La violence scolaire
108 pages
Français

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La violence scolaire , livre ebook

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Description

Dans certains établissements, la situation de la violence scolaire est devenue préoccupante. Hormis les conséquences physiques observables, les actes de violence ont un impact psychologique : ils conduisent à l'échec scolaire et menacent la cohésion sociale au sein des établissements. Une relation éducative bien conduite pourrait constituer un rempart contre la violence des jeunes. Cette étude décrit et analyse les situations auxquelles sont confrontées les enseignants et formule des propositions.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mars 2007
Nombre de lectures 112
EAN13 9782336253008
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296029569
EAN : 9782296029569
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Collection Sciences criminelles , dirigée par Robert Cario du même auteur Introduction 1 - La relation éducative : un rempart contre la violence des élèves 2 - L’autorité éducative de l’enseignant 3 - La gestion des situations conflictuelles : une question de temporalités 4 - La violence entre élèves : esquisse d’un programme de prévention 5 - La médiation scolaire par les adultes : dispositif pédagogique de régulation de la violence entre élèves Conclusion Bibliographie
La violence scolaire
Mais où est Passé l'Adulte ?

Paul Mbanzoulou
Collection Sciences criminelles , dirigée par Robert Cario
La collection Sciences criminelles se destine à la publication de travaux consacrés à l’analyse complexe du phénomène criminel. Multidisciplinaire par définition, elle a vocation à promouvoir les réflexions critiques portées par les disciplines impliquées, dont l’angle d’approche spécifique enrichit la connaissance globale du crime, tant en ce qui concerne les protagonistes (infracteur, victime, société) que les stratégies d’intervention sociale (prévention, répression, traitement). En France comme à l’étranger.
Les contributions, émanant de chercheurs, de praticiens de la justice ou du travail social, empruntent la forme d’ouvrages de doctrine, de recherches collectives ou d’actes de rencontres scientifiques.
Deux séries complètent la Collection. Le Traité de sciences criminelles , multi-auteurs, présente sous la forme de manuels les principales disciplines qui composent les sciences criminelles : philosophie criminelle, criminologie, politique criminelle, droit criminel, procédure pénale, criminalistique, médecine légale et victimologie.
Les Controverses rassemblent de courts essais sur des questions majeures de la connaissance scientifique dans le champ criminologique. En pointant leurs contradictions, (re)découvertes et zones d’ombre, les réflexions participent à une meilleure compréhension de la complexité des conduites humaines.

A paraître
P. Thys, Criminologie et crimes de guerre
S. Harrati, Psychopathologie des femmes criminelles
L.M. Villerbu (Dir,), Identification et sérialité
J. Lasserre Capdeville, T. Sagardoytho, Les droits de la défense dans le procès pénal

Derniers ouvrages parus
L.M. Vilierbu (Dir.), Dangerosité et vulnérabilité
R. Cario (Dir.), Victimes : du traumatisme à la restauration. Vol. 2
F. Archer, Le consentement en droit pénal de la vie humaine
R Cario, A. Gaudreault (Dir L’aide aux victimes : 20 ans après
M, Kom Ces crimes dits d’amour
M. Jaccoud (Dir,), Justice réparatrice et médiation : convergences ou divergences ?
D. Salas (Dir.), Victimes de guerre en quête de Justice
I. Dréan-Rivette, Le principe de personnalisation de la peine dans le code pénal
R. Nérac, Environnement et droit pénal
O. Chevrier, Crime ou folie : l’affaire Joseph Vacher

Traité de sciences criminelles
6 M. Baril, L’envers du crime
7-1. J.P. Allinne, Gouverner le crime. Histoire des politiques criminelles françaises : 1789-1920
7-2. J.P. Allume, Gouverner le crime. Histoire des politiques criminelles françaises : 1920-2002
8. R. Cario, Justice restaurative. Principes et promesses

Controverses
R. Cario, L’ainé(e) victime. La fin d’un tabou ?
Y. Le Pennec, Centre fermés, prisons ouvertes. Luttes sociales et pratiques éducatives spécialisées
R. Cario, La prévention précoce des comportements criminels. Stigmatisation Ou bientraitance sociale ?
R. Cario, P. Mbanzoulou (Dir ), La victime est-elle coupable?
P. Mbaiizoulou, N Tercq, La médiation familiale pénale
« Il semble presque que l’Analyse soit le troisième de ces mé- tiers « impossibles », pour lesquels on peut être sûr d’emblée que le succès se- ra insuffisant. Les autres connus depuis bien longtemps, sont l’Education et la pratique du gouvernement ».
S. Freud, L’analyse avec fin et analyse sans fin . 1937, PUF, 1985
du même auteur
La réinsertion sociale des détenus. De l’apport des surveillants de prison et des autres professionnels pénitentiaires, L’Harmattan, 2000
La médiation pénale, L’Harmattan, 2 ème éd. 2004 (1 ère éd. 2002)
« La victime est-elle coupable ? ». Autour de l’œuvre d’Ezzat Abdel Fattah, L’Harmattan, 2004, (Co-dir.)
La médiation familiale pénale, L’Harmattan, 2004, (en coll. avec Nicole Tercq)
Introduction
La lutte contre la violence en milieu scolaire s’affirme de plus en plus comme une priorité politique 1 , tant l’ampleur de la violence dans nombre d’établissements scolaires est devenue préoccupante 2 . Hormis les conséquences physiques observables, les actes de violence ont un impact psychologique incontestable sur les élèves, qu’ils soient auteurs ou victimes : ils conduisent à l’échec scolaire 3 et menacent la cohésion sociale au sein des établissements scolaires. En effet, les élèves se bousculent quotidiennement dans les escaliers, en classe ou dans la cour. Ils s’insultent et se bagarrent. Ils sont victimes de racket et de vol et subissent l’ascendant des plus grands 4 . D’autres élèves sont devenus de véritables boucs émissaires au sein de leur classe. Ils font l’objet de toutes sortes d’humiliation, de violence, de jugement de valeur et d’exclusion du groupe.
Depuis la rentrée scolaire 2001-2002, l’Education nationale s’est dotée d’un logiciel de recensement des actes de violence à l’école, baptisé SIGNA, qui centralise l’ensemble des signalement de violences dans les collèges et lycées publics et les circonscriptions du premier degré. Ce logiciel donne un aperçu des situations rencontrées par les établissements scolaires, même si leur exhaustivité reste discutable, puisque l’objectif affiché est de recenser prioritairement les actes graves de violence survenus à l’école et à ses abords qui remplissent les conditions suivantes : - actes dont la qualification pénale est évidente ; - actes qui ont fait l’objet d’un signalement (à la police, à la justice ou aux services sociaux du conseil général) ; - actes qui ont un retentissement important dans la communauté éducative 5 .
Même dans ces cas, le comportement de signalement des établissements n’est pas identique. Un nombre encore trop important d’établissements ne renseigne pas les indicateurs de manière régulière 6 . Il existe en la matière quatre catégories d’établissements allant des « moins signalants » aux « plus signalants ». D’autant plus que le signalement se fait sur la base du volontariat des responsables d’établissements. On devine aisément le taux important du chiffre noir de la violence scolaire au regard du phénomène déclaré. La publication en août dernier, par le journal Le point, de la base des données du logi- ciel Signa accentuera sans aucun doute ce décalage et entraînera l’abandon de cet outil statistique.
Les signalements des responsables d’établissements enregistrés par le logiciel SIGNA en 2005/2006 font état de 82 007 actes de violence contre 80 000 en 2004/2005, soit une légère augmentation de la violence de plus de 1 %. Il apparaît que les lycées professionnels, avec 15 faits en moyenne par an, sont les plus violents, suivis de près par les collèges (14,8) et les lycées (10). Avec 24 372 cas signalés (soit 29,7% de l’ensemble), les violences physiques sans arme sont les actes les plus fréquents, suivies des insultes et menaces graves (21 316 cas, soit 26%). Les ports d’arme à feu et autres (760 cas) et les violences physiques à caractère sexuel (1050 cas) sont les moins signalés. Quant aux rackets ou tentatives, 1530 cas ont été recensés, alors que 5 305 cas de dommages aux locaux, au matériel de sécurité et autres matériels ont été signalés. La lecture de ces statistiques renseigne également sur les réactions des établissements face à ces actes. Ainsi, 88% de ces actes ont donné lieu à une suite interne contre leurs auteurs et 23% à des plaintes 7 .
Cette liste, non exhaustive, des faits signalés illustre néanmoins les situations auxquelles les adultes des établissements scolaires font

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