Cahiers Albert Cohen N°13
131 pages
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Cahiers Albert Cohen N°13 , livre ebook

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Description

« Visages d'Albert Cohen » : le titre de ce treizième numéro est un clin d'oeil amical, autant qu'un hommage reconnaissant, au livre de Denise Rachel Goitein-Galpérin (1922-2011) : Visage de mon peuple (Nizet, 1982) qui fut, pendant près de vingt ans, la seule grande synthèse littéraire sur l'auteur de Belle du Seigneur. Sur des thèmes variés (le sionisme, les Lumières, le corps, les figures de la maternité, le picaresque, le « nouveau roman »...), une dizaine de chercheurs explorent ici l'oeuvre d'Albert Cohen en prolongeant et renouvelant ces travaux pionniers. Ce volume, initialement paru en 2003, a été revu et augmenté d'un témoignage de Charles Galpérin et d'un article de Denise R. Goitein-Galpérin elle-même sur les rapports entre Albert Cohen et André Spire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 février 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782304041910
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cahiers Albert Cohen
Visages d’Albert Cohen Mélanges offerts à Denise Rachel Goitein-Galpérin
N°13, 2003 Nouvelle édition revue et augmentée 2013
Editions Le Manuscrit Paris


© Éditions Le Manuscrit, 2013 © Couverture : collection particulière
EAN : 9782304041903 (livre imprimé)
EAN : 9782304041910 (livre numérique)


Titres déjà parus aux éditions Le Manuscrit
Cahiers Albert Cohen n°8, Lectures de Belle du Seigneur
Cahiers Albert Cohen n°15, Ô vous frères humains
Cahiers Albert Cohen n°16, Ecriture et identité : Hommages à Norman David Thau
Cahiers Albert Cohen n°17, Albert Cohen et la modernité littéraire
Cahiers Albert Cohen n°18, Animal et animalité dans l’œuvre d’Albert Cohen
Cahiers Albert Cohen n°19, Cohen « humorialiste » : Hommages à Judith Kauffmann
Cahiers Albert Cohen n°20, La folie dans l’œuvre d’Albert Cohen
Cahiers Albert Cohen n°21, Figures de l’étranger
Cahiers Albert Cohen n°22, Retour sur Mangeclous


AVANT-PROPOS à la réédition du cahier n°13
Deux raisons justifient la réédition de ce Cahier n°13.
La première tient à notre volonté de pérenniser notre collection. Comme le savent nos plus anciens lecteurs, les quatorze premiers numéros des Cahiers ont été autoédités, avec les moyens du bord, et distribués tant bien que mal, grâce au dévouement de quelques membres, en particulier de Michèle Laury et de Daisy Politis. Cette période pionnière s’est achevée en 2005, avec le numéro 15, quand les éditions du Manuscrit ont accepté de reprendre la collection, assurant enfin aux travaux de l’Atelier Albert Cohen des conditions d’impression, de visibilité et de distribution dignes et durables.
Avec le temps, cependant, les numéros antérieurs à notre collaboration avec Le Manuscrit se sont raréfiés ; beaucoup sont devenus introuvables, ce qui est d’autant plus regrettable que leur qualité scientifique n’a rien à envier à celle des numéros ultérieurs. Il fallait absolument trouver des solutions à cette coupure entre les deux « âges » des Cahiers Albert Cohen . La publication en ligne en est une, rendue possible par le travail de Baptiste Bohet sur le site récemment rénové de l’Atelier (atelier-albert-cohen.org). Mais, parce que nous croyons encore à l’avenir de l’imprimé, cette première solution ne nous a pas semblé incompatible avec la réédition raisonnée des anciens numéros des Cahiers , en accord avec Le Manuscrit et avec l’aide précieuse du Centre National du Livre. Nous l’avons fait pour le numéro 8, consacré aux trente ans de Belle du Seigneur . Nous le faisons cette année avec le numéro 13, conçu en hommage à Denise Rachel Goitein-Galpérin.
Nul hasard n’a présidé à ce choix. Lorsque nous avions décidé, en 2003, de lui offrir ce volume d’hommages, nous étions plusieurs à savoir que Denise Goitein-Galpérin avait déjà commencé à s’éloigner, atteinte par les premiers symptômes de la maladie qui, en quelques années, allait ravager cette belle intelligence. Il y avait urgence : c’étaient sans doute les derniers mois au cours desquels il lui serait possible de lire ce volume que nous voulions lui offrir. Denise Goitein-Galpérin nous a définitivement quittés le 21 décembre 2010 , nous laissant tous un peu orphelins. Le Cahier d’hommages en devenait plus actuel que jamais : il fallait de toute nécessité le republier.
Triste ironie, qui n’aurait pas échappé à celle qui nous avait gratifiés, naguère, d’une belle étude sur les traces de la « Danse Macabre » de Baudelaire dans Belle du Seigneur : entre 2003 – année de la première parution de ce recueil – et aujourd’hui, où nous le rééditons, deux des contributeurs se sont ajoutés à la liste de nos chers disparus : Norman-David Thau et Judith Kauffmann. Qu’ils soient ici associés à sa mémoire.
Philippe Z ard , octobre 2012


Éditorial
« Visages d’Albert Cohen » : le titre de ce treizième numéro, on l’aura compris, est un clin d’œil amical, autant qu’un hommage reconnaissant, au livre de Denise Rachel Goitein-Galpérin : Visage de mon peuple (Nizet, 1982), lui-même repris d’un texte des Carnets 1978 (« … apercevez enfin le vrai visage de mon peuple »).
Pour qui commence aujourd’hui des recherches sur Albert Cohen, et se trouve embarrassé devant le nombre et la qualité des études publiées sur cet écrivain, il est sans doute difficile de mesurer ce que représenta cet ouvrage critique : il fut, pendant presque vingt ans, la seule grande synthèse littéraire sur l’auteur de Belle du Seigneur . Il ne s’agit nullement, par cette affirmation, de marchander les mérites des deux ouvrages qui l’avaient précédé : celui de Gérard Valbert ( Albert Cohen ou le pouvoir de vie , L’Âge d’homme, 1981) était un essai plein d’une sympathie vibrante, lyrique et communicative ; celui d’Hubert Nyssen ( Lecture d’Albert Cohen , Actes Sud , 1981) ouvrait des voies inédites et passionnantes à l’étude de l’esthétique cohénienne. Visage de mon peuple , pourtant, se distinguait des essais antérieurs par l’ampleur unique de ses perspectives et la rigueur tout universitaire de sa méthode. Il constitue, pour reprendre les termes d’A. Schaffner, « un ouvrage fondateur », qui « met en place les oppositions fondamentales qui régissent l’univers d’Albert Cohen et la relation de l’œuvre à la tradition juive » ( Albert Cohen , Bibliographie des écrivains français, Mémini, 1995).
Étude des polarités et des conflits de valeurs qui organisent l’écriture de l’œuvre (les « trois amours d’Albert Cohen », « les trois univers » : Céphalonie, la Gentilité, le monde de Solal ; les « témoins de vérité ») ; étude des « rêves diurnes » qui gouvernent l’imaginaire de Solal (rêves ambitieux, rêves érotiques, rêves juifs) ; examen du rapport entre « le poète juif et les mythes occidentaux », en particulier les deux grands mythes de l’amour (Tristan et Don Juan) et le mythe de Faust ; éléments pour une analyse de l’humour et du comique cohéniens : à relire cet ouvrage, on reste impressionné par la justesse des orientations, par la richesse du propos et par la pertinence étonnamment actuelle de bien des développements. Il serait en effet absurde de ne reconnaître à cet ouvrage qu’une valeur historique : non seulement parce que bien des synthèses demeurent indépassées (l’étude du faustisme de Solal, entre autres), mais parce qu’on se surprend souvent à trouver, déjà formulées dans ce livre pionnier – et dans une langue d’une constante clarté –, des idées que, par amnésie, on avait crues nouvelles. Ajoutons que Denise R. Galpérin ne s’en est pas tenue à ce livre de référence, qui fut suivi d’un grand nombre d’articles sur des sujets aussi divers que « Cohen et Stendhal », « Cohen et le sionisme », « Cohen diplomate », autant de contributions décisives à la connaissance de l’œuvre. De l’œuvre, et d’elle seule. Car alors même qu’elle fut une interlocutrice privilégiée d’Albert Cohen – avec lequel elle a entretenu, de 1968 à 1981, une relation régulière, faite de visites et de correspondance –, Denise R. Galpérin n’a jamais cédé à d’autres passions que celle des textes, et surtout pas à celle du sensationnel, de la rumeur, ou du « misérable petit tas de secrets » (Malraux) qui a trop souvent dénaturé la réception de l’écrivain par le grand public.
C’est dire aussi son inestimable valeur humaine. Il faudrait ici bien plus de pages pour dire ce que l’Atelier Albert Cohen lui doit. À l’époque de sa fondation, elle nous a guidés, instruits et encouragés, avec modestie et bienveillance, avec un respect sans pareil de la diversité de nos approches. Aujourd’hui encore, sa présence amicale, son savoir et ses conseils nous sont particulièrement précieux. La moisson exceptionnelle de ces Cahiers , où se côtoient les « anciens » et les nouveaux venus dans la recherche sur Cohen, où des thématiques traditionnelles apparaissent sous un éclairage nouveau, où des perspectives inédites se font jour, témoigne de tout ce que nous lui devons. Il était grand temps de lui exprimer notre admiration, notre gratitude

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