Correspondances
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Description

« O mon être fini, pourras-tu aller au-delà de tes limites et pouvoir atteindre cet infini, cet océan sans limites, dont je ne vois que l’écume ? O pauvre chair putride, dont la décomposition a commencé dès sa naissance, pourras-tu dépasser le temps et l’espace qui me sépare de cet idéal ? “
Le personnage tient une correspondance avec un ‘autre ‘dont il ne sait rien et qui lui répond sans écrire, mais via des impressions, des images, des sensations, des idées. Le personnage se livre, intimiste, et se pose des questions existentielles.
Lettre 1O ma conscience, voudras-tu bien me permettre de parler à travers toi à ce qui ne m’est pas révélé ? O mon être fini, pourras-tu aller au-delà de tes limites et pouvoir atteindre cet infini, cet océan sans limites, dont je ne vois que l’écume ? O pauvre chair putride, dont la décomposition a commencé dès sa naissance, pourras-tu dépasser le temps et l’espace qui me sépare de cet idéal ? O pauvre ego, toi qui ne voudrais que te connaître toi-même, mais qui ne peut exister sans connaître ce qui t’entoure, sauras-tu affronter sans violence ces vérités, ces absolus, si tu veux être accompli ?Mais à qui m’adresser ? À Dieu ? Non, s’il existe, peut-être puis-je être entendu, mais sa réponse me restera intelligible. À un autre être vivant ? Non plus, sa finitude ne saurait combler le pont qui me sépare de cette immensité, d’un côté mon vide, de l’autre tout. À une pierre ? Que je sache, elle n’a point d’oreille et ne saurait me lire.Alors pour qui cette lettre ? Pas pour moi, puisque je n’ai pas mes propres réponses à mes interrogations. Et ce serait un échec total si cet écrit était pour moi, car je serais alors l’ermite dans sa grotte, condamné à errer dans les méandres d’un esprit affolé et fou.Cette lettre, elle est pour celle, celui, ça, une conscience quelconque capable de m’entendre et de me répondre. J’écris, et c’est futile, sur du papier. Mais j’espère que mon esprit portant les mots plus vite que le bout de mes doigts, emporte au loin, ou tout près, mes questions toujours sans réponse. Action vaine, sans doute… Mais si même cela est en vain, je le fais, l’espoir est la dernière chose qui retient encore une forme de compréhension et d’aptitude à maintenir cette respiration, cette vie.Je ne sais pas comment m’adresser à vous, à toi, à nous ? Je ne sais rien, c’est tout ce que je sais. Je ne cherche pas le savoir, je cherche à savoir. Ce n’est pas un désespoir, c’est un autre état, une impermanence de l’être, se manifestant par instants répétés, dans des secondes multiples, dans un repère qui n’est pas le mien, cette horloge qui indique une heure, mais qui n’est pas mon temps. Mon temps n’existe plus. Il s’efface devant la viduité de cette existence. Comment remplir ce qui est vide ? Comment vider ce qui est plein ?Je voudrais me remplir d’une vie que je vois s’enfuir. Je voudrais vider ces émotions sans avenir. Je voudrais, mais je ne peux vouloir. Vouloir, c’est désiré, c’est encore des émotions, déçues, inévitablement.Peut-être que j’aurais une réponse ? Une absence de réponse serait aussi une réponse, mais combien plus difficile à écouter.Dans l’attente de votre bon vouloir, le mien s’effaçant dans l’expectative…Lettre 1 retourO ta conscience, O ton être limité, O ta chair putréfiée, O ton ego assailli,Je voudrais te répondre, mais m’entendras-tu ? Je voudrais te dire mille et une seules choses. Je voudrais te rassurer et te perdre. Je voudrais que les mots aient un sens, alors qu’ils sont multiformes. Je voudrais que tu me vouvoies autant que tu me tutoies. Je voudrais que tu saches que tu ne sais rien, que parce que tu ne sais rien, tu es sur le chemin du savoir.Comment t’adresseras-tu à moi ? Tu le fais déjà, mais ton esprit se limite à la réalité que tu t’es construite par tes sens. Je suis au-delà de tes sens. Alors appelle-moi comme tu le souhaiteras, mais pas un dieu, pas un être vivant, pas une pierre, pas même une âme mortelle.Je vais remplir ton plein et vider ton désert. Mais sauras-tu écouter, entendre et comprendre ?Si tu perçois ma lettre, mon cher être, reviens vers moi, et continues de m’écrire, papier ou pensée, peu m’importe. Je perçois tout. Mais toi, me percevras-tu ? 

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782363159441
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Correspondances


Deux Cent Cinquante Et Un

2018
ISBN:9782363159441
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Au fil de ses pages Les mots pour seul équipage Le cœur sur la plage Découvrir la vie Son chemin de poésie Plume et âme unies
Lettre 1
 

 
O ma conscience, voudras-tu bien me permettre de parler à travers toi à ce qui ne m’est pas révélé ? O mon être fini, pourras-tu aller au-delà de tes limites et pouvoir atteindre cet infini, cet océan sans limites, dont je ne vois que l’écume ? O pauvre chair putride, dont la décomposition a commencé dès sa naissance, pourras-tu dépasser le temps et l’espace qui me sépare de cet idéal ? O pauvre ego, toi qui ne voudrais que te connaître toi-même, mais qui ne peut exister sans connaître ce qui t’entoure, sauras-tu affronter sans violence ces vérités, ces absolus, si tu veux être accompli ?
 
Mais à qui m’adresser ? À Dieu ? Non, s’il existe, peut-être puis-je être entendu, mais sa réponse me restera intelligible. À un autre être vivant ? Non plus, sa finitude ne saurait combler le pont qui me sépare de cette immensité, d’un côté mon vide, de l’autre tout. À une pierre ? Que je sache, elle n’a point d’oreille et ne saurait me lire.
 
Alors pour qui cette lettre ? Pas pour moi, puisque je n’ai pas mes propres réponses à mes interrogations. Et ce serait un échec total si cet écrit était pour moi, car je serais alors l’ermite dans sa grotte, condamné à errer dans les méandres d’un esprit affolé et fou.
 
Cette lettre, elle est pour celle, celui, ça, une conscience quelconque capable de m’entendre et de me répondre. J’écris, et c’est futile, sur du papier. Mais j’espère que mon esprit portant les mots plus vite que le bout de mes doigts, emporte au loin, ou tout près, mes questions toujours sans réponse. Action vaine, sans doute… Mais si même cela est en vain, je le fais, l’espoir est la dernière chose qui retient encore une forme de compréhension et d’aptitude à maintenir cette respiration, cette vie.
 
Je ne sais pas comment m’adresser à vous, à toi, à nous ? Je ne sais rien, c’est tout ce que je sais. Je ne cherche pas le savoir, je cherche à savoir. Ce n’est pas un désespoir, c’est un autre état, une impermanence de l’être, se manifestant par instants répétés, dans des secondes multiples, dans un repère qui n’est pas le mien, cette horloge qui indique une heure, mais qui n’est pas mon temps. Mon temps n’existe plus. Il s’efface devant la viduité de cette existence. Comment remplir ce qui est vide ? Comment vider ce qui est plein ?
 
Je voudrais me remplir d’une vie que je vois s’enfuir. Je voudrais vider ces émotions sans avenir. Je voudrais, mais je ne peux vouloir. Vouloir, c’est désiré, c’est encore des émotions, déçues, inévitablement.
 
Peut-être que j’aurais une réponse ? Une absence de réponse serait aussi une réponse, mais combien plus difficile à écouter.
 
Dans l’attente de votre bon vouloir, le mien s’effaçant dans l’expectative…
Lettre 1 retour
 

 
O ta conscience, O ton être limité, O ta chair putréfiée, O ton ego assailli,
 
Je voudrais te répondre, mais m’entendras-tu ? Je voudrais te dire mille et une seules choses. Je voudrais te rassurer et te perdre. Je voudrais que les mots aient un sens, alors qu’ils sont multiformes. Je voudrais que tu me vouvoies autant que tu me tutoies. Je voudrais que tu saches que tu ne sais rien, que parce que tu ne sais rien, tu es sur le chemin du savoir.
 
Comment t’adresseras-tu à moi ? Tu le fais déjà, mais ton esprit se limite à la réalité que tu t’es construite par tes sens. Je suis au-delà de tes sens. Alors appelle-moi comme tu le souhaiteras, mais pas un dieu, pas un être vivant, pas une pierre, pas même une âme mortelle.
 
Je vais remplir ton plein et vider ton désert. Mais sauras-tu écouter, entendre et comprendre ?
 
Si tu perçois ma lettre, mon cher être, reviens vers moi, et continues de m’écrire, papier ou pensée, peu m’importe. Je perçois tout. Mais toi, me percevras-tu ?
Lettre 2
 

 
Je ne sais si j’ai rêvé ou si cela est réel. Mais une voix, une image, sans mot, mais expressive s’est approchée de moi. Elle a engagé une relation que je ne comprends pas, mais que je perçois. Une infinité de subtilités que mon vocabulaire ne saurait couvrir. Pourrais-je renouveler cette expérience ? Je ne le sais pas, mais je me dois d’essayer.
 
Et si les réponses à mes questions, les questions à mes réponses pouvaient être enfin révélées ? Et si cet ego pouvait enfin trouver sa place, en harmonie avec ma conscience, et vivre enfin, non pas à genoux, épuisé, mais libre et droit ? Et si je pouvais enfin respirer, inspirer cet air qui insuffle la vie en moi ? Et si je pouvais enfin communiquer ?
 
Mais communiquer avec qui ? Quel nom donné à l’insondable, au non perceptible ? Certains seraient trop tentés de dire Dieu. Mais non, je m’y refuse. Non pas que je ne crois en rien, mais je refuse qu’un être supérieur soit omnipotent. Je veux bien entendre l’omniscience, mais pas le pouvoir sur les humains. Ai-je raison ? Est-ce que la notion de destin est réelle ou bien, comme je le pense, ou crois le penser, une fabrication par les ignorants de leurs propres choix ?
 
Lui donner un nom ? Peut-être, mais pas cette fois… Pas encore… Non, j’ai tant de questions ! J’ai tant de difficultés à comprendre ce monde, et en fait, principalement à me comprendre, moi qui suis censé comprendre ce monde dont je me fais ma propre représentation. Je voudrais simplifier les choses, mais cela n’est pas possible. Tant de doutes, de cynismes, de vanités, d’avarices ! Je fais tout pour ne pas y succomber, mais je ne suis qu’un humain. Comment pourrais-je seulement espérer arriver là où des milliards d’individus n’y arrivent pas ? Et n’est-ce pas là une forme d’ego, de se croire supérieur, alors que je ne voudrais seulement qu’être différent, conscient et probe ?
 
Alors dites-moi, faut-il croire en la destinée ? Faut-il que l’humain, ou toutes formes de vie, soient dirigés dès sa naissance, voire avant, à accomplir ses actes et prononces ses mots ? Faut-il que l’humain soit à ce point prisonnier que la vie n’aurait alors aucun intérêt, si ce n’est de lire le livre de sa vie, avec surprise, puisque nous ne l’avons pas lu, mais qu’il serait écrit ?
 
Dites-moi aussi si c’est une absurdité que de vouloir être, et non pas paraître ? Est-ce si stupide que de vouloir utiliser toutes ses capacités, intellectuelles, sentimentales et corporelles, pour être sur un chemin non conventionnel selon la norme que je vois autour de moi, mais possiblement meilleur ? Non comparativement, mais en soi ?
 
Dans l’attente de votre bon vouloir, une réponse serait fort appréciée.
Lettre 2 retour
 

 
O réel ou imaginaire, O incompréhension, mais perception, O abstraction ou verbosité,
 
Tes interrogations sont aussi intéressantes que tes solutions. Elles forment un tout, même si tu n’en perçois pas la cohérence, un cercle où la question devient réponse, devenant nouvelle interpellation. Le chemin de tes pensées est courbe, il n’est pas droit. Il emprunte différentes places et ne prend jamais le même chemin. C’est ton atout. Prends-en conscience…
 
Ne te limite pas qu’à l’inspiration, l’expiration te préserve des toxines que ton corps génère et expulse les émotions négatives. Et l’expiration est la production de la communication, tandis que l’inspiration est la source de tout. Pour communiquer, il te faut les deux. Quand l’inspiration expire, l’expiration inspire.
 
Tu ne veux pas me donner de nom ? Soit, tu en trouveras bien un, un jour, qui te conviendra. Donner un nom est aussi limité la portée de ce que l’on nomme. Aussi, prends le temps de choisir le substantif dont tu m’affecteras.
 
L’existence est-elle hasard ou fatalité ? Le livre qui con

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