ECOLE, LANGAGE, ET CITOYENNETÉ
350 pages
Français

ECOLE, LANGAGE, ET CITOYENNETÉ , livre ebook

350 pages
Français

Description

Face à la prolifération des références à la citoyenneté, dans l'enseignement comme dans la société française actuelle, il est temps de procéder à un examen sérieux de cette notion. Fruit d'un travail pluridisciplinaire rassemblant notamment linguistes, juristes, économistes, philosophes, l'ouvrage propose une analyse approfondie de la notion de citoyenneté, en partant du constat que l'éducation citoyenne scolaire passe d'abord par le langage.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2001
Nombre de lectures 175
EAN13 9782296227491
Langue Français
Poids de l'ouvrage 10 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ECOLE, LANGAGE ET CITOYENNETEECOLE, LANGAGE ET CITOYENNETE
Sous la direction de Michèle VERDELHAN-BOURGADE
Préface de Christine IAzerges
ALV.A.REZ]osefma GUIBBERT Pierre
BAUTIER Elisabeth GUIN Jacques
MA.URER BrunoBERNIE Jean-Paul
BOUGUERRA Tayeb MIAILLE Michel
CHANEL Armand MOKKADEM Salim
COMBE1TES Bernard P.A.TURET Bernard
FRANCOIS Frédéric REVOL René
G ILl Magali VERDELHAN-BOURGADE Michèle
L'Harmattan L 'Harmattan Inc. L'Harmattan Hongrie L'Harmattan Italia
5-7, rue de l'École-Polyteclmique 55, rue Saint-Jacques Hargita u. 3 Via Bava, 37
(Qc)75005 Paris Montréal CANADA 1026 Budapest 10214 Torino
France H2Y IK9 HONGRIE ITALlE
Les droits d'auteur afférents à cette publication seront reversés à
une association attachée à promouvoir les valeurs citoyennes.(Ç)L'Harmattan, 2001
ISBN: 2-7475-0875-7Production d'élève.
Cahier de devoirs mensuels de l'élève Pierre PROUCHET, né le 8 juillet
1890: École d'Albias, dirigée par monsieur J.A. Vidal.SOMMAIRE
PREFACE ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 9
INTRODUCTION ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... Il
CHAPITRE 1. AUTOUR DE LA NOTION ... ... 19
Du bon usage du dictionnaire.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 21
Citoyenneté et école: de quelques malentendus 35
De la citoyenneté et civilité aujourd 'hui . . . . . . . . . . . . . . . . .. 59
CHAPITRE 2. LA CITOYENNETE EST-ELLE L'AFFAIRE DE
L'ECO LE? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Le projet citoyen de Condorcet ... ...... 81
Le citoyen de Summerhill ... ... ... 91
Pour une éducation au politique... ... 105
CHAPITRE 3. EDUCA TION CIVIQUE ET EDUCA TION
CITOYENNE. .................................................. 115
Une citoyenneté introuvable? ... ... ... ... 117
L'éducation civique: une discipline aux contours flous.. . 133
Une tentative de synthèse: l'EClS au Lycée 155
CHAPITRE 4. LES JEUNES, LA TRANSGRESSIONDE
L' INTERDIT ET L' EDUCATION. ............................. 171
Une enquête héraultaise (1). Les jeunes et l'interdit. ..... 173
Une (2). Le système éducatif et la
transmission de la règle de droit 203CHAPITRE 5. FAIRE UN CITOYEN PAR L'EDUCATION AU
LANGAGE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227
Défense et illustration d'une éducation citoyenne au
I an gag e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229
Langue, langage, discours et formation du collégien 237
Que fait-on quand on cherche à élucider des principes? . 251
De la maîtrise de la langue aux pratiques langagières des
élèves. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 271
CHAPITRE 6. QUELQUES DOMAINES D'ACTION
DIDACTIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 281
Compétences orales et exercice de la citoyenneté 283
297L'écrit en classe de français et l'entrée en littératie
Pour une approche écodidactique de la citoyenneté 311
Une éducation citoyenne au langage en milieu
fran cop h on e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 329
LISTE DES AUTEURS ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 347
8P1{P. P.JI CP.
arce que le terme tend à devenir la « pâte à tartiner le
quotidien civil et scolaire », pour reprendre la formuleP heureuse utilisée par Michèle Verdelhan dans son
introduction, il était important de souligner que le renouveau de la
citoyenneté, de l'exigence citoyenne, se jouait d'abord dans les
mots, dans le langage: donner un sens plus pur aux mots de la Cité
pourrait-on paraphraser. Et si personne ne déniera à l'école ce rôle
tout à la fois de reflet et de structuration du langage, celle-ci est au
cœur d'une interrogation politique, pédagogique et sociale
s'agissant de ses rapports avec la citoyenneté. Articulation
complexe, subtile, toujours en redéfinition en vérité que celle de
ces trois notions fondamentales travaillées avec force par notre
modernité.
Dénouer cet écheveau, clarifier les enjeux et mettre à jour
les présupposés pour ouvrir le champ du possible, c'est l'objectif
que s'étaient assignés les auteurs du présent ouvrage, et
est bien atteint. C'est donc avec un réel plaisir que je signe ces
quelques mots en choisissant d'insister sur ce que pour moi,
députée continuant d'enseigner le droit à la Faculté, Ecole, langage
et citoyenneté signifient. Enseignant le droit pénal - mon activité
de «skholè» - j'ai toujours considéré que cette discipline
juridique était indissociable d'une analyse de la politique
criminelle engageant profondément une conception de la
citoyenneté, du rapport à l'Etat et à l'ordre de la Cité. Elue du
Peuple au Parlement, j'ai pu mesurer l'importance de la clarté etla précision des mots dans la loi. Ainsi, s'agissant de la loi relative
aux «droits des citoyens dans leurs relations avec les
administrations» du 12 avril 2000, la commission des lois s'
estelle interrogée lors de son examen sur l'emploi du terme
« citoyens ». Le préférer aux termes «usager» ou «public »,
n'était-ce pas exclure les personnes morales et les étrangers alors
même que tel n'était pas, loin de là, l'objet du texte?
Représentante de la Nation, élue dans une circonscription, je
m'efforce de faire découvrir à de nombreux élèves des écoles, des
collèges et des lycées, ainsi qu'aux membres des conseils
municipaux de jeunes, ce grand lieu de la citoyenneté qu'est
l'Assemblée nationale. Je suis alors très souvent frappée par le
sérieux et l'intérêt manifestés par ces citoyens en devenir, par la
pertinence de leurs questions, mais aussi par les incompréhensions
ou les lacunes et par la difficulté de distinguer entre les termes, par
exemple entre démocratie et république ou entre loi et droit, et
finalement par un besoin d'explication. C'est non pas une critique
mais un appel à plus d'éducation, convaincue que je suis que
l'école a bien un rôle déterminant dans cet apprentissage du
vivreensemble, même si elle n'a pas que celui-ci et si l'on ne saurait
tout attendre d'elle dans ce domaine.
Le bel ouvrage collectif dirigé par Michèle Verdelhan ne
peut donc que contribuer à rendre plus intelligible et plus
intelligent ce débat qui sera, à mon sens, l'un des plus importants
du siècle qui s'ouvre et dans lequel se joue la pérennité de la
démocratie. Qu'elle reçoive ici, elle et l'ensemble des auteurs,
l'expression de ma gratitude et de mon admiration.
Paris, le 19 décembre 2000
Christine LAZERGES
Professeur à l'Université de Montpellier I
Députée
Vice-Présidente de l'Assemblée Nationale
10INTRODUCTION
«Il est plus facile de légaliser certaines
choses que de les légitimer. »
Chamfort, Pensées, maximes et anecdotes
(1803)
ncore un écrit sur la citoyenneté? Et un ouvrage qui
de plus traite de l'école? Ne craignez-vous pas, maE bonne dame, que le terrain ne soit déjà tellement
labouré par d'illustres devanciers qu'il soit impossible d'y tracer le
moindre sillon? On pourrait ainsi, parodiant vaguement Madame
de Sévigné et son art de traiter de manière futile des sujets
quelquefois sérieux, manifester le ras-le-bol de certains
contemporains devant une notion largement répandue par les
médias.
Ce n'est d'ailleurs pas un des moindres paradoxes de notre
époque. D'un côté, on observe une montée de la violence, ou du
moins de sa médiatisation : violence civile, à l'échelle du groupe,
de l'école ou de la cité, violences nationales et internationales
traduites par des conflits meurtriers avec destructions massives,
violence virtuelle parfois effarante au cinéma ou à la télévision. De
l'autre, on note en France au même moment un fléchissement dans
l'intérêt pour la vie publique: abstentions nombreuses lors du
référendum de septembre 2000, expressions diverses d'un refus du
politique sur le thème «tous pourris ». Et cependant, depuis
quelq

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