Marthe ROBIN , livre ebook

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THÈMES ABORDÉS DANS CE LIVRE :



SORT DES SUICIDÉS, VENUE DU CHRIST À L’HEURE DE LA MORT, PROPHÉTIES SUR LA FRANCE. PURGATOIRE,



RÉPONSE AU PÈRE CONRAD DE MEESTER



SON TÉMOIGNAGE


2021 : Marthe Robin n'est pas encore béatifiée. Cependant elle est déjà vénérable ce qui signifie que ses vertus héroïques ont été reconnues.


On ne mesure pas encore l'influence immense qu'elle aura eue au XX° s dans l'accompagnement de la crise et des premières fleurs du renouveau de l'Eglise qu'elle a annoncé en termes clairs.


Presque toutes les communautés nouvelles ont été encouragées et accompagnées par elle.


La fragilité et les péchés des fondateurs ne l'empêchaient nullement de les engager au service de l'Eglise, comme le fit Jésus à son époque.


Néanmoins on ne regarde pas assez son influence en théologie. Plus que sainte Faustine, elle voit de ses yeux le retour du Christ qui se passe dans une grande lumière à l'heure de la mort.
Suite au suicide de son frère Henri, elle apporte aussi un nouveau regard sur le sort des suicidés.


En 2020, une attaque bien injuste a été lancée par les éditions du Cerf contre la sainteté de Marthe. Dieu ne semble pas en accord avec ces accusations post mortem et les miracles continuent de se multiplier faisant avancer le processus de béatification.


Arnaud Dumouch est né en 1964, marié et père de famille. Il est un théologien catholique belge. Professeur de religion durant plus de 20 ans, il a développé ce sens de la pédagogie face aux jeunes. Spécialisé en eschatologie, il enseigne la philosophie et la théologie sur internet dans « l'Institut Docteur Angélique » avec 350 étudiants inscrits et plus de 65 000 abonnés.

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Publié par

Date de parution

09 février 2021

Nombre de lectures

9

EAN13

9782490591855

Langue

Français

SPIRITUALITÉ MARTHE ROBIN SUICIDE, PROPHÉTIES, PURGATOIRE, SON TÉMOIGNAGE
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
 
 
 
© M+ éditions
Composition Marc DUTEIL
 
ISBN : 978-2-490591-85-5

Marthe Robin,
Reconnue Vénérable
Par le pape François
Le 7 novembre 2014
 
Avec Jésus, se renoncer,
Prendre sa croix
Et le suivre en la portant,
Ce n’est pas mettre
Des boulets à ses pieds
Mais des ailes à son cœur,
De la joie, du bonheur,
Du ciel dans sa vie.
 
Marthe Robin
Chapitre 1
Sa jeunesse et sa vocation de victime pour l’amour de Jésus et des frères
En 2020, l’enquête de l’Église, pour voir si la vénérable Marthe Robin avait vécu de manière héroïque et sans grave péché qui pourrait empêcher ce titre, a abouti. L’Église n’attend plus qu’un ou deux miracles authentiques après sa mort qui justifieraient la volonté de Dieu de la béatifier.
 
De sa douceur, de sa joie permanente, de ses souffrances offertes ainsi que de son amour de l’Église, est sorti un renouveau de l’Église. Elle fut très controversée par les tenants de « l’esprit du concile Vatican II », c’est-à-dire ceux s’appuyant sur la pensée de mai 68 qui consistait à dire que tout ces phénomènes mystiques étaient du temps perdu, de l’illusion, du délire et de l’hystérie. Ainsi, ce faux « esprit » de Vatican II a voulu réduire la foi catholique à un service social pour les pauvres. À l’inverse, les sédévacantistes disent que Marthe Robin était une hystérique, et qu’elle a simulé des phénomènes paranormaux toute sa vie.
 
Marthe Robin est née dans la Drôme à Châteauneuf de Galaure le 13 mars 1902. Elle était la sixième et dernière enfant d’une famille de paysans aisés, guère pratiquants. La Drôme était à cette période une terre radicale socialiste qui avait suivi les évènements de la Révolution française où l’on ne pratiquait guère plus.
Son père, Joseph Robin, était un homme complexe. Il était intimement clérical mais aussi libre-penseur, selon la définition de la municipalité. Il était jovial et un peu autoritaire avec ses enfants. Il s’était d’ailleurs plaint d’avoir encore une fille (il n’y avait qu’un fils à la maison). Joseph ne pratiquait que lors des grandes fêtes (Noël et Pâques) mais à la fin de sa vie, il fit une sainte mort en suivant l’exemple de sa fille.
La maman de Marthe Robin, Marie-Rose Achard, était une petite femme simple, aux origines campagnardes , qui passait son temps à s’occuper des enfants et à nourrir les bêtes.
 
Marthe a donc vécu entourée de beaucoup d’enfants et de leurs voisins. Tout ce petit monde vivait presque en autarcie ; le partage et l’entraide étaient de mise.
 
Marthe fut baptisée le 5 avril 1902, trois semaines après sa naissance. Son grand frère, Henri, fut son parrain, et sa grande sœur, Alice, sa marraine (comme cela se faisait à l’époque).
Alors qu’elle avait un an, le malheur frappa : sa grande sœur Clémence mourut de la typhoïde. Marthe en eut des séquelles.
Le premier souvenir date de ses six ans : ce fut un grand chagrin. Sa grande sœur Célina, qui lui servait presque de maman, se maria et quitta la maison.
 
À six ans, on allait à l’école. Marthe était une enfant joyeuse et obéissante qui ne posait pas de problèmes. Rien de particulier n’avait émergé sur le plan religieux, si ce n’est que parfois, avec une de ses camarades de classe avec qui elle resta en contact toute sa vie, elles prenaient une échelle pour fleurir une statue de la Vierge qui se trouvait dans le jardin.
Sa camarade relate d’ailleurs le fait que déjà, à l’époque, Marthe Robin mangeait peu ,sans pour autant parler d’anorexique.
Et bien plus tard, alors qu’elle était octogénaire, elle lui demanda de faire réparer le socle de la statue parce qu’elle allait tomber.
 
Elle allait au catéchisme et était bouillonnante de questions.
Marthe avait une santé fragile et ratait souvent l’école ; elle échoua d’ailleurs à son certificat d’études car elle était malade ce jour-là. Cette santé délicate lui donna bon cœur. Elle voulait aller voir les malades non pas pour les soigner mais juste pour les aimer.
Elle n’en restait pas moins espiègle et gaie. Un jour, avec ses camarades, elle décida d’accrocher une queue de lapin dans le dos du maître comme le font les enfants lors du poisson d’avril. En fait, elle voulait accrocher un bout de papier mais comme elle n’avait pas de crayon pour écrire, elle accrocha une queue de lapin.
 
Le 15 août 1912, jour de sa première communion, fut vécu comme quelque chose de fort. Elle dira : « Je crois que ma communion privée a été une prise de possession de notre Seigneur, je crois que déjà il s’est emparé de moi à ce moment-là. Cela a été quelque chose de très doux dans ma vie ». Elle n’était pas la seule : avant la guerre de 14-18, l’Esprit Saint touchait beaucoup d’enfants.
Marthe Robin a dit : « J’ai toujours aimé le Bon Dieu, comme une petite fille. Mes sœurs ne voulaient pas que je prie tout le temps mais je priais dans mon lit. Je priais la Sainte Vierge, je lui parlais surtout, je lui disais des prières trouvées dans un gros vespéral de mon grand-père. Quand j’allais au village faire des commissions, j’allais toujours avec mon chapelet dans ma poche, et en route, je le disais ».
 
Lorsque la guerre de 14-18 éclata, Marthe quitta l’école car elle dut s’atteler à des tâches agricoles. Elle devint bergère.
En 1916, Marthe avait quatorze ans. Ce fut un passage compliqué pour elle car elle était devenue très jolie et coquette. Elle aimait parler aux garçons. On allait les uns chez les autres pour danser et chanter. En même temps, Marthe commençait à avoir beaucoup d’angoisses. Elle était fragile psychologiquement. Elle aida sa sœur, restée seule pendant que son mari était parti à la guerre, à s’occuper de ses enfants. Sa sœur a d’ailleurs dit de Marthe qu’elle était gentille et dégourdie même si déjà elle s’était aperçue qu’elle était peut-être anorexique.
Le 1 er  décembre 1917, son grand frère Henri fut mobilisé et Marthe en fut choquée car elle savait combien la guerre était dangereuse. C’est d’ailleurs à cette époque qu’elle s’écroula psychologiquement. Dès le mois d’août 1918, elle eut d’importants maux de tête. Le 25 novembre 1918, malgré les soins de leur docteur, elle fit un premier malaise. On aurait dit qu’elle était paralysée, et elle somnolait toute la journée. Elle criait, elle souffrait. Elle mangeait de moins en moins. On constate d’ailleurs, à travers différents courriers, que sa santé avait des hauts et des bas.
Son père et son frère étaient agacés par cette maladie car ils considéraient que Marthe ne gagnait pas l’eau qu’elle buvait.
Marthe a même dit à sa sœur : « Je sens quand c’est toi qui viens me voir dans ma chambre », preuve qu’elle n’était pas inconsciente.
L’explication de cette maladie pourrait être que c’est le Seigneur qui l’entraînait à toucher sa misère. Il la détachait de ce qui est normal pour une jeune fille. Tout cela a un sens profond et mystique, comme toutes ces personnes presque mortes qui soudainement retrouvent la grâce.
 
Le 25 mars 1921 (ou 1922) fut pour Marthe le jour de l’annonciation (9 mois avant la naissance de Jésus). Sa sœur dira que ce jour-là, elle a entendu un grand bruit et vu une grande lumière. Marthe dira à sa sœur qu’elle a vu la Sainte Vierge. À partir de ce moment-là, Marthe s’est mise à lire beaucoup de livres sur la vie des saints et s’est battue avec Dieu.
Cependant, sa santé ne s’améliorait pas. Le curé lui donnera d’ailleurs l’onction des malades. Puis, à une période où elle se sentit un peu mieux, elle demanda qu’on la porte dans la cuisine et on la vit marcher avec une canne.
Autodidacte, elle se forma grâce aux ouvrages sur la vie des saints que ses soeurs lui ramenaient de la bibliothèque paroissiale.
Parallèlement, immobilisée dans son lit, elle faisait des travaux de couture et de broderie, soit pour gagner un peu d’argent, soit gratuitement. Le Père Peyrous, postulateur de sa cause en béatification, a dit que Marthe souffrait d’une maladie terriblement déstructurante et qu’elle était comme perdue et ravagée intérieurement. Elle aurait pu devenir folle ou même mourir.
 
Le curé de la paroisse avait réussi à lui obtenir une place gratuite pour le pèlerinage de Lourdes, mais elle préféra l’offrir à une autre personne malade.
Marthe alla en cure rhumatologique à Saint Peray. Elle y aurait eu une nouvelle révélation du Christ et de la Vierge Marie. En même temps, elle exprimait sa grande envie d’aller danser. En octobre 1923, elle parlait avec humour, au travers de ses lettres, des traitements qu’elle subissait.
Elle luttait contre quelque chose. Le terme de cette lutte se passa en 1925, année de béatification de la petite Thérèse de l’Enfant Jésus et où on fêta également la grande mystique Sainte Thérèse d’Avila.
Vers le 15 octobre 1925, Marthe écrivit un premier texte d’abandon à la volonté de Dieu pour le salut des pauvres pécheurs : « Seigneur mon Dieu, vous avez tout demandé à votre petite servante. Prenez donc tout et recevez tout. En ce jour, je me remets sans réserve et sans retour ». Dès lors, elle lui a consacré toute sa vie, son corps et son cœur.
Par la suite, elle écrivit un second texte : « Dieu Éternel, Amour infini, Ô mon Père, vous avez tout demandé à votre petite victime » (et non, plus servante !).
Ce texte fait plus de place à la Sainte Vierge et est écrit dans un style plus théologique : « Je m’abandonne à vous Jésus par Marie ma bien-aimée Maman. Marie Ô ma Mère Chérie, donnez-moi vous-même à Jésus, offrez vous-même à D

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