The devil is a gentleman

Juliette Pierce

Description

DARK ROMANCE

« Il y a des démons qu’on ne peut museler.

Je fais partie de ceux-là. »

Psychiatre dépravé et manipulateur : voilà comment le Docteur Madsen a été catalogué après avoir franchi les limites avec sa dernière patiente. Devenu professeur pour fuir le scandale, il se promet de ne pas recommencer.
Mais quand il rencontre Rose, sa nouvelle étudiante, il sait qu’il va retomber dans ses travers. Elle est belle, jeune, fascinante et son esprit brisé ne demande qu’à être réparé. Pour l’approcher, il l’invite dans son cercle, cette fraternité qu’il dirige à la fac, les Devils and Gentlemen. Peut-être qu’elle se révélera à lui sous un nouveau jour, lors des soirées privées outrageuses et débauchées qu’il organise...
Ou peut-être qu’il rencontrera enfin un adversaire à sa taille.

« Je suis le méchant de l’histoire.
Enfin, ça, c’est ce que je croyais... »

Sujets

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Informations

• Publié par: Black Ink Editions
• Date de parution: 18 novembre 2022
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782379933738
• Langue: Français

Extrait

THE DEVIL IS A GENTLEMAN
Juliette Pierce

L’auteure est représentée par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : The devil is a gentleman
Auteur : Juliette PIERCE
Suivi éditorial : Sarah BERZIOU © Black Ink Éditions
Dépôt légal octobre 2022
 
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation : Juliette Bernaz
Crédit photo : Shutterstock
ISBN 978-2-37993-373-8
 
Black Ink Éditions 27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
Contact : [e-mail]
Site Internet : www.blackinkeditions.com
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
There will dawn a day when these hostile hours, these days of hatred and violence, seem the faintest of memories, but dark and steep and long is the road up out of hell. 1
Pierce Brown
 
Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime : mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.
Fight Club
 
Chaque saint a un passé et chaque pécheur a un avenir.
Oscar Wilde
 
Table des matières
AVERTISSEMENT
Chapitre Un — Madsen
Chapitre Deux — Rose
Chapitre Trois — Madsen
Chapitre Quatre — Rose
Chapitre Cinq — Rose
Chapitre Six — Madsen
Chapitre Sept — Rose
Chapitre Huit — Rose
Chapitre Neuf — Madsen
Chapitre Dix — Rose
Chapitre Onze — Rose
Chapitre Douze — Rose
Chapitre Treize — Rose
Chapitre Quatorze — Rose
Chapitre Quinze — Madsen
Chapitre Seize — Rose
Chapitre Dix-sept — Rose
Chapitre Dix-huit — Rose
Chapitre Dix-neuf — Rose
Chapitre Vingt — Madsen
Chapitre Vingt-et-un — Rose
Chapitre Vingt-Deux — Madsen
Chapitre Vingt-Trois — Rose
Chapitre Vingt-Quatre — Rose
Chapitre Vingt-Cinq — Madsen
Chapitre Vingt-Six — Rose
Chapitre Vingt-Sept — Rose
Chapitre Vingt -Huit — Madsen
Chapitre Vingt-Neuf — Rose
Chapitre Trente — Rose
Chapitre Trente-et-un — Madsen
Chapitre Trente-Deux — Rose
Chapitre Trente-Trois — Rose
Chapitre Trente-Quatre — Rose
Chapitre Trente-Cinq — Madsen
Chapitre Trente-Six — Rose
Chapitre Trente-Sept — Rose
Chapitre Trente-Huit — Rose
Chapitre Trente-Neuf — Rose
Chapitre Quarante — Rose
Chapitre Quarante-et-un — Rose
Chapitre Quarante-Deux — Madsen
Chapitre Quarante-Trois — Rose
Chapitre Quarante-Quatre — Rose
Chapitre Quarante-Cinq — Rose
Chapitre Quarante-Six — Madsen
Chapitre Quarante-Sept — Rose
Chapitre Quarante-Huit — Rose
Chapitre Quarante-Neuf — Rose
Chapitre Cinquante — Madsen
Chapitre Cinquante-et-Un — Rose
Chapitre Cinquante-Deux — Rose
Chapitre Cinquante-Trois — Madsen
Chapitre Cinquante-Quatre — Rose
Chapitre Cinquante-Cinq — Madsen
Chapitre Cinquante-Six — Rose
Chapitre Cinquante-Sept — Rose
Chapitre Cinquante-Huit — Madsen
Chapitre Cinquante-Neuf — Rose
Chapitre Soixante — Madsen
Chapitre Soixante-et-un — Rose
Epilogue
REMERCIEMENTS

 
 
 
AVERTISSEMENT
 
Ce roman fait suite à Devil in me . Néanmoins, il n’est pas obligatoire de l’avoir lu pour comprendre celui-ci.
 
Pour celles et ceux qui connaîtraient déjà mon univers : je suis assez stupéfiée de vous voir remettre ne serait-ce qu’un orteil dans ce monde sombre qui me plaît tant. Mais j’en suis tellement heureuse. J’espère ne pas vous décevoir.
 
Pour celles et ceux qui s’y risqueraient sans me connaître… Il est encore temps de rebrousser chemin.
 
Car cette histoire ne sera ni belle, ni lumineuse, ni saine. Ceci est une dark romance dérangeante, saupoudrée de suspense et dénuée de morale.
Vous voilà avertis.
 
Chapitre Un — Madsen
S’il y avait eu une odeur de thé
 

Je m’étais promis de ne pas recommencer.
Ça ne devait pas se reproduire   !
Mais je n’ai pas pu résister.
Elle est là, au milieu de l’amphithéâtre, à mordiller le bout de son stylo Bic, le regard perdu dans le vague, ses longues mèches ondulées encadrant son visage de poupée. Elle n’a pas noté une seule phrase depuis dix minutes, abîmée dans sa contemplation rêveuse. Allons, Rose, tu devrais t’intéresser à cette partie du cours. Ça tombera à l’examen .
Mes pensées ne cessent de vagabonder vers elle.
Je tente tant bien que mal d’animer ma classe, d’être ce professeur serviable, drôle et un brin sarcastique, ce professeur Madsen qu’ils aiment tant, mais c’est difficile. C’est difficile quand ses grands yeux bleus de biche me dévorent, quand elle est scotchée à mes lèvres comme si je déversais un flot divin de paroles. Et je l’imagine à genoux devant moi, avec ce même regard en attente de mon savoir, en attente de ce que j’aurai à lui donner, à lui enseigner.
Oh, Rose ! tu causeras ma perte .
Je l’ai su dès le jour où elle a mis un pied dans cet établissement. Quand elle a pénétré dans mon antre de cinq cents places, comme si ce lieu lui appartenait déjà. Elle portait un jean slim taille haute, qui soulignait la chute de ses reins à la perfection. Son petit haut noir, un débardeur en coton qui n’aurait pas résisté à l’avidité de mes dents, dévoilait son décolleté avec une pudeur belliqueuse. J’ai rapidement détourné le regard mais trop tard. La naissance de sa poitrine m’a appelé. L’ombre de ses tétons se dessinant sous le tissu a attisé mes démons.
Sa crinière d’obsidienne est seulement retenue par un ruban rouge en soie. J’ai su à cet instant précis qu’il finirait par se nouer autour de ses poignets, alors que je les maintiendrais au-dessus de sa tête. Je crois que ça a été le ruban, oui, le problème. Chaque jour qui a suivi, j’ai espéré la repérer parmi la foule grâce à cet éclat rouge vif. Et j’ai compris que je venais de tomber dans son piège.
Car j’ai promis.
J’ai promis de ne plus recommencer.
Pas à une cour de justice, comme bon nombre l’auraient voulu — non, m’en ont supplié .
Mais je me suis fait une promesse à moi-même. Et ce genre de promesses est bien plus efficace que toutes celles que je pourrais faire pour convenir à une pseudo-norme sociétale, qui n’a de sens que pour ceux qui en saisissent les codes.
Et encore.
Alors, Rose, pourquoi es-tu sur mon chemin   ? Pourquoi dois-tu me rappeler mes goûts interdits   ? Des fragrances du passé, de cet ancien moi que je ne veux plus jamais retrouver   ?
Donc, je joue. Au bon professeur. À l’enseignant souriant qui vient de découvrir sa promo pour une nouvelle année d’étude. J’essaye de faire abstraction de son parfum de jasmin et de vanille qu’elle distille à chacune de ses allées et venues dans la travée de mon amphithéâtre. Je tente de retenir la bête qui sommeille en moi, quand l’un de ces idiots de première année cherche, plus ou moins discrètement, à la draguer. Je le jure, je refermerais mes crocs sur leur gorge si j’en avais l’occasion. Mais je ne suis pas un meurtrier.
Enfin, pas encore.
Je ne sais pas combien de temps je pourrai me retenir. Mais je le dois   !
Pour elles, et surtout pour toi, Rose. Parce que je ne te mérite pas. Aucun de nous sur cette terre ne te mérite, en réalité. Pas avec tant de grâce.
Ils ne te comprennent pas. Moi, je le peux.
Je suis le seul qui pourrait un tant soit peu te rendre heureuse.
Tandis que je déroule mon cours sur les mécanismes de défense, que je parle d’Anna Freud et de George Eman Vaillant, je tente de repousser son image dans mon esprit. Je ne dois pas me focaliser sur ses grandes prunelles avides de connaissances.
Laisse-la en dehors de tout ça. Tu es un loup solitaire, Jeff. Un vagabond qui ne peut plus donner son cœur. Regarde ce que les dernières ont fait de ce cadeau. Elles l’ont pris et l’ont réduit en cendres. Qu’aurais-tu à lui offrir, si ce n’est les ruines d’un amour détraqué   ? Si tu as été un ange, voilà longtemps que tu as été déchu. Et leurs ailes sont encore blanches comme neige. Arrête de mettre tes sales pattes sombres sur toutes les colombes que tu croises.
J’essaye, je le jure.
Mais elle est là, à ma portée. Comme le petit chaperon rouge que l’on donne en pâture au grand méchant loup.
Comment suis-je censé résister   ? C’est comme si Dieu l’avait déposée sur mon chemin, un cadeau tombé du ciel qu’il me suffirait de déguster, patiemment.
Et puis, le cours se termine. Je conclus sur les exercices à travailler pour la prochaine séance, je réponds à quelques questions de dernière minute. Et je la contemple, faire ses affaires, balancer quelques blagues avec ses copines de rangée. Pourtant, je l’observe, je la vois . Elle ne se mêle pas aux autres. Elle n’y parvient pas. Elle n’est pas comme toutes ces petites pimbêches de première année, qui cherchent absolument à se faire bien voir - des mecs, surtout.
Et je la laisse s’éclipser. De sa démarche chaloupée, elle quitte mon amphithéâtre pour se rendre à son prochain cours. Une fois qu’elle a passé le pas de la porte… tout autour de moi s’éteint. Je me retrouve plongé dans le noir.
Car elle est devenue ma lumière.
Et qui ne se battrait pas pour ce qu’il y a de plus trivial   ?
Tu es mon soleil, Rose.
Et bientôt, je serai le tien.
Tu ne le sais pas encore, c’est tout.
 
Chapitre Deux — Rose
Faire entrer le loup dans la bergerie
 
 
Je suis en retard, bordel, je suis toujours en retard   !
La chemise à peine boutonnée, les cheveux coiffés en un chignon lâche réalisé à la va-vite , la brosse à dents toujours dans la bouche, je cherche mes baskets à talons compensés. Je les ai balancées hier sans réfléchir, hier, en rentrant de mon shift au bar du coin.
Après les avoir récupérées sous le lit, je les enfile, vérifie qu’aucune tâche de dentifrice ne salit mes fringues et me mets en route. Je chope un métro dans lequel les gens font la gueule, et maudis la sueur qui constelle mon front tandis que je jette des coups d’œil agacés à ma montre, comme si le temps allait s’en trouver remonté.
Quand je passe le portail en fer forgé de l’universi