Parlons Zarma
348 pages
Français

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Parlons Zarma , livre ebook

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348 pages
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Description

Ce livre propose de découvrir le peuple zarma du Niger, à travers sa langue et sa culture. il traite de grands thèmes de la vie quotidienne, mais aussi des aspects moins perceptibles pour le visiteur de passage. Le lecteur pourra découvrir la langue à travers sa grammaire, des éléments de la conversation courante classés par thème et un lexique bilingue à double entrée. Il existe un cédérom qui peut accompagner cet ouvrage, contenant des exemples de prononciation et une série de photographies illustrant la vie au quotidien. (supplément audio : CD Parlons zarma, 2-296-00587-X, 17euros)

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2006
Nombre de lectures 1 030
EAN13 9782336274072
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Parlons...
Collection dirigée par Michel Malherbe
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Parlons letton , Justyna et Daniel PETIT, 2004.
Parlons cebuano , Marina POTTIER-QUIRÓLGICO, 2004.
Parlons Zarma

Sandra Bornand
www.librairieharmattan.com harmattan1@wanadoo.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2006
9782296004979
EAN : 9782296004979
Sommaire
Parlons... Page de titre Page de Copyright Remerciements Introduction Liste des tableaux La langue zarma La conversation courante La culture zarma Un récit: Kuurayize Kalleykoy Lexique zarma-français Lexique français-zarma Références Méthodes de langues à l’Harmattan
Mes remerciements vont tout particulièrement à : Gustave Djéliba et ses femmes Bonkano et les femmes du village de Boktili Tahirou Boubacar Véronique Corinus Fatouma Gida Moumouni Mahamadou
Introduction
A l’image de Zélika, la petite fille de la couverture qui regarde d’un air curieux, à travers la fenêtre, ce qui se passe à l’intérieur de la maison, ce livre propose de partir à la découverte du peuple zarma du Niger, à travers sa langue et sa culture. Une découverte qui abordera tant des thèmes quotidiens que des aspects moins visibles de la société zarma. Mais si le regard proposé cherchera à montrer au lecteur les aspects les plus ‘traditionnels’ de cette culture, il mettra également en évidence les changements qui y ont lieu, afin de ne pas présenter la société zarma comme une société figée, imperméable aux éléments exogènes.
Lorsque la tradition orale parle de l’origine des Zarma, elle leur donne une ascendance arabe par le père, qui est présenté comme un compagnon du Prophète Mohammed, et malinké par la mère. Venus du Sultanat d’Oman, de Saham plus précisément, leurs descendants se seraient installés au bord de la mare de Mallé, en pays mandingue. C’est là qu’un des leurs aurait épousé une femme malinké qui aurait donné naissance à un fils, Mali Béro 1 . Au bord de cette mare serait né non seulement cet ancêtre mais également leur nom actuel. Comme ils étaient très beaux, on les appela les ‘Malinké dorés’. Les Touaregs (ou les Peuls, selon les versions), jaloux de leur beauté extrême qui leur valait le surnom de ‘Malinké dorés’, les appelèrent ‘Zarma’, du nom du génie habitant la mare auprès de laquelle ils se trouvaient. Fatigué des sarcasmes des Touaregs, Mali Béro tua ses rivaux, puis organisa la fuite de son peuple grâce à un fond de grenier magique. Et c’est par les airs que les Zarma seraient arrivés à Sargane, dans l’actuelle République du Niger, où Mali Béro mourut, après avoir donné une terre d’élection aux siens.
Cette terre est composée de deux régions : le Zarmaganda (lit. Terre des Zarma ) au nord et le Zarmataray (lit. Pays des Zarma, être, condition de Zarma ) au sud et au centre du pays zarma. Une terre, vaste d’environ 60’000 km 2 et située à l’ouest de l’actuelle République du Niger. Une terre sahélienne où il ne pleut que quatre mois par an ; où les mares et les puits s’assèchent vite ; où les terres fertiles deviennent rares et la végétation maigre, même le long du fleuve Niger.

Tableau 1  : quelques chiffres sur le Niger Superficie : 1’267’000 km 2 Capitale : Niamey (env. 1’730 habitants en 1931, 600’000 en 1995 et 1 million actuellement). Créé vers le début du siècle, Niamey devient le chef-lieu du Territoire Militaire du Niger en 1903, alors que Zinder est le siège du commandement militaire. C’est en 1924 que la première devient la capitale de la colonie autonome du Niger, et qu’elle se développe autour de son ancien centre (quartiers Mawrey et Kalley) et des aménagements de colons. Actuellement, « la politique urbaine de Niamey face à la croissance des quartiers repousse vers l’extérieur les quartiers pauvres créés par les réfugiés des famines. B. Alpha Gado (1999) cite l’exemple du quartier Foulan Koira, qui a été déguerpi huit fois au cours de son histoire ». (Gillard 2005 : 75) Population (2004) : 13’499’000 d’habitants, dont 20,6 % de citadins. Espérance de vie à la naissance (2004) : 45,4 ans. Taux de mortalité pour les enfants de moins de 5 ans (2004) : 259 ‰ Croissance de la population : 3,3 % par an. Taux annuel moyen de croissance du PIB (1990-2004) : - 0,6 % Le Niger est classé en dernière position, selon l’Indice de Développement Humain du PNUD en 2001. En 1994, 63 % des Nigériens vivaient au-dessous du seuil de pauvreté : 75’000 CFA (115 ) par tête et par an en milieu urbain et 50’000 CFA (76) en milieu rural, dont 34 % au-dessous d’un seuil extrême de pauvreté [50’000 CFA en milieu urbain et 34’000 CFA (52 ) en milieu rural. Taux de scolarisation dans le primaire (2000-2004) : garçons : 45 %, filles : 31 %. « Un ménage sur quatre habite à plus de 5 km d’une école primaire » (Gillard 2005). Taux d’alphabétisation des adultes (2000-2004) : 14 %. Accès aux services de santé : 32 % de la population (1985-1993). Accès à l’eau potable : 59 % de la population (1985-1993) ; « en 1994, un ménage sur trois est à plus de 5 kilomètres d’un forage ou d’un puits moderne ». (ibid.) Chiffres tirés de : Gillard (2005) http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/pays/NER/fr.html http://www.unicef.org/french/infobycountry/niger_statistics.html
Liste des tableaux
Tableau 1 Tableau 2 Tableau 3 Tableau 4 Tableau 5
La langue zarma

Iri kulu ‘ay ne hãya ’ no (nous / tous / je / dire / que / c’est) Nous sommes tous des ‘je dis que’
C’est ainsi que les gens de l’ensemble songhay-zarma-dendi expriment quelquefois leur appartenance à un même ensemble linguistique et culturel.

1. Introduction
Géographiquement situé dans l’Ouest africain, le Niger est une zone d’échange entre le Nord et le Sud. Ce territoire, où se rencontrent monde arabe et Afrique noire, est peuplé de Haoussa, de Songhay, de Zarma, de Dendi, de Touaregs, de Peuls, de Kanouri, de Toubou, de Gourmantchés, d’Arabes et de Mossi.
Les langues nationales, fixées par le gouvernement nigérien, sont au nombre de dix : l’arabe, le peul (ou fulfulde), le gourmantché, le haoussa, le kanouri, le songhay-zarma, le tamasheq, le tasawaq, le toubou et le boudouma. A ces dix langues nationales s’ajoute une langue officielle, le français, venue avec la colonisation. En tant que langue officielle, il est utilisé à l’école dès les premières classes et dans l’administration, même si les populations communiquent généralement oralement dans leur langue. Les émissions des chaînes de télévision et des différentes radios privées ou publiques sont à la fois réalisées en français et dans certaines langues nationales (principalement le haoussa, le songhay-zarma, le peul et le tamasheq).

Tableau 2 : Les langues parlées au Niger (estimation août 2003) Haoussa : 56 % (taux selon recensement de 1988 : 54 %) Songhay-Zarma : 22 % (25 %) Peul : 8,5 % (9 %) Touareg : 8 % (8 %) Kanouri : 4,3 % (3 %) Autres : 1,2 % Pratique déclarée du français : 31 % (selon enquêtes menées par le projet Plurilingues, ILSL, 2004 : 44), « mais ce taux consid&

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