Le silence des couleurs - Partie 1

Rajasvir

Description

Le temps a passé pour Steeve et Travis, et chacun poursuit ses rêves,

Quand les deux esprits se rencontrent à nouveau, il persiste un léger problème. Mettons deux.

Quelqu’un a tiré un trait sur leur histoire. À moins que ce ne soit Personne ?

Quand un banal coup du destin force deux âmes dispersées à se retrouver, il n’est qu’une leçon à retenir : les couleurs ne demeurent jamais bien longtemps silencieuses.

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• Littérature
• Fiction
• Gay

Informations

• Publié par: Juno Publishing
• Date de parution: 18 novembre 2021
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782382282649
• Langue: Français

Extrait

Publié par
JUNO PUBLISHING
2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt
Tel : [phone]
Siret : 819 154 378 00015
Catégorie juridique 9220 Association déclarée
http://juno-publishing.com/
 
 
 
Le silence des couleurs P1
Copyright de l’édition © 2021 Juno Publishing
© 2021 Rajasvir
Relecture et correction par Sandrine Joubert, Valérie Cavaillès, Miss Relect Addict
 
Conception graphique : © Francessca Webster pour Francessca’s PR & Design
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing :
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ISBN : 978-2-38228-264-9
Première édition : novembre 2021
 
Édité en France métropolitaine
 
 
Table des matières
Avertissements
Dédicace
Remerciements
Prologue
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
À propos de l’Auteur
Résumé

 
 
 
 
Avertissements
 
 
 
 
 
Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur, ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
 
Ce livre contient des scènes sexuellement explicites et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré comme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertissement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous avez effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne seront pas accessibles à des mineurs.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dédicace
 
 
À ceux et celles qui ont un jour douté d’avoir une place dans ce si vaste monde…
Vous êtes légitimes. Les nuances de votre âme importent autant que les autres.
 
 
 
 
 
 
Remerciements
 
 
Cher(e) lecteur (ice), si tu lis ces lignes, c’est que l’histoire de Steeve et Travis a su éveiller ta curiosité pour t’amener jusque-là. Pour cela, merci du fond du cœur. Merci de les aimer malgré leurs imperfections. Même si ce ne sont que des personnages, ils sont terriblement humains pour moi.
J’espère que leurs aventures te laisseront quelques couleurs dans le cœur. Et parce que le temps n’efface pas les mots magiques… toi qui as voulu entrer dans leur monde et dans le mien… « J’te MM. »
Raj.
 
Le silence
des couleurs
Partie 1
L’esprit du temps #2
 

 
Rajasvir
 

 
Prologue
 
 
 
 
— Dispersion.
Immobile, le jeune homme ne sut quoi répondre, pris au dépourvu.
Au-dessous d’eux, les gens se pressaient, traversant la place d’un pas hâtif. Quelques filles portaient des sacs, des étudiants que les bouches du métro recrachaient par flopées, des hommes d’affaires quittaient leurs bureaux pour rejoindre les parkings souterrains. Le monde grouillait partout comme une danse provocante.
Autour d’eux, les premiers flocons de neige s’échouaient tendrement, aussitôt absorbés par les pavés mouillés de la grande place, par le béton gris du toit où ils se tenaient tous les deux.
— Ça a toujours été notre mot, reprit l’autre.
— Il faut croire que oui.
La gorge nouée, il attendait, entravé par les liens d’un passé qui avait peu à peu refermé ses bras sur lui. Impossible de se défaire de cette étreinte qui s’imposait chaque jour.
— On a toujours préféré se focaliser sur la définition qui nous plaisait le plus. La deuxième, la plus poétique. Mais la vérité c’est qu’on était plus doués pour sa définition première, pas vrai ?
Le jeune homme baissa les yeux au sol, perdu dans cette réflexion. Il n’était pas doué pour les définitions mêmes, mais ses pensées s’accrochèrent à cette information rationnelle.
Dispersion : action de se disperser.
Aussitôt les synonymes, en un ballet rythmé, embrassèrent les flopées de souvenirs qui ne voulaient pas se noyer. Disséminer. Éparpiller. Fragmenter. Diviser.
Fuir
— C’est vrai.
Cet aveu lui brisa un peu plus le cœur. Force lui était d’admettre qu’ils avaient traversé davantage de problèmes, de querelles, suivis de quiproquos plutôt que de jours heureux.
La dispersion n’avait jamais véritablement signifié quelque chose de positif. Pas dans une relation en tout cas.
Les yeux obstinément baissés sur le béton assombri par la neige fondue, il ne se rendait pas compte que son interlocuteur l’observait, un faible sourire au bord des lèvres.
— Je suis fatigué… de la Noiraude, des autres…
Quand il entendit ces mots, le jeune homme releva la tête, surpris. Résigné cependant. Il attendit. Il attendait toujours. Il vivait avec la terrible impression de ne faire que cela. Vivre sa propre vie comme un spectateur invisible, comme une ombre qui n’osait pas s’avancer sur le devant de la scène. Il subissait. Et en cette fin d’après-midi, dans un froid surprenant, sous une pluie de blanc, incapable du moindre mouvement, il subissait encore.
— Alors, j’ai pris une décision…
Il ne termina pas sa phrase. Comprenant là où il voulait en venir, le jeune homme écarquilla les yeux.
— Non ! Non, tu ne peux pas faire ça !
— Et pourtant, je vais le faire.
Et sous ses yeux, il tint parole.
 

 
 
CHAPITRE 1
 
 
 
 
Samedi 19 septembre
Assis en tailleur sur la pierre froide, le jeune homme laissait les rayons de soleil de ce début d’automne s’attarder sur lui. Le visage tourné vers le ciel, l’oreille tendue vers les cris des oiseaux perchés, il souriait ; sans rien voir cependant, les paupières délibérément closes. Le ruisseau s’écoulait, léchait le rocher sur lequel il avait pris place. Il ignorait bien d’où l’eau puisait sa source et où sa course s’achevait, profitant seulement des murmures enchantés de son royaume du silence.
Le nez en l’air, Travis ouvrit lentement les yeux. Les couleurs explosèrent devant ses pupilles à mesure qu’il embrassait le décor. Les cuivres des feuilles des charmes, le jaune vif des immenses frênes et les rouges vibrant des hêtres tissaient un arc-en-ciel naturel dans la canopée qui s’élevait au-dessus de sa tête. La vie éclaboussait sa joie ici. Perché sur son rocher fétiche aux bords érodés à force de caresser l’eau claire, Travis se laissa guider par l’idée que rien ne pouvait l’atteindre en ces lieux. Rien ou presque.
Dans un soupir qui se perdit, emporté au milieu des chants des étourneaux, il se saisit de son téléphone. Pour la seconde fois de la journée, il relut le mail reçu ce matin même. Ses yeux retracèrent les quelques lignes qui lui étaient adressées.
Une minute à peine pour rédiger ces lignes, contre quatre ans pour mon roman.
 
Monsieur,
Nous avons lu avec intérêt votre manuscrit intitulé « Les jardins secrets », mais il ne cadre malheureusement pas avec les objectifs de notre collection de romans. Nous vous souhaitons bonne chance dans tous vos projets ainsi que dans vos démarches pour vous faire publier.
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de nos sentiments les meilleurs.
 
Ces phrases, Travis les connaissait par cœur. S’il était parvenu à faire éditer un premier roman, il continuait toujours de se battre pour son principal projet. Il s’apprêtait à ranger son téléphone lorsqu’il vibra entre ses doigts.

Travis sourit. Sa mère voulait sans doute profiter de leurs dernières heures de liberté ensemble. Il était sur le point de déménager dans un appartement