma conscience au placard.
Cette fois, j’en suis sûr, et ce n’est pas une métaphore, Donna va me tuer ! Il ne me reste donc plus qu’une seule solution : fuir ! De toute façon, je n’ai pas prévu de remettre les pieds de sitôt en République Dominicaine, et d’ici là, si vraiment je change d’avis, eh bien… j’improviserai. J’excelle dans ce domaine.
Chapitre 1
Tony
Je m’assure de ne rien avoir oublié dans ma valise : des t-shirts ‒ je risque de me balader plus souvent torse nu, mais il en faut ‒, des bermudas, mes sous-vêtements, quelques pantalons pour le soir, mes chaussures de sport… et le plus important ? Deux boîtes de préservatifs ! Eh, je ne pars pas dans un monastère pour me recentrer sur mon moi intérieur ! Et je suis loin d’être un saint, donc j’ai bien l’intention de profiter de ces deux semaines de vacances bien méritées.
Je vais enfin pouvoir retrouver mon vieil ami Jossiel, après toutes ces années. Depuis qu’il me parle de ses cours de merengue et de bachata à se damner, je n’ai qu’une hâte, m’envoler pour les Caraïbes. J’espère juste que ce séjour se déroulera sans trop de déconvenues avec Donna et qu’elle a oublié comment nous nous sommes quittés. Soyons optimistes ! J’ai envie de croire que tout ça, c’est du passé.
Je jette un œil à ma montre. Merde, j’ai déjà une heure de retard et je n’ai pas encore commandé mon Uber. Même avec la meilleure des volontés, je présume que je ne réussirai jamais à respecter le moindre horaire.
Le chauffeur, beaucoup trop bavard à mon goût, me dépose devant les portes de l’aéroport et je suis obligé de me lancer dans une course effrénée pour rejoindre l’enregistrement des bagages. Je trouve enfin le guichet et comprends au premier coup d’œil pourquoi il est conseillé d’arriver en avance. Je commence mon comptage : au bas mot, dix, vingt, trente personnes dans la longue file d’attente… et moi, en bon retardataire que je suis. La patience n’est pas ma plus grande qualité, mais je n’ai pas le choix.
Je me présente finalement devant la ravissante hôtesse à qui j’offre mon sourire le plus charmeur, quand soudain, je panique. Mon passeport ! Je ne peux pas l’avoir oublié, non ! Où est-il ? J’entends la demoiselle s’impatienter et souffler d’agacement en me voyant chercher au fond de mon sac. Je m’apprête à vider le contenu sur le sol quand, éclair de génie, je m’en souviens. Je l’avais glissé dans la poche arrière de mon bermuda. Je le lui tends et essaie, en vain, de la séduire avec ma belle gueule de Casanova. Elle reste insensible à mes charmes, dommage. Les hôtesses de l’air ne sont-elles pas de grandes coquines ? Non ? Je note pour plus tard de vérifier cette théorie inventée de toutes pièces.
Après le bureau des douanes, où je bénéficie d’une palpation en règle à la suite d’un « contrôle aléatoire », je me retrouve enfin devant la porte d’embarquement. Pas de place pour s’asseoir, ça ne va pas me tuer de rester debout. Je commence à examiner les personnes qui m’entourent en me demandant à côté de qui je vais passer les douze prochaines heures.
Ce couple là-bas, oui, ça me semble pas mal. Ils ont l’air d’avoir à peu près mon âge. Je pourrais entamer la conversation avec l’homme dont la carrure me laisse penser qu’il est sportif. Quant à la femme, je retiendrai toute tentative de séduction. Les femmes dont le cœur est déjà pris, très mauvaise idée.
Je continue mon petit tour d’horizon. Comment se fait-il qu’il y ait autant de familles ? Ces enfants ne sont-ils pas censés aller à l’école à cette période de l’année ? Je prends toujours soin de voyager hors vacances scolaires, car d’une, ça me coûte moins cher et de deux, je suis au calme. Allez, au pire, une mère célibataire en manque d’affection, mais là, un, deux, trois bébés ! J’en attrape déjà un mal de crâne.
J’aurais dû sortir hier soir et faire la fête jusqu’au petit matin. Ça m’aurait permis de pioncer durant le vol. Le problème, c’est que, me connaissant, j’aurais invité une demoiselle à terminer la nuit entre mes draps et j’aurais risqué de louper l’avion, foirant mes premières vraies vacances de célibataire. Et ça, hors de questions !
Un appel micro nous informe que l’embarquement va pouvoir commencer et une nouvelle file d’attente, dans laquelle je me faufile tranquillement, se forme aussitôt. Mais ? D’où viennent ces deux jeunes femmes devant moi ? Et surtout, comment est-il possible que je ne les aie pas remarquées plus tôt ? À gauche, une blonde aux longs cheveux tirés en arrière par des lunettes de soleil de grande marque. Elle porte un mini-short en jeans, un débardeur à fleurs et des sandales à brides argentées. Hum, jolies jambes ! Et, très joli cul pour ne rien gâcher ! Elle parle fort en secouant la tête. Je peux l’entendre dire que l’objectif de ce voyage est de décompresser, mais surtout de faire la fête. Je meurs d’envie de m’avancer pour lui souffler que je trouve cette idée excellente, mais je me retiens pour ne pas griller toutes mes chances de les aborder à un moment plus propice.
Son amie, à sa droite, se montre bien plus calme et réservée. Elle porte un pantalon en lin blanc et un fin gilet rose pâle bien trop sage à mon goût. En revanche, ces courbes… Aïe aïe aïe ! J’en ai une suée. Un joli cul rebondi que je peux apprécier grâce à la transparence du tissu léger de son pantalon, une taille fine et la nuque dégagée par son carré plongeant qui évoque en moi un appel à la luxure. Je ne peux m’empêcher d’imaginer mes mains s’enfouissant dans ses cheveux pendant qu’elle glisserait sa langue le long de ma… Non mais qu’est-ce qu’il me prend ? Je fantasme sur la nuque d’une nana que je ne connais même pas. Je secoue la tête rapidement pour chasser toutes ces