Wishlist

Totaime

Description

Sexy, drôle, intelligent, superman...

Si trouver l’homme parfait était aussi simple que faire ses courses en ligne, Naïa ne serait plus célibataire depuis bien longtemps.

Alors qu’elle commence à douter d’y parvenir un jour, ses amies, aussi loufoques qu’envahissantes, décident de l’aider dans sa tâche.

Une wishlist griffonnée sur un coin de table plus tard, elle espère révolutionner sa façon de sélectionner les hommes.

Reste à savoir si sa vie basculera grâce à celle-ci ou à cause de... Lui. Celui qu’on appellera « le mystérieux inconnu », parce qu’un type qui attise autant la curiosité que la peur, pas sûr que ça mérite une nouvelle case dans la wishlist !

Sujets

• Romance
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• Humour
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• Amour
• Fiction
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• Romans de genre
• Nouvelles de genre
• Romans d'amour
• Romans sentimentaux

Informations

• Publié par: Black Ink Editions
• Date de parution: 26 mars 2021
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782379931932
• Langue: Français

Extrait

WISHLIST
 
 
 
TOTAIME
 
 
 
 


L’auteure est représentée par Black Ink Éditions. Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit, sous n’importe quelle forme.
 
Nom de l’ouvrage : Wishlist
Auteur : TOTAIME
Suivi éditorial : Sarah Berziou
 
© Black Ink Éditions
Dépôt légal mars  2021
 
Couverture © Black Ink Éditions.
Réalisation  Juliette BERNAZ .
Crédits photo : Shutterstock
ISBN 978-2-37993- 193-2
 
Black Ink Éditions
27 rue vivonne – 17220 La Jarne
Numéro SIRET 840 658 587 00026
 
Contact : [e-mail]
Site Internet : www.blackinkeditions.com


Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre   11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Épilogue
Remerciements

 

Prologue
 
 
Avachie sur ma chaise, les coudes soudés à la table m’aident à ne pas sombrer. D’un œil morne, je distingue les danseurs sur la piste au travers de mon verre. Je me marre. Ils sont tous difformes et troubles. Des spaghettis, des farfalles, des grosses nouilles de tailles et de couleurs différentes remuant sur les musiques du moment. Ça me rappelle que je n’ai pas mangé ce soir et la faim me tenaille soudain le ventre. Mon corps vibre au rythme sourd des enceintes mais refuse de participer à la f ête. Je n’ai pas le moral et quand je suis dans cet état, je ne sais faire que deux choses : la tronche et boire. Ce que je réalise avec mention excellente depuis que je suis arrivé e. J ’ avale d ’un trait le reste de ma vodka et claque un peu trop fort mon verre sur la table.  
Cette soirée est insipide.
Ma vie est insipide.
Le petit cul que je vois passer devant moi est à croquer.
J’incline la tête sur le côté, suis distraitement ces deux pommes craquantes traverser les boxes et se diriger vers le bar. Un rapide check-up de son côté pile m’indique que son côté face doit forcément être à la hauteur du reste. Épaules larges, cheveux châtains ondulés, bras muscl és, légère cambrure, fesses hypnotiques... Je tombe amoureuse... ou plutôt je tombe tout court. Ma vie est un puits sans fond. Je décroche mon attention de cette divine vision et renverse ma tête sur le dossier de la banquette en soupirant. J’ai beaucoup, beaucoup trop bu et voilà que maintenant je réagis comme un mec.
Je me redresse, cherche mes copines dans la foule. Il ne me faut pas longtemps pour les repérer. L’attroupement de mâles en rut est un sacré indice. Deux bombes atomiques en robes courtes et talons vertigineux se déchaînent sur le dancefloor , entourées de toutes parts par des hommes. Trouvées ! Comme si elles sentaient mon regard, elles se tournent soudain dans ma direction et me font signe de les rejoindre. Apparemment trois refus ne semblent pas suffisants pour les convaincre de me lâcher la grappe. Elles savent pourtant que mon mode « dé prime  » ne se d ésactive pas sur commande.
Je ré cup ère la bouteille de vodka, remplis mon verre et le lève à leur santé avant de m’enfiler une longue gorgée. Je ne devrais pas, je le sais. Je ne sens même plus la brûlure de l’alcool qui fracasse tout sur son passage. Demain je vais amèrement le regretter, mais pour le moment j’ai juste envie de tout oublier, mes déceptions comme mes dé sillusions.
Je manque incontestablement d’engouement, surtout quand j’entends la dernière chanson d’ un DJ en vogue , qui doit sûrement gagner des millions rien qu’en tripotant des petits boutons de merde et qui doit être loin d’avoir une vie de merde comme la mienne et… Ça suffit, Naïa, ressaisis-toi, les filles arrivent. Elles s’installent en face de moi, à bout de souffle, mais un large sourire aux lè vres.
— Abandonner ma famille à la demande de «  Madame  » pour la voir se biturer, ç a ne pouvait pas être reporté à ce week-end ? Non, parce qu’avec le manque de sommeil que je cumule en ce moment... je vais avoir l’air aussi défraîchie que les chattes qui m’attendent demain !
Il faut quelques instants à ma vue pour se fixer, j’ ai l ’impression de loucher. Je vois toujours trouble et plisse les yeux pour essayer tant bien que mal de discerner mon interlocutrice. Hey, mais ç a marche ! Son visage prend forme devant moi. Celle avec sa morale à deux balles, c’est Manon, la plus sage du groupe. Si si, je vous assure ! Petite brune pulpeuse rencontrée ici même un soir o ù elle noyait son chagrin sur le zinc du bar. Elle venait d’apprendre que son mari, Steeve, avait fauté avec sa meilleure amie de l’époque. Après une thérapie de couple et un nombre incalculable de disputes, elle a finalement dé cid é de lui pardonner. Bizarrement, elle fut beaucoup moins clémente avec son ex-meilleure amie . Elle l’a é cart ée de sa vie non sans omettre de lui dévier la cloison nasale en même temps. Je ne me rappelle plus comment on en est venues à ne plus se quitter, mais une chose est sûre : ne jamais la trahir. Dieu seul sait ce qu’elle pourrait me faire si ç a arrivait. La connaissant, elle serait capable de m’inséminer avec le sperme d’un bossu borgne à trois tétons et six doigts de pied. J’ai précisé que c’était ma gynécologue ?
Je la fixe... Elle me fixe... Nous nous fixons.
Je peux être très forte à ce jeu-là, surtout dans mon état. Me concentrer sur elle m’empêche de penser à tout l’alcool ingurgité qui oscille entre macérer un peu plus dans mon estomac et refaire le chemin en sens inverse. Elle soupire et lève les yeux au ciel en signe de défaite. And the winner is…
— Manon a raison, tu nous traînes jusqu’ici en décrétant l’état d’urgence et tu n’expliques même pas tes motivations. Merde, quoi, être en sueur ce soir était au programme, mais j’avais plus dans l’idée de m’envoyer en l’air avec Mercredi. À cause de ce petit contretemps, j’ai dû l’attacher aux barreaux de mon lit pour être sûre qu’il ne se sauve pas. Vas-tu enfin nous dire ce qu’on fout là ?
Cléo, ma jumelle. Surtout dans l’âme, parce que physiquement, il n’y a aucune ressemblance. La plus belle de nous trois, la plus rebelle, mais surtout la plus chiante. Ma best. Ma blonde. Quinze ans d’ amiti é inébranlable. Notre lycée porte encore les stigmates de notre passage. Coiffeuse le jour, nympho la nuit. Autant dire que son planning est plutôt chargé. Un mec attitré pour chaque jour de la semaine, mais ç a lui arrive aussi de boutonner le lundi avec le jeudi. Question de goût ou d’envie, mais toujours selon les siens. Si moi je cherche l’amour en testant les hommes, elle les appréhende comme de la chair fraîche, tendre et alléchante. Une insatiable boulimique de sexe, sans attache aucune. Le mardi étant une soirée uniquement entre nous, elle le considère comme son jour de jeûne. Je hausse les épaules pour lui signifier à quel point je me tamponne le coquillard de son monologue et ferme les yeux un instant pour parvenir à m’expliquer.
— Naïa !
Leurs deux voix simultanées me font sursauter. Moment d’absence… Je ne me suis quand même pas endormie… si ? Je les regarde à tour de rôle, elles, mes amies de toujours, et tente de rassembler mes esprits. J’ai besoin d’elles pour y voir plus clair et surtout trouver une solution à mon putain de problème. Faire le point sur qui je suis réellement, ce que je vaux, ce qui fait que je suis moi, et sur comment devenir une autre moi. Quoi, ç a ne veut rien dire ? Pourtant ç a avait l’air hyper évident dans ma tête . Mes paroles n’ont plus aucun sens, il faut vraiment que j’arrête de boire, car à l’heure qu’il est, je dois avoir le QI d’une huître.
— J’ai fait une introspection de ma vie amoureuse et j’ai juste envie de me tirer une balle. Alors la moindre des choses, c’est de me laisser venir, OK ? Ne me forcez pas la main, vous savez comment je réagis au stress !
Ma voix est rauque, ma bouche pâteuse, et je ne sais même pas comment j’ arrive à sortir une phrase aussi cohérente que celle-ci. Surprenant !
— T’attends quoi, d’avoir vidé la bouteille ? Ça ne va pas ê tre facile d ’articuler en vomissant tes boyaux !
Je suspends mon geste, mon verre à mi-hauteur entre la table et mes lè vres. J ’arque un sourcil et ancre mon regard déterminé dans celui de Cléo. Avec une lenteur exagérée, ma main reprend son ascension vers ma bouche et j’avale une longue gorgée. Deux. Puis trois. Le visage de mon amie rougit de colère tandis que le mien doit pâlir à vue d’ œil. L ’odeur me dégoûte. Le liquide stagne dans ma gorge. C’est tout moi, provoquer jusqu’au bout, au risque que ç a se retourne contre moi. Je déglutis difficilement puis repose mon verre vide dans un silence de plomb. Je vais devoir y passer. Je respire un grand coup, ouvre la bouche… et la referme. La honte me cloue le bec. Mes mots restent coincés, mon souffle se bloque. Leur attention focalisée sur ma petite personne me perturbe, je ne vais jamais réussir à parler si elles continuent à me sonder de cette maniè re. Comme un rempart pour me protéger de leur regard inquisiteur, je cache mon visage entre mes mains. Je réponds, comme ça sort, ce qui me bouffe de l’intérieur.
— Je suis une pute.
— Quoi ?
Cri du cœur qui sort en Dolby 5.1. Je retire les paumes de mes yeux et décide d’assumer la tête haute. Ça me fera un bon entraînement pour mon jugement dernier.
— Une catin, une racoleuse, une pé ripat éticienne, une suceuse de…
— Tout doux, Synonymo, je comprend s parfaitement, mais je ne vois pas où tu veux en venir. Jusqu’à preuve du contraire, tu vis à la sueur de ton front, pas à celle de ton cul. T’es une salope tout au plus !
— Très classe, merci de cette petite précision.
Les paroles de Cléo ne devraient pas me v