La Geste Formation
241 pages
Français

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La Geste Formation , livre ebook

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Description

Tout métier porte des gestes et des valeurs. Ce livre est consacré à l'analyse des pratiques, à la question des gestes professionnels et à celle de leur transmission dans les métiers de l'enseignement et de la formation. Cet ouvrage n'est ni un livre de didactique, ni de psychologie ou de clinique de l'enseignement mais il approche ces différents aspects par une analyse multiréférentielle, sémiologique et anthropologique des pratiques et des gestes d'un métier qui s'apprend.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2010
Nombre de lectures 135
EAN13 9782336268217
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Savoir et Formation
Collection dirigée par Jacky Beillerot (1939-2004), Michel Gault et Dominique Fablet

A la croisée de l’économique, du social et du culturel, des acquis du passé et des investissements qui engagent l’avenir, la formation s’impose désormais comme passage obligé, tant pour la survie et le développement des sociétés, que pour l’accomplissement des individus.
La formation articule savoir et savoir-faire, elle conjugue l’appropriation des connaissances et des pratiques à des fins professionnelles, sociales, personnelles et l’exploration des thèses et des valeurs qui les sous-tendent, du sens à leur assigner.
La collection Savoir et Formation veut contribuer à l’information et à la réflexion sur ces aspects majeurs.
Dernières parutions
Marie-Claude BAÏETTO, Le désir d’enseigner, 2009.
Dominique FABLET, Animer des groupes d’analyse des pratiques, 2009.
Yves LABBÉ, La difficulté scolaire ? Une maladie de l’écolier ?, 2009.
A. GIOVANNONI, M. FLORO, La question du sujet en situation de conflit, 2009.
Franck GIOL, Lectures contemporaines de la crise de l’éducation, 2009.
Rébecca SHANKLAND, Pédagogies nouvelles et compétences psychosociales, 2009.
Dora FRANÇOIS-SALSANO, Découvrir le plurilinguisme dès l’école maternelle, 2009.
Bernard PUEYO, Enseigner, former, intervenir dans le champ de la petite enfance, 2009.
Liliane SZAJDA-BOULANGER, Des élèves en souffrance d’écriture, 2009.
Martine CHOMENTOWSKI, L’échec scolaire des enfants de migrants : L’illusion de l’égalité, 2009.
Victoria KONIDARI et Yvan ABERNOT, Les cités de connaissance. L’institution au cœur de la réussite scolaire, 2009.
La Geste Formation
Gestes professionnels et Analyse des pratiques

Christian Alin
Ouvrages du même auteur
Être formateur — Quand dire c’est écouter, Paris, L’Harmattan, Collection « Éducation & Formation », 1996.
Enseignant-Formateur - La construction de l’identité professionnelle (dir. avec Christiane Gohier), Paris, L’Harmattan, Collection « Recherche & Formation », 2000.
© L’HARMATTAN, 2010 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296114951
EAN : 9782296114951
Sommaire
Savoir et Formation Page de titre Ouvrages du même auteur Page de Copyright Dedicace Préface - Philippe Meirieu Vous coiffez ? Première Etude - Petit moment de grammaire analytique Deuxième Etude - Les gestes professionnels Troisième Etude - Transmettre l’expérience Quatrième Étude - Sujet de langage & Sémiologie des pratiques Cinquième Étude - Place et rôle du récit en analyse des pratiques Sixième Étude - Langues & Cultures Nous avons tous une dette Bibliographie
à Kéziah
Préface
Philippe Meirieu
Au plus près du plus vif
Christian Alin est, décidément, un homme de l’ « entre ». Entre des cultures qu’il sait articuler et féconder réciproquement sans les dissoudre. Entre des positions institutionnelles qu’il parvient à concilier quand tant de forces concourent à les séparer. Entre des postures intellectuelles qui s’enracinent dans des histoires différentes et que les polémistes ne cessent d’opposer. Entre des discours issus de plusieurs traditions et que la pensée facile rechigne à considérer ensemble… Pour autant, ce n’est pas un homme du « juste milieu », au sens traditionnellement bien tiède que l’on donne à cette expression. Il n’est un homme du « milieu » que dans la mesure où la crête est au milieu, le passage le plus difficile et escarpé… là, aussi, où, sur fond de ciel et d’universalité, se rejoignent les chemins qui montent. « In médium stat virtus », disait Aristote. Et cette vertu là n’a rien à voir avec les équilibres tacticiens, les calculs à court terme, les intérêts immédiats de toutes sortes. Cette vertu là sait reconnaître les tensions fécondes à l’œuvre dans toute entreprise humaine. Elle sait qu’il n’est possible d’écarter un des pôles de ces tensions qu’au risque d’un dramatique appauvrissement de la réalité. Elle sait pratiquer la dialectique, mais pas comme une partie de ping-pong théorique où l’on se renverrait les arguments dans l’espoir de mettre l’adversaire en défaut. Tout au contraire, la dialectique, la vraie, sait « sortir par le haut » ; elle est inventivité sans cesse renouvelée et, surtout, obstination créative pour que nul ne soit jamais, en vain et pour sa seule satisfaction ou son désespoir, ni perdant ni gagnant.
Il y a, pourtant, une dialectique que Christian Alin ne pratique pas. C’est celle de ce couple éculé et infernal de la « théorie » et de la « pratique ». Quoi de pire, en effet, que cette opposition factice et enrôlée systématiquement pour servir toutes les mauvaises causes ? Comment peut-on soutenir qu’il existerait une théorie dégagée de toute pratique ? Quel théoricien peut-il imaginer sa théorie coupée de toute pratique de recherche et de transmission ? Et qui ne voit que les pratiques de recherche et de transmission sont déterminantes sur les résultats de ces recherches, comme elles éclairent sur les valeurs et les finalités, implicites ou explicites, des chercheurs ? De même, personne ne peut croire sérieusement qu’il existerait des pratiques qui ne soient soutenues, ouvertement ou à l’insu même de ceux qui les mettent en œuvre, par des théories qui nous disent toujours quelque chose sur ce que l’on veut faire de soi et dans le monde ? L’humain est condamné à la théorie. Heureuse condamnation, mais qui comporte des exigences : exigence, pour tous les « praticiens », de mettre à jour les théories qui les animent, et exigence pour les « théoriciens », de ne pas renvoyer les premiers dans les limbes d’une vie sans théorie. « Le mot pratique n’a pas de contraire » dit si justement Bruno Latour. Mais il a un corollaire : débusquer, expliciter, rendre compte, raconter, prêter du sens à ce qu’on fait, s’inscrire dans une interlocution qui permet d’accéder ensemble à « l’humaine condition ».
C’est cela que Christian Alin explore et met en œuvre dans le bel ouvrage qu’il nous livre. Il le fait sur la question de la formation des maîtres, question « experte » par excellence. Experte parce que le métier d’enseignant est un vrai métier d’expert : la nécessaire mise en place de routines n’exonère, en effet, jamais de prendre en permanence des décisions en fonction de ce qui advient là, dans la classe ; le pilotage automatique n’est possible qu’accompagné d’une extrême vigilance ; tout ce qui se fait, à chaque instant, comporte des enjeux et rien n’est jamais ni complètement « innocent », ni purement « technique ». Mais, question experte aussi parce que la formation des enseignants, longtemps cantonnée dans des modèles mimétiques ou renvoyée au charisme de militants volontaristes, prend, aujourd’hui, avec la démocratisation de l’accès à l’école, une dimension nouvelle. Il faut beaucoup de sottise ou de mauvaise foi – à moins qu’il ne s’agisse d’un calcul sordide – pour dénier à la formation des maîtres une dimension professionnelle de haut niveau. Il faut un terrible aveuglement pour refuser aux futurs enseignants ce qu’on donne aux infirmiers et aux médecins, aux notaires et aux juges, aux ingénieurs et aux pilotes de ligne : une vraie formation en alternance à un haut niveau d’exigence, permettant d’acquérir progressivement la maîtrise des enjeux des gestes professionnels qu’on sera amené à mettre en œuvre.
Or, ce sont, justement, ces gestes professionnels que Christian Alin travaille ici. Avec, au cœur du propos, un projet insensé et, pourtant, éminemment nécessaire : « transmettre l’expérience ». En effet, l’expérience peut apparaître comme, justement, ce qui ne se transmet pas, mais s’acquiert de manière singulière, au gré de l’histoire de la personne. « Chacun, dit-on, doit faire ses expériences ». « Les expériences des uns ne peuvent servir aux autres ». « L’expérience est simplement le nom dont les hommes baptisent leurs erreurs », disait Oscar Wilde… Et, pourtant, il nous est impossible de tout réinventer à chaque génération.

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