Conceptions de l intelligence et pratiques éducatives : Quelle est l influence du constructivisme?
108 pages
Français

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Conceptions de l'intelligence et pratiques éducatives : Quelle est l'influence du constructivisme? , livre ebook

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Description

Selon leurs conceptions de l’intelligence, plutôt innéistes ou constructivistes, les personnes enseignantes interviendront de façon fort distincte auprès des élèves. Les auteurs abordent ces différentes conceptions et leurs liens avec le rapport émotionnel au travail et les pratiques éducatives des enseignants.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 décembre 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782760535268
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La collection Fusion des Presses de l’Université du Québec est issue de constatations et de préoccupations associées aux besoins d’innovation, à la possibilité de transposer des idées de formation et à la nécessité d’implanter des changements, et ce, dans plusieurs domaines. Cette collection, dirigée par Louise Lafortune, propose des ouvrages à portée générale qui, axés sur la formation et l’accompagnement, visent à approfondir un thème, une théorie, une réflexion ou une perspective théorique ou pratique.


DES STRATÉGIES RÉFLEXIVES-INTERACTIVES POUR LE DÉVELOPPEMENT DE COMPÉTENCES
LA FORMATION EN ÉDUCATION ET EN SANTÉ
Louise Lafortune
2012, 222 pages, ISBN  978-2-7605-3389-9

UNE DÉMARCHE RÉFLEXIVE POUR LA FORMATION EN SANTÉ
UN ACCOMPAGNEMENT SOCIOCONSTRUCTIVISTE
Louise Lafortune
2012, 278 pages, ISBN  978-2-7605-3386-8

GUIDE FOR ACCOMPANYING CHANGE
Louise Lafortune
2009, 108 pages, ISBN  978-2-7605-1611-3

PROFESSIONAL ACCOMPANIMENT MODEL FOR CHANGE
FOR INNOVATIVE LEADERSHIP
Louise Lafortune
2009, 238 pages, ISBN  978-2-7605-1610-6

PROFESSIONAL COMPETENCIES FOR ACCOMPANYING CHANGE
A FRAME OF REFERENCE
Louise Lafortune
2009, 208 pages, ISBN  978-2-7605-1609-0

GUIDE POUR L’ACCOMPAGNEMENT PROFESSIONNEL D’UN CHANGEMENT
Louise Lafortune
2008, 112 pages, ISBN  978-2-7605-1592-5

UN MODÈLE D’ACCOMPAGNEMENT PROFESSIONNEL D’UN CHANGEMENT
POUR UN LEADERSHIP NOVATEUR
Louise Lafortune
2008, 264 pages, ISBN  978-2-7605-1590-1

COMPÉTENCES PROFESSIONNELLES POUR L’ACCOMPAGNEMENT D’UN CHANGEMENT
UN RÉFÉRENTIEL
Louise Lafortune
2008, 232 pages, ISBN  978-2-7605-1578-9
Presses de l’Université du Québec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418 657-4399 − Télécopieur : 418 657-2096
Courriel : puq@puq.ca − Internet : www.puq.ca

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Vedette principale au titre :
Conceptions de l’intelligence et pratiques éducatives :
quelle est l’influence du constructivisme ?
(Collection Fusion ; 9)
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN 978-2-7605-3524-4 ISBN EPUB 978-2-7605-3526-8
1. Intelligence. 2. Innéisme. 3. Enseignants – Attitudes. 4. Stratégies d’apprentissage.
5. Enseignement – Pratique. I. Fiorilli, Caterina. II. Collection : Collection Fusion ; 9.
BF431. C662 2012 153.9 C2012-941 193-0


Les Presses de l’Université du Québec reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada et du Conseil des Arts du Canada pour leurs activités d’édition.
Elles remercient également la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) pour son soutien financier.
Couverture : R ICHARD H ODGSON
Mise en pages : I NTERSCRIPT


2012-1.1 –  Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
© 2012 Presses de l’Université du Québec
Dépôt légal – 4 e trimestre 2012
Bibliothèque et Archives nationales du Québec/Bibliothèque et Archives Canada
INTRODUCTION
Avant de commencer la lecture, des questions de réflexion sont proposées afin de cerner comment chacun et chacune se représente l’intelligence.
QUESTIONS DE RÉFLEXION

Qu’est-ce que l’intelligence pour vous ?

Jusqu’à quel degré croyez-vous que l’intelligence est innée ?

Comment pensez-vous que l’école peut contribuer au développement de l’intelligence ?
Au terme d’une recherche menée dans une école primaire et avant de rapporter les principaux résultats aux personnes qui avaient fait partie de cette recherche, voici un dialogue entendu par la chercheure principale de ce projet (Fiorilli, 2003). Giovanna (G) et Luisa (L), parlant des résultats d’un de leurs élèves, s’exprimaient plus ou moins en ces termes :

G Je voulais te demander […] mais Simon comment il travaille avec toi ?
L Eh, ne m’en parle pas […] c’est une catastrophe.
G Ouf, tant mieux, je pensais qu’il n’y avait qu’avec moi que ça n’allait pas.
L Non ! tu parles […] Dis, mais son père, tu l’as déjà vu, toi ?
G En fait, non.
L Mais ça alors […] Et puis avec la mère qu’il a, qu’est-ce que tu veux y faire […] ça ne vaut même pas la peine de la convoquer.
G Bah, hier j’en ai parlé à Mirella, […] elle m’a dit que c’est la même chose avec son frère.
L Ah ! Et alors […] on peut rien en faire.
En fait, quand on parle avec des personnes enseignantes dans des contextes plus ou moins formels, il semble que des expressions de ce genre soient assez courantes et qu’il existe une difficulté à intégrer les connaissances sur l’éducation et sur l’apprentissage aux convictions plus profondes qui, dans des situations professionnelles difficiles, prennent le dessus et peuvent représenter un certain réconfort pour l’interprétation de l’échec scolaire. Si l’on avait en effet demandé aux deux enseignantes, Giovanna et Luisa : « D’après vous, l’intelligence est-elle innée ? Peut-on faire quelque chose pour l’améliorer ? », elles auraient probablement répondu : « Non, l’intelligence n’est pas tout à fait innée ; oui, nous pouvons faire beaucoup pour l’améliorer chez nos élèves. » Les dialogues quotidiens ont le mérite de lever le voile sur les théories naïves des personnes qui, concentrées à exprimer leur pensée et à argumenter sur elle ou leur comportement, rendent parfois plus explicites leurs idées les plus profondes. La compréhension des événements, leur interprétation et l’attribution d’un sens se font selon diverses sources d’informations, certaines proviennent de contextes formels, comme peuvent l’être les connaissances acquises au cours de la formation, d’autres sont le fruit de la culture de notre société et de la culture partagée avec le groupe social d’appartenance, ici le groupe professionnel de l’enseignement.
En ce qui concerne l’intelligence, les enseignants et enseignantes se trouvent vite devant la nécessité d’expliquer les différences entre leurs élèves et les résultats que ces derniers obtiennent en les mettant en relation avec les méthodes pédagogiques employées. De cette façon, le développement de l’intelligence est expliqué à travers des théories scientifiques ou personnelles qui mettent l’accent sur des facteurs comme, entre autres, les gènes, l’hérédité, la famille d’origine, les caractéristiques implicites des élèves, les méthodes d’enseignement. Par ailleurs, un rapport complexe entre connaissances et croyances s’établit en donnant lieu à des théories que l’individu traitera comme un système de savoirs. Sur le thème de l’intelligence, des théories de type scientifique ont été développées, définies comme explicites et partagées à des époques historiques spécifiques et dans des contextes culturels et sociaux particuliers. Aussi, des théories plus implicites ont été élaborées relativement aux croyances qu’un individu possède au sujet de la nature de sa propre intelligence et de celle d’autrui ainsi qu’aux facteurs qui contribuent à son développement.
La distinction entre explicite et implicite fait référence à la nature de ces théories. Les premières sont la résultante des constructions que la communauté scientifique élabore dans le temps. Elles peuvent faire l’objet de recherches dont les résultats contribuent à valider ou à invalider ces théories et les faire évoluer ; elles sont par ailleurs explicites et partagées même si elles ne sont pas nécessairement uniques à une période historique donnée ou dans une société déterminée. Les secondes résident dans l’esprit des personnes ; elles ne sont pas nécessairement conscientes et appartiennent au patrimoine culturel d’un groupe social donné.

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