Engagement en formation et rapport au travail
100 pages
Français

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Description

L'engagement en formation professionnelle des demandeurs d'emploi, des jeunes et des salariés les moins qualifiés, nécessite tout un éventail de conditions qui leur fait précisément défaut de par leur appartenance sociale. L'absence de motivation des moins qualifiés vient souvent justifier l'absence de travaux d'investigation sur les mécanismes d'engagement et de désengagement face à la formation professionnelle dédiée à ces publics.

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Publié par
Date de parution 01 novembre 2007
Nombre de lectures 375
EAN13 9782336259765
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296043978
EAN : 9782296043978
Engagement en formation et rapport au travail

Jacques Aubret
Le Comité scientifique s’est constitué en association de droit français dénommée Association internationale pour la promotion des recherches en éducation et formation des adultes (Aiprefa). L’Aiprefa a été enregistrée au Journal officiel du 15 février 2003. L’association, dont le siège social est à l’université de Paris X Nanterre, est propriétaire de la revue : elle en a les responsabilités d’édition, de gestion et de diffusion. Le second bureau est composé de Etienne Bourgeois, Philippe Carré, Sandrine Collette, Sandra Enlart Bellier et Gérard Jean-Montcler.
Comité scientifique
Brigitte Albero (Professeur de sciences de l’éducation, Université Rennes 2)
Jacques Aubret (Professeur émérite, Inetop-Cnam)
Jean-Marie Barbier (Professeur au Cnam)
Christian Batal (PDG Interface Études et Formation)
Sandra Enlart Bellier (Professeur de sciences de l’éducation, Université de Genève)
Jean-Michel Baudouin (Professeur de sciences de l’éducation, Université de Genève)
Marie Bonnafous - Boucher (Professeur associée au Cnam)
Etienne Bourgeois (Professeur de sciences de l’éducation, Université catholique de Louvain)
Jean-Pierre Boutinet (Professeur de sociologie, UCO Angers)
Philippe Carré (Professeur de sciences de l’éducation, Université Paris X)
Pierre Caspar (Professeur, Chaire de formation des adultes, Cnam)
Pierre Dominicé (Professeur de sciences de l’éducation, Université de Genève)
Gérard Jean-Monteler (Maître de conférences en sciences de l’éducation, Université Paris X)
Françoise F. Laot (Maître de conférences en sciences de l’éducation, Université Paris V)
Paul Santelmann (Responsable de la prospective, Afpa)
Tom Schuller , (Directeur du Ceri, OCDE)
Claudie Solar (Professeure d’andragogie et de psychopédagogie, Université de Montréal)
André Tarby (Professeur de sciences de l’éducation, Université Ville 1)
André Voisin (Économiste, Paris)
Fondateur : Jacky Beillerot Directeur de publication : Philippe Carré Responsable éditorial : Anne-Gaël Bilhaut Secrétaire général de rédaction : Gérard Jean-Montcler Responsables scientifiques: Sandra Enlart Bellier , Jean-Pierre Boutinet , Françoise Laot Traductions français-espagnol : Dyanne Escorcia Traductions français-anglais : Stephen Brewer

Revue SAVOIRS Université Paris X Nanterre UFR SPSE, Bât. C. 207 200, avenue de la République - 92001 Nanterre Cedex email : revue.savoirs@u-paris10.fr
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Éditorial Orientation des adultes et formation tout au long de la vie Emplois précaires et formation continue Contribution à l’étude des liens entre engagement en formation et rapport au travail La décision de la personne adulte à entrer en formation dans le secteur social De la flexibilité à la sécurisation des parcours professionnels : l’outil VAE et les intérimaires Recommandations aux auteurs des articles Numéros parus
Éditorial
L’engagement en formation professionnelle des demandeurs d’emploi, des jeunes et des salariés les moins qualifiés, nécessite tout un éventail de conditions qui leur fait précisément défaut de par leur appartenance sociale. Régulièrement des discours sur l’absence de motivation (appétence pour certains) des moins qualifiés viennent justifier l’absence de travaux d’investigation sur les mécanismes d’engagement et de désengagement dans les programmes et dispositifs de formation professionnelle dédiés à ces publics.

Ce numéro spécial, destiné à accompagner la réflexion des ateliers de l’Afpa, sur le thème du lien entre sécurisation des parcours et compétitivité, a voulu insister sur une meilleure compréhension des conditions d’optimisation de l’usage de la formation dans les trajectoires des moins qualifiés. Il s’agit de mieux cerner ce qui fait obstacle à l’engagement en formation ou ce qui le favorise.

Les contributions retenues abordent, sous des angles différents, cette question qui peut se résumer au lien difficile entre engagement en formation et rapport au travail pour les personnes en situation fragile sur le marché du travail.

Profils personnels et contextes d’emploi
Dans la compréhension des conditions de réussite des parcours d’insertion ou de retour à l’emploi, il faut parvenir à un équilibre entre l’analyse des situations personnelles et la prise en compte du contexte économique et social. Une trop forte attention sur les caractéristiques personnelles peut déformer la compréhension du type d’instrumentation à mettre en place dans le champ de l’accompagnement des mobilités. La distinction entre emploi et travail est notamment importante de par le développement des statuts précaires. Ceux-ci brouillent le sens du projet professionnel et tendent à occulter les acquis et les compétences des personnes dans une société où les modèles de l’école et de l’ancienneté dans le même emploi ont longtemps été les seuls fondements d’objectivation des savoirs professionnels. Or, dans les expériences cumulées d’emplois de courte durée, il y a des processus d’amputation des savoirs (sous-professionnalisation) mais aussi de construction de compétences. Encore faut-il être outillé pour les analyser mais également pour traduire ces processus en termes compréhensibles et acceptables pour les acteurs de l’emploi et les entreprises. Le rapport entre l’emploi précaire et l’usage de la formation n’est pas unilatéral, il est complexe et nécessite des éclairages différents.

Les contributions et les recherches de ce numéro de Savoirs s’inscrivent dans cette pluralité de questions où se conjuguent les comportements des personnes face à l’injonction de l’entrée en formation (Aubret et Demouge) et les éclairages fournis par l’exploitation des données statistiques (Perez).
L’usage de la formation liée aux trajectoires professionnelles réinterroge les difficultés de la (re)construction identitaire fondée sur un projet professionnel (Prestini-Christophe) ou le rapport au travail (Crochard). C’est cette dimension qui donne sens à l’engagement en formation comme anticipation de son parcours de vie. Pour les populations qui sont plutôt en déstabilisation identitaire ou en auto-dépréciation, l’intérêt de se former dépend d’abord d’opportunités professionnelles attractives et de la conscience de celles-ci. Sous cet angle le fait d’être salarié, en première insertion ou au chômage de longue durée n’est pas neutre. L’éloignement du travail accentue tous les mécanismes d’auto-dévalorisation et réduit le champ des perspectives, ce qui diminue d’autant les facteurs motivationnels et d’implication. Mais cette approche est encore trop généraliste car les systèmes de formation n’ont pas tous les mêmes effets : les contenus et les pratiques mises en œuvre peuvent accentuer les décrochages ou, au contraire, réamorcer des processus de confiance en soi et d’ouverture. Ce champ nécessite donc d’être investigué notamment en analysant les démarches d’accompagnement et de reconnaissance comme la VAE (Pinte).

Des objectifs concrets
Au-delà de ces éclairages qui doivent être prolongés, le chantier de la sécurisation professionnelle réinterroge l’organisation et l’articulation des fonctions utiles à un tel objectif à la fois social et économique. D’une façon pragmatique, il faut pouvoir garantir sur un territoire donné l’accès à l’éventail des services utiles aux mobilités professionnelles au-delà des domaines professionnels dominant localement. Cette organisation possède une symbolique forte qui consiste à indiquer aux publics prioritaires qu’ils bénéficient de la meilleure qualité de services possible y compris en termes de locaux, de professionnalisme des personnels administratifs ou d’accueil, de services associés (centres ressources, ateliers pédagogiques personnalisés, appui individualisé, réseaux d’entreprises, etc.). La multiplication de programmes, de sous-dispositifs, ou de mesures spécifiques, focalisés sur l’accès à la

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