Murmure , livre ebook

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2021

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Harry Foster, kinésithérapeute solitaire, a le monde à ses pieds. Une liste de clients bien remplie, un nombre d’abonnés Instagram à six chiffres et un contrat d’édition pour un livre qu’il n’a pas le temps d’écrire jusqu’à ce que son agent lui offre une pause – une retraite sur la côte sauvage du Sud-Ouest.


Joe Carter, cavalier de Cornouailles, se sent seul lui aussi. Sauver des chevaux et gérer Whisper Farm occupent la majeure partie de ses journées, et la nuit, il tente de jongler avec les comptes bancaires périlleux de la ferme.


À la suite de la suggestion de sa sœur, il loue son unique chambre à un citadin, et quand Harry arrive, il est tout ce que Joe n’est pas – calme, patient et suffisamment beau pour être exactement le genre de distraction dont Joe n’a pas besoin.


Harry n’a pas le temps pour les distractions non plus – même pour un fermier au torse nu qui passe devant la fenêtre de sa chambre –, mais son hôte lunatique s’avère impossible à ignorer.


Sur le papier, ils n’ont rien en commun, mais Joe est beau... radieux, et lorsqu’un accident met sa vie entre les mains réparatrices d’Harry, le murmure du véritable amour est inévitable. Si les problèmes qui ont mis la ferme à genoux en premier lieu ne viennent pas s’interposer.

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Publié par

Date de parution

17 juin 2021

Nombre de lectures

42

EAN13

9782382281109

Langue

Français

Publié par JUNO PUBLISHING 2, rue Blanche alouette, 95550 Bessancourt Tel : 01 39 60 70 94 Siret : 819 154 378 00015 Catégorie juridique 9220 Association déclarée http://juno-publishing.com/ Murmure Copyright de l’édition française © 2021 Juno Publishing Copyright de l’édition anglaise © 2018 Garrett Leigh Titre original : Whisper © 2018 Garrett Leigh Traduit de l’anglais par Annabelle Blangier Relecture et correction par Agathe P., Miss Relect Addict Conception graphique : © Francessca Webster pourFrancessca's PR & Design
Tout droit réservé. Aucune partie de ce livre, que ce soit sur l’ebook ou le papier, ne peut être reproduite ou transférée d’aucune façon que ce soit ni par aucun moyen, électronique ou physique sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans les endroits où la loi le permet. Cela inclut les photocopies, les enregistrements et tout système de stockage et de retrait d’information. Pour demander une autorisation, et pour toute autre demande d’information, merci de contacter Juno Publishing : http://juno-publishing.com/
ISBN : 978-2-38228-110-9 Première édition française : juin 2021 Première édition : mai 2018 Édité en France métropolitaine
Table des matières Avertissements
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Épilogue
À propos de l’Auteur
Résumé
Avertissements Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, les person nages, les lieux et les faits décrits ne sont que le produit de l’imagination de l’auteur , ou utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement ex istées, vivantes ou décédées, des établissements commerciaux ou des événements ou des lieux ne serait que le fruit d’une coïncidence.
Ce livre contient des scènes sexuellement explicite s et homoérotiques, une relation MM et un langage adulte, ce qui peut être considéré co mme offensant pour certains lecteurs. Il est destiné à la vente et au divertiss ement pour des adultes seulement, tels que définis par la loi du pays dans lequel vous ave z effectué votre achat. Merci de stocker vos fichiers dans un endroit où ils ne sero nt pas accessibles à des mineurs.
Un murmure vous libèrera.
Murmure À fleur de peau#2
Garrett Leigh
Chapitre 1
JOE
Je regardai les lambeaux de pneu crevé dévaler la c olline. Ce camion à chevaux était un tas de ferraille – vieux et fatigué, comme tout le reste dans ma vie –, mais je m’attendais à ce que les plaquettes de frein soient les premières à me lâcher. La réparation aurait été bon marché, contrairement à l a facture de réparation à trois chiffres que j’allais devoir vendre un rein pour pa yer.
Bordel de merde.un coup de Je me dirigeai vers l’arrière du camion et donnai pied dans ce qu’il restait du pneu. L’impact fit tr embler mon tibia, mais la douleur ne fut pas suffisante pour repousser le cafard qui m’envah issait rapidement. La culpabilité, la frustration, la douleur et une vieille colère lutta ient pour prendre le dessus dans mes tripes, et c’est la culpabilité qui remporta la bat aille – pour l’instant. Le pneu crevé était de ma faute, parce que la colère qui bouillonnait d ans mes veines était présente avant que je m’arrête dans un dérapage au milieu des ronc es.
Je tournai le dos au camion à chevaux et traversai la route couverte de sable. Le seul point positif que je trouvais à tout cela, c’é tait qu’en tombant en panne si près de la plage, j’avais largement assez de pubs pour me teni r occupé pendant que j’attendais que mon ami voisin me remorque jusque chez moi. J’e spérais que Dex se montrerait amical, en tout cas, quand je l’aurais appelé à la rescousse pour la troisième fois en un mois. Et ce n’était pas tout à fait mon voisin – il vivait à quatre-vingts kilomètres de distance.
Malgré tout, il accepta volontiers de passer me pre ndre, quand je l’appelai et le suppliai de m’aider. Dex était un homme peu loquace , mais il avait un cœur en or et un sourire unique, auquel je songeais souvent quand je faisais comme si son géant de compagnon n’existait pas. Dommage que Seb soit enco re plus gentil que Dex. Il aurait été facile de le détester. Et ça m’aurait apporté u ne distraction ; ce dont j’avais grand besoin, alors que je m’installai dans le pub bondé de touristes le plus proche avec une pinte de panaché merdique.
Mais aussi sexy que soit Dex, il ne pouvait pas me détourner très longtemps de mes difficultés financières. La pinte au rabais que je venais d’acheter avait vidé mes poches, et les cartes de crédit explosées que j’ava is laissées chez moi rendaient mon portefeuille si inutile que je n’avais pas pris la peine de le prendre avec moi. Si la jument abandonnée que j’étais venu récupérer avait été vivante, j’aurais manqué des ressources nécessaires pour la sauver.
rs une.On trouvera une solution, fils. On en trouve toujou
Mais c’était des conneries. L’homme qui avait prono ncé ces mots était pour ainsi dire mort, et la jument ? Merde. Au moins, je n’ava is pas vu son corps émacié. Mon âme commençait à manquer de place pour les chevaux que je n’avais pas pu sauver.
Une main s’abattit lourdement sur mon épaule.
— Eh bien, regardez un peu qui est là. Le gamin de Jonah Carter accoudé au bar. Qui l’aurait cru ?
Super.angeant avec lenouvelle vague de tension me submergea, se mél  Une mal-être déjà présent. J’étais à quelques kilomètre s de la ville, terré dans un pub que la plupart des locaux ne prenaient pas la peine de fré quenter à cette époque de l’année, mais ces derniers temps, peu importe où j’allais, i l y avait toujours un connard dans le
coin. Je reposai mon verre et me dégageai de la main de l ’homme posée sur mon épaule. Un rapide coup d’œil me révéla Dicky McGee, un ancien ami de mon père, avant que sa vie ne parte en vrille.
— Qu’est-ce que tu veux ?
Dicky s’assit sur le tabouret à côté du mien et pos a ses poings musclés serrés de manière menaçante sur le bar.
— Je veux mon argent.
— Et alors ? Qu’est-ce que ça a à voir avec moi ? — Je n’ai plus revu ton vieux depuis des semaines, alors je vais devoir me contenter de toi. J’éclatai de rire. Je ne pus m’en empêcher. Venir m e voir pour obtenir de l’argent était aussi vain que de courir après Jonah.
— Tu as parié sur le mauvais cheval, mon pote. Même si j’en avais quelque chose à foutre – ce qui n’est pas le cas – j’ai pas une thune.
— C’est ça. J’ai vu ta mère se balader dans cette c amionnette Transporter la semaine dernière. Je parie que tu en as quelques au tres pareilles, cachées dans votre grande ferme. — Si c’était le cas, je ne pourrais les donner à pe rsonne. Ce vieux truc est un tas de ferraille. Dicky savait que c’était vrai, je le voyais bien, e t l’amusement moqueur disparut dans ses yeux, pour être remplacé par un ressentime nt très semblable au mien, chaque fois que je pensais à Jonah. C’était son bou lot, de songer au désastre financier qui planait au-dessus de sa tête, les yeux plongés dans une pinte, pas le mien. Mais son incapacité à voir au-delà de la prochaine boute ille de whisky avait gâché plus de vies qu’il ne le saurait jamais. — Écoute un peu, grogna Dicky en m’agrippant le bra s. Tu vas dire à ton vieux que j’en ai marre d’attendre mon pognon. S’il ne se pointe pas à la Légion vendredi avec la somme complète, je vais… — Tu vas quoi ? Je repoussai sa main et me laissai glisser de mon t abouret, prêt à gérer la situation comme j’avais passé toute ma vie à le fai re, d’une manière ou d’une autre. — Qu’est-ce que tu crois pouvoir faire dont je me s oucierais ? Parce que si tu comptes aller le tabasser, tu me ferais une faveur. — Mais ça ne m’aiderait pas à récupérer mon argent, hein ? Dicky marquait un point, mais moi aussi. Je me fich ais de ce qu’il ferait à mon père, ou de la manigance foireuse qu’ils avaient co mplotée entre eux ; je voulais juste qu’il me fiche la paix. — Laisse tomber. Casse-toi, d’accord ? J’essaie de boire une bière tranquillement. Quelqu’un ricana derrière moi. Je supposai que c’ét ait à mes dépens, jusqu’à ce que l’air renfrogné de Dicky laisse entendre le con traire. Sa peau déjà rougeaude devint écarlate et il m’attrapa à nouveau pour me repousse r contre le bar. — Écoute-moi bien, maintenant, sale petite tapette. Ton vieux a beau avoir déserté, ta mère est encore exactement là où il l’a laissée. S’il ne… Ma patience avait atteint sa limite. Je n’avais jam ais beaucoup supporté que les
gens envahissent mon espace personnel, et ma mère é tait un point sensible. J’avais déjà frappé des hommes rien que parce qu’ils l’avai ent regardée de travers. Alors, la menacer ? Bon sang. Mes poings frappèrent d’un mouv ement vif. Mes jointures s’enfoncèrent dans la peau râpeuse du visage de Dic ky, et du sang s’écoula entre mes doigts quand son arcade sourcilière se fendit comme une pêche trop mûre.
Il poussa un rugissement et fonça sur moi, exacteme nt comme je l’espérais, parce que cela me permit de le frapper à nouveau – dans l e ventre, cette fois. L’adrénaline afflua en moi alors qu’il s’écroulait.
Mon grand-père m’avait appris la vie telle qu’il la connaissait, et m’avait tiré du trou dans lequel Jonah m’avait laissé.Ne jamais frapper un homme à terre. Je ne l’avais jamais fait, et je ne le fis pas non plus à cet instant, mais je le regrettai dans les secondes qu’il fallut à Dicky pour se redresser – c e qui laissa juste assez de temps à quelqu’un pour venir l’aider. Je me débattis contre les bras qui m’immobilisèrent par-derrière en donnant des coups de coude, jusqu’à ce que l’homme costaud qui me retenait soit rejoint par un autre, puis un autre. — Lâchez-moi, putain. Personne ne me prêta la moindre attention sauf Dick y, qui se remit sur ses pieds avec un sourire narquois sur le visage. — T’es aussi cinglé que ton vieux, railla-t-il.
Mais il se trompait encore une fois. Jonah était un ivrogne bon à rien qui avait dilapidé nos vies, mais ça n’avait pas toujours été comme ça. Et pour ce que j’en savais, il n’avait jamais porté la main sur qui que ce soit. Moi ? J’avais un casier long comme le bras, et quand le propriétaire du pub appa rut, un téléphone à la main, je compris que j’étais sur le point de gagner une page supplémentaire. HARRY J’aidai mon dernier client de la journée à se relev er – un client qui, au cours des dix-huit mois durant lesquels nous avions travaillé ens emble, était devenu mon élève, puis mon ami. — Tu t’en es très bien sorti, aujourd’hui. Tes jamb es se sont assouplies, finalement, hein ? Angelo haussa les épaules.
— Ce n’est pas l’impression que j’ai eue. J’ai cru que mes mollets allaient craquer.
— C’est parce que tu te regardes encore en t’attend ant à voir le corps que tu avais il y a trois ans.
Il ne démentit pas. Il se contenta de s’incliner en avant pour récupérer ses vêtements. Je le regardai se déplacer et analysai l e léger boitillement qu’il avait développé ces derniers mois. Angelo avait été un da nseur de ballet de renommée mondiale, avant qu’un syndrome de fatigue chronique ne ravage ses muscles et ses articulations, et plus nous travaillions ensemble, plus ça me faisait mal de le voir dans ses mauvais jours. — Reviens. — Quoi ? demanda Angelo en regardant par-dessus son épaule. — Reviens, répétai-je. Je veux essayer quelque chos e. Angelo émit un grognement.
— Ne me fais pas faire d’autres étirements. Je vais te vomir dessus, cette fois, je te jure. Ce ne serait pas la première fois qu’un client me v omirait dessus, mais j’étais à peu près sûr qu’Angelo pouvait supporter ce que j’a vais en tête. Malgré tout ce que sa condition lui avait fait endurer, son seuil de tolé rance de la douleur était beaucoup plus élevé que le mien. Et quand il quitta la clinique p eu de temps plus tard, les hanches plus souples que depuis des mois et un large sourir e heureux sur le visage, je sus qu’il me manquerait si j’acceptais l’offre de l’agent ave c lequel je venais de signer et partais en retraite d’écriture pour l’été. Et c’était un grandsi. Pour moi, en tout cas. Rhys – mon frère – qui me rejoignit au bar à jus de l’autre côté de la rue après le boulot, ne voyait pas le problème. — C’est juste pour quelques semaines, petit frère. Et ce n’est pas comme si c’était des vacances. Ton éditeur t’a donné une date butoir.
L’évocation des dates butoirs fit se tordre mon est omac, et je me forçai à penser de manière positive. Quatre-vingt mille mots pour e xplorer les bienfaits de l’esprit sur la matière. Ou les bénéfices que la pensée positive et la médication apportaient à la guérison. D’ici septembre. Je pouvais le faire, n’e st-ce pas ? Vingt mille mots par mois. Cinq mille mots par semaines. Ce n’était pas si difficile que ça, hein ?
C’était très difficile, en réalité, comme je l’avai s découvert quand je n’avais pas tenu compte du temps nécessaire pour l’auto-édition et les réécritures. Vu mon rythme actuel, j’aurais terminé d’ici Noël. Peut-être. Ce qui signifiait que j’avais besoin d’un plan B. — Tu devrais prendre une année sabbatique, dit Rhys . Tu as à peine pris une semaine de congé loin de ta clinique en cinq ans. — Ce n’est pas pour la clinique que je m’inquiète. C’est pour mes patients. Je ne peux pas les abandonner comme ça.
— Tu ne resterais pas parti pour toujours. Et puis, ce n’est pas toi qui rends leur guérison possible, c’est ce qui se passe au fond d’ eux. C’est ce qu’explique ton livre, n’est-ce pas ? Que nous avons plus de pouvoir sur n otre esprit et notre corps que nous n’en avons conscience ? Maudit soit mon grand frère et sa logique entêtée d ’infirmier qu’il appliquait au monde entier sauf à lui-même. Il était la seule per sonne que je ne pouvais jamais raisonner. — Je ne sais même pas où ils veulent m’envoyer. Si c’est au milieu de nulle part, il est hors de question que j’y aille. Je dois auss i songer à mes clients privés, et il n’y aura personne pour me remplacer avec eux.
— Évidemment que si. Envoie-les dans une autre clin ique.
— Je ne peux pas faire ça…
— Si, tu peux. Ce n’est pas te la couler douce que de prendre un peu de temps pour toi pour faire d’autres choses. Si tu n’avais pas l’intention de te donner l’occasion de vraiment écrire ce livre, tu n’aurais pas dû sig ner le contrat.
Je lui adressai un regard noir sans conviction et j ouai avec la paille dans mon verre. Le contrat pour le livre était tombé du ciel , et j’avais laissé mon enthousiasme initial prendre le dessus sur moi, en me disant que si un agent m’avait déniché en ligne, je pourrais bricoler un bouquin en me servant des t rucs que j’avais déjà écrits et postés. Mais je n’avais pas eu cette chance. Les qu atre-vingt mille mots à rendre avant l’hiver devaient être originaux, et depuis que j’av ais appris cette dure réalité, ma muse avait quitté le navire en emportant toute mon inspi ration avec elle.
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