L’histoire du crime organisé au Québec - De 1924 à 1949

Charles-André Marchand

Description

Les années vingt voient la pègre juive s’imposer à Montréal.
La métropole est profondément corrompue, de l’hôtel de ville jusqu’aux quartiers généraux de la police. Les bordels foisonnent, les maisons de jeux, les trafiquants de drogues et les débits de boissons clandestins opèrent sans craindre les représailles des autorités.
Le climat est de plus en plus violent et l’on assiste à une augmentation terrible des meurtres commis en plein jour. Voilà une époque où la prohibition permet à certains de bâtir de véritables empires, dont le patriarche de la famille Bronfman, celui que l’on appelait Monsieur Sam.
Mais éventuellement, la Mafia voudra reprendre le contrôle des activités criminelles de Montréal, et ce, peu importe le prix…

Informations

• Publié par: Éditions Monarque
• Date de parution: 06 octobre 2020
• Nombre de lectures: 4
• EAN13: 9782898180088
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

PÈGRE QC

Copyright © 2020 Charles-André Marchand
Copyright © 2020 Éditions Monarque Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Gabriel Thériault
Révision linguistique : Caroline Gosselin
Correction d’épreuves : Charles-André Marchand, Simon Rousseau, Matthieu Fortin
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photographie de la couverture : © Getty images
Photographies : BaNQ, Archives de la Ville de Montréal, © Getty images, Patrimoine canadien
Mise en pages : Matthieu Fortin
ISBN papier 978-2-89818-006-4
ISBN PDF numérique 978-2-89818-007-1
ISBN ePub 978-2-89818-008-8
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
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Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Pègre Qc : l'histoire du crime organisé au. Québec / Charles-André Marchand ; préface de Bernard Tétrault.
Autres titres : Histoire du crime organisé au Québec
Noms : Marchand, Charles-André, 1961- auteur.
Collections : Collection Monarque.
Description : Mention de collection : Collection Monarque | Comprend des références bibliographiques. | Sommaire incomplet : volume 2. 1924 à 1949.
Identifiants : Canadiana 20190032960 | ISBN 9782898180064 (vol. 2)
Vedettes-matière : RVM : Crime organisé— Québec (Province)— Histoire.
Classification : LCC HV6453.C32 Q8 2019 | CDD 364.10609714— dc23
Le nettoyage de la collusion et de la corruption : « C’est toujours à recommencer, la société c’est comme l’humain, elle doit se laver constamment de ses parasites. »
– Pacifique « Pax » Plante Avocat, directeur adjoint de la police de Montréal (1946-1957)
PRÉFACE
Quand j’étais rédacteur en chef du défunt hebdomadaire judiciaire Allô Police, durant ces 20 dernières années, une plume ressortait parmi les nombreux journalistes émérites qui composaient mon équipe de spécialistes des faits divers.
C’était celle de Charles-André Marchand, celle que vous allez carrément déguster avec ce tome 2 de Pègre QC.
Quand le prolifique Charles-André, animateur sportif, musicien et journaliste féru d’Histoire couvrait le fameux méga procès des Hells Angels au Centre judiciaire Gouin, à la suite de l’arrestation massive en 2001 des Rockers et des Hells de Maurice « Mom » Boucher, il signait chaque semaine de véritables bijoux de reportages. Chaque geste de travers, chaque déclaration erronée et chaque petite bourde y étaient dessinés de sa plume pointilleuse et acidulée. Et de semaine en semaine, Charles-André devait faire stoïquement face aux détracteurs, aux égratignées de sa plume. Détracteurs qui n’étaient pas toujours diplomates, ni polis.
C’est avec cette même fougue naturelle que Charles-André est devenu auteur, en signant la biographie de son ami, le brillant coureur automobile Bertrand Godin, dans Piloter son avenir : le fabuleux périple d’un rêveur impénitent. Il a ensuite réussi à faire publier un de ses rêves de vie, la série romanesque Les funérailles des dieux, tomes 1 et 2, Zivanka de Masowiecki et La madone des étoiles , une longue saga romantique qui aura des suites. Voilà tous de superbes ouvrages publiés au sein du Groupe AdA, tout comme la série Pègre QC, qui n’en est qu’à ses balbutiements et qui est le résultat d’un véritable travail de moine, d’un travail acharné de recherches, de fouilles et de méticuleuses vérifications pour authentifier l’Histoire d’un Québec jamais raconté comme dans cette série. L’Histoire d’un Québec corrompu depuis longtemps et aux prises, depuis sa naissance, avec une criminalité organisée qui en étonnera plusieurs.
Dans ce deuxième tome, Charles-André dissèque des années riches en criminalité de 1924 à 1949. Une période annonciatrice de la criminalité moderne qui sera dominée par la mafia et les motards et où les Québécois cesseront d’être seulement des hommes de main.
Moi, en tout cas, qui suis quand même un spécialiste du domaine, j’en ai appris des vertes et des pas mûres. J’en ai pris pour mon rhume, comme on dit. Et plusieurs de mes amis reporters judiciaires, qui n’ont lu que le premier Pègre QC, ont eu le même constat.
Allez-y, gâtez vous !
Vous ne serez pas déçus.
Bernard Tétrault
INTRODUCTION
C’est une fois de plus avec grand plaisir que j’ai l’honneur de vous souhaiter la bienvenue dans ce tout nouvel opus de la série Pègre Québec , série consacrée à l’histoire du crime organisé bien de chez nous, des origines à aujourd’hui. Après avoir fouillé sans relâche dans les archives et les livres d’histoire pour comprendre les racines de la criminalité organisée au Québec et après avoir remonté aussi loin qu’à l’époque de la colonie et des pirates, corsaires et autres flibustiers, je suis plutôt fier de vous offrir ce deuxième tome dans lequel nous entrons maintenant de plein pied dans la modernité, celle qui façonne les humains et les sociétés pour le meilleur, mais parfois aussi pour le pire. En effet, dans ce deuxième tome, nous allons nous intéresser à une période particulièrement intrigante allant de 1924, soit tout juste après la pendaison du premier véritable parrain de la mafia montréalaise, Tony Frank, jusqu’en 1949, c’est-à-dire au moment où s’est établi une véritable passation des pouvoirs dans le crime organisé, tant au Québec qu’ailleurs en Amérique du Nord. Ces quelques vingt-cinq années constitueront le début de l’âge d’or de la mafia, lequel s’étendra éventuellement sur plus de quatre décennies lors desquelles son hégémonie ne sera pas contestée par aucune organisation rivale sérieuse.
Encore une fois, j’accorde une place de choix aux journaux de l’époque, aux témoignages de collègues journalistes qui ont été des observateurs privilégiés non seulement des événements, des meurtres, des procès, mais aussi et peut-être même surtout, des humeurs, des mœurs et des mentalités propres à une société complètement différente de celle que nous connaissons aujourd’hui, et ce, pour toutes sortes de raisons historiques, culturelles, sociales ou politiques.
Le procès de Tony Frank, dont il fut question à la fin du premier tome, a révélé la corruption qui gangrenait le Service de police de Montréal, mais plus encore la manière dont elle s’était étendue jusqu’à l’administration municipale que dirigeait le maire Charles Duquette. Ce procès a débouché sur l’enquête du juge Coderre, visant essentiellement les allégations au sujet des malversations de la police. Dès qu’elle a été mise sur pied, elle a certainement ébranlé les colonnes du temple, même si ses recommandations sont restées lettre morte. Dans l’opinion publique, les nombreuses révélations choc qu’elle a entrainées ont suscité une indignation qui a perduré et qui a fini par entacher fortement l’image des fonctionnaires de la ville et des élus désormais sur la sellette. La crise économique ne les a pas aidés pas à redorer leur blason; bien au contraire. Les citoyens étaient davantage informés, notamment grâce aux différents quotidiens publiés non seulement à Montréal, mais dans toutes les villes du Québec. La radio, désormais de plus en plus implantée dans le quotidien des gens, a aussi joué un rôle non négligeable afin de mieux renseigner et conscientiser la population. On sous-estime trop souvent, dans les manuels d’histoire, l’intelligentsia de l’époque, tant du côté francopho