Le système scolaire au Congo-Kinshasa
316 pages
Français

Le système scolaire au Congo-Kinshasa , livre ebook

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316 pages
Français

Description

L'école congolaise traverse une crise. De l'irruption brutale de la puissance coloniale belge à nos jours, elle est toujours gérée de manière bureaucratique. Ce système, inspiré de Max Weber et de Taylor, a produit une école improductive, inefficace et inéquitable. Pour pallier cette crise, le livre propose l'autonomisation du service scolaire comme un dispositif révolutionnaire efficace pour construire durablement une école de qualité.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2012
Nombre de lectures 76
EAN13 9782296500860
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

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Extrait

LE SYSTEME SCOLAIRE AU CONGO-KINSHASA
Études africaines Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa Dernières parutions Abdoulaye KEÏTA, Sécurité alimentaire et organisations agricoles et rurales au Mali, 2012. Jean-Marc BIKOKO,Le syndicalisme à la croisée des chemins,2012. Jean-Baptiste MALENGE Kalunzu,Philosophie africaine, philosophie de la communication,2012. Mohamed BERRIANE, Hein de HAAS,Les recherches sur les migrations africaines, 2012. Aimé MPEVO MPOLO,Les quatre tournants manqués de l’Université congolaise. Analyse des réformes académiques du Congo-Zaïre (1971-2011), 2012. Samuel NGUEMBOCK,La politique européenne de sécurité et de défense en Afrique centrale, 2012. B. MUREME K.,Manuel d’histoire politique et sociale du Rwanda contemporain suivant le modèle Mgr Alexis Kagame,Tomes 1 et 2,2012.François Claude DIKOUME,Le service public du sport en Afrique noire, L’exemple du Cameroun, 2012. Robert AKINDE (sous la dir. de),Les acquis économiques du Bénin de 1960 à 2010, 2012. Christian EBOUMBOU JEMBA,Transports et développement urbain en Afrique, 2012.William BOLOUVI,Un regard inquiet sur l’Afrique noire, 2012. Julien COMTET,Mémoires de djembéfola. Essai sur le tambour djembé au Mali. Méthode d’apprentissage du djembé (avec partitions et CD), 2012. Juan AVILA,Développement et lutte contre la pauvreté, Le cas du Mozambique, 2012. Jean-Serge MASSAMBA-MAKOUMBOU,Politiques de la mémoire et résolution des conflits, 2012. Apollinaire-Sam SIMANTOTO MAFUTA,Laface occulte du Dieu des Congolais, 2012. e Toavina RALAMBOMAHAY,Madagascar dans une crise interminable, 2 édition, 2012. Alphonse Zozime TAMEKAMTA, Eric Wilson FOFACK (dir.),Les urgences africaines, Réécrire l’histoire, réinventer l’Etat, 2012. Henri-Pensée MPERENG (avec la collab. de Jerry MPERENG),Histoire du Congo Kinshasa indépendant. Politique économique, 2012. Julien BOKILO,La Chine au Congo-Brazzaville. Stratégie de l’enracinement et conséquences sur le développement en Afrique, 2012.
Andoche BAVUIDINSI MATONDO LE SYSTEME SCOLAIRE AU CONGO-KINSHASA
De la centralisation bureaucratique à l’autonomie des services
Préface de Bruno Bordignon L’Harmattan
© L’HARMATTAN, 2012 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-99457-7 EAN : 9782296994577
A monsieur l’abbé Michel Gérard A mon père Guillaume Matondo A ma mère Monique Yungi
Préface C’est un réel plaisir pour moi de préfacer ce livre de Andoche Bavuidinsi Matondo. Il affronte une thématique très significative et en même temps très débattue : c’est la question du rapport entre la centralisation et l’autonomie dans le milieu scolaire. Il part de la situation du service d’instruction au Congo-Kinshasa en mettant en relief les résultats peu brillants et en cherchant les causes pour déboucher sur la formulation des propositions de réforme pouvant permettre un authentique renouveau scolaire. En effet, la description du service de l’instruction au Congo-Kinshasa est présentée en trois étapes qui en approfondissent progressivement l’évolution, les problèmes et les causes : 1° le premier chapitre, qui part de l’époque précoloniale avec l’éducation traditionnelle jusqu’aux temps actuels en passant par la période de l’occupation coloniale( 1885) et l’indépendance du pays(1960), expose la situation réelle de l’éducation : La non-considération presque absolue de l’éducation traditionnelle avec les préjugés de la supériorité de la race blanche ; la superposition du système scolaire belge aux fins de préparer le personnel pour les industries des propriétaires belges qui maintenaient la direction de la production en exploitant le personnel local ; la centralisation bureaucratique du service de l’instruction qui, loin d’être dépassée avec l’indépendance, s’est fortement établie et a progressé jusque dans ses formes insoutenables; 2° dans le deuxième, sont exposés les problèmes majeurs actuels de l’école congolaise qui minent sérieusement la qualité de l’offre éducative ; 3° dans le troisième, sont approfondis les facteurs explicatifs des problèmes qui détériorent le secteur scolaire congolais soit dans la dimension juridico-administrative que celles organisativo-didactique et économico-financière.
Et successivement, dans le quatrième et dernier chapitre qui assume une position centrale et qualifiante, l’auteur avance une proposition de réforme particulière et en soi opposée aux causes de la détérioration du service scolaire comme elles ont été approfondies et définies dans ce livre. Nous sommes devant une projection de révolution dans l’organisation et dans la gestion du service de l’instruction au Congo-Kinshasa : L’auteur s’en rend compte et avance un projet cohérent avec la réforme indiquée, projet qui consiste dans le développement progressif des expérimentations concrètes déjà en acte : l’édification
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et la gestion des écoles libres, indépendantes qui puissent atteindre des résultats escomptés. La synthèse de l’histoire scolaire au Congo-Kinshasa voit le contraste entre l’éduction traditionnelle, transmise oralement et la culture coloniale, à travers l’imposition du système scolaire de la Belgique qui s’est révélé en tout par la dureté de la vision raciste contre la population noire. L’auteur met bien en exergue les richesses des valeurs de la coexistence civile traditionnelle et l’importance d’une éducation qui ne se limitait pas à une compréhension abstraite, mais qui débouchait toujours sur l’action, atteignant ainsi un niveau humain intégral, et qui est récupérable à partir de la didactique des compétences.
L’imposition coloniale de la langue française empêche une croissance culturelle surtout dans l’école primaire fréquentée par les enfants habitués à utiliser la langue locale dès leur famille. La prétention de l’imposition d’une culture retenue « supérieure » de la part des colonisateurs a humilié la culture traditionnelle, et a imposé l’école en fonction du développement l’administration coloniale surtout en matière économique en asservissant aussi l’école catholique. Le système scolaire imposé par les colonisateurs et organisé de façon centraliste, et par conséquent bureaucratique, a été malheureusement poursuivi jusqu’ à l’extrême après l’indépendance avec les gouvernements successifs totalitaires jusqu’à rendre impossible un niveau d’éducation et de formation de qualité. L’auteur, après avoir présenté les causes de la dégradation du système scolaire congolais, a pensé approfondir les motivations structurelles qui portent, par principe, à l’impossibilité de la réussite d’un système centraliste organisé bureaucratiquement.
Cet approfondissement ne signifie pas que l’auteur entend sous-évaluer les causes historiquement évoquées. Mais, veut arriver à projeter une réforme qui puisse permettre de dépasser les effets négatifs de la colonisation, surtout d’une évolution manquée de l’éducation traditionnelle en repérant les causes structurelles de l’organisation bureaucratique imposée. Les recherches actuelles dans ce domaine ont été conduites surtout par l’école australienne de l’économie. Un illustre représentant de cette école est Ludwig Von Mises qui a démontré comment l’organisation bureaucratique, laquelle consiste dans le fait d’assumer les actions humaines dans leur dimension purement juridique, et de conséquence dans le fait de voir dans l’action humaine un rapport hiérarchique commandement-
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