La conception de l histoire à Rome chez Salluste, Tite-Live et Tacite
206 pages
Français

La conception de l'histoire à Rome chez Salluste, Tite-Live et Tacite , livre ebook

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206 pages
Français

Description

Consacré à la "conception de l'histoire à Rome", cet ouvrage est un thesaurus, une somme d'informations relatives à la théorie du genre selon les Anciens. Essai littéraire sur les préfaces de Salluste, de Tite-Live et de Tacite, il n'a pas seulement pour ambition de présenter l'Histoire à Rome d'après ces historiens; il souhaite aussi approfondir l'historiographie latine, ou mieux, la conception que ces trois historiens se faisaient de l'Histoire.

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Publié par
Date de parution 23 mars 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782140083990
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

José MambwInI KIvuILa-KIaku
La conception de L’histoire à rome chez saLLuste, tite-Live et tacite Étude littéraire de quelques préfaces
Préfàce de Foret BàààpU Kàîàyî
La conception de l’histoire à Rome chez Salluste, Tite-Live et Tacite
Étude littéraire de quelques préfaces
JoséMAMBWIσIKIVUILA-KIAKULa conception de l’histoire à Rome chez Salluste, Tite-Live et Tacite
Étude littéraire de quelques préfacesPréface de Florent BABAAPUKABILAYI
Du même auteur Le combat d’un Congolais en exil : réveils douloureux (roman),Paris, L’Harmattan, 2011. La représentation de l’espace dans l’EnéideVI de Virgile, Paris, L’Harmattan, 2015. La poétique de l’espace dans lesopera minorade Tacite,Paris, L’Harmattan, 201θ. La désillusion d‘un Congolais rentré d‘exil (roman), Paris, Edilivre, 201θ. L’Afrique vue par les Romains : les écrits de Salluste et de Lucain,Paris, L’Harmattan, 201ι (avec J.-B. σsuka σkoko). © L’Harmattan, 2018 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBσ : 9ικ-2-343-14429-0 EAσ : 9ικ2343144290
Sommaire Préface De l’historia ornataà l’historia magistra vitae: étalement de l’historiographie latine ..........................................ι Avant-propos Unesaturad’explications à la disposition de l’enseignant de latin ...........................................................13 Introduction générale Un mot sur l’historiographie latine...........................................21 Chapitre I Salluste et l’Histoire : étude de lapréfaceduCatilinaI-IV ........................................................................49 Chapitre II Tite-Live et le métier d’historien (Préfaced’AUC1-13) ........93 Chapitre III Tacite et la construction d’une pensée historique : réflexions sur sespréfaceset digressions ..............................................115 Conclusion générale..............................................................1ι1 Appendice La conception de l’histoire chez Augustin (De Civ. Dei, V, 21-22) .........................................................1ιι Bibliographie sélective39..1........................................................
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Préface De l’historia ornataà l’historia magistra vitae: étalement de l’historiographie latine Florent BABAAPU Kabilayi Professeur à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université Pédagogique σationale (UPσ) de Kinshasa, Président de l’Association des professeurs de latin de Kinshasa, APRτLAK Voici une initiative, un projet issu de bien des cogitations au sein du Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Antiquité Classique (CERAC), partenaire du Département des Lettres et Civilisation latines de l’Université Pédagogique σationale (UPσ) de Kinshasa en vue de pourvoir à une carence : la documentation pédagogique pour les professeurs de latin en Terminales littéraires. Ce premier jet documentaire qui prend en charge les prologues (préfaces) est une étude littéraire de Salluste, Tite-Live et Tacite. Elle est l’œuvre du Professeur José Mambwini Kivuila-Kiaku. Celui-ci est bien connu du monde des spécialistes de lalatinitas; il esttacitologue. Habité par le souci de distinction, il ne cesse de mettre à disposition son savoir et son savoir-faire pour affiner la compréhension de l’Antiquitas. Cette analyse des préfaces est un prétexte qui permet à l’auteur de remonter aux sources d’un genre littéraire : l’historiographie. En effet, fidèle à la tradition philologique, l’auteur prend soin d’indiquer d’abord que l’historiographie latine est à rattacher à l’histoire de la Rome républicaine, de la Rome impériale et triomphante. Ce qui se trouve confirmé par les propos d’un grand spécialiste, P. Grimal, de cette manière : « la littérature latine est essentiellement celle de Rome, de la Rome républicaine et conquérante, de la Rome impériale et triomphante. Elle est animée par l’esprit romain, célèbre la gloire de ceux qui sont devenus, avec bien des souffrances, les ι
maîtres du monde ; mais aussi elle s’efforce de définir les valeurs fondamentales sur lesquelles repose cette conquête ; elle suit, parfois devance, l’évolution des esprits et contribue à la formation d’une civilisation originale, qui fut celle de Rome. » Ensuite, il amorce de présenter les différentes fortunes d’un mot :historia. Celui-ci est, note José Mambwini, d’origine grecque. Il signifiait recherche, information, exploitation, connaissance ; mais aussi il désignait le résultat de l’information, le récit de ce qu’on a appris, et, en fin de compte, histoire. Ce qui supposait également un savoir géographique qu’on acquérait à force de voyages et de recherches. Les Romains ont tout de suite compris que ce mot était à la base d’un genre d’écriture nouveau en Grèce qu’ils l’ont adopté et naturalisé. De ce fait, ils lui ont donné quatre sens. À en croire E. Cizek,historia désigne l’histoire panoramique des événements récents, comme chez Verrius Flaccus et Servius ; historiaprend en charge lesres gestae, l’histoire universelle et les annales ;historiapartie liée avec les monographies et les a abrégés ;historiatous les genres de l’historiographie. happe Selon cette source, les quatre sens du mot ne se sont pas manifestés tous et pour la première fois à la même époque. Ce qui a conduit à une explicitation de chacun des sens relevés en précisant les contextes. Le premier sens est relatif à la contemporanéité ; l’histoire est considérée comme une espèce particulière d’histoire panoramique. Elle est une chronique des événements récents ou même contemporains de l’époque de l’historien. Le deuxième sens, lui, couvre toute histoire panoramique des événements. Il va des événements récents aux événements anciens. Ce faisant, il incorpore l’annalistique, les res gestael’histoire universelle. Le troisième sens concerne et les monographies et les abrégés. Cicéron semble lui accorder une priorité du fait qu’il permet d’apprécier le style de l’auteur de ladite monographie. Ce qu’il fait, d’ailleurs, à propos de Caelius Antipater qui a écrit une monographie relative à la seconde guerre punique. Le quatrième sens intègre la biographie et les mémoires à l’historia. Ici, l’on est en face des traits de toute une époque représentée sous une forme particulière de biographies et de mémoires. À ce point, l’écriture de l’histoire a requis la manipulation de la matière κ
afin de présenter et d’inculquer dans l’esprit des lecteurs une version des événements historiques. Voilà comment un genre littéraire est arrivé à exister. Devenu un genre littéraire, l’historiographie latine fédère plusieurs sous genres dont les plus marquants sont les annales (récit des événements du passé, présentés année par année, depuis les temps les plus reculés jusqu’à des périodes plus récentes) ; l’historiaévénements récents ou la chronique des (recueil de faits, consignés par ordre chronologique) ; la monographie qui, portant sur un sujet limité, un épisode particulier, suppose un choix. Aussi en arrive-t-on à la biographie ou au commentaire. Lagenrologieprocède par identification et classification des textes selon leur écriture. Relativement à l’histoire des annales, l’on retient qu’il s’agit d’un long récit sur les temps lointains. Celui-ci prend en charge les événements d’une année ; il commence par les affaires intérieures de l’état, ensuite vient l’installation de nouveaux magistrats, la préparation de la campagne d’été ; puis l’on passe aux affaires étrangères c’est-à-dire à la campagne d’été, entreprise contre les ennemis de Rome ; enfin, le récit revient aux affaires intérieures de l’année. Ce qui donne un schéma structural ci-après : annales -res internae - res externae - res internae. Du point de vue de la textualité, l’historiographie latine charrie les alluvions dus au subconscient collectif, à la mentalité consciente et aux structures axiologiques. Ce qui a conduit les auteurs célèbres dans le genre à proclamer lafides, lapietas, la dignitassurtout l’honnêteté comme traits caractéristiques de et l’historien. Ainsi le récit doit-il être loyal et tendre vers un certain respect de laveritassi l’autonomie stylistique même peut imprimer au texte un ton oratoire ou, par contraste, un ton anti-oratoire. Pour ce faire, l’historiographie latine remplit une fonction sociale mettant en exergue la dimension éducative et moralisatrice, la dimension patriotique, romanocentriste et anthropocentriste. En fait, la valeur exemplaire des faits relatés fait de l’histoire une collection de modèles à suivre ou à éviter. Elle est donc unemagistra vitae. Du fait qu’elle ne s’intéresse qu’à l’histoire de Rome et a tendance à laisser dans l’ombre ce qui lui est étranger, l’historiographie latine joue le rôle de 9
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