Approches socioculturelles de l enseignement en Afrique subsaharienne
181 pages
Français

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Approches socioculturelles de l'enseignement en Afrique subsaharienne , livre ebook

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Français

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Description

Cet ouvrage, après avoir analysé l'historique de l'enseignement en RDC, identifie certains obstacles au niveau de la formation intellectuelle des formateurs : la sous-qualification des instructeurs à l'enseignement élémentaire, le manque de structures de formation continue et surtout les conditions dans lesquelles cette dernière est faite. L'auteur propose certaines orientations de travail didactique, avec des exemples à l'appui, pour répondre à ce problème d'efficacité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2010
Nombre de lectures 167
EAN13 9782296256262
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

APPROCHES SOCIOCULTURELLES
DE L’ENSEIGNEMENT
EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE
Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa


Dernières parutions

Léon NOAH MANGA, Pratique des relations du travail au Cameroun, 2010.
Fred-Paulin ABESSOLO MEWONO, L’automobile au Gabon. 1930-1986 , 2010.
Bouopda Pierre KAME, Les handicaps coloniaux de l’Afrique noire , 2010.
Mustapha NAÏMI, L’Ouest saharien : continu et discontinu , 2010.
Jean-Marc ESSONO NGUEMA, L’impossible alternance au pouvoir en Afrique centrale , 2010.
Issiaka-Prosper L. Lalèyê, 20 questions sur la philosophie africaine , 2010.
Jean-Emery ETOUGHE-EFE, La restauration informelle en Afrique subsaharienne , 2010.
SENIO WARABA-DAH-DJI, C ôte d’Ivoire, il faut sauver « le soldat FESCI » , 2010.
Pierre-Kashadile BUKASA-MUTEBA, Le tribalisme. Analyse des faits et comportements en République démocratique du Congo , 2010.
Mahmoud BEN SAÏD, La Transition préméditée , 2010.
El Hadji Séga GUEYE, La Précarité du travail au Sénégal.
L’expérience des employés de la Sococim et des ICS , 2010.
Esther T. N. TALLAH, Guide pratique de lutte contre le paludisme , 2010.
Ernest MENYOMO, Descartes et les Africains , 2010.
Noël DOSSOU-YOVO, Et pourquoi l’Afrique refuserait-elle le développement ! , 2010.
Mahamadou ISSOUFOU TIADO, Le Niger : une société en démolition , 2010.
Gaston M’BEMBA-NDOUMBA, La folie dans la pensée Kongo , 2010.
Joséphine ZIBI, L’ingénierie sociale du développement. À l’école de l’eau , 2010.
Danielle DIBLÉ, Amadou Hampâté Bâ. L’espace initiatique , 2010.
Alexandre MOPONDI Bendeko Mbumbu


APPROCHES SOCIOCULTURELLES
DE L’ENSEIGNEMENT
EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-11855-3
EAN : 9782296118553

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
« La contextualisation des structures institutionnelles
d’enseignement est un préalable au développement
des pays d’Afrique subsaharienne »
A. Mopondi Bendeko Mbumbu
INTRODUCTION
L’idée d’écrire cet ouvrage m’est venue après une réflexion sur l’enseignement des mathématiques en Afrique, particulièrement en Afrique subsaharienne.
Tout a commencé lors d’un cours d’été de didactique des mathématiques par une rencontre avec un professeur de mathématiques d’un lycée parisien.
Cet enseignant a constaté que les étudiants africains formés en France en didactique des mathématiques n’en tiraient pas suffisamment profit. Diverses raisons pouvaient être avancées : en plus des difficultés d’adaptation, il leur fallait assimiler la théorie et maîtriser l’ingénierie de la recherche dans un contexte qui ne leur était pas familier. Le professeur a donc pris l’initiative de contacter ceux ou celles qu’il rencontrait pour les sensibiliser et les aider, dans la mesure de ses moyens, à s’organiser en réseau.
C’est dans cette perspective que le professeur et moi avons animé en République Populaire du Congo couramment appelée Congo-Brazzaville en 1998 un séminaire de formation d’enseignants des mathématiques auquel ont participé une vingtaine de formateurs, d’enseignants et d’inspecteurs. A la suite de ce séminaire, ont été envisagées des actions dans le cadre d’un programme de coopération entre l’IREM de Paris 7 et une structure à créer à Brazzaville.
Cependant, la seule réalisation effective a été l’organisation d’un stage de trois mois en 2001 dans le cadre de l’IREM de Paris 7 pour un inspecteur. Malgré le désir manifesté par des participants et des responsables du séminaire, les conditions d’une mise en œuvre effective de ce programme de coopération n’ont pu encore à ce jour être réunies.
Loin de nous décourager, nos différentes activités à l’IREM de Paris 7 qui nous rassemblaient ont favorisé la création d’un groupe de réflexion. Deux autres Africains, originaires du Congo-Brazzaville, ont rejoint l’équipe. C’est ainsi qu’à l’IREM de Paris 7 en mai 2004 est né un groupe sous la dénomination de « Groupe de Réflexion sur l’Enseignement des Mathématiques en Afrique Subsaharienne (GREMA) ».

Le groupe s’est fixé comme objectifs :
1. pratiquer une collaboration entre des formateurs français et africains afin de :
- contribuer à la formation des enseignants de mathématiques en Afrique,
- mettre en place des projets de recherche au sein d’équipes existantes ou à créer en Afrique.
2. analyser les programmes en fonction des besoins des pays concernés par la collaboration envisagée.
Ces objectifs ont des raisons d’exister. Il y a un souci manifeste de donner les éléments de réponse à certains aspects du problème d’enseignement et d’apprentissage dans ces pays d’Afrique. Sans négliger l’importance de ce qui est envisagé, je veux pousser la réflexion en essayant de poser le problème dans sa globalité. L’idée est de mettre en évidence des problèmes fondamentaux pour une démarche logique dans l’action et efficace dans la durée sans laquelle toute action de bonne volonté est vouée à l’échec.
PROBLEME QUI DONNE LIEU A REFLEXION
Partant de la définition de l’école comme projet social qui permet de répondre aux besoins de la société, nous pouvons dire que chaque société, organisée en clans, tribus, collectivités ou pays, a pris conscience de la nécessité de l’école. Plusieurs dénominations ont été données à cette institution qu’est l’école. Certaines sociétés parlent d’initiation, sous toutes ses formes (préparation à la vie de couple, de la collectivité, préparation à la continuité d’une activité du clan comme la forge…) ; d’autres parlent de l’école en termes de niveaux de formation (primaire, secondaire, supérieur).
L’initiation insiste sur la continuité d’une structure existante. Le souci principal est la sauvegarde de la culture qui fait vivre la communauté jusqu’à ce jour. Sans perdre de vue l’aspect privilégié de l’initiation, l’école des structures à plusieurs niveaux souligne la performance, la qualité, la productivité.
Je constate que les sociétés africaines, non seulement privilégient l’initiation, mais aussi sont déstabilisées par l’école à plusieurs niveaux. Le programme de cette dernière a été mis en place pour subvenir aux besoins d’autres sociétés que les africaines. Ce qui est très préoccupant, pour ne pas dire grave, c’est qu’il n’y a pas eu remise en question poussée de ces nouvelles structures. Et c’est dans ce sens que les responsables politiques africains font des vœux, mais les cadres et techniciens africains ne sont pas encore en mesure de répondre convenablement à leurs attentes.
Je suis convaincu que toutes les aides extérieures, notamment sous forme de coopération, resteront sans succès tant que de nouvelles structures ne seront pas définies. En fin de compte, ce sont les individus qui bénéficieront des résultats. C’est plutôt normal que la société soit le grand bénéficiaire, car c’est de la stabilité de la société que dépend l’évolution des individus et non l’inverse.
Je ne cherche pas des polémiques en soulevant ces différents aspects. Je veux simplement dire que dans toute coopération, notamment dans l’enseignement et dans la recherche, les Africains n’auront pas de choix à faire parmi les propositions faites ou des demandes précises à formuler tant que leurs projets ne seront pas définis pour les besoins de leurs sociétés. Ce qui sera proposé leur semblera toujours intéressant. Le grand danger sera de privilégier les intérêts égoïstes.
Pour revenir à l’enseignement des mathématiques, notamment au travail d’Harmonisation des Programmes de Mathématiques dans les pays francophones d’Afrique et de l’océan indien (HPM) fait par le groupe, les autorités politiques africaines expriment leurs attentes lors des différentes rencontres du groupe. En parcourant les actes du 10 ème Séminaire de suivi de l’HPM de Bangui du 27 mai au 1 er juin 2002, on peut lire ceci dans le discours d’ouverture du ministre de l’Education nationale : « … Dix ans de réflexion partagée, dix ans de concertation sous-régionale et inter-africaine, dix ans de rencontres, d’échanges et de travaux entre mathématiciens, experts, pédagogues et éditeurs francophones, africains et français ont abouti aux résultats exemplaires que le 10 ème anniversaire vient de

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