Littératures francophones en classe de FLE
154 pages
Français

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Littératures francophones en classe de FLE , livre ebook

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Français

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Description

A l'heure des identités plurielles où écrire en français n'est certes plus l'apanage d'écrivains hexagonaux, qu'en est-il de l'enseignement de ces littératures en classe de Français Langue Etrangère ? Quelles compétences développer pour des apprenants venus d'ailleurs ? Comment re-susciter le goût de la lecture et de l'écriture par le biais de ces textes littéraires francophones ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2011
Nombre de lectures 138
EAN13 9782296805811
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Littératures francophones
en classe de FLE
Reine Berthelot


Littératures francophones
en classe de FLE

Pourquoi et comment les enseigner


Préface de Patrice Terrone
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-54615-8
EAN : 9782296546158

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Remerciements
Je tiens en premier lieu à témoigner ma gratitude à Patrice Terrone auquel je suis reconnaissante par son cours, d’avoir suscité l’orientation du sujet de mon mémoire de recherche. Sa disponibilité à mon égard, l’acuité de ses remarques et la sincérité de ses conseils avisés m’ont encouragée à progresser dans ma pratique et soutenue dans ma recherche pédagogique.
Je remercie les collègues et les amis qui m’ont aidée à rassembler la documentation nécessaire, et qui ont été mes premiers lecteurs ayant accepté de relire soit une partie, soit la totalité de mon manuscrit. Leurs critiques et leurs encouragements ont contribué à acheminer peu à peu ce qui était un mémoire à cet ouvrage : Cécile Desoutter, Anne-Marie Eno Belinga, Frédérique Guern, Evelyne Labuthie, Sylvain de La Torre, Sylvie de Micheaux, Julie Thérizols.
L’impatience et l’enthousiasme de mes élèves m’ont incitée à expérimenter mes propositions pédagogiques. Je les en remercie tous, en particulier, ceux qui m’ont permis d’insérer leurs productions : Elena Berneschi, Anna Lisa Bianchi, Bruna Caldi, Alberto de Luca, Fausta Giordano, Anna Lisa Lolli, Tae Nagasawa, Marina Sacchi.
Je tiens également à remercier tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, de près ou de loin, ont rendu possible l’existence de cet ouvrage : Nicole Bailly, Laura Bellandi, Babelle Dunglas, Danielle Le Thuc, Jean Milleliri.
Grazie mille à Edoardo Perinelli pour la mise en page et la maquette, éléments indispensables à la réalisation accomplie de ce petit livre.
PRÉFACE
Dans le cadre du Master 1 FLE, les étudiants sont amenés à effectuer un travail de recherche en didactique sur un sujet de leur choix en lien avec l’un des cours composant la formation. « Lettres et arts contemporains » constitue l’un de ces cours. Reine Berthelot s’est ainsi penchée sur une question problématique qu’est l’enseignement de la littérature en classe de FLE. Problématique, puisqu’au regard de la place qu’elle a occupée dans l’histoire de l’enseignement du FLE, la littérature a d’abord connu des heures de gloire, support privilégié de l’enseignement de la belle langue, de la grammaire, du style ; elle a ensuite disparu des méthodes audio-visuelles pour réapparaître comme incontestable et nécessaire document authentique destiné surtout à l’expression orale et à un apport culturel. Une littérature prétexte à des activités d’enrichissement lexical, grammatical, mais dont l’enseignement était coupé de finalité à proprement parler littéraire. En témoigne la place marginale qu’occupaient les textes littéraires, jusqu’à une date récente, dans de très nombreuses méthodes. La littérature était aussi le plus souvent cantonnée aux niveaux avancés comme si le texte littéraire était inaccessible à des niveaux intermédiaires ou comme s’il constituait un aboutissement, une « récompense ». Il aura fallu une nouvelle approche actionnelle pour qu’enfin l’utilisation du texte littéraire reprenne ses droits à travers les préconisations du CECR. Lorsqu’on examine le genre et l’origine des textes proposés dans les méthodes, la littérature franco-française des « grands auteurs » domine, la littérature francophone est parfois et trop rarement abordée.
Face à ce constat, et sans doute en raison de sa position « d’exilée » française en Italie, en raison aussi du carrefour des cultures dont elle est issue, Reine Berthelot choisit d’aborder l’enseignement de la littérature francophone en classe de FLE en cernant bien les débats qui agitent ce concept de francophonie qu’elle adopte finalement après avoir évoqué d’autres appellations qui ne parviennent que partiellement à recouvrir une réalité linguistique et culturelle : francité, littérature-monde, littératures francophones au pluriel…
Partant de l’idée qu’il faut mettre en évidence et en valeur la parenté, la complicité qui existent entre la position de l’apprenant d’une langue étrangère et celle de l’écrivain qui écrit en français nourri de sa culture et de sa langue d’origine, l’auteur axe sa réflexion sur l’élargissement qu’apporte cette littérature francophone en termes culturels et linguistiques : variabilité de la langue, thématiques nouvelles.
La démarche expérimentale met ainsi judicieusement l’accent sur la nécessaire pluridisciplinarité et interculturalité entrant en jeu dans l’enseignement de la littérature ; elle s’oriente vers des publics d’adultes de niveau intermédiaire (B2) et avancé (C1) tout en insistant sur la nécessité d’un enseignement le plus précoce possible. Dans une attitude foncièrement pédagogique, l’auteur se situe sur le même plan que ses apprenants dans la découverte des textes et plus largement de la littérature francophone. Dans une optique actionnelle, le choix des ateliers d’écriture qui associent à la fois lecture et écriture, relecture et réécriture valide les séquences proposées.
Deux séquences à destination des deux niveaux mentionnés s’articulent sur un corpus de textes habilement choisis en raison de la diversité géographique des auteurs, de la superposition d’extraits d’œuvres appartenant à différents genres (roman, nouvelle, BD), de l’introduction de documents iconographiques et vidéos. Les objectifs sont clairement définis dans les fiches pédagogiques figurant en annexes qui peuvent constituer de précieux supports pour des enseignants de FLE. Les travaux d’élèves également proposés en annexes prouvent l’adéquation des résultats aux objectifs initiaux.
Fondé sur une réelle réflexion théorique et un appareil critique pertinent, l’ouvrage qui est proposé au lecteur a le mérite de bien situer les limites de l’expérimentation, ses faiblesses relatives et offre donc des perspectives de remédiation.
À l’heure où les questions d’identité occupent encore tumultueusement parfois le devant de la scène politique, cette réflexion sur le complexe concept de francophonie dans la sphère littéraire vient apaiser le débat et enrichir l’expérience de l’enseignement du FLE. Lorsque l’histoire personnelle interculturelle conduit à la générosité intellectuelle et pédagogique, tel pourrait être le sous-titre de cet ouvrage.

Patrice Terrone
Maître de conférences
Université Stendhal, Grenoble
à Sotigui
Ne nous flattons pas d’assimiler les mœurs, les races, les nations, les autres ; mais au contraire éjouissons-nous de ne le pouvoir jamais ; nous réservant ainsi la perdurabilité du plaisir de sentir le Divers.

V. Segalen


Il n’y a que la langue. Si un étranger vient dans un pays parce qu’il en choisit la langue, il y trouve son lieu. Mais il trouve son lieu où ? Simplement dans cette langue.

E. Jabès


L’écriture se retrouve partout où les mots ont de la saveur ( savoir et saveur ont en latin la même étymologie).

R. Barthes
AVANT-PROPOS
C’est à Alger que ma mère chinoise m’apprit les rudiments de la langue française. J’avais presque cinq ans. Je goûtais donc au plaisir des mots et du texte avant l’école et le retour familial en métropole.
Les vicissitudes de la vie m’ont amenée il y a une vingtaine d’années à « choisir » mon exil en Italie, pays dans lequel je réside actuellement. Jusqu’à ce jour je ne suis jamais retournée dans mon pays natal : le Vietnam. Lire une langue et vivre dans une autre m’a par conséquent toujours semblé aller de soi ; de même, le goût et le plaisir de la lecture pris très tôt, qui ne m’ont jamais quittée depuis.
À l’heure actuelle, je pratique et j’enseigne la calligraphie chinoise et japonaise parallèlement au Français Langue Etrangère ; c’est donc tout naturellement en tant qu’enseignante de cette dernière, que j’ai souhaité partager ce plaisir littéraire en faisant le choix d’écrivains français venus d’ailleurs afin de découvrir ensemble –mes élèves et moi-même– non seulement d’autres cultures, mais encore et surtout, d’autres manières de penser le monde et de l’écrire.
Les écrivains dont le français n’est pas la langue maternelle ont donc capté particuli&#

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