L évaluation des productions complexes en français langue étrangère/seconde dans l enseignement supérieur
171 pages
Français

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L'évaluation des productions complexes en français langue étrangère/seconde dans l'enseignement supérieur , livre ebook

171 pages
Français

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Description

Evaluer des productions complexes signifie évaluer les compétences de tout étudiant à s'exprimer à l'écrit comme à l'oral, voire à interagir avec un enseignant, un chercheur, ses pairs. Comment donc former des apprenants allophones à même de s'intégrer dans des parcours universitaires réussis en partant des exigences de ceux-ci ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2010
Nombre de lectures 323
EAN13 9782296264540
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’évaluation des productions complexes
en français langue étrangère / seconde
dans l’enseignement supérieur
Sous la direction de
Marie-Christine Fougerouse

Avec la collaboration de
Guilhène Maratier-Decléty et Marc Demeuse


L’évaluation des productions complexes
en français langue étrangère / seconde
dans l’enseignement supérieur
© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-12669-5
EAN: 9782296126695

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Comité scientifique
Marc Demeuse, Université de Mons (Belgique), Président
Jean-Marc Mangiante, Université d’Artois (France), Vice-président
Laura Abou Haidar, Université de Saint-Étienne (France)
Marie-José Barbot, Université de Lille III (France)
Jean-Richard Cytermann, Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (France)
Marie-Christine Fougerouse, Université de Saint-Étienne (France)
Julien Kilanga-Musinde, Organisation Internationale de la Francophonie (France)
Marielle Maréchal, Université de Liège (Belgique)
Christian Monseur, Université de Liège (Belgique)
Isabelle Normand, Alliance française de Paris Île-de-France (France)


Comité d’organisation
Laura Abou Haidar, Université de Saint-Étienne (France)
Marie-Christine Fougerouse, Université de Saint-Étienne (France)
Guilhène Maratier-Decléty, Chambre de commerce et d’industrie de Paris (France)
Frédéric Fioletti, Chambre de commerce et d’industrie de Paris (France)
Franck Desroches, Chambre de commerce et d’industrie de Paris (France)
Alexandra Crendal, Chambre de commerce et d’industrie de Paris (France)
Dominique Casanova, Chambre de commerce et d’industrie de Paris (France)
François Renaud, Chambre de commerce et d’industrie de Paris (France)
Remerciements
Le présent ouvrage, fruit d’un colloque international qui s’est tenu à l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne le 31 mai 2007, porte sur « L’évaluation des productions complexes en français langue étrangère / seconde dans l’enseignement supérieur ». Il se situe dans la continuité des travaux menés le 1 er juin 2006, à l’Université d’Artois, sur « L’accueil des étudiants étrangers dans les universités francophones ».

Cet événement s’inscrit dans le cadre des journées d’études du Comité scientifique du Test d’Évaluation de Français (TEF) de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP). Il a été rendu possible grâce à la participation de différents partenaires : d’une part, l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne représentée par Michel Rautenberg, Vice-président délégué à la recherche, et d’autre part, la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, représentée par Guilhène Maratier-Decléty, Directrice des relations internationales de l’enseignement de la CCIP. Enfin, le rôle joué par le Comité scientifique du TEF, sous la présidence de Marc Demeuse, a permis d’assurer la qualité scientifique de ce colloque.

Cet ouvrage a également pu voir le jour grâce aux auteurs qui ont su vous offrir un panorama de l’évaluation des productions complexes en français langue étrangère / seconde dans l’enseignement supérieur. Il interroge différents champs disciplinaires et il est le résultat d’une collaboration étroite entre des acteurs intervenant dans le domaine de la recherche, de l’enseignement et de la conception de tests.
Introduction
Promouvoir la mobilité des étudiants, enseignants et chercheurs et assurer la qualité des enseignements, telles sont les visées du processus de Bologne. La déclaration de Bologne encourage aussi, depuis 1999, le développement de la dimension européenne dans l’éducation, notamment par l’apprentissage et la diffusion des langues. Dans ce contexte de mobilité et de qualité des échanges dans une société de la connaissance, l’apprentissage des langues joue un rôle crucial et son corollaire, l’évaluation, vient en démontrer l’efficacité.

La démarche qualité préconisée dans le processus de Bologne induit nécessairement un processus d’évaluation dans toute discipline, la langue agissant comme un élément transversal véhiculant les savoirs. Cela souligne l’importance que peut revêtir la maîtrise de cette langue véhiculaire pour les étudiants allophones dont le nombre ne cesse de croître. Dans cet espace d’échanges multiples, l’évaluation devient essentielle, incontournable et répond à des enjeux divers.

Le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECR) qui a vu le jour en 2001 est une première réponse à cet enjeu. Deux objectifs ont présidé à son élaboration : « encourager les praticiens à se poser un certain nombre de questions […] et faciliter les échanges d’informations entre les praticiens et les apprenants » (p. 4). Conçu pour répondre à des critères de « transparence » et de « cohérence », il consacre un chapitre entier à l’évaluation de la compétence langagière où il met en avant trois concepts fondamentaux : la validité, la fiabilité et la faisabilité. C’est dire l’importance accordée à notre objet d’étude portant sur l’évaluation des productions complexes en français langue étrangère / seconde dans l’enseignement supérieur. En effet, pour intégrer un cursus universitaire en milieu francophone, l’étudiant allophone doit se situer au niveau de l’utilisateur indépendant et plus spécifiquement au niveau B2.

Évaluer des productions complexes signifie évaluer les compétences de tout étudiant à s’exprimer à l’écrit comme à l’oral, voire à interagir avec un enseignant, un chercheur, ses pairs. Le Cadre européen souligne l’importance des activités de production tant elles revêtent « une fonction importante dans nombre de secteurs académiques et professionnels (présentation et exposé oraux, études et rapports écrits) et dans l’évaluation sociale à laquelle elles donnent particulièrement lieu (jugements portés sur les prestations écrites ou sur la fluidité, l’aisance des prises de parole et de l’exposition orale) » (p. 18). Le Cadre européen précise ensuite (p. 15) le processus langagier qui sous-tend la production d’écrit et d’oral : il s’agit d’une suite d’événements neurologiques et physiologiques.

D’emblée, dans cette définition, la notion de production apparaît comme une compétence complexe. La complexité, dit Edgar Morin, est liée au problème de l’incertitude dans la connaissance ; elle est aussi chargée d’implications sociales et éthiques. La définition que nous propose le Petit Robert (1991) mentionne, quant à elle, la réunion de « plusieurs éléments différents ». Enfin, le CECR dès les premières pages souligne « la grande complexité du langage humain » (p. 9), c’est en effet un élément vivant, furtif dont la description n’échappe pas aux dernières découvertes en sciences cognitives.

Ainsi, poser ce premier cadre définitionnel de la complexité nous permet de souligner la multidimensionnalité de notre objet d’étude et nous invite à penser que la première complexité résidera a priori dans le niveau visé par l’évaluation, en l’occurrence le niveau B2. Au-delà de cette première hypothèse émerge un faisceau de questionnement. Cette complexité vient-elle des particularités que recouvre le discours universitaire ? En conception d’évaluation, la production écrite est-elle aussi complexe que l’expression orale ? Comment évaluer des productions complexes : quels critères sont inhérents à la sélection des contenus ? Quelles tâches académiques ? Quel lien avec les processus cognitifs d’apprentissage ? Comment préparer les étudiants à cette complexité ? Quels critères scientifiques sont à l’œuvre dans l’évaluation des productions ? Quelle place pour la compétence culturelle ? Quelle équité dans l’évaluation face à la diversité culturelle ? Autant de questions auxquelles les auteurs de cet ouvrage tenteront de répondre, selon des postures de chercheurs, d’enseignants, de concepteurs de tests ou de méthodes d’enseignement-apprentissage, d’examinateurs.

Le présent ouvrage, à plusieurs voix, propose quatre axes de réflexion. Le premier met en lumière la complexité des exigences universitaires quant à s

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