L apprenant adulte à l ère du numérique
303 pages
Français

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L'apprenant adulte à l'ère du numérique , livre ebook

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Description

Les technologies numériques de communication appartiennent à notre ordinaire depuis une bonne dizaine d'années, les êtres humains doivent s'adapter au cyberespace et apprendre de lui en permanence. Néanmoins, on connaît peu les modalités d'apprentissage des apprenants adultes en F.O.A.D. (Formation ouverte et à distance), cette modalité n'est pas adaptée à tous les apprenants. Cette étude tente donc d'éclairer quels sont les comportements, les stratégies des apprenants ayant terminé avec succès une F.O.A.D.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2012
Nombre de lectures 79
EAN13 9782296505568
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’apprenant aduLte à L’ère du numérique
Jean Frayssinhes
Jean Frayssinhes L’apprenant aduLte à L’ère du numérique
Ou l’art de développer de nouveaux savoir-faire en situation d’apprentissage contextualisé
L’apprenant aduLte à L’ère du numérique
© L’Harmattan, 2012 5-7, rue de l’École polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-336-00416-7 EAN : 9782336004167
L’apprenant adulte à l’ère du numérique
Du même auteur :
2010Les Styles d’Apprentissage dans un processus de FOAD. Sarrebruck : Editions Universitaires Européennes ISBN : 978-613-1-53733-2
Jean Frayssinhes
L’apprenant adulte à l’ère du numérique
ou l’art de développer de nouveaux savoir-faire en situation d’apprentissage contextualisé
Préface de Bernard Blandin
L’Harmattan
PREFACE
Bernard Blandin, Directeur du Laboratoire d’ingénierie des environnements d’apprentissage du CESI, chercheur associé au Centre de recherche Education-Formation de l’Université Paris-Ouest Nanterre
Beaucoup de choses sont dites, et même écrites, sur les apprenants à l’ère du numérique : ceux-ci apprendraient autrement, mieux ou plus vite ; ils acquerraient des compétences nouvelles… ou au contraire, ils apprendraient moins bien, ou ils ne développeraient plus certaines compétences indispensables ; on se pose même une question iconoclaste : à l’ère du numérique, qui rend une masse considérable d’information instantanément accessible, faut-il encore apprendre ? (Enlart & Charbonnier, 2010). Généralement, les sources sur lesquelles reposent ces propos ne sont pas citées, et bien souvent, l’on serait bien en peine de trouver des travaux de recherche qui les étayent ! Ce n’est pas le cas avec cet ouvrage de Jean Frayssinhes. En effet, celui-ci nous présente les résultats des recherches qu’il a menées pendant six années, et qui ont donné lieu successivement à l’attribution des grades académiques de Master, puis de Docteur en sciences de l’éducation. Le domaine dans lequel notre auteur travaille depuis de nombreuses années, et qui le passionne au point qu’il a repris des études pour en comprendre les ressorts d’un point de vue scientifique, est celui de l’apprentissage des adultes, domaine encore peu exploré par les chercheurs. Et lorsqu’il s’agit plus particulièrement de l’apprentissage des adultes dans un environnement numérique, nous ne savons à peu près rien (Blandin, à paraître). Le présent ouvrage nous apporte, au moins, quelques éléments de réponse à la question suivante : les styles d’apprentissage, les capacités d’autodirection et les stratégies de régulation mises en œuvre par des apprenants adultes ont-ils réellement un impact sur la réussite de leurs apprentissages dans un environnement numérique ? A l’issue d’une impressionnante série de tests statistiques réalisés par Jean Frayssinhes, les styles d’apprentissage semblent ne pas avoir d’effets significatifs par eux-mêmes, mais leurs effets se combineraient avec ceux d’autres facteurs, dans des situations particulières. Cela confirmerait donc l’intuition de Daniel Chartier, à savoir que prendre en compte les styles d’apprentissage invite d’abord à reconnaître le caractère situé des facteurs d’efficience, ce qui, du coup, met les chercheurs au défi de construire un modèle théorique d’efficience intégrant à la fois des descripteurs de situations pédagogiques et des dimensions personnelles, cognitives, motivationnelles et socio-affectives de l’apprenant (Chartier, 2003), modèle qui reste encore à construire.
Par ailleurs, Jean Frayssinhes met en évidence, chez tous les apprenants ayant répondu à ses questionnaires, des facteurs d’efficience massivement partagés, qu’il regroupe sous le terme « d’auto-apprentissage » et dénomme, avec son propre vocabulaire : «maîtrise», organisation, planification, «métacognition générale», «orientation FOAD», «contrôle cognitif». Cet ensemble de facteurs issus d’une étude empirique rejoint, pour moi, ce que d’autres chercheurs, plus familiers des théories psychologiques, considèrent comme des indicateurs de la capacité à autoréguler ses apprentissages (Cosnefroy, 2011). Ce qui confirme qu’il s’agirait là d’un facteur essentiel. Derrière ces questions théoriques se profile la question pratique d’améliorer l’apprentissage des adultes. En effet, si, à la question « tous les adultes peuvent-ils apprendre en formation ouverte et à distance ? », Jean Frayssinhes peut répondre clairement, en s’appuyant sur le résultat de ses recherches : «n’est pas apprenant en FOAD qui veut! », ce constat ne le satisfait pas. Car derrière le scientifique, il y a le formateur militant, passionné pour la science en tant qu’outil permettant d’améliorer le monde. A commencer par la « FOAD », terme dont il fait un « concept », un idéal-type de dispositif de formation pour adultes permettant de mettre en œuvre les principes de l’andragogie et de la mathétique adulte, entendue comme «théorie et technique de l’apprentissage dans lequel l’apprenant doit être actif et se sentir en grande partie acteur responsable des situations pédagogiques auxquelles il est soumis». C’est là un second mérite de Jean Frayssinhes, que de remettre à l’ordre du jour des théories négligées en France, avec l’hypothèse qu’elles peuvent être utiles pour comprendre l’apprentissage des adultes à l’ère du numérique. Que l’on soit d’accord ou pas avec sa vision des choses, ce livre permet au moins de rouvrir les débats !
Références Blandin, B. (à paraître) Note de synthèse : Apprendre avec les technologies numériques : quels effets identifiés chez les adultes ? inSavoirs, n°XX. Chartier, D. (2003) Les styles d’apprentissage : entre flou conceptuel et intérêt pratique, inSavoirs n°2, p. 9-28. Cosnefroy, L. (2011)L’apprentissage autorégulé. Entre cognition et motivation. Grenoble : PUG. Enlart S. & Charbonnier, O. (2010)Faut-il encore apprendre?Paris : Dunod.
1.AVANT-PROPOS
Cet ouvrage est issu de ma thèse de doctorat en sciences de l’éducation, soutenue le 29/09/2011 à l’Université de Toulouse le Mirail. Il s’inspire aussi de travaux menés dans les années 2005 à 2011, et sur 24 années de pratique en formation des adultes, dont dix dans le concept de FOAD.
1.1.
Le ’’E-savoir’’
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Les technologies numériques de communication appartiennent maintenant à notre ordinaire depuis une bonne dizaine d’années, et font 1 que peu ou prou, nous sommes tous devenus des pronétaires actifs ou ème potentiels. A la fin du XX siècle, elles ont représenté un bouleversement aussi brutal dans notre vie quotidienne, que ne le fut en son temps l’invention de l’électricité, du téléphone, ou de la machine à 2 vapeur. Au début de l’an 2000, il y eut le web 1.0comprenait des qui pages statiques compilées les unes à la suite les autres. On recueillait des éléments de communication et des informations imprimées, puis on les 3 transférait sous forme numérique dans des pages de format html qui étaient ensuite mises en ligne. Ces nouvelles technologies de l’information et de la communication ont révolutionné l’économie mondiale par leur simplicité et rapidité d’accès, et ont ainsicontribué largement à la mondialisation du commerce, des ressources, de la gestion et gouvernance des entreprises. L’été 2004, le terme Web 2.0 fut forgé par Dale Dougherty, puis fut ensuite popularisé par Tim O'Reilly lors de
1  Joël de Rosnay. 2006. La Révolte du Pronétariat. « Pronétaire : une nouvelle classe d’usagers des réseaux numériques capables de produire, diffuser, vendre des contenus numériques non propriétaires, en s’appuyantsur les principes de la « nouvelle économie » p.9 2 Rétrospectivement, c’est en passant au Web 2.0, que l’on s’aperçu qu’il y avait eu un web 1.0. 3 Hypertext Markup Language, généralement abrégé HTML, est le format de données conçu pour représenter les pages web.
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