Unchained Hurricane

Cécilia Armand

Description

ROMANCE MM

Ils étaient les meilleurs amis, ils sont devenus des étrangers.

Alexeï ne vit que pour son métier de coast guard en Alaska. Il a tout pour être heureux, si ce n’est cette ombre qui plane en permanence au-dessus de lui : le souvenir de Marylinn, l’ex-homme de sa vie.

Ensemble, ils ont connu la complicité, l’amour jusqu’à cette nuit où Mary s’est enfui, laissant Alexeï derrière lui. Depuis, ce n’est plus que la haine qui les unit.

Neuf ans plus tard, Marylinn est de retour dans la petite ville alaskienne de Cordova, dans laquelle il doit reprendre l’entreprise de son père. Il a tout quitté à New York : job et compagne.

Brisé par son passé, il tente de se reconstruire et d’avancer, mais revoir Alexeï après cette fameuse nuit d’horreur le replonge direct au cœur de l’orage. Pourtant, il sait que c’est sa dernière chance de se racheter.

Si Mary est toujours fou amoureux, Alex est fiancé etsur le point de se marier à Valentin.

Les sentiments profonds s’éteignent-ils véritablement ?

Réussiront-ils à braver la tempête provoquée par leurs retrouvailles ?

Sujets

• Romance
• Toute la romance
• LGBTQ+
• Époque contemporaine
• Gay
• LGBT
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Black Ink Editions
• Date de parution: 16 décembre 2022
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782379933967
• Langue: Français

Extrait

UNCHAINED
HURRICANE
 
 
Cécilia ARMAND
 
 
 


L’auteure est représentée par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Unchained Hurricane
Auteur : Cécilia Armand
Suivi éditorial : Sarah Berziou
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal décembre 2022
 
Couverture © Black Ink Éditions
Réalisation : Juliette Bernaz
Crédit photo : Shutterstock
ISBN : 978-2-37993-396-7
 
Black Ink Éditions
27 rue Vivonne - 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
 
Contact : [e-mail]
Site Internet : www.blackinkeditions.com
 
Table des matières
PLAYLIST
PROLOGUE
1. Alexeï
2. Marylinn
3. Alexeï
4. Marylinn
5. Alexeï
6. Marylinn
7. Alexeï
8. Marylinn
9. Valentin
10. Alexeï
11. Marylinn
12. Alexeï
13. Marylinn
14. Alexeï
15. Marylinn
16. Alexeï
17. Marylinn
18. Alexeï
19. Tobias
20. Marylinn
21. Alexeï
22. Marylinn
23. Valentin
24. Marylinn
25. Alexeï
26. Marylinn
27. Alexeï
28. Marylinn
29. Alexeï
30. Marylinn
31. Valentin
32. Alexeï
33. Marylinn
34. Alexeï
35. Marylinn
36. Alexeï
37. Marylinn
38. Alexeï
39. Tobias
40. Marylinn
41. Alexeï
42. Alexeï
43. Marylinn
Épilogue
Remerciements

 
 
Combien de temps perdons-nous,
Prisonniers de cages et de distances
Combien de temps rester debout
Face aux rages et aux absences ?
 
Combien de haines et de souffrances
Dans la puissance d’un coup,
Combien de peines et de violences
Avant de n’être que dégoût ?
 
Combien de mots jetons-nous
Dans la dureté d’un silence,
Combien de mots bout à bout,
Pour briser toute résistance ?
 
Combien de fois tombons-nous
Avant de perdre tout courage,
Avant d’accepter que la boue
Soit notre seul rivage ?
 
Combien de verbes ne dit-on pas
Pour exprimer ce qu’on ressent ?
Il y a, dans chaque combat,
Une défaite au commencement.
 
Combien de temps gâchons-nous
Dans les cris et les non-dits,
Alors qu’avec mon cœur sans verrou
Je te donne plus que ma vie.
 
Ange Edmon

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pour toi, pour moi, pour tous ceux qui sont comme nous…
 
Pour tous les héros de la mer, du ciel et de la terre.
 
 
 
 
PLAYLIST
 
In Your Arms – Ashley Serena & Ryan Lounder
Le train du soir –  Raphaël ft. Pomme
My Jolly Sailor Bold – Ashley Serena
Song To The Siren – This Mortal Coil
Hymn To The Sea – James Horner
Goodbye My Lover – James Blunt
Into Dust – Mazzy Star
 
 
 
 
 
 
 
 
 
« Quand la mer se soulève, lorsque le vent s’élève et devient ouragan, nous l’affrontons.
Quand les éléments se rebellent, lorsque l’océan pleure sur les continents, nous l’affrontons.
L’honneur et l’humanité sont notre patrie.
Coast Guard est une vocation, un don de son existence aux dépens des survivants.
Nager pour respirer, exister pour nager à contre-courant.
Pour que d’autres puissent vivre. »
 
Semper paratus 1
 
 
PROLOGUE
 

 
— Parlez-moi de ce que vous ressentez aujourd’hui.
— J’ai l’impression de ne rien contrôler. Que ma vie n’est qu’une succession de mauvais choix, d’illusions sans lendemain et d’actions sans fondement. Au départ, je me croyais exceptionnellement différent. Le genre d’être avec un petit plus qui allait me permettre de rendre mon existence grisante. Je voulais embellir le monde au lieu de devenir cette ineptie. Je n’ai aucun pouvoir sur les choses, je me souviens avoir été un enfant, mais pas d’avoir grandi. Je hurle pour ne pas oublier de respirer, pour ne rien omettre de mon passé. Ce sentiment me répugne, cette impression d’avoir tout gâché, tout piétiné. D’imaginer pouvoir décider, de tenir les cartes en main. Mais en réalité, tout est erroné. Nous ne sommes qu’un tas d’idiots qui ne possèdent que dalle. Je n’aime rien et personne ne m’aime parce que c’est comme ça, putain ! Pas besoin d’être un génie pour comprendre, c’est juste ça, une existence pourrie. Un amas de bordel, un fouillis qui sonne faux. Écoutez les voix, entendez les sanglots des murmures qui courent à travers les murs. On s’arrache pour se guérir sans se rendre compte que notre mal est incurable. On pleure de rire pour effacer nos larmes, afin de ne pas mourir de chagrin. Mais je me sens las de tout ce cinéma. Je me mens depuis tant d’années que la colère a remplacé mes sentiments. L’amour a laissé un goût amer sur ma langue et ma bouche ne fait que blasphémer. Je suis épuisé, à bout de souffle à bout de rêves, car je les ai tous pulvérisés. J’ai fermé la porte à mes souhaits pour vivre reclus et malheureux.
— C’est comme ça que vous voyez votre vie ? me demande-t-elle.
— Imaginez que vous êtes au milieu de l’océan, perdu, seul, votre bateau a rendu l’âme et vous n’avez plus la force de ramer. Que faites-vous ?
— Et vous, que feriez-vous ?
— Vous m’entendez, mais vous ne m’écoutez pas, vous ne comprenez rien, bordel ! dis-je en riant. Ce n’est pas noir ou blanc, bien ou mal. Le gris est la couleur de mes sentiments, c’est là que naissent la trahison et la tromperie. C’est une putain de question de choix. Oui ou non, c’est pourtant simple en apparence. Inlassablement, j’ai toujours fait les mauvais, empruntant les abysses sombres, laissant la vie me baiser, parce que je n’ai rien eu à lui donner. Je suis né vieux et fatigué, les poumons encombrés par le sang de mes regrets. Ma jeunesse ne fut que cendre, alors que je voulais prendre feu. Je désirais croquer le monde, mais le monde m’a tué. C’est bien beau, les jolis discours, les encouragements vides de sens. Combien de fois avez-vous prononcé les mêmes phrases aujourd’hui ? Vous ne savez rien, parce que vous n’êtes personne. Vous êtes inexistante et, moi, moi, je suis encore moins que ça. Je suis bousillé, j’ai tellement peur que je pourrais me pisser dessus.
Elle baisse la tête pour prendre de notes.
— Regardez-moi, bordel, quand je vous parle ! hurlé-je en tapant sur le bureau. Observez mes mains qui tremblent. Je n’arrive pas à m’arrêter depuis… eh merde, appelez ça comme vous voulez : un accident, un mauvais choix, le karma. Si ça se trouve, je n’existe pas, je ne suis même pas ici dans cette pièce. Si ça se trouve, j’ai tout imaginé.
— Vous m’expliquez que vous vous sentez perdu ?
— Vous avez fait combien d’années d’études pour parvenir à cette conclusion ? Pour constater que je suis complètement largué. Parce que je vous le dis depuis des semaines. Toutes les nuits, inlassablement, je rejoue dans ma tête la même scène, encore et encore et encore. J’en deviens fou, parano, hystérique et névrosé. Mais laissez-moi rire à défaut d’en chialer. Vous me faites de longs discours sur la colère et la gestion de mes émotions. Vous me dites comment penser, mais le souci n’est pas là ! Il est ailleurs, je ne sais pas comment vous l’expliquer autrement. Je suis ce que je ne devrais pas être et je n’arrive pas à m’en empêcher. Il est là, le putain de problème !
— Depuis combien de temps êtes-vous brisé ?
— J’ignore si j’ai déjà été entier.

 
1. Alexeï
 

 
Mon amour pour l’océan a manqué de me tuer plusieurs fois. Je n’ai jamais hésité à plonger dans ses bras, jugeant préférable de me noyer plutôt que de rester à quai. Sa douceur et sa rudesse m’ont toujours fasciné. Depuis que je suis enfant, je me perds à contempler cette vaste étendue bleutée. L’eau est mon élément, jamais je ne pourrais m’en passer et je n’ai pas peur de mourir dedans. Je dédie ma vie à chacune des vagues qui m’ont bousculé, parce que je suis incapable d’y renoncer. Mon cœur bat pour son chant mélodieux et la tempête ne m’a jamais paru aussi belle qu’en cet instant. Les tsunamis pourront se révolter, je nagerai plus vite que les rouleaux d’acier. Lorsque les glaciers fondront dans l’océan, je serai là pour l’apaiser.
Le Pacifique est ma patrie, mon paysage adoré. Pour lui, je chavirerais un million de fois, je me noierais en le remerciant de m’avoir accordé l’extrême honneur d’être aimé. Lorsque ma fin arrivera, j’embrasserai la déferlante et je m’éteindrai. Je me laisserai couler au fond de l’Alaska, car c’est ici que mon corps devra reposer, c’est le serment que je fais.
Moi, Alexeï Maccdean, nageur-sauveteur de l’USCG 2 , je jure de servir jusqu’à ce que mon cœur cesse de battre.
 
Accoudé au bar en train de boire un café, j’observe le bijou argenté qui brille à mon annulaire. Je retourne ma main dans tous les sens, la scrutant comme si c’était une étrangère, une anomalie. J’ai l’impression que mes doigts ne m’appartiennent pas, je n’arrive pas à me faire à cette idée. Je vais me marier, pas dans l’immédiat, mais dans quelques mois. Je vais épouser cet homme qui partage ma vie depuis maintenant sept années. Celui qui ne me connaît que partiellement, car il ignore tout de ce passé que j’ai décidé de taire, afin d’avancer. Je me suis promis de ne plus regarder en arrière, de ne plus choisir ce qui est nocif. Désormais, j’emprunte un chemin bordé de lumière.
Malgré moi, mes iris ne parviennent pas à se détacher de l’anneau qui orne mon doigt. Il brille d’authenticité, mais, paradoxalement, il me paraît fade et usé par endroit. Comme si le temps en avait altéré la beauté, alors qu’il n’en est rien. Ma vision a dû déformer la réalité et modifier ma perception, l’enlaidissant sournoisement. Pourtant, je mesure ma chance, j’en ai cruellement conscience. Je devrais me sentir aussi léger qu’une plume, mais mon cœur est aussi lourd qu’une enclume.
— Alex, tu es avec moi ou pas ?
Je reporte mon attention sur Tobias, mon collègue et meilleur ami qui me raconte sa mésaventure désastreuse avec son rendez-vous d’hier. Il parle tellement vite que j’ai du mal à ne pas perdre le fil. Ses yeux d’un gris profond pétillent et sa bouche s’étire malgr