Triple Axel

Sonia Gimor

Description

Tout le monde pense que je suis coupable.

Personne ne connaît la vérité.

J'avais tout ce que je voulais : succès, argent, femmes. Maintenant, ma carrière est au bord du gouffre.

Et puis, elle est arrivée. La seule capable de me sauver. Ma dernière chance.

Mais, mon salut pourrait être aussi sa perte...

Je suis un patineur professionnel. Le meilleur. Et ceci mon histoire.

Sujets

• Policier & Thriller
• Thriller
• Romance
• Romance policière
• Toute la romance
• Suspenso
• Elle Kennedy
• Époque contemporaine
• Suspense
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Butterfly EDITIONS SAS
• Date de parution: 11 octobre 2021
• Nombre de lectures: 20
• EAN13: 9782376528500
• Langue: Français

Extrait

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Sonia Gimor
Triple Axel



ISBN : 978-2-37652-850-0
Titre de l'édition originale : Triple Axel
Copyright © Butterfly Editions 2021

Couverture © Butterfly Editions - Depositphotos
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
Titre original : Triplo Axel

Première édition : DriEditore, 2020

ISBN : 978-2-37652-850-0
Dépôt Légal : octobre 2021
15102021-1330-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
[e-mail]

Ce roman est une œuvre de fiction.

Les noms, lieux et personnes mentionnés dans le texte ont été inventés afin de donner de la véracité à l'histoire. Toute référence à des personnes réelles ou disparues est purement fortuite.

Des scènes de sexe non protégé ont été incluses dans le roman.
À toi,
Qui as vu en moi cette lumière qu'ils essayaient d'éteindre.
Seuls ceux qui se risqueront à peut-être aller trop loin sauront jusqu'où il est possible d'aller.
Thomas Stearns Eliot
PROLOGUE
Andrea
Pouvez-vous garder un secret ?
Apparemment, oui.
Et à cause d'une promesse que j'ai faite il y a quelques mois, ma carrière ne tient qu'à un fil.
— Andrea, je te le redemande : que s'est-il passé dans ce vestiaire ? insiste mon manager pour la énième fois, et j'en ai assez maintenant.
Je ne leur dirai pas. Je ne le dirai à personne.
— Je te l'ai déjà dit, Enrico, tu dois arrêter ça. Les gens oublieront rapidement cet accident et je pourrai enfin patiner à nouveau. Je suis champion du monde, ça doit vouloir dire quelque chose, non ? Dans quelques semaines, nous devons tourner la publicité pour le parfum, je suis sûr qu'avec ça...
— Ils l'ont annulée, m'interrompt-il en passant nerveusement une main dans ses cheveux noirs.
Pendant un moment, je suis stupéfait, et je le regarde comme s'il m'avait dit qu'un OVNI venait d'atterrir dans mon jardin.
— Que veux-tu dire ?
Il réplique avec un regard de défi :
— Selon toi, qu’est-ce que je veux dire par là, Andrea ? Ils m'ont appelé et m'ont dit qu'ils n'étaient plus intéressés par l'association de leur marque avec ton visage de voyou ! tonne-t-il, tout en ajustant sa veste sur son abdomen un peu trop prononcé.
J'ai la nette impression qu'un filet de sueur froide coule le long de ma colonne vertébrale et je suis obligé de m'asseoir sur le banc des vestiaires.
Je ne l'ai pas vu venir.
— Mais nous avions déjà signé le contrat… je tente, incertain.
— Un contrat dans lequel il est explicitement indiqué qu'en cas de scandale, ils se réservent le droit de te demander des dommages et intérêts pour l'image. Entre la bagarre et le nombre incalculable de femmes avec lesquelles tu as couchées ces derniers mois, c'est déjà un miracle qu’ils ne veuillent rien de toi !
Une perle de sueur coule sur ma tempe droite. J'admets que pendant l'été, j'aurais pu garder ma bite dans mon caleçon beaucoup plus que je ne l'ai fait, mais ce coup de poing au visage pendant le championnat d’Europe, le Français le méritait vraiment. Dommage que les médias ne soient pas du même avis, à tel point que je suis désormais connu comme le patineur à la bagarre facile. Pour leur défense, je dois admettre que je n'ai jamais révélé la vérité sur cet épisode.
— Andrea, peux-tu au moins faire semblant de m'écouter ? Nous sommes hors des engagements, tu comprends ?
Je comprends. C’est putain de clair pour moi. Je suis au bord du précipice, professionnellement parlant.
Je jure dans mon souffle, mais je ne trouve rien à ajouter. J'attrape un patin et l'enfile rageusement, persévérant dans mon mutisme.
Qu'est-ce que je pourrais bien dire ?
Il y a quelques mois encore, j'étais le patineur italien le plus redouté au niveau international, et, en un rien de temps, je me suis retrouvé avec les étiquettes inconfortables de bagarreur fou et d'accro du sexe.
Belle ascension, Castelli, félicitations.
Enrico est probablement en train de deviner mes pensées et, à ce stade, je pense qu'il a un peu pitié de moi, car il soupire, se calme et change d'expression.
— Écoute, on va s'en sortir. Ce n'est pas une période facile, c'est tout. Cela fait plusieurs mois maintenant, et je me demande toujours comment tu as pu en arriver à frapper le Français dans les vestiaires, en plein championnat d'Europe que tu étais en train de remporter, qui plus est !
Mon esprit, perfide, me présente une scène que j'essaie de toutes mes forces d'effacer de mes souvenirs. Je ferme mes paupières aussi longtemps que possible, et, dans l'obscurité, une voix trouve le moyen de remonter à la surface de la pile de mes souvenirs.

— Please, don’t say anything. 1
Ne t'inquiète pas, petite Sarah, j'ai promis.

— Alors ?
Le ton péremptoire de mon manager me ramène à la réalité.
— Alors, quoi ? je fais écho, en frappant l'autre patin aussi.
— Tu veux bien me dire une bonne fois pour toutes ce qui s'est passé dans ce vestiaire ? essaie-t-il encore, pour la énième fois.
Un sourire amer s'étire sur mon visage et je secoue la tête.
— Le Français méritait un nez cassé, fin de l'histoire, rétorqué-je, avec le ton de quelqu'un qui n'a rien d'autre à ajouter.
Je feins l'indifférence et resserre les lacets des patins autour de mes chevilles.
— Tu as joué ma carrière et la tienne ensemble, et tu continues à me laisser dans l'ignorance, ce serait bien si je savais au moins pourquoi, me raille-t-il.
Il est clair qu'il devient de nouveau nerveux; Pendant un moment, je m'arrête et le regarde fixement.
Mes patins sont lacés, alors je me lève et me rapproche jusqu'à m'arrêter à quelques centimètres de son nez. Il est de petite taille, et je mesure plusieurs centimètres de plus que lui avec les lames sous mes pieds, donc je suis obligé de baisser les yeux pour trouver les siens .
— Tu veux savoir pourquoi je ne te dis rien ? Tu vendrais l'histoire aux journaux, comme le bon fils de pute que tu es, voilà pourquoi ! Tu es le meilleur dans ton travail et c'est pourquoi je m'accroche à toi, mais je ne te confierais mes secrets pour rien au monde. En plus, je ne lâche rien. Comme tu peux le voir, je suis sur le point de m'entraîner, comme d'habitude.
— Tu ne t’en souviens peut-être pas, mais tu es suspendu des compétitions jusqu'à ce que la fédération fasse la lumière sur toute cette affaire. Tu t’entraînes inutilement, et à moins que tu ne décides de te défendre contre les accusations, tu peux dire adieu à tes compétitions adorées, probablement pour une durée indéterminée. Tu as vingt-six ans, Andrea, tu n'es plus un enfant.
Je serre la mâchoire. Pas besoin de me rappeler l'épée de Damoclès suspendue au-dessus de ma tête.
— Le patinage est ma vie, Enrico. Je vais donc continuer à m'entraîner et à patiner quoi qu'il arrive, même si c'est la dernière chose que je fais. Je monte sur la patinoire tous les jours pour moi-même, pas pour les compétitions ou l'argent.
Il semble abandonner.
— Tu es libre de faire ce que tu veux. Mais à ce stade, nous devons travailler sur ton image. Dans le pire des cas, tu ne seras pas réadmis aux concours avant plusieurs années, ce qui marquera la fin de ta carrière de compétiteur. Tu devrais protéger ton nom, afin qu'il puisse être exploité dans la publicité ou dans les performances sur la glace, par exemple.
Je hoche la tête.
Je sais qu'Enrico a raison, je ne plaisantais pas quand j'ai dit qu'il était le meilleur dans son domaine. Il n'est certainement pas un homme d'honneur, mais c'est exactement pour cela qu'il sait comment acquérir les résultats qu'il cherche à obtenir.
— Fais ce que tu as à faire, je te fais confiance. Rappelle-toi, cependant, que je vais garder un silence de mort sur ce qui s'est passé dans ce vestiaire. Pour le reste, je suivrai tes instructions, le rassuré-je, épuisé par une énième confrontation.
Il grimace de satisfaction.
— J'ai déjà une idée en tête. Donne-moi du temps pour étudier ton ascension, je te promets que nous y arriverons.
— Bien. S'il n'y a rien d'autre, je vais aller m'entraîner, je me tourne, prêt à me diriger vers la piste, mais il me rappelle.
— Andrea ?
Je m'arrête et le regarde, patientant.
— Jusqu'à ce que je te sorte de ce pétrin, ne frappe plus personne, si ça ne te dérange pas trop.
Son visage ironique me fait aussi sourire. Je secoue la tête et franchis le seuil de la porte, presque amusé.
— Va te faire foutre, Enrico.

S’il te plaît, ne dis rien. ↩︎
Chapitre 1
Giorgia

— Non, Giorgia, redresse les épaules. Tu ne peux pas lancer un triple axel avec des bras doux, répète mon père, pour la millième fois.
Je grogne, mais j'essaie de ne pas le laisser paraître. Cela fait maintenant plus de trois heures que je suis enfermée dans cette patinoire et je commence à craquer sous le poids de l'épuisement.
Être la fille de deux champions olympiques a tou